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Un média russe implique un OVNI dans le crash de Bhoja Air
Par
yvesh
Un média russe implique un OVNI dans le crash de Bhoja Air
Karachi (Pakistan) – Un rapport – non-confirmé – obtenu par un média russe suggère que l’accident de l’appareil de la compagnie aérienne pakistanaise Bhoja Air qui a fait près de 130 victimes aurait été causé par la présence d’un OVNI (Objet Volant Non identifié) qui aurait désorienté les pilotes.
L’article de ce média russe fait état d’une vidéo enregistrée, semble-t-il, pendant les faits, où l’on voit une structure triangulaire de trois sources lumineuses, dont une s’éteint dans un flash, survolant la zone de l’accident, quelques instants après l’accident. La rumeur rapportée voudrait que les pilotes aient été gênés par cette formation lumineuse et s’en seraient plaint auprès du contrôle aérien d’Islamabad (Pakistan) avant de signaler que l’un des réservoirs de l’appareil venait de prendre feu et d’exploser. L’appareil s’est alors écrasé quelques instants plus tard, à quelques kilomètres de l’aéroport international de Islamabad.
Le pilote aurait eu toutefois le temps de signaler à l’aéroport de se préparer pour un atterrissage d’urgence, l’appareil étant devenu incontrôlable et qu’il voyait les toits des maisons avant l’aéroport mais qu’il n’apercevait pas encore la piste. Les autorités parlent pour le moment d’un cisaillement de vent qui aurait précipité l’avion au sol. Les boites noires de l’appareil ont été récupérées et devraient certainement permettre d’en apprendre plus sur les vraies causes de cet accident.
Info à vérifier, envoyée par Patrick à http://area51blog.wordpress.com/ – Source : http://www.crash-aerien.aero/www/news/article.php?id=323703
OVNI, Drône, hélico de secours... les interprétations peuvent être multiples, et il faut être réaliste : si quelqu'un dans la liste des passagers doit être éliminé absolument, tous les moyens sont bons pour la majorité des services secrets, surtout si ça peut être fait à distance et sans aucun risque d'implication directe... dommages collatéraux nécessaires...
Maintenant, les boîtes noires en diront plus aux enquêteurs, mais les informations vont-elles passer ?
SFH, 04-2012

Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 6
Par
yvesh
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 6
Deuxième partie Part IV
«Viens m'aider ! Celui qui fit comprendre à son semblable le sens de ces mots est le fondateur inconnu de toutes les sociétés humaines.»
Jacques Duboin (Libération)
IV b
Monnaie et société
Les conséquences d'une monnaie de dette.
Quel que soit l'aspect considéré, et contrairement à l'affirmation libérale selon laquelle la monnaie est neutre, la réalité montre que le fait d'utiliser des monnaies de dette non gagées sur une richesse manifeste et créées par des sociétés privées ayant leur seul profit pour objectif, est extrêmement lourd de conséquences, même si celles-ci ne sont généralement pas perçues comme telles :
Au plan national : un engagement commun.
On a vu plus haut que la loi (35) faisant obligation à tous les ressortissants d'une nation (ou d'un groupe de pays, tel que “l'Euroland" (36), d'accepter en paiement sa monnaie, celle-ci est devenue la reconnaissance d'une dette collective : elle engage tous les ressortissants de cette nation à fournir l'équivalent de la somme mentionnée à quiconque présente cette monnaie et qui a, de ce fait, un droit de tirage sur les biens et services mis en vente par cette nation.
La monnaie constitue donc un lien national (ou communautaire) entre les citoyens du pays (ou du groupe de pays) qui l'émet : ils sont unis, note Benjamin J. Cohen (37), par l'engagement commun que constitue leur monnaie comme ils sont unis, par exemple, par l'usage d'une langue nationale commune.
Alors une question se pose : qui peut prendre un tel engagement au nom d'un État ? Il nous semble évident que dans une démocratie ce ne peut être que les représentants élus du peuple, et c'est cette évidence qui fait que la plupart des gens croient, en toute bonne foi, faites-en l'expérience en interrogeant votre entourage, que ce sont les autorités publiques qui ont le monopole de la création de la monnaie et de son contrôle.
On a vu que le contrôle des gouvernements sur leur monnaie nationale s'est institué au début du XIXéme siècle et qu'il a eu son apogée au milieu du XXéme. Mais qu'au cours des années 1980, dans la foulée du fameux “tournant libéral” précédemment décrit, il a été abandonné.
Et les conséquences sont lourdes, sinon bien perçues : en abandonnant ce pouvoir, qui nous paraît pourtant légitime, les gouvernements ne se sont pas seulement privés de la possibilité pour l'État de recourir à la création monétaire pour faire face, en cas d'urgence, à des dépenses publiques nécessaires et imprévues. Ils ont aussi renoncé à un outil essentiel de gestion de l'économie, par la fiscalité (dont dépend la redistribution) et par l'intermédiaire des taux d'intérêt ou des taux de change : en créant plus de monnaie, l'État pouvait décider d'accepter l'inflation qui, en diminuant le poids des dettes, favorisait les débiteurs au détriment des prêteurs, ou, au contraire, en décidant de limiter la création monétaire, le gouvernement rassurait les créanciers. La dévaluation d'une monnaie était un avantage concurrentiel immédiat offert aux exportateurs du pays.
Enfin, le monopole public sur la monnaie renforce naturellement l'autorité du politique : il est évident que plus un gouvernement est capable d'assurer son monopole, moins sa politique est soumise à des influences étrangères. Or depuis que la libre circulation des capitaux a supprimé ces monopoles nationaux sur les monnaies, celles-ci peuvent être utilisées en dehors de leur territoire (entre autres, dans les paradis fiscaux) et elles s'offrent ainsi aux transactions et aux placements. Les gagnants sont les acteurs privés qui peuvent échapper aux contraintes de toute politique monétaire, et les perdants sont les gouvernements, donc ceux qui les ont élus.
Au plan international
Tant que la majorité des monnaies étaient convertibles en or, étalon universel de référence, les taux de change entre monnaies résultaient d'un simple calcul, purement mathématique, celui des rapports entre leurs poids respectifs d'or. Les transactions se réglaient dans n'importe quelle monnaie et seuls les soldes débiteurs entre pays étaient réglés par référence à l'or.
Depuis l'abandon de cette référence, les échanges commerciaux internationaux peuvent s'établir dans n'importe quelle monnaie ; le pays exportateur peut fixer son prix dans sa propre monnaie, le pays importateur peut exiger de payer avec sa monnaie nationale, ou, si l'acheteur et le vendeur le décident, ils peuvent utiliser la monnaie d'un pays non concerné par leur transaction.
En résumé : il n'y a pas de monnaie internationale, il n'y a plus de référence universelle définissant un taux de change entre monnaies, qui sont toutes des monnaies de dette dont la valeur fluctue en fonction des marchés.
Or nous avons vu que le fait d'utiliser, dans une transaction commerciale, une monnaie de dette introduit un délai et un risque pour le vendeur : celui-ci se retrouve, après avoir fourni sa marchandise, avec un titre de crédit qu'il va lui falloir ensuite faire accepter en paiement d'autres marchandises. Il est donc pour lui très important d'être payé dans une monnaie dont il pense qu'elle a et qu'elle va garder, ou mieux qu'elle va gagner du pouvoir d'achat. Une monnaie est dite forte parce que son pouvoir d'achat est en hausse : c'est la tendance qui est importante, plutôt que la valeur instantanée. De sorte qu’il se passe pour la valeur des monnaies ce qui se passe en Bourse pour la valeur des actions : un gros investisseur international peut agir sur les cours :
lorsqu'il mise sur une monnaie ou un titre en l'achetant en masse, la valeur de cette monnaie ou de ce titre monte et alors tout le monde en veut, et sa cote continue à monter. Et si brusquement, en sens inverse, un investisseur décide de se débarrasser d'un titre, ou de devises, ses semblables, comme les moutons de Panurge, pensent qu'il a des raisons de penser que ce titre va perdre de sa valeur, alors ils vendent aussi, et, effectivement, le titre baisse. Les cours des monnaies, comme ceux des actions, peuvent donc être amplifiés par la spéculation. Ainsi, depuis qu'elle obéit à l'idéologie libérale, l'économie mondiale, et avec elle les monnaies du monde, n'est pas pilotée dans l'intérêt général, mais vogue à la merci d'emballements ou de vents de panique dont il est impossible de prévoir l'amplitude et la portée.
L'hégémonie pour le pays dont la monnaie est utilisée
Le commerce international a pris l’habitude d'utiliser le dollar pour les échanges extérieurs, au cours de la période 1933-1971 pendant laquelle cette monnaie est restée la seule à être théoriquement indexée à l'or. Cet usage fut conforté après la seconde guerre mondiale parce que l'économie des États-Unis était la première du monde, son industrie florissante était en pointe dans pratiquement tous les domaines, ses entreprises, qui, elles, n’avaient pas été bombardées, ont profité d'énormes marchés de reconstruction dans le monde entier.
Le déséquilibre de la balance des paiements des États-Unis avec l'échec de leur guerre contre le Vietnam a menacé ce rôle du dollar quand il était devenu évident que les banques américaines n’avaient pas en dépôt de quoi honorer de telles dettes. Mais à cette époque, aucune autre devise n’était parvenue à inspirer plus confiance que le dollar.
Depuis, l’Union européenne se construit au plan économique, la société Airbus en est un exemple : ses avions concurrencent ceux de l’Américain Boeing. Et pourtant Airbus, devenue EADS, établit encore ses prix en dollars, le comble est qu’elle se fait payer en dollars même lorsqu’elle vend ses produits en Europe. Il est vrai que la généralisation de l’usage de l’euro dans l’euroland est encore récente…
Une telle hégémonie se traduit par un formidable avantage : dès lors qu'il s’agit d’une monnaie scripturale (pour laquelle, nous l’avons vu, il n'existe pas de limite matérielle à sa création ex nihilo), et que tous les pays en demandent pour leur commerce extérieur, le pays qui l’émet peut en fabriquer à sa guise.
Les Etats-Uniens en profitent donc et, signant sans vergogne ces reconnaissances de dettes que personne ne leur ramène en demandant de les honorer, ils vivent depuis plusieurs décennies aux frais des autres populations, achetant le monde à crédit. Professeur d’économie politique de l’Université de Californie, Benjamin J. Cohen est bien placé pour l’expliquer : «Un pays dont la monnaie bénéficie d'un statut international finance ses déficits extérieurs en émettant sa propre monnaie: «Un pays dont la monnaie bénéficie d'un statut international finance ses déficits extérieurs en émettant sa propre monnaie (38)», en prenant les chiffres de 1999, il a estimé que ceci était équivalent à un prêt sans intérêt de 25 à 30 milliards de dollars par an consenti aux États-Unis par le reste du monde.
Cette évaluation doit être depuis revue à la hausse, non seulement à cause du ralentissement de l’économie américaine, mais aussi parce que le budget fédéral, qui était excédentaire en 1999, a été mis en déficit par la politique de G.W. Bush (baisse des impôts de 637 milliards en 10 ans et énorme augmentation du budget militaire, qui atteint 400 milliards). On le prévoyait de plus de 300 milliards de dollars pour 2003 et de plus de 400 pour 2004 avant de prendre en compte les suppléments pour la guerre contre l'Irak. Ainsi le déficit commercial accumulé par les États-Unis est tel qu'ils doivent au reste du monde l'équivalent d'environ le quart de leur Produit intérieur brut (PIB). Pareille dette est impensable de la part de tout autre pays, qui serait, bien avant d'en arriver à de tels excès, sanctionné par la chute de sa devise… et l'intervention du FMI.
Exemple récent :
tous les comptes exprimés en Argentine en pesos y ont été brusquement amputés de plus du tiers de leur pouvoir d'achat exprimé en dollars.
Ce qui ne peut pas arriver aux comptes américains en dollars quand la référence est le dollar américain ! Donc aux États-Unis, personne n'épargne, ni l'État, ni les ménages, ni les entreprises et il y est devenu normal de vivre à crédit. La montée de leur niveau d'endettement a donc été foudroyante, triplant entre 1964 et 2002, jusqu'à atteindre près du tiers du PIB mondial (39).
La dette des ménages est passée de 200 à 7.200 milliards de dollars et celle des entreprises, avec leur frénésie de fusions et d'acquisitions financées par emprunts, est passée de 53 à 7.620 milliards (soit presque 7 fois le PIB). Un économiste américain a calculé (40) qu'entre 1995 et 2002, le déficit de leur balance commerciale avait permis aux États-unis de confisquer 96 % de la croissance mondiale.
L'exploitation du risque
Le risque inhérent, comme nous l'avons vu, à la nature de la monnaie de dette est à l'origine d'une transformation de l'économie sinon à son dévoiement.
D'abord le risque a développé un commerce lucratif, celui des assurances. On peut juger du poids pris dans la société par les compagnies d'assurance en constatant la pression qu'elles exercent pour se voir confier la gestion des retraites (41). Certains scandales récents au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ont montré les dangers de cette gestion privée.
Le risque est aussi à l'origine de nouveaux instruments financiers, basés sur la spéculation : marchés à terme, options, appels de marge, fonds de couverture, etc., qui sont appelés produits dérivés parce que ce sont des paris sur des variations de cours, ou d'indices, ou de taux d'intérêt. Ces nouveaux “produits” se sont mis à proliférer parce que dans tous les cas, que les cours montent ou bien qu'ils baissent, leur manipulation peut rapporter très gros… Toutes ces créations aboutissent soit à élargir la gamme de ce que les spéculateurs peuvent acheter et vendre, soit à utiliser l'effet multiplicateur du crédit pour permettre aux spéculateurs de payer à crédit (mais sans utiliser leurs fonds personnels) ce qu'ils espèrent revendre plus cher, en encaissant la différence.
Cette expansion augmente considérablement les dangers du système de crédit :
fragilisation de la monnaie, accroissement du nombre des rouages qui peuvent défaillir, et, si le système s'effondre, extension de la portée du désastre. Plus grand est cet "effet de levier", plus cette explosion prend de l'envergure.
Et tout ceci se fait à très grande vitesse et entre initiés. Pour ces derniers, c'est une aubaine, mais le fait que les produits dérivés permettent de déplacer beaucoup d'argent d'un bout à l'autre de la planète «sans qu'aucun radar ne le signale» (42) fait courir des risques imprévisibles à tous ceux qui produisent les richesses réelles. D'où les multiples crises, krach, etc. qui ruinent brutalement des États. Par exemple, alors qu'un rapport de la Banque mondiale affirmait, en 1997, que la libéralisation des marchés se traduirait par un boom économique général y compris en Asie, ce fut la catastrophe des économies et des monnaies asiatiques qui commença dès l'année suivante : chute des indices boursiers : de 80% en Indonésie, de 74% en Malaisie, de 42% en Thaïlande, de 29% en Corée du sud, et effondrements de 73% de la roupie indonésienne, de 33% du won sud-coréen, et de 12% du baht thaïlandais, suivis par celui du ringgit malais, et qui précédèrent de peu celui du dollar de Singapour, après quoi ce fut le krach du marché boursier de Hongkong. Le yen était réputé sain parce que le Japon avait la plus grande réserve en devises du monde, mais le yen s'effondra aussi. De telles crises ne sont pas l'apanage des pays de l'est asiatique : la Russie eut la sienne en 1998, puis ce fut le tour du Brésil, et celle de l'Argentine fait des ravages depuis décembre 2001.
Les pouvoirs de la monnaie
La monnaie nationale constitue un lien entre les citoyens en conciliant deux contraires qui sont nécessaires pour qu'une société existe et fonctionne : l'affirmation d'une autorité, celle qui émet la monnaie, et l'affirmation d'une liberté personnelle, celle de la façon de dépenser la monnaie dont on dispose.
L'autorité qui émet la monnaie a donc le pouvoir d'exiger des membres de la société, d'une part qu'ils croient en la valeur cette monnaie puisque celle-ci n'est plus gagée sur le réel, et d'autre part qu'ils reconnaissent le droit d'acheter leurs biens ou leurs productions à tous ceux qui disposent de cette monnaie, puisqu'elle a cours forcé.
Au-delà de ce pouvoir de l'autorité, on constate un véritable fétichisme lié à la monnaie et dont l'origine remonte peut-être à la fascination exercée par l'or des pièces utilisées pendant des millénaires.
Enfin l'argent est un vecteur de domination qui affiche les inégalités. Et il devient moyen d'accaparement, donc de violence, quand il est prêté contre intérêt.
Prêter : rendre service ou faire un placement ?
De tout temps, la plupart des religions ont prêché contre le prêt à intérêt, considéré sous son aspect moral : donner aux pauvres est une vertu, mais prêter un bien, ce n'est pas tout à fait le donner, c'est accepter de s'en priver momentanément, donc offrir un service. Or la société qui se dit “moderne” a détourné le mot service de son sens premier et tend à rendre payant tout service, même le plus banal. Tous les services qui étaient naturellement gratuits deviennent payants, au point que ce qui devient anormal, au contraire, est qu'un prêt soit gratuit.
Il convient cependant de distinguer entre :
— un prêt, pendant un certain laps de temps, qui est un service rendu contre paiement,
— un placement d'argent dont on n'a pas l'usage immédiat, il ne s'agit plus là de rendre service à quelqu'un dont on connaît le besoin, mais de faire “fructifier” son épargne
— une ouverture de crédits par une banque grâce à “l'effet multiplicateur”.
Dans le deuxième cas, l'argent est placé, en général par l'intermédiaire d'une banque, qui s'engage alors à verser un certain pourcentage sur les sommes qui lui sont confiées, pour une durée déterminée et dans ce but.
Dans le troisième cas, par contre, la banque encaisse l'avoir des clients dont elle gère les comptes et qu'elle ne rémunère pas. Ces dépôts lui permettent d'ouvrir des crédits, par jeux d'écriture et effet multiplicateur, et c'est elle qui perçoit des intérêts sur ces crédits ex nihilo. Or ces derniers empiètent sérieusement sur le pouvoir d'achat de l'emprunteur qui doit rembourser beaucoup plus qu'il ne lui a été prêté. Par exemple, s'il a emprunté au taux de 15%, il devra, en moins de 5 ans, rembourser le double de la somme qui lui a été créditée.
Effet boule-de-neige du prêt à intérêt :
Le petit épargnant qui place ses économies sur un livret pour acheter plus tard sa voiture dépensera son épargne, augmentée d'intérêts, au moment de cet achat.
Il n'en est pas de même pour le gros épargnant, car son épargne lui rapporte de quoi vivre de ses rentes et même de placer toujours plus. Prenons un exemple chiffré pour voir l'importance de cet effet boule-de-neige qui est la nature-même du capitalisme. Imaginons que quelqu'un dispose d'un million d'euros et le place à 10%. Au bout d'un an, il reçoit 100.000 euros d'intérêts ce qui lui permet de vivre et d'augmenter son capital. Supposons qu'il dépense 40.000 euros pour vivre, il peut placer au bout d'un an 60.000 euros en plus de son premier capital et c'est 1.060.000 euros qui vont lui rapporter la seconde année.
S'il place toujours son capital à 10 % et vit sur ses intérêts, voici les chiffres :
capital au 1er janvier - dépenses annuelles - capital à placer en fin d'année
première année 1.000.000 40.000 1.060.000
deuxième 1.166.000 42.400 1.123.600
troisième 1.235.960 44.944 1.191.016
quatrième 1.310.117 47.640 1.262.477
cinquième 1.388.725 50.498 1.338.227
sixième 1.418.222 53.528 1.472.050
septième 1.560.374 56.740 1.503.634
huitième 1.653.997 60.144 1.593.852
neuvième 1.753.237 63.753 1.689.484
dixième 1.858.432 67.578 1.790.854
onzième 1.969.939 71.632 11.898.307
douzième 2.088.138
On voit que son capital aura doublé en une douzaine d'années, tout en lui permettant de vivre en augmentant son train de vie de 6% par an.
La dette dans le monde
Ce mécanisme des intérêts fait comprendre le problème de la dette du Tiers monde : les pays qu'on dit en développement et qui ont emprunté aux pays riches doivent en retour leur fournir beaucoup plus qu'ils n'ont reçu d'eux. Certains sont même obligés d'emprunter à nouveau pour payer l'intérêt dû pour des prêts précédents dont ils ont déjà remboursé le capital : c'est une spirale infernale, orchestrée par le FMI, dont nous avons évoqué le rôle.
Voici quelques chiffres éloquents sur la dette extérieure du Tiers monde :
En 1979, l'augmentation brutale des taux d'intérêt (passant de 5 à 20 %) oblige les pays du sud à emprunter à des taux usuraires pour payer les intérêts de leurs dettes précédentes. En trente ans environ, cette dette passe de 50 à 2.500 milliards de dollars, soit une multiplication par 50.
À elle seule, l'Amérique latine, entre 1980 et 2000, a déboursé un supplément de 106 milliards de dollars sur ce qu'elle devait. De façon générale, au cours de ces 20 ans, les pays du sud ont transféré vers les pays du Nord 3.450 milliards de dollars, ce qui correspond à six fois la dette (567 milliards) qu'ils avaient en 1981.
En 1998, les 41 pays les plus endettés du Tiers monde ont versé aux pays riches du Nord 1,680 milliard de dollars de plus que ce qu'ils ont reçu.
En 1999, les pays en voie de développement ont dù verser 350 milliards de dollars pour le service de leur dette (remboursement + intérêts), en particulier l'État brésilien a dù payer 95 milliards de réals d'intérêts alors que son budget de santé publique n'était que de 19,5 milliards.
La dette des pays du Tiers monde (hors pays de l'Est) est aujourd'hui de 2.000 milliards de dollars (43). L'Afrique subsaharienne rembourse chaque année quatre fois plus qu'elle ne dépense pour la santé et l'éducation.
À quoi sert de donner au pauvre si les règles financières l'attachent à sa pauvreté ?
Taux d'intérêt et taux d'inflation
L'inflation, par contre, allège la dette. Prenons l'exemple d'un prêt de dix millions à 10%.
Contracté aujourd'hui, cela signifie qu'il faudra rembourser en un peu plus de sept ans, 20 millions. Mais si d'ici là la monnaie a été dévaluée de 5%, ces 20 millions à payer auront, dans sept ans, un pouvoir d'achat équivalant à celui d'un peu moins de 14 millions d'aujourd'hui.
Celui qui fait crédit est favorisé par l'élévation des taux d'intérêt.
Celui qui est obligé d'emprunter est favorisé quand le taux d'inflation augmente.
Au cours des Trente glorieuses, le taux d'inflation était très élevé, il a dépassé les 15%, ce qui a favorisé de gros investissements et permis à tous ceux qui bénéficiaient alors de gros revenus de se constituer un patrimoine. Ensuite, le mot d'ordre a été de “juguler” l'inflation, ce qui a permis de maintenir la valeur de ces patrimoines. La politique imposée par le traité de Maastricht à la Banque Centrale Européenne, en lui donnant pour seule directive d'empêcher que l'inflation des prix dépasse 2%, va dans ce sens : elle protège les détenteurs de capitaux au détriment de tous ceux qui sont amenés à emprunter. Quand les taux d'intérêts des prêts sont supérieurs au taux d'inflation des prix, les intérêts des "bancassurances” sont assurés et le nombre de ménages surendettés augmente.
(35) “cours forcé ” et “cours légal” de la monnaie nationale.
(36) ensemble des pays européens ayant adopté l'euro.
(37) Benjamin J. Cohen est Professeur d'économie politique de l'Université de Californie
(38) dans le numéro hors série sur la monnaie, N°45 de la revue Alternatives économiques, (3 ème trimestre 2000).
(39) Voir, par exemple, les chiffres rappelés par Frédéric Clairmont dans Le Monde Diplomatique d'avril 2003.
(40) Voir Monde du 20/11/2003.
(41) Nous l'avons compris en étudiant le problème des retraites. Lire à ce sujet le N°989, intitulé “Retraites, l'intox pour les fonds de pension”, et les numéros 1008, 1017, 1022, 1026, 1028, 1032 du mensuel La Grande Relève, BP 108, 78115 Le Vésinet, cedex.
(42) R. Hahnel, “La panique aux commandes.
(43) Tribunal des Peuples, Porto Alegre, Attac info 312, du 8 mars 2002.
Sources : http://www.france.attac.org/ et multiples références
Yves Herbo/MPSA/2014
Recherche d'une Intelligence Extra-terrestre
Par
yvesh
Recherche d'une Intelligence Extra-terrestre
Quant un astronome chevronné décide de se consacrer à la recherche de l’intelligence extra-terrestre. Interview.
L’astronome Geoff Marcy est l’Usain Bolt (Champion du monde du 200 m) des chasseurs de planètes: on lui doit la découverte de 70 des 100 premières exoplanètes, et celle du premier système planétaire en orbite autour d’une étoile semblable au Soleil. Mais aujourd’hui, il part à la recherche des civilisations extra-terrestres en prenant la tête du programme Search for Extra-Terrestrial Intelligence (SETI) à l’Université de Californie à Berkeley.
Slate: Pourquoi avoir décidé de rejoindre le SETI?
Marcy: J’en suis à un carrefour amusant de mon existence. J’ai vraiment envie de passer de la chasse aux planètes au SETI. J’ai la chance d’être dans une position où mes succès professionnels ont dépassé tout ce que j’aurais pu imaginer. Il est temps de rebattre les cartes, d’essayer quelque-chose de plus axé sur le long-terme. Les jeunes scientifiques n’ont pas la possibilité de mettre leurs œufs dans ce panier car en vous consacrant au SETI, vos chances de succès sont faibles. Ce luxe, je peux me le permettre. Nous pouvons faire quelques expériences et débusquer le grand internet galactique.
Slate: Sérieusement? Comment comptez-vous vous y prendre pour trouver des extraterrestres?
Marcy: [Rires] Si Gene Roddenberry a raison et que les Klingons et les Romuliens existent vraiment, ils doivent forcément communiquer entre eux. Ce qu’ils ne vont pas faire en tirant des câbles de fibre optique entre les étoiles, mais avec des lasers. C’est une option logique car vous pouvez maintenir un niveau de confidentialité satisfaisant avec un laser au rayon suffisamment étroit qui n’ira frapper qu’un vaisseau spatial précis ou une civilisation spécifique près d’une étoile voisine, trois années-lumière plus loin. Sans même parler d’économie d’énergie. Pourquoi se servir d’un émetteur radio et éparpiller de l’énergie partout?
Si notre galaxie grouille de vie technologiquement avancée, elle doit être traversée de lasers – des dizaines de milliers, des millions – et nous devrions être capables d’en capter quelques rogatons. De même, certains extra-terrestres vont tenter de communiquer avec nous. Peut-être pointent-ils déjà littéralement leurs lasers sur nous sans que nous ne regardions, tout simplement.
Slate: Vous pensez que des extraterrestres ont pu identifier la Terre comme une planète habitable?
Marcy: D’ici un siècle ou deux nous, les humains, aurons à notre disposition des télescopes pisteurs de planètes qui balayeront notre système solaire grâce à des miroirs disséminés entre ici et Jupiter. Avec leur énorme résolution angulaire, ils nous permettront de pratiquer le genre de science dont doit être capable toute civilisation avancée qui se respecte. Un jour, nous devrions pouvoir voir les continents d’autres planètes. Aujourd’hui, nous en sommes incapables, mais certains extra-terrestres le peuvent et ils sont au courant de notre existence.
Slate: Comment pouvez-vous être certain?
Marcy: Oh, parce que notre galaxie a 10 milliards d’années. La Terre, elle, n’a que 4,5 milliards d’années. Nous ne sommes qu’une petite luciole dans la grande exobiologie de la galaxie. Leurs ampoules sont probablement allumées depuis bien plus longtemps.
Slate: Et qu’est-ce qui vous fait dire que des extraterrestres braquent leurs lasers sur nous?
Marcy: Voici un fait amusant. Aujourd’hui, nos télescopes basés au sol sont bardés de lasers. On parle d’ «optiques adaptatives». Les lasers servent à créer des étoiles artificielles dans le ciel qui permettront aux télescopes de corriger certaines aberrations atmosphériques. Quand vous pointez votre télescope, avec son laser, vers des galaxies, des étoiles ou des planètes, vous y envoyez aussi ces photons. C’est un signal qui trahit notre propre existence que nous avons envoyé à d’autres objets dans l’univers.
Mais ce n’est pas un échange des plus alertes. Les étoiles que nous étudions sont à 1.000 années-lumière, ce qui fait que notre faisceau mettra 1.000 ans avant d’y arriver. Et s’ils veulent nous répondre, nous devrons attendre encore 1.000 ans. Mais nous communiquons, même sans le savoir et même sans lasers très puissants ni parfaitement calibrés. Inversement, ils sont peut-être en train de nous étudier avec leurs propres lasers, qu’importent leurs raisons, et nos recherches devraient se focaliser là-dessus. C’est ce que je projette de faire.
Slate: Nous n’avons toujours pas détecté de signal extraterrestre. Qu’est-ce que cela signifie?
Marcy: Il est possiblque la Terre soit un type de planète relativement rare. Mais une autre raison, pourrait être que la durée de vie typique d’une civilisation avancée oscillerait entre 1.000 et 5.000 ans. Quelle chance -nous d’être encore là dans 1.000 ou 10.000 ans?
Le fait que les civilisations avancées soient si rares dans notre galaxie nous indique peut-être quel défi représente la survie. Ironie du sort, il s’agit sans doute du message le plus poignant jamais envoyé par les extraterrestres.
Slate: Ces extra-terrestres doivent bien avoir un endroit où vivre, ce qui m’amène à votre travail de chasseur d’exoplanètes. Où en est ce domaine de recherches?
Marcy: Il change de semaine en semaine, grâce à Kepler, le télescope spatial de la Nasa. Nous venons tout juste de terminer un article sur 1.090 nouvelles planètes, qui s’ajoutent aux 1.235 annoncées l’an dernier et aux 700, en gros, découvertes avant Kepler. Pour moi, ce grand nombre de planètes est tout simplement époustouflant, car il y a encore 16 ans, je me demandais si l’humanité allait un jour en découvrir une seule.
Slate: Que vous apprennent les catégories planétaires?
Marcy: Les planètes se divisent en trois grands groupes: celles qui, comme Jupiter, sont principalement composées d’hélium et d’hydrogène; celles où l’eau domine, comme Uranus et Neptune; et les planètes rocheuses, comme la Terre, Vénus et Mars.
Slate: Dans la zone habitable – tiède et permettant la présence d’eau liquide – à quelle fréquence trouve-t-on des planètes similaires à la Terre?
Marcy: Personne ne le sait. La principale énigme à résoudre avant que quiconque ait la réponse est la suivante: y-a-t-il une taille à partir de laquelle les planètes riches en eau comme Neptune changent de nature et deviennent des planètes rocheuses, comme la Terre? Nous avons trouvé deux planètes comparables à la Terre, en termes de rayon, mais elles sont trop proches de leur étoile-hôte – l’eau de leur surface s’évaporerait dans tous les cas.
Comment des planètes comme la Terre peuvent-elle se former dans un univers qui possède bien plus d’eau que de fer et de nickel? Il est possible que la Terre, avec sa composition principalement rocheuse, soit rare dans l’univers.
Slate: De quel type de télescopes avons-nous besoin pour trouver des planètes comparables à la Terre?
Marcy: Ce que nous voulons vraiment, ce sont d’énormes télescopes spatiaux de la taille d’un terrain de football, capables de nous faire voir des planètes comparables à la Terre et tournant autour d’étoiles voisines en enregistrant directement le spectre lumineux de ces planètes. Ce spectre détecte-t-il de l’eau, du méthane, du dioxyde de carbone et peut-être même de l’ozone? Si vous trouvez de l’oxygène dans l’atmosphère d’une autre planète, cela indique la présence de photosynthèse. La Nasa projetait de construire un tel télescope, leTerrestrial Planet Finder (trouveur de planètes telluriques), tout comme l’ESA (Agence spatiale européenne) avec son télescope Darwin.
Slate: Où en sont ces deux initiatives?
Marcy: Complètement dans les choux. Mortes de chez mortes. L’argent n’est pas là.
Slate: Kepler, avec ses découvertes exaltantes, pourrait-il changer la donne?
Marcy: C’est tout ce qu’on espère.
Article originellement paru dans le New Scientist.
Anil Ananthaswamy Traduit par Peggy Sastre sources : http://www.slate.fr, http://area51blog.wordpress.com/
04-2012
La NASA détecte (encore) un gros OVNI près du Soleil ?
Par
yvesh
La NASA détecte (encore) un gros OVNI près du Soleil ?
Un étrange objet près du Soleil semble naviguer comme l'un des énorme vaisseau "ravitailleur" habituels des superproductions d'Hollywood :
Plusieurs images ont été prises par le satellite d'observation de la héliosphère de la NASA connu sous le nom de SOHO, et elles ont obtenu aussitôt un grand succès sur internet.
Le site de fans d'OVNIs News Gather a indiqué : " Un UFO avec une forme exceptionnelle et gigantesque a été repéré par l'observatoire solaire et héliosphérique (SOHO) et signalé par une vidéo sur YouTube. "
" L'Objet Volant Non Identifié, qui ne soutient aucune ressemblance avec tout ce qui a jamais été repéré près du Soleil, parvient d'une certaine manière à résister à la chaleur intense projetée par activité éruptive de la chromosphére et les incroyablement hautes températures émanant de la fusion nucléaire produite sur la surface de l'étoile. Qu'est-ce ? » a demandé le site.
Les fans d'UFO sur YouTube sont très enthousiastes au sujet de l'objet, beaucoup l'analysant comme une « trace » bien définie.
SOHO, l'observatoire du soleil et de l'Heliosphère, est un satellite construit pour étudier le Soleil de son noyau profond à sa couronne externe et le vent solaire. Le laboratoire a été lancé le 2 décembre 1995 et est toujours bien opérationnel.
Les douze instruments à bord de SOHO communiquent avec les grandes antennes de radio autour du monde qui forment le réseau Deep Space Network de la NASA, qui sont employées pour la récupération des données du labo et donner les directives.
Pas de commentaires pour l'instant de la part de la NASA, mais en principe ils arrivent toujours a expliquer les exceptions et étrangetés par des problèmes de parasites ou de défaillances de leurs propres systèmes... ce qui est pratique bien sûr, mais plausible...
Vidéo :
Sources : http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2134916/The-Icarus-spacecraft-Mystery-Nasa-sun-watching-satellite-captures-UFO-surfing-hellish-surface-sun.html, News Gather, SOHO Satellite Photo. http://sohowww.nascom.nasa.gov/data/realtime/mpeg/ NASA
Traduction Yves Herbo 04-2012
Un ancien pilote voit un OVNI dans la Marne
Par
yvesh
Un ancien pilote voit un OVNI dans la Marne
Reconstitution : Ancien pilote d'avion, le témoin se trouvait dans les vignes, entre Ludes et Verzenay, lorsqu'il a repéré au-dessus du mont Sinaï un objet qu'il n'a pu identifier.
VERZY (Marne). Un homme a fait une curieuse observation près de Verzy : un « point sombre » qui démarre à vive allure avant d’effectuer un angle droit et de monter dans les nuages sous la forme d’une tache lumineuse.
L’OBSERVATION date du 14 avril 2012. Elle a duré « à peine trente secondes », mais elle l’a suffisamment intrigué pour que cet ancien pilote d’avion (*) finisse par en parler autour de lui. Ce jour-là, un samedi, venu dans la Marne (France) pour aider un viticulteur à travailler son « bout de vigne » entre Ludes et Verzenay, il a vu passer dans le ciel un « objet » qu’il n’a pu identifier.
« Il était environ 11 h 35. Les nuages étaient bas. Je me redressais pour m’étirer le dos quand j’ai aperçu quelque chose au-dessus de la Montagne de Reims. J’ai remarqué comme un avion parce qu’à un moment, l’objet a reflété le soleil – que je ne voyais pas d’où j’étais – par un éclair métallique. »
Du fait de ses connaissances aéronautiques, l’homme s’est tout de suite rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’un avion mais d’un « point sombre, gris mat », qui lui a semblé se trouver à l’aplomb du mont Sinaï (283 mètres d’altitude), près de Verzy. Il était immobile, « juste au niveau du plafond nuageux » estimé dans les « 600 à 1 000 mètres », pour « une taille à bout de bras de 3 millimètres » (la pleine lune, par comparaison, fait 5 millimètres).
Aucun bruit
Le témoin n’était pas au bout de ses surprises. « Comme je le regardais, ma pelle à la main, le point sombre s’est mis en mouvement vers le nord en gardant la même altitude. Il a traversé les filaments nuageux de la couche basse, vers un autre bois, du côté de Cernay-lès-Reims, puis il a bifurqué à angle droit, sans marquer d’arrêt, pour partir très vite plein est. Le point est alors apparu sous la forme d’une tache lumineuse blanche qui a disparu en montant dans le ciel nuageux, peut-être à la verticale de Saint-Hilaire-le-Petit. »
Aucun bruit n’a été perçu tout au long de l’observation. Lors du déplacement vers Cernay-lès-Reims, où le bois signalé par l’ex-pilote est celui du mont de Berru, l’objet a évolué contre le vent qui soufflait légèrement du nord à ce moment-là.
Diplômé d’un DEA de mathématiques, un ami du témoin a reconstitué la trajectoire sur une carte en fonction des indications géographiques. « Au vu de Google Earth, le trajet total mont Sinaï – Saint-Hilaire est d’approximativement 30 kilomètres parcourus en 30 secondes, soit une vitesse de 3.600 km/h. Mon estimation signifie que ce n’est pas un truc banal. C’est en gros deux fois la vitesse du son. Il aurait dû y avoir un bang sonique. »
Le témoin n’a aucune idée de ce qu’il a pu voir. Il livre son témoignage avec humilité, sans émettre de conclusion. « J’ai jeté un œil sur internet pour constater qu’il n’est nulle part fait mention d’ovni dans la région durant ce week-end. Mais même si cela avait été le cas, je n’aurais pas témoigné spontanément, faute d’avoir la moindre trace. C’est une observation fugace comme tant d’autres, interprétable au gré de chacun. » F.C.
(*) Anonymat demandé
D’autres observations dans les proches environs
Ce n’est pas la première fois qu’un phénomène insolite est rapporté dans ce secteur de la montagne de Reims. D’autres témoignages publiés par l’union existent.
Hiver 1969, Rilly-la-Montagne : Un soir de janvier ou février, sur la route reliant la RD9 à Rilly-la-Montagne, deux automobilistes aperçoivent « des lumières blanches qui tournent, comme un tourniquet, sur une masse sombre et arrondie posée au sommet d’une colline ».
Ils descendent de voiture, n’entendent aucun bruit. « Environ une minute après le début de l’observation, la chose a décollé du sol, très lentement au début, légèrement en oblique, puis il y a eu une soudaine accélération et un départ fulgurant. »
Vers 1980, Rilly-la-Montagne : Par une nuit sans orage, un automobiliste aperçoit une « boule lumineuse » qui évolue au-dessus des vignes. « Elle a descendu le coteau puis a stoppé sur la route, très près du sol, à environ 100 mètres devant moi. Le temps que j’arrive, elle avait repris sa progression sur le côté opposé, puis elle a disparu en basculant derrière. J’ai pris la route de Chigny et je l’ai revue en contrebas. Elle semblait stationner au milieu des vignes. J’ai pris peur, j’ai continué ma route. »
26 novembre 2005, Montbré : Vers 13 heures, alors qu’il circule sur la RD9 au niveau de Montbré, un couple aperçoit sur sa gauche, « très haut dans le ciel », une « masse ovale aux contours très flous, de couleur gris foncé, qui se déplace très lentement, horizontalement ».
Descendus de voiture, les témoins n’entendent aucun bruit. Ils distinguent « une multitude de petits points gris ou noirs qui encerclent l’ovni ». « Nous sommes restés là, sur le bord de la route, à observer l’ovni jusqu’à ce qu’il disparaisse dans le ciel à notre droite. »
1er août 2009, Rilly-la-Montagne : De sa cour, un couple observe les allers et venues d’un phénomène lumineux dont la forme évolue selon qu’il se trouve aux deux points extrêmes de ses déplacements. « Sur la droite, c’était rond et blanc, mais quand ça stoppait de l’autre côté, la boule s’étirait, s’allongeait verticalement et une grande ligne de lumière couleur or apparaissait tout d’un coup à l’intérieur. Ça durait quelques secondes, puis au moment de repartir vers la droite, la ligne disparaissait et ça reprenait la forme d’une boule. »
Le couple a observé le phénomène de 23 h 30 à 0 h 30, puis s’est couché. L’hypothèse d’un laser n’a pu être confirmée.
29 novembre 2011, Villers-Allerand : Dans la descente du hameau de Montchenot, vers 4 h 30, un routier et son père aperçoivent de loin une grosse boule blanche, « pulsante », qui semble les attendre au-dessus de l’hypermarché de Champfleury. Lorsqu’ils arrivent près du magasin, la boule passe devant eux, se positionne sur leur gauche puis donne l’impression de les suivre jusque sur l’A34 à Witry-lès-Reims. Le routier récuse toute confusion avec un laser. « Je suis habitué à en voir la nuit. »
Sources : http://www.lunion.presse.fr, http://area51blog.wordpress.com/2012/04/25/un-ovni-au-dessus-du-vignoble
Yves Herbo 04-2012
Climat : Le moustique tigre à l'assaut de l'Europe du Nord
Par
yvesh
Climat : Le moustique tigre à l'assaut de l'Europe du Nord
Le moustique tigre, ou aedes albopictus, en action © DURAND FLORENCE/SIPA
Plus humide et plus chaud, le nord de l'Europe devient terre de prédilection pour ce moustique, vecteur de dengue ou de chikungunya. Il a pris ses quartiers en France dès 2004.
La surveillance a été renforcée en 2012. L'aedes albopictus, déjà suivi à la trace en 2011 dans un total de six régions, 14 départements et 49 communes, sera désormais traqué sur la façade atlantique et ses abords. Des pièges doivent être notamment déployés sur les sites à risque, c'est-à-dire les lieux de transit, comme les aires d'autoroutes, les plates-formes de fret, les ports, aéroports, grands marchés ou sites de pneus, entre autres.
C'est que l'insecte, plutôt discret, porte un bagage sacrément encombrant : les virus de la dengue et du chikungunya (des cas isolés ont déjà été signalés en 2010 dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes), mais aussi celui de la fièvre jaune ou le virus West Nile. Cantonné jusqu'à ces dernières années dans les zones tropicales, il devrait se propager de plus en plus dans nos régions, au gré de l'évolution climatique, selon les conclusions de chercheurs de l'université de Liverpool publiée dans la revue Interface de la Royal Society britannique.
17 pays européens touchés
Entré en Europe par accident dans les années 70 via l'importation de certaines marchandises comme des pneus usagés, le moustique tigre se repaît désormais de la douceur météorologique de 17 pays européens, dont la France. Après avoir montré son profil rayé dans les Alpes-Maritimes en 2004, en Haute-Corse en 2006, dans le Var en 2007, dans les Alpes-de-Hautes Provence et les Bouches-du-Rhône en 2010, il a été repéré en Aquitaine en septembre 2011.
Source : http://www.franceinfo.fr/europe/le-moustique-tigre-a-l-assaut-de-l-europe-du-nord-596369-2012-04-24

Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 5
Par
yvesh
Incursion dans un domaine trop réservé : la monnaie - Part 5
IV)
1 : Les grandes théories monétaires
Ce qui frappe quand on se plonge dans la littérature consacrée à la monnaie, c'est le nombre de grandes théories qui y sont assénées avec une parfaite assurance alors même qu'elles se contredisent. On ne peut absolument pas prétendre que ce domaine soit une science, on a plutôt l'impression que les économistes sont vis-à-vis de la monnaie dans la situation de l'apprenti sorcier : leur instrument leur échappe.
Pour nous y retrouver, nous avons fait confiance à la synthèse qu'a présentée Jean-Marie Harribey (29) dans une université d'été sur ces questions (30), puis nous nous sommes demandé ce qu'il reste des théories monétaires classique, keynésienne et marxiste quand elles sont confrontées à la réalité actuelle.
Les conceptions classique et néoclassique.
Ces deux conceptions, qui sont à la base du libéralisme, ont une position commune sur la monnaie, fondée sur quatre idées :
• 1. la monnaie, simple intermédiaire, ne fait que dissimuler qu'en fait ce sont toujours des marchandises qui s'échangent entre elles.
• 2. toute variation de la quantité de monnaie en circulation entraîne une variation proportionnelle de tous les prix.
Ce credo du monétarisme, qui est la base de la théorie quantitative de la monnaie, repose lui-même sur trois hypothèses : a) la vitesse de circulation de la monnaie est constante, b) le volume des transactions est constant et c) l'équilibre du marché assure le plein emploi de toutes les capacités de production (donc il n'y a pas de chômage). (hum...)
Il n'est pas nécessaire d'être un économiste diplômé pour constater à quel point ces hypothèses sont peu réalistes.
• 3. par conséquent toute variation de la masse monétaire n'a aucune influence sur la production ou sur l'emploi, elle est donc dite neutre par rapport à l'activité économique réelle.
Ce qui n'a pas empêché l'économiste Milton Friedman d'en tirer une conclusion paradoxale mais qui fait loi depuis le traité de Maastricht sur la Banque Centrale européenne : bien que la variation de la masse monétaire soit "sans effet" sur l'économie, la politique monétaire doit consister à limiter l'émission, parce que celle-ci risque d'entraîner l'inflation… (elle a donc bien une influence).
L'actualité ne manque pourtant pas d'exemples du rôle de la monnaie sur l'économie : entre 1994 et 1999 dix pays en voie de développement connurent au moins une crise financière de grande ampleur. De tels “accidents”, qui mirent leurs banques en faillite, annulèrent les gains économiques accumulés au cours de plusieurs années de réformes douloureuses et provoquèrent même souvent de graves troubles sociaux (31). Le cas de la crise Argentine depuis décembre 2001 est peut-être le plus éloquent sur les méfaits de ces dogmes imposant des préceptes, ceux du consensus de Washington que nous avons rappelés ci-dessus à propos du FMI, sur la discipline fiscale, les taux de change compétitifs etc., malgré l'évidence du désastre de leurs conséquences.
Remarquons que l'affirmation de la neutralité de la monnaie vis-à-vis de l'économie a d'autant plus de chances d'être crue par le public qu'au contraire des transactions simples (achats et ventes par des particuliers) qui sont faciles à identifier, les vastes mouvements monétaires qui font vraiment bouger les marchés, sont des transactions complexes effectuées sur ordinateur et élaborées dans le secret des tours d'ivoire des sociétés financières et autres fonds spéculatifs.
Elles ne sont accessibles qu'aux initiés du “monde souterrain de la finance (32)", lequel s'ingénie à les rendre secrètes.
• 4. autre conséquence du fait que tout échange n'est, sous le voile de la monnaie, qu'échange entre marchandises, la loi des débouchés de J-B Say selon laquelle «tout offre de marchandise crée sa propre demande». Autrement dit, le montant des revenus distribués par la production est équivalent à la valeur de cette production et l'équilibre général de tous les marchés, affirmé par Léon Walras, se rétablit automatiquement (?) par la flexibilité des prix.
Cette loi des débouchés a été critiquée, par exemple par Jacques Duboin (33) : «la loi des débouchés se résume simplement dans la constatation que les produits achètent les produits, ou, pour mieux dire, que les marchandises se servent mutuellement de débouchés. C'est peu discutable, puisqu'on s'en est aperçu dès le temps reculé où l'on pratiquait le troc, marchandise contre marchandise… Mais Jean-Baptiste Say en tire cette conséquence imprévue, à savoir que la surproduction ne peut exister que dans une partie seulement de l'économie, et qu'il est facile d'y porter remède en augmentant la production dans les autres secteurs afin que les articles surproduits trouvent immédiatement un débouché. D'où il conclut que la crainte d'un engorgement général des marchés est pure chimère. En foi de quoi il faut toujours produire davantage, ce qui est le vrai moyen d'en terminer avec ce qu'on appelle improprement les crises économiques, car il ne s'en produira jamais si l'on sacrifie au dieu de la “productivité”. Ce refrain est entonné aujourd'hui par tous les libéraux impénitents, car la loi des débouchés garantit, non seulement l'éternité au régime capitaliste, mais l'amélioration progressive de la condition de tous les êtres humains. Il n'y a qu'à produire davantage»…
En effet, cette façon de voir écarte d'office certains problèmes majeurs : d'abord la misère, qui est le lot de tous ceux qui n'ayant accès à aucun pouvoir d'achat sont écartés du marché, ensuite les retombées du productivisme, qui dans cette idéologie apparaît comme la panacée, et enfin les conséquences de la croissance, supposée sans dégâts et sans limites. (mais qui détruisent obligatoirement les ressources non ou peu renouvelables rapidement (dont animaux et végétaux, denrées rares et détruisent la planète en final (pollution, épuisement des sols)...
Ce sont pourtant ces dogmes sur lesquels ont été fondées les institutions européennes…
Karl Marx.
La monnaie est pour K. Marx un porte-valeur, lié à la marchandise. Car ce n'est pas l'utilité d'un bien qui intéresse le capitaliste, donc pas sa valeur d'usage, mais sa valeur d'échange, parce qu'elle est susceptible de grossir le capital, une fois la marchandise vendue. La monnaie étant ainsi liée à la marchandise, et étant acceptée comme équivalent général de toutes les marchandises, il faut la considérer elle-même comme une marchandise. Ainsi Marx s'accorde avec les classiques pour donner à la monnaie le rôle d'instrument d'échange, sans incertitude.
Selon J-M Harribey, l'apport le plus novateur et le plus fécond de Marx en ce domaine est d'avoir montré le rôle que joue la monnaie dans l'accumulation du capital : il part de l'idée que la monnaie n'a pas la même signification quand elle sert à acheter du pain ou du travail humain. Dans le premier cas, elle est seulement un pouvoir d'achat. Dans le second, elle est un droit d'appropriation sur la capacité du salarié de créer de la valeur, et en cela, elle fonctionne comme un capital : elle dissimule donc un rapport social d'aliénation du travail. En effet, le travail acheté au salarié produit un fruit, et celui-ci devient la propriété de celui qui a payé le salaire. Si ce dernier parvient à vendre ce fruit plus cher qu'il n'a dépensé, c'est lui qui perçoit la plus-value, donc ce profit semble né de son capital alors qu'il vient du travail du salarié. De plus, en matérialisant la valeur créée par le travail, la monnaie réduit celui-ci à un acte vénal, elle le vide de son caractère créatif. Enfin, si le salaire suffit à peine au travailleur pour vivre, celui-ci est obligé de revenir travailler, donc d'enrichir l'employeur. Détenir plus ou moins de monnaie distingue celui qui détient un capital du pauvre bougre (terme de Bourdieu) qui n'a que sa force de travail.
Ainsi la plus-value est la source de toutes les sortes de profits, y compris les intérêts perçus par les créanciers, car ce n'est pas le sur-travail qui intéresse le capitaliste (contrairement au seigneur exigeant le travail de ses serfs), ni les marchandises produites, c'est leur valeur monétaire, c'est-à-dire la plus-value quand elle est transformée, par la vente, en valeur monétaire. Et c'est ainsi que les rapports sociaux, dans le système capitaliste, débouchent sur la marchandisation, la réduction de tous les actes humains à un acte marchand, la réduction de toute valeur humaine à une valeur marchande.
John Maynard Keynes.
Au cours des années 1930, Keynes constate que les préceptes libéraux sont impuissants à agir contre la montée du chômage. Il pense que c'est une erreur de ne pas tenir compte de l'incertitude qui pèse sur toute décision économique : on ne connaît pas l'avenir et celui-ci dépend aussi des décisions des autres. Il en déduit quatre idées :
1. la monnaie est une forme de richesse plus liquide que toute autre : elle est immédiatement disponible, contrairement à un bien mobilier, un terrain, une machine, etc. Elle peut donc être conservée de façon passive (thésaurisée) et offre à son détenteur un choix d'anticipations. Notons que cette qualité suppose que la monnaie ne se déprécie pas.
2. la préférence pour la liquidité qu'offre la monnaie dépend du taux d'intérêt auquel elle peut être placée : si ce taux est faible, on préfère la liquidité, d'autant qu'on peut supposer qu'il va remonter. Comme on n'est sûr de rien, cette disponibilité est une garantie, et on peut considérer l'intérêt comme une prime de renoncement à la liquidité.
On voit que la monnaie, parce qu'elle constitue l'actif le plus liquide de tous, donne à son détenteur la possibilité de spéculer. La monnaie source d'instabilité et d'incertitude est un moyen de spéculation.
Pour Keynes, tout “agent économique” (vous, moi, une entreprise, etc.) a deux décisions à prendre quant à l'utilisation de ce qu'il reçoit : a) quelle part va-t-il consommer, b) quelle forme va-t-il choisir pour ce qu'il épargne. Lorsque le taux d'intérêt baisse, les gens pariant qu'il va remonter, ne placent pas leur argent : il y a demande de spéculation. Et ce taux varie en fonction des décisions de la Banque centrale.
3. à l'opposé de la vision classique d'une sphère monétaire complètement séparée de la sphère de l'économie réelle ou productive, Keynes pense que la monnaie est active, qu'elle joue un rôle sur la production et sur l'emploi, il réfute donc la théorie quantitative de la monnaie, qui ne serait vérifiée que si tous les facteurs de productions étaient employés (aucun chômage) et s'il n'était donc plus possible d'augmenter la production. Il en déduit que lorsque l'économie souffre de sous-emploi, les autorités monétaires peuvent accroître la masse monétaire en circulation en baissant le taux d'intérêt, ce qui aura un double effet : rendre plus rentables des projets d'investissements, qui, par un effet multiplicateur, augmenteront le revenu global.
Notons que la solution de Keynes pour mettre fin au chômage est l'augmentation de la production. C'est un point de vue purement économique, en ce sens qu'il n'envisage aucune limite à cette croissance, aucun obstacle, d'ordre écologique par exemple (ou humanistes). On ne se demandait pas, à son époque, si le développement était “soutenable”…
4. Enfin, comme il constate que l'incertitude qu'il a soulignée au départ ne débouche pas sur le chaos général, Keynes en déduit que la stabilité est due à une sorte d'accord implicite : un certain mimétisme conduit bien chacun des agents économiques à adopter l'attitude du plus grand nombre, mais des conventions en sens inverses jouent en permanence, de sorte que c'est la stabilité qui l'emporte.
Pour résumer cette théorie, J-M Harribey conclut en suivant P.Combemale (34) que selon Keynes, l'action budgétaire de l'État (et la politique de l'autorité monétaire) d'un côté, et la détention de la monnaie de l'autre, constituent des sortes de “digues” qui protègent de l'incertitude radicale mais sans toutefois l'éliminer.
*
Comparant ces divers points de vue, J-M Harribey a souligné que c'est Marx qui a dénoncé le premier le processus capitaliste qui réduit l'être humain à une marchandise dont l'utilisation doit procurer un profit au capital. Cette marchandisation s'étend aujourd'hui à tous les domaines, ce dont témoigne la convoitise des grandes entreprises capitalistes sur l'ensemble des richesses, d'abord les richesses naturelles (la terre, puis l'eau, le pétrole et le gaz, bientôt l'air…?), puis le génome des espèces (brevetage sur le vivant), sur la science, sur la santé, sur l'éducation, etc. Le prétexte invoqué est que les mécanismes du marché seraient les seuls en mesure de satisfaire tous les besoins humains, sans la moindre aliénation de leurs libertés. C'est oublier que le marché ne s'intéresse qu'aux besoins solvables, c'est-à-dire à ceux des seuls humains qui arrivent à se procurer de l'argent, de quelque façon que ce soit. (C'est l'une des raisons pour lesquelles les mafias, la pègre, qui détournent et réinjectent une bonne partie de l'économie, sont devenues si importantes et même protégées par les institutions économiques (achetées elles-mêmes) depuis l'entre deux-guerres et la grosse crise économique de 1929, devenant un acteur incontournable du système !)...
Keynes et Marx ont en commun d'avoir montré le rôle de la monnaie dans l'économie capitaliste en soulignant que, sans création monétaire l'accumulation serait impossible : en effet, d'un point de vue macroéconomique, au cours d'une période donnée, le capital ne pourrait pas récupérer, en vendant la production, plus que les avances faites (salaires et autres moyens de production). Pour réaliser un profit cumulable, à l'échelle globale, il faut que soit mise en circulation une quantité de monnaie supérieure à ce qui correspond à ces avances de production, et c'est cette création monétaire qui permet aux propriétaires des moyens de production de transformer en capital la plus-value produite par le travail. Ainsi, par le crédit, le système bancaire anticipe le profit monétaire et permet au capital de se l'approprier au moment de la vente des produits.
Comme le souligne J-M Harribey, l'analyse de Marx éclaire la spéculation financière en montrant que le capital tire des profits de deux façons. D'une part, les actionnaires s'approprient la plus-value du travail des salariés et d'autre part, ils peuvent tirer une plus-value purement financière en revendant leurs actions plus cher qu'ils ne les ont payées, et ceci dans trois cas :
— si les profits de l'entreprise ont augmenté son capital,
— si les acheteurs anticipent des profits à venir,
— et grâce à la croyance répandue que la tendance à la hausse des cours financiers se poursuivra longtemps.
Ce dernier cas est purement spéculatif : le gonflement correspondant de la bulle financière ne représente en effet aucune richesse réelle puisqu'il suffit que tous les boursicoteurs cherchent à vendre simultanément les mêmes actions pour que leur cours s'effondre. Mais tant que la bulle enfle, tant que les cours montent, les actionnaires voient grossir leur capital à un rythme qui est même devenu très supérieur à l'accroissement de la production réelle. Il ne s'agit évidemment pas d'un miracle, mais de la manifestation de l'optimisme des capitalistes, par exemple à la perspective de “restructurations” (licenciements, délocalisations, flexibilité et précarité accrues) qui leur font escompter une compression des coûts salariaux, donc plus de profits, ils parient donc que les cours vont monter : l'exploitation capitaliste est tapie derrière la spéculation boursière.
Ceci montre du même coup pourquoi vendre est un impératif pour le capital, et que, par conséquent, le capitalisme implique une société de consommation où l'art de vendre est une qualité suprême, au mépris, le cas échéant, des droits de l'homme ou de l'environnement, dès lors que ces droits sont susceptibles de rendre la vente moins profitable.
Concluons qu'il est vain de chercher à réparer les effets de la course au profit, par exemple sur l’environnement. Autant vouloir remplir le tonneau sans fond des Danaïdes, car tant que perdureront les motivations de cette course, d’autres effets semblables se multiplieront. Si on veut que l'environnement soit respecté, et si on souhaite d'autres aspirations à la société humaine, tel que le souci de ne pas léser les générations futures en épuisant les ressources non renouvelables de la planète, il faut oser inventer un système économique qui place en tête des motivations d'autres considérations que l'obsession de rentabilité, de rapport, de retour sur investissement, etc.
(29) Maître de conférences en sciences économiques à l'Université Montesquieu-Bordeaux IV.
(30) à l'Université d'été d'Attac, en Arles et en août 2001.
(31) Lire à ce sujet l'article de M. Naïm dans Le Monde Diplomatique de mars 2000.
(32) Lire à ce sujet l'article d'I.Warde dans Le Monde Diplomatique de novembre 2001.
(33) Jacques Duboin, L'économie politique de l'abondance, éd. OCIA, (1945).
(34) Introduction à Keynes, éd.La découverte.
Sources : http://www.france.attac.org/ et multiples références
Yves Herbo/MPSA/2014
Le réchauffement climatique : origine humaine ou pas ?
Par
yvesh
Le réchauffement climatique : origine humaine ou pas ?
Etude : Le réchauffement climatique sévit depuis plus d'une centaine d'année
De plus en plus de scientifiques et d'études le disent : l'être humain n'est pas à l'origine du réchauffement climatique actuel constaté, il s'agit plus probablement de cycles naturels, qui se sont déjà produits. Une toute récente étude de l'évolution de la température des océans prouvent que ces derniers on entamé un réchauffement de leurs températures dès la fin du 19ème siècle, bien avant le grand "boum" énergétique et automobile des humains du 20ème siècle... on apprend aussi dans une autre étude que même des ingénieurs de la NASA contestent la réalité du réchauffement climatique alors qu'un autre annonce que le recul des glaciers n'est pas général du tout... :
Une étude menée par la Scripps Institution of Oceanography, à San Diego, s’est intéressée au réchauffement climatique et à ses origines. De nouvelles mesures de température ont ainsi été relevées dans les océans , via des robots immergés dans les mers et océans de planète. Cette étude a permis de lever une zone d’ombre : le réchauffement des océans aurait ainsi débuté à la fin du 19e siècle et non pas dans les années 1970 comme on a pu le croire pendant longtemps.
Cette étude situe le début du réchauffement des océans à la fin du 19e siècle. Il s'agit de la première comparaison globale de l'évolution de la température depuis le voyage historique du HMS Challenger qui a eu lieu de 1872 à 1876 et les données modernes obtenues grâce à des robots immergés dans l'eau de différentes mers de la planète.
La recherche, dirigée par l'océanographe Dean Roemmich, montre une augmentation de 0,33°C en moyenne dans les parties supérieures de l'océan, jusqu'à 700 mètres de profondeur. La plus forte hausse a été remarquée à la surface de l'océan indien avec 0,59°C de plus. Les scientifiques ont déjà déterminé que près de 90% de l'excédent de chaleur - ajouté au système climatique de la Terre depuis les années 1960 - ont été stocké dans les océans.
La nouvelle étude avance donc le début du réchauffement des océans. "L'importance de cette étude n'est pas seulement que nous voyons une différence de température qui indique un réchauffement à l'échelle mondiale, mais que l'ampleur de cette variation de température depuis les années 1870 représente le double de celles observées au cours des 50 dernières années. Le réchauffement ne concerne donc pas seulement les 50 dernières années, mais au moins les 100 dernières années".
Source : Scripps Institution of Oceanography - trad.http://www.catnat.net/
Le recul des glaciers n'est pas général
D’après une étude menée par trois chercheurs français et publiée par la revue Nature Geosciences, si d'après les mesures réalisées en différents points du globe, les glaciers et les calottes maigrissent, il y a des exceptions, ou plutôt des anomalies, dans ce tableau général. Ainsi, dans l’Himalaya, dans l’immense massif montagneux du Karakoram (ou Karakorum), des glaciers ne perdent pas de glace, ils en gagnent même un peu.
Le Karakoram, région située à la frontière du Pakistan de l’Inde et de la Chine, est la plus grande concentration de glaciers de la Terre (plus de 15.000 km2 englacés), en dehors des pôles. Très difficiles d’accès, ces glaciers ont été très peu étudiés in situ. Certaines études indirectes ont pourtant suggéré il y a quelques années que ces glaciers ne reculaient pas, contrairement aux autres régions de l’Himalaya.
Pour obtenir une évaluation plus précise, Julie Gardelle (LGGE, Grenoble) et ses collègues Etienne Berthier (LEGOS, Toulouse) et Yves Arnaud (LTHE, Grenoble), ont utilisé des données recueillies depuis l’espace, à la fois par un instrument placé sur une navette spatiale en 2000 et par le satellite SPOT5 en 2008. Ces données couvrent la partie centrale du Karakoram, soit une surface de glace de 5.600 km2.
Julie Gardelle et ses collègues constatent qu’entre 1999 et 2008 les glaciers de cette région n’ont pas perdu de glace, ils ont même un bilan positif de 11 cm par an. Comment expliquer cette anomalie, alors que pour l’ensemble de l’Himalaya la balance entre les pertes et les gains de glace est négative ?
Le Karakoram ne subirait pas les mêmes hausses de températures que les autres massifs de l’Himalaya, d’après les relevés des stations météos depuis les années 1960. Les températures estivales seraient même en baisse. Cependant, cela ne répond pas à toutes les questions sur le comportement de ces glaciers, et il est trop tôt pour savoir si l’anomalie du Karakoram va perdurer, et combien de temps.
Ces résultats illustrent la complexité des travaux sur la réaction des glaciers de l’Himalaya aux changements climatiques. Une erreur pointée dans le précédent rapport du GIEC avait mis ce sujet sur le devant de la scène. Au-delà de la polémique, l’enjeu est considérable. Près d’un milliard et demi d’habitants dépendent des eaux des grands fleuves d’Asie -Indus, Gange, Brahmapoutre ou Yangtsé- qui prennent leur source dans ces très hautes montagnes.
Source : Nature Geoscience
Des scientifiques de la NASA contestent le réchauffement climatique
L'origine humaine de l'accélération du réchauffement de la planète est aujourd'hui admise par la majeure partie de la communauté scientifique. Mais certaines organisations, et notamment la NASA, ont-elle accentué la responsabilité de l'homme dans ce changement ? C'est ce qu'affirment 49 anciens employés de l'agence spatiale américaine.
Quarante-neuf anciens membres de la NASA ont écrit une lettre à Charles Bolden, l'administrateur de l'agence spatiale, dans laquelle ils s'insurgent contre la façon dont le Goddard Institute for Space Science (GISS) angle ses diverses études sur le climat. Comme le rapporte le Washington Examiner, ces anciens employés de l'agence spatiale américaine accusent celle-ci d'avoir accordé trop d'importance à l'activité humaine dans le changement climatique. Ils affirment que l'origine anthropique du réchauffement climatique a été largement accentuée, et sans preuve.
"Nous croyons que les affirmations de la NASA et du GISS, selon lesquelles le dioxyde de carbone d'origine humaine a un impact catastrophique sur le changement climatique global, ne sont pas prouvées, spécialement quand elles prennent en considération des milliers d'années de données empiriques" écrivent les chercheurs dans leur lettre datée du 28 mars dernier. Parmi ces scientifiques, Harrison Schmitt, un astronaute ayant participé à la mission Apollo 17 sur la Lune, mais aussi Walter Cunningham, de la mission Apollo 7, ou encore Richard Gordon, d'Apollo 12.
Ils estiment que le lien entre les émissions de dioxyde de carbone engendrées par les activités humaines n'a jamais été clairement démontré. Une absence de preuves qui les mènent à affirmer que ce lien n'existe tout simplement pas. "Avec des centaines de climatologues bien connus et des dizaines de milliers d'autres scientifiques déclarant publiquement leur non-croyance en des prévisions catastrophiques, qui viennent particulièrement du GISS, il est clair que la science n'est PAS établie" soulignent-ils.
Une accusation à laquelle la NASA peut répondre grâce à une étude publiée en janvier dernier par le GISS. Un rapport indiquant que l'année 2011 fut la 9ème plus chaude depuis 1880, année lors de laquelle les premières mesures de températures ont été réalisées. (Ce qui ne prouve pas en soi l'origine de ce réchauffement).
Source: NASA - trad.http://www.catnat.net/
Notez qu'une autre étude semble démontrer que le niveau des mers et océans devrait monter de 12 à 22 mètres d'ici la fin de ce siècle...
Yves Herbo 04-2012