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Economie : memoires d'un piege-2

Par Le 20/12/2011

Economie : memoires d'un piege-2

La politique monétaire de la Fed expliquée (VOSTFR) par matbeeno

Tout d'abord une petite video très amusante mais qui explique assez bien certaines choses...

Rappel : il y a un an... :

"Un investisseur respecté compare la dette des USA à une fraude pyramidale"

(Source : afp) 10 et 11/2010

"WASHINGTON - Le directeur général du fonds obligataire américain Pimco, Bill Gross, l’un des plus grands créanciers privés de l’Etat fédéral, a comparé mercredi la dette publique des Etats-Unis à une gigantesque fraude pyramidale.

Dans sa lettre mensuelle sur les perspectives d’investissement, M. Gross a comparé cette dette à l’escroquerie inventée par l’Italo-Américain Charles Ponzi, condamné en 1920 après avoir leurré des investisseurs avec des rendements qu’il payait grâce à l’arrivée d’autres investisseurs. Le financier new-yorkais Bernard Madoff a été condamné en juin 2009 à 150 ans de prison pour avoir mené une escroquerie de ce type pendant plusieurs décennies.

"La dette publique, en réalité, a toujours eu des ressemblances avec une escroquerie à la Ponzi. A ceci près que les Etats-Unis ont, parfois, remboursé leur dette nationale, mais il y a toujours eu ce postulat que tant qu’on pouvait trouver des créanciers pour rembourser les emprunts anciens, et en acheter de nouveaux, le jeu pourrait continuer indéfiniment", a-t-il affirmé.

"Maintenant, toutefois, la croissance étant mise en doute, il semble que la Fed a poussé la logique de Charles Ponzi un peu plus loin", a-t-il poursuivi, en référence au nouveau programme d’achats de titres de dette publique que s’apprête à lancer la banque centrale américaine. "La Fed, dans les faits, est en train de dire aux marchés de ne pas s’inquiéter de nos déficits budgétaires, et qu’elle sera l’acheteur de premier et peut-être de dernier ressort", a interprété M. Gross.

"Je vous le demande : y a-t-il jamais eu de chaîne de Ponzi plus éhontée ? Non, jamais. Celle-là est tellement unique qu’elle exige un nom nouveau. Je l’appelle la chaîne de Sammy, en l’honneur de l’Oncle Sam et des hommes politiques (ainsi que des citoyens) qui nous ont conduit à ce moment critique de l’Histoire", a-t-il écrit.

M. Gross, un investisseur qui aurait beaucoup à perdre si le monde venait à douter de la capacité des Etats-Unis à rembourser leur dette, critique régulièrement la classe politique américaine, incapable selon lui de montrer du sérieux dans la réduction du déficit budgétaire.

De nombreuses voix se sont élevées aux Etats-Unis et ailleurs depuis plusieurs semaines pour tenter de dissuader la Fed d’injecter de nouvelles liquidités dans le système financier américain, de peur que cette création monétaire ne nuise à la stabilité de l’économie mondiale.

Les critiques envers la Fed d'une autre "voix respectée dans la communauté financière", selon la chaîne d'information financière CNBC, le président du fonds GMO Jeremy Grantham, attiraient également l'attention.

Dans une lettre trimestrielle aux investisseurs, il a comparé la politique monétaire des Etats-Unis à un film d'horreur "incroyablement terrifiant".

"Coller à une politique de taux bas, employer l'assouplissement quantitatif [politique de création monétaire pour stimuler l'activité, ndlr], doper délibérément les prix des actifs, ignorer les conséquences de l'éclatement des bulles spéculatives, et montrer un refus total d'apprendre de ses erreurs, a fait de la politique de la Fed une contribution largement négative à la fabrication d'une économie saine, stable, avec un emploi solide", a-t-il avancé.

Dans une note illustrée d'une fausse affiche de film d'horreur intitulé "Le Retour de la Fed Vivante" en allusion au célèbre "Retour des morts-vivants", M. Grantham a rappelé qu'il critiquait la Fed depuis 15 ans, plaidant pour que sa mission se concentre uniquement sur la stabilité des prix et du système financier, en délaissant la lutte contre le chômage..."

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Le pied de nez des banques centrales

jeudi 4 novembre 2010

(Source : Forum Monétaire de Genève)

La Fed a finalement décidé de créer ex nihilo 600 milliards de dollars US de dette supplémentaire pour acheter les obligations d'Etat US et autres actifs toxiques encore détenus par les banques US. Ce qui a eu des effets contradictoires sur les marchés en faisant baisser les métaux précieux, les obligations d'Etat US et le dollar US contre l'euro (sans toutefois que le double top à 1,4160 sur l'euro/dollar US ait été cassé en cloture) mais pas contre le yen japonais ou le franc suisse, tout en faisant légèrement monter les actions US mais fortement monter les actions chinoises (sur lesquelles nous avons des positions à la hausse). La hausse des-dites actions chinoises étant logique puisque l'essentiel de cette nouvelle liquidité ira s'investir finalement non pas aux USA mais en Asie. Un pied de nez aux électeurs US qui viennent de se prononcer pour la diminution de la dette publique US. Pendant ce temps, la BCE, elle-aussi, achète les obligations irlandaises et autres, un autre pied de nez aux gouvernements européens cette fois-ci, qui ont décidé la diminution de leurs déficits publics. Sans compter que la Banque d'Angleterre fait la même chose avec les dettes anglaises. Autrement dit, les banques centrales font ce qu'elles veulent, sans tenir compte de la volonté des populations ou des gouvernements.

Tout cela se terminera mal. D'autant que ces achats de dettes au moyen de la planche à billets n'empêcheront pas les défauts de paiement étatiques à venir, ni les économies occidentales de rester pour la plupart d'entre elles en récession. A court terme, la situation européenne (Suisse et Allemagne exceptées) est plus grave que l'Américaine. Parce que l'administration Obama est désormais hors d'état de nuire, ce qui stoppera tout nouveau dérapage de la politique budgétaire US même si la politique monétaire US reste encore hors de tout contrôle, et parce que le Quantitative Easing européen finira par déraper dans l'inconnu, puisque plusieurs Etats du Club Med ou “PIIGS” de la zone euro sont loin d'avoir atteint le pire de leur dérive budgétaire comme de leur endettement, sans parler des banques européennes qui devront un jour provisionner les mauvaises dettes publiques qu'elles détiennent à leur valeur réelle qui lentement mais surement se rapproche de zéro.

Il faut attendre quelques jours pour voir comment les marchés vont réagir et tirer quelques conclusions opératives de la pagaille actuelle, d'autant que la guerre des monnaies pourrait avoir été relancée à quelques jours de la réunion du G20 qui promet d'être plus tendue que jamais parce que les pays émergents submergés par les liquidités occidentales nouvellement créées n'entendent pas en subir les conséquences en terme de surévaluation artificielle de leurs monnaies et autres actifs. Contrairement aux déclarations lénifiantes du FMI et du G20, c'est le chacun pour soi qui prévaut et la guerre des monnaies se terminera en guerre commerciale. L'on pourra alors remercier Bernanke et Trichet d'en avoir été les initiateurs. Et d'avoir fini par couler l'amorce de stabilisation économique mondiale, qui est à mettre au crédit des efforts des pays émergents que l'on remercie en les étouffant un peu plus.

 

Les secrets de la Réserve Fédérale, institut d'émission monétaire des États-Unis

 

morganrockefeller.jpgJ.P. Morgan et J.D. Rockefeller vers 1910

Contrairement à une croyance générale, l'institut d'émission des Etats-Unis est, en fait, une machine à fabriquer de l'argent détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne d'autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à bon marché et les revend plus cher.

L'institut d'émission des Etats-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient constamment en point de mire lorsque le monde financier international se demande, anxieux, s'il va modifier son taux directeur ou non.

L'abréviation FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System », c'est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé il y a 93 ans.

Il s'agit non pas d'une ­banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq banques privées régionales tout d'abord, de douze banques actuellement, disséminées aux Etats-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve Bank, un petit nombre d'initiés seulement sachant à qui elles appartiennent.

Un seul point est certain : elles n'appartiennent pas à l'Etat. Néanmoins, elles exercent les fonctions d'un institut d'émission de l'Etat.

Elles prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les représente à l'extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l'énorme place financière de cette ville.

Privilèges d'une machine à fabriquer de l'argen

Ce cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent être soulignés :

- En imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu'à d'autres Etats et à d'autres ­banques contre reconnaissances de dettes.

Au cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit annuel atteignant des milliards.

Ainsi, aucun gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit budgétaire, tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et - tel est le cas du financement des guerres durant la présidence de Bush - mettent en branle la planche à billets en cas de besoin. 

- Le privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est évident qu'elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts possibles. Les taux at­teignent donc un niveau souvent particulièrement élevé et occasionnent périodiquement des crises - ce qui est le cas actuellement [2007] et donne l'occasion à la FED d'intervenir ultérieurement comme sauveur.
 

Les intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d'achat des citoyens américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l'énorme service de la dette publique.

Modifiant constamment les taux d'intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction des autres bourses.

- Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par année), qu'elle remet à disposition du système bancaire lors de l'éclatement d'une de ces crises.

Actuellement [2007], la FED s'efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques améri­caines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes, celles-ci ont commencé aussi à vaciller.

Mais c'est la FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En abaissant rapidement et dramatiquement les taux d'intérêt - après avoir porté le taux directeur jusqu'au niveau exorbitant de 6% -, et avoir approvisionné l'économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à partir du 3 janvier 2001, d'enrayer la plus forte chute boursière depuis 50 ans.

Au 25 juin 2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait permis aux banques d'octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui avait fait tomber de nombreuses familles dans le « piège du crédit », les incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne pouvaient faire face qu'à des taux bas.

Crise provoquée par la FED

A la fin du cycle des taux d'intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait déclenché une avalanche.

En effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004 au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé il y a quatre ans !

Les taux fixés pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la propension à épargner est actuellement négative aux Etats-Unis, que la plus grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets ­d'épargne ne jouent guère de rôle, la crise s'accentue.

Vu que, depuis l'année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont - tout comme leurs clients - en retard dans leurs paiements à d'autres banques, le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale ­européenne (BCE) n'ont pu stabiliser le système que par plusieurs injections de liquidités.

La crise des liquidités bancaires s'est immédiatement répercutée sur la bourse, qui réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les actions, freine l'économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007...

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Les motifs des banques de la FED

Pour comprendre la manière d'agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il faut jeter un coup d'oil sur l'histoire de l'institut d'émission.

La proposition d'établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul Warburg.

La crise financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a mis en péril 243 banques, car aucune institution n'était en mesure de mettre temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de paiement.

Dans un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et appelé à fonder une ­banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à l'arrière-plan, dans la réalisation du projet.

Initialement copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en 1893, lors d'un séjour aux Etats-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec ­Lehman Brothers).

Pourvu généreusement par la Banque ­Kuhn Loeb d'un salaire annuel de 5 millions de dollars, Paul Warburg s'est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi la crise bancaire, d'une « réforme bancaire » tendant à ériger une banque centrale d'après le modèle de la Banque d'Angleterre, laquelle appartenait alors à des banquiers privés.

Ce faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du premier héritier milliardaire américain, John D. Rocke­feller junior, connu comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des Etats-Unis.

Conspiration au yacht-club de Jekyll Island

En novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s'est rassemblé, sous prétexte d'une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à Jekyll Island, en Géorgie.

Lors de cette réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant de Kuhn Loeb et d'autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan, représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe Rockefeller ont décidé d'aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au Congrès.

Il s'agissait non pas d'une banque centrale, mais seule­ment d'une société privée nationale de réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux Etats-Unis et dans lesquels des banques affiliées volontairement de­vaient déposer des réserves monétaires de crise.

En raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et, partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l'économie américaine.

Les requins de Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate ­Woodrow Wilson, qu'ils ont soutenu massivement sur le plan financier.

Pendant la lutte électorale, il s'est fait passer pour un adversaire du « Wall Street Money Trust » et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque centrale a été élaborée par le groupe­ment qui semblait avoir perdu la partie.

En tout cas, les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon cheval.

Sous le titre de « Federal Reserve Act » qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le 23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis l'approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du projet.

Le plus grand cartel du monde

Les rares députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n'ont guère pu se faire entendre. Avec sagesse, le conservateur ­Henry Cabot Lodge senior a prévu « une inflation énorme de moyens de paiement » et que « la monnaie d'or serait noyée dans un flux de papier-monnaie non échangeable ».

Après le vote, Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès : « Cette loi établit le cartel le plus important au monde [.] et légalise ainsi le gouvernement invi­sible de la puissance financière [.]. Il s'agit du projet de loi Aldrich déguisé [.]. La nouvelle loi provoquera de l'inflation tant que le cartel le souhaitera [.]. »

Lindbergh avait raison, comme le prouve le « privilège du dollar ». Avant l'établissement du Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8000 sortes de billets, émises par des « State Banks » privées avec l'autorisation de l'Etat. A partir de 1880, 2000 banques pourraient avoir encore émis leurs propres billets. Depuis 1914, le chiffre s'est limité à la douzaine de banques privilégiées.

Quand le président Abraham Lincoln a eu besoin d'argent, en 1861, pour financer la guerre civile et que les crédits des ­banques Rothschild, financiers traditionnels des guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques privées et fait imprimer un billet d'Etat, le « Greenback ». Il ne devait pas survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite...

Le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l'impression de billets pour des raisons inexplicables.

Le prochain président qui a voulu redonner à l'Etat le monopole de l'impression de billets a été John F. Kennedy.

Tentative de Kennedy de priver la FED de son pouvoir

Peu de mois avant son assassinat, John F. ­Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le salon ovale de la Maison Blanche. « Si tu le fais, ils te tueront ! »

Mais le président ne s'est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l'acte exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l'acte exécutif 10289, remettant la production de billets de banque dans les mains de l'Etat et privant en grande partie de son pouvoir le cartel des banques privées.

Après que quelque 4 milliards de dollars en petites coupures nommées « United States Notes » eurent déjà été mises en circulation et alors que l'imprimerie de l'Etat s'apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu lui-même plus tard.

Son successeur s'appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l'impression de billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont échangés contre leurs propres reconnaissances de dette.

Grâce à son monopole de production illimitée d'argent, le cartel bancaire du Système fédéral de réserve dispose d'une énorme machine à fabriquer de l'argent, qui lui permet de gagner énormément.

Qui se cache derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les banques proprié­taires et les simples banques membres, qui déposent des réserves monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la suite.

Il y a quelques années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques membres, qui n'ont par ailleurs aucun droits. La rémunération annuelle de leurs dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois, aujourd'hui quatorze.

Critique après le krach de 1929

Paul Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce juif allemand à l'accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre l'Allemagne, venait d'acquérir la nationalité des Etats-Unis. Toute­fois, il devint membre du Conseil d'administration et du puissant Council on Foreign Relations, qui passe encore aujourd'hui pour le berceau des politiciens américains et des banquiers de la FED.

Les efforts qu'il a déployés pendant de longues années pour fonder l'institut d'émission américain lui ont valu non seulement de l'argent et des honneurs dans la haute finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation boursière qui rappelait la ruée vers l'or. Mais ceux qui étaient disposés à l'entendre sont restés rares ; on le nommait la Cassandre de Wall Street.

Après le krach d'octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine. Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l'ont décrit, lui qui avait tenté d'entraver les catastrophes financières, comme « l'auteur non américain » de la panique boursière d'alors. On a pu lire que « Paul Warburg avait prêté avec sa bande de l'argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains juives les finances américaines et d'exploiter l'Amérique jusqu'à son épuisement. » De telles légendes se sont poursuivies jusqu'à la Seconde Guerre mondiale...

Aigri par ces attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach ­d'octobre 1987, les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte baisse d'avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains. (YH : malgré de nouveaux mensonges (électoraux pour certains) sur une "nette" reprise en 2009, on voit ce que ça donne à fin 2011... ).

Aujourd'hui, on répand le bruit - mais ne le confirme pas - que le groupe bancaire Rocke­feller détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66% aux banques purement américaines et 26% aux vieilles ­banques européennes (dont 10% aux banques Rothschild).

Source : « International » III/2007 [revue trimestrielle autrichienne de politique internationale]

(Traduction Horizons et débats, N°1/2, 14 janvier 2008)

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Ce qui suit est une interview de Ron Supinski, Directeur des relations médiatiques pour la Reserve Fédérale (FED) de San-Francisco, extrait du Livre jaune N°7.

Journaliste : M. Supinski, mon pays contrôle-t-il le Federal Reserve System ?
M. Supinski : Nous sommes un bureau qui représente le gouvernement.

J. : Ce n’est pas ma question. Est-ce-que mon pays contrôle ce système ?
S. : C’est un bureau du gouvernement qui a été créé par le Congrès.

J. : Le Federal Reserve System est-il une entreprise ?
S. :Oui.

J. : Mon gouvernement tient-il un inventaire des actes du Federal Reserve System ?
S. : Non, ce sont les banques associées qui le font.

J. : Les banques associées sont-elles des sociétés privées ?
S. :Oui.

J. : Les billets de la Federal Reserve Bank sont-ils nantis ?
S. : Oui, par les biens de la Federal Reserve Bank, mais principalement par le pouvoir du Congrès de répartir les impôts sur les citoyens.

J. : Vous disiez - par le pouvoir d’encaisser les impôts - c’est ce qui garantit les billets de la Federal Reserve Bank ?
S. : Oui.

J. : A combien s’élève la totalité des biens de la Federal Reserve Bank ?

S. : La San Francisco Bank possède 36 milliards $ d’actifs.

J. : En quoi consistent ces actifs ?
S. : De l’or de la Federal Reserve Bank, et des garanties d’Etat.

J. : Quel est le taux d’une once d’or dans ses livres ?
S. : Je n’ai pas l’information, mais la San Francisco Bank possède 1.6 milliards $ en or.

J. : Voulez-vous dire que la Federal Reserve Bank de San Francisco possède 1.6 milliards $ en or, en tant que banque, le solde de cette fortune sont les garanties d’État ?

S. : Oui.

J. : Où la Federal Reserve se procure-t-elle les billets ?
S. : Ils sont autorisés par le Trésor.

J. : Combien la Federal Reserve paie-t-elle un billet de 10 $ ?

S. : De 50 à 70 cents.

J. : Combien payez-vous un billet de 100.000 $ ?
S. : Le même montant, de 50 à 70 cents.

J. : 50 cents pour 100.000 $, c’est un profit énorme.
S. : Oui.

J. : La Federal Reserve Bank paie 20,60 $ pour une valeur nominative de 1.000 $, c’est-à-dire un peu plus de 2 cents pour une facture de 100.000 $, est-ce correct ?
S. : C’est bien cela.

J. : La Federal Reserve Bank n’utilise-t-elle pas les billets qu’elle paie 2 cents l’unité pour racheter les obligations d’État au gouvernement.

S. : Oui, mais c’est aussi plus que cela.

J. : Dans l’ensemble, c’est ce qui se produit.
S. : Oui, dans l’ensemble c’est vrai.

J. : Combien de billets de la Federal Reserve Bank sont-ils en circulation ?
S. : II y en a pour 263 milliards $, mais nous ne pouvons rendre compte que pour un faible pourcentage.

J. : Où sont passés les autres billets ?
S. : Enterrés sous les matelas des gens, et l’argent de la drogue.

J. : Depuis que les dettes sont payables en billets de la Federal Reserve Bank, comment pourrait-on rembourser 4.000 milliards $ de dettes publiques avec la totalité des billets en circulation ?
S. : Je ne sais pas.

J. : Si le gouvernement fédéral récoltait chaque billet en circulation, serait-il mathématiquement possible de rembourser ces 4.000 milliards $ ?
S. : Non.

J. : Est-ce correct si je dis que pour 1 $ de dépôt dans I’une banque affiliée, 8 $ pourraient être prêtés, avec assez de marge politique ?
S. : A peu près 7 $.

J. : Corrigez-moi si je me trompe, mais ce seraient 7 $ de la Federal Reserve Bank qui n’ont jamais été mis en circulation. Mais je dirais, par manque de vocabulaire, créés à partir de rien, les crédits et les 2 cents de valeur numéraire n’ont jamais été payés. En d’autres termes, les billets de la Federal Reserve Bank n’étaient pas réellement imprimés et créés, seulement générés comme entrée comptable et prêtés avec intérêt. Est-ce correct ?
S. : Oui.

J. : Est-ce la raison pour laquelle il n’y a que 263 milliards $ en circulation ?

S. : C’est en partie la raison.

J. : Est-ce que j’interprète bien quand je dis que la loi qui a été votée en 1913 a transféré le pouvoir de frapper la monnaie du Congrès à une société privée. Et mon pays emprunte maintenant ce qui devrait être notre argent à la Federal Reserve Bank, plus les intérêts. Est-ce correct - les dettes ne pourront jamais être remboursées - sous le régime monétaire que nous avons  ?
S. : Dans le fond, oui.

J. : Je sens là un piège, pas vous ?

S. : Désolé, je ne peux pas répondre à cette question, je travaille ici.

J. : Les comptes de la Federal Reserve Bank ont-ils été vérifiés ?
S. : Ils sont vérifiés.

J. : Pourquoi y-a-t-il une résolution (No 1486) pour une vérification complète des livres par la GAO, et pourquoi la Federal Reserve Bank fait-elle de la résistance ?

S. : Je ne sais pas.

J. : La Federal Reserve Bank régule-t-elle la valeur de ses billets, et les taux d’intérêt ?
S. : Oui.

J. : Expliquez-nous comment le système de la Federal Reserve Bank peut être constitutionnel, si seul le Congrès a le pouvoir constitutionnel de frapper la monnaie, de la diffuser et de réguler sa valeur (Article 1, section 1 et 8) ? II n’est écrit nulle part dans la Constitution que le Congrès a le droit de transférer un pouvoir constitutionnel à une société privée, ou bien  ?

S. : Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel, mais je peux vous conseiller notre département juridique.

J. : Je peux vous le confirmer, j’ai lu la Constitution. Elle ne permet pas le transfert d’un pouvoir à une société privée. N’est-il pas spécifié que tous les pouvoirs appartiennent à l’État et aux citoyens, pas à une personne privée ? Est-ce valable pour une entreprise privée ?
S. : Je ne pense pas, mais nous avons été créés par l’Assemblée constituante.

J. : Etes-vous d’accord avec moi si je vous dis que c’est notre pays et que ce devrait être notre argent, comme le dit la Constitution ?
S. : Je comprends ce que vous dites.

J. : Pourquoi devrions-nous emprunter notre argent à une société privée qui nous demande en plus des intérêts ? N’est-ce pas la raison pour laquelle nous avons fait une révolution, devenir un peuple souverain avec des droits propres ?
S. : (ne veut pas répondre).

J. : Est-ce-que ce sujet a été contrôlé par la Cour constitutionnelle ?
S. : Je crois qu’il y a une jurisprudence à ce sujet.

J. : Y a-t-il eu des cas devant la Cour suprême ?
S. : Je pense que oui, mais je ne suis pas sûr.

J. : La Cour suprême n’a-t-elle pas confirmé à l’unanimité dans le A.L.A. (Schlechter Poultry Corp. vs US, et Carter vs. Carter Coal Co.) par décret que la corporation est une délégation anticonstitutionnelle du pouvoir législatif ? C’est une délégation législative sous sa forme la plus choquante ; en soi, ce n’est pas une délégation envers un groupe, une corporation ou une société officielle, qui régule de façon désintéressée sans doute ce qui est commun, et de façon intéressée les affaires privées d’une personne. (Carter vs. Carter Coal Co.)
S. : Je ne sais pas, mais allez donc voir notre département juridique.

J. : Le système monétaire actuel n’est-il pas un château de cartes qui DOIT s’écrouler, parce que les dettes ne pourront jamais être remboursées ?

S. : II semble que oui. Je peux vous dire que vous connaissez bien le sujet et que vous voyez clair. Cependant, nous avons une solution.

J. : Quelle est cette solution ?
S. : La carte de débit.

J. : Parlez-vous de I’EFT Act (Electronic Funds Transfer) ? N’est-ce pas inquiétant quand on connaît la capacité des ordinateurs ? II donnera à l’État et à ses délégations, la Federal Reserve Bank inclue, des informations comme : "Vous étiez à la pompe à essence à 2H30, vous avez acheté pour 10 $ d’essence sans plomb à 1,41 $ le gallon. Puis vous avez été au supermarché à 2H58, vous avez acheté du pain, de la viande et du lait pour 12,32 $, et à 3H30 vous êtes allé à la pharmacie où vous avez acheté des médicaments pour 5,62 $". En d’autres termes, vous sauriez quand et où nous allons, combien a payé le grossiste et combien de bénéfice il a fait. Avec ce système EFT vous sauriez tout sur nous. N’est-ce pas inquiétant ?

S. : Oui, c’est surprenant.

J. : Je sens un piège énorme qui a roulé notre Constitution dans la farine. Ne payons-nous pas une contribution énorme sous forme d’impôts sur le revenu à un consortium privé de banques ?
S. : Je n’appelle pas cela une contribution, ce sont des intérêts.

J. : Les banques en question ne sont-elles pas assermentées pour défendre la Constitution vis-à-vis d’ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur ? La Federal Reserve Bank n’est-elle pas un ennemi de l’intérieur dans ce cas précis ?

S. : Je ne dirais pas cela.

J. : Nos fonctionnaires de la Federal Reserve Bank sont coupables de favoritisme personnel, ils détruisent notre Constitution, ce qui est une trahison. La peine de mort n’est-elle pas le châtiment pour une trahison ?
S. : Je pense que oui.

J. : Merci pour les informations et le temps que vous nous avez accordés, si je pouvais je vous dirais d’entreprendre les démarches nécessaires pour vous protéger vous et votre famille, et retirer votre argent des banques, avant que le système ne s’effondre. Moi je le ferai.

S. : La situation n’est pas bonne.

J. : Puisse Dieu être miséricordieux pour les esprits qui sont derrière ces actions anticonstitutionnelles et criminelles que l’on appelle Federal Reserve Bank. Si les masses toutes puissantes se réveillaient et comprenaient ce tour de passe-passe, elles ne le prendraient pas pour un grain de sable. C’était un plaisir de parler avec vous et je vous remercie pour votre disponibilité. J’espère que vous suivrez mon conseil avant que tout ne s’effondre.
S. : Malheureusement, cela ne se présente pas bien.

J. : Passez une bonne journée et merci encore.

S. : Merci pour votre appel.

Source : « International » III/2007 [revue trimestrielle autrichienne de politique internationale]

(Traduction Horizons et débats, N°1/2, 14 janvier 2008)

(Source : Aleth/NewsOfTomorrow)

YH : Notez bien que tout ce qui est dit ci-dessus est toujours valable en ce moment même...

Yves Herbo-Mémoires d'un Piège-12-2011