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Une quatrième chambre secrète sous la pyramide de Khéops?

Par Le 21/01/2015

Une quatrième chambre secrète sous la pyramide de Khéops ?

 

Davidroberts 1838 cheops chepren miniDavid Roberts 1838 Cheops Chepren Sphinx

 

Pour augmenter ma propre compilation de données concernant les mystères de plateau de Gizeh et avec l'accord de l'auteur Marc D'Angelo (Auteur notamment des ouvrages "L'Etoile de Bethléem et la comète de Halley" (2009) et de "Regard sur l'Egypte", et qui va sortir d'ailleurs prochainement un ouvrage de poésie en prose nommé 'une Idylle"), voici un résumé de son article très intéressant "Khéops, La clé de la quatrième chambre". Cet article est paru dans le N° 95 de Nexus (novembre-décembre 2014), que vous pouvez commander.

Il s'agit ici avant tout d'informations inédites sur la géométrie interne de la Grande Pyramide et de certains indices et déductions portant sur l'existence d'une chambre secrète...

Tout d'abord, même les plus conservateurs des égyptologues ne peuvent nier la nécessité de posséder des bases minimum en mathématique et géométrie, pour un architecte d'un tel monument que la Grande Pyramide. Des mathématiques et de la géométrie ont été obligatoirement employées pour sa construction, et il suffit d'aligner les chiffres inclus dans les plans reconstitués de ce monument pour constater leur encodage répétitif et également l'inclusion sans trop d'équivoque d'un symbolisme sacramentaire de nature géométrique. Un symbolisme que l'on rencontre d'ailleurs partout pour qui étudie sérieusement l'Histoire de l'ancienne égypte. Nous avons par exemple l'un des plus éminents égyptologues français, Philippe Lauer, qui n'a pas hésité à signer un article intitulé " Le triangle sacré dans les plans des monuments de l'Ancien Empire " (Bulletin de l'Institut français d'archéologie orientale n°77 (1977), p. 55-78.).

J'ai moi-même, à l'occasion de mon travail de compilation de données, parlé des aspects nettement géométriques du plateau de Gizeh via plusieurs articles, que j'ai regroupé, pour une meilleure utilisation, sur cette page nommée L'Egypte et ses Mystère. Cet article va d'ailleurs rejoindre cette page pour un meilleur archivage.

Après les visites effectuées par les scientifiques accompagnant Napoléon lors de son aventure égyptienne (dont Champolion) puis par les divers découvreurs égyptologues qui se sont relayés tout au long du 19ème et 20ème siècle, les dernières trouvailles concernent principalement ce domaine géométrique et c'est dans celui-ci que les dernières avancées significatives se sont effectuées. Il ne s'agit donc pas d'égyptologues officiels en général mais de chercheurs indépendants, qui ne sont donc pas en quelque sorte un peu "coincés" par les ornières d'une science officielle figée depuis plusieurs années, bien qu'elle ait fini par reconnaître et repousser quelques datations erronées sur la mise en oeuvre des dynasties égyptiennes... et (pour certains), à réaliser et admettre les inconnues liées aux premiers rois égyptiens, quand ce n'est pas tout simplement la nature et origine des premiers égyptiens...

Marc D'Angelo évoque par exemple Guy Gruais et Guy-Claude Mouny qui, il y a quelques années, ont eu l'idée de considérer le plan en coupe de la Grande Pyramide comme une "maquette" verticale, applicable horizontalement à l'ensemble du plateau de Gizeh, ce qui leur a permis de faire apparaître une trame complexe et qui a été remarquée d'ailleurs à l'époque (Guy Gruais et Guy-Claude Mouny, "Le Grand Secret des pyramides de Gizeh", éd. du Rocher (1992). Cette idée a mis une vingtaine d'années pour être digérée et c'est en 2012 qu'une nouvelle étude (qui a duré une quarantaine d'années tout de même d'après les auteurs), donne des clés décisives pour le décryptage de la géométrie du plateau de Gizeh et de son principal monument, par l'entremise des chercheurs Georges Vermard et Mathieu Laveau, étude visible sur leur site Horizon 444. D'autres chercheurs, comme John Legon et Jean-François Deschamps ("La méthode de Hémon"), ainsi que les écrits mathématiques sur le sujet de Michel Sélaudoux ("Numerus" (2003)) et aussi de Jean-Jacques Dugt ("La quadrature du cercle") sont à signaler car ils ont publié ou se sont exprimés sur des forums internet sur leurs idées ou recherches et ont permis à d'autres de s'en inspirer ou de rebondir dessus. "

L'auteur de l'article n'insiste pas assez dessus à mon goût (mais il a d'autres arguments avec ses plans géométriques) donc je le fais pour lui ici : il y a une forme d'illogisme flagrant dans ce que nous raconte les égyptologues officiels sur la continuité et développement de la civilisation égyptienne et de ses dynasties. En effet, comme il le dit en partie, d'une part " (...) la tendance de l'égyptologie (et même dans les courants alternatifs) s'oriente surtout vers des préoccupations de terrain, d'ingénierie et d'architecture en laissant de côté tout l'héritage symbolique et religieux " et d'autre part, cette science ne semble pas réaliser que les mêmes égyptiens, qui ont pourtant amélioré et consolidé leurs connaissance tout au long de leur évolution au cours des millénaires couvrant leurs dynasties, n'ont jamais réussi à faire mieux que la Grande Pyramide, alors qu'ils en avaient le modèle en permanence sous les yeux... En effet, comme le dit Marc D'Angelo, " l'égyptologie officielle nous raconte qu'une sorte de saga familiale aurait présidé à la construction du site de Gizeh... "

" Khéops aurait fait construire la première et la plus grande pyramide, (YH : LE chef d'oeuvre), son fils Khéphren aurait fait construire la seconde, qui est presque de même dimension, et son petit-fils Mykérinos se serait contenté d'une pyramide de taille réduite. Toujours d'après cette chronologie, hors Gizeh même, il faut remonter, en amont, à Snéfrou, père de Khéops, le bâtisseur de Dahchour et le continuateur de Meïdoum, que l'on attribue officiellement au grand-père de Khéops, Houni..." En fait, grande contradiction en ce qui concerne une évolution positive et une augmentation des connaissances des égyptiens : on est bien obligé d'admettre qu'aucune pyramide construite après la Grande Pyramide n'a égalé celle-ci, aussi bien de la part de la descendance de Khéops que de la part des dynasties suivantes, censées évoluer positivement dans ce domaine architecturale comme dans les autres...

Difficile d'admettre qu'une si grande civilisation ait été incapable de reproduire le modèle qu'elle avait construit et qui était toujours sous ses yeux... c'est pourtant ce que font les égyptologues sans trop insister d'ailleurs sur ce fait incroyable... mais c'est en partie ce manque de logique et le fait que, à l'évidence, et c'est à nouveau l'auteur qui le dit dans son article : " le plan de Khéops comporte de multiples éléments que l'on pourrait décrire comme latents, implicites ou même occultes, dans la mesure où ils ne sont pas directement exprimés dans les structures physiques apparentes et connues, mais sont associés à elles et entretiennent avec elles de nombreuses correspondances. Elles nous invite à reconsidérer l'édifice sur le plan conceptuel (...), quand on constate que la configuration du plateau de Gizeh correspond à un ordre prévoyant " la disposition de chacun des monuments les uns par rapprt aux autres " et qu'elle procède " d'une conception bien antérieure à la mise en oeuvre des travaux ", qui font qu'un chercheur comme Gilles Dormion, auteur d'une analyse architecturale approfondie de Khéops, qui est partisan d'une construction par épisodes successifs et au prix de tâtonnements hasardeux de la Grande Pyramide, a finalement peu de chance d'avoir raison sur ce sujet précis. Tout à été planifié bien à l'avance et il y a peu de chance pour qu'une erreur ou un changement d'avis, modifiant les plans, se soit réellement produit en réalité... 

Bon, je ne vais pas bien sûr reproduire ici l'ensemble des travaux de Marc D'Angelo et tous ses raisonnements appuyés par ses plans et schémas très nombreux, je vous conseille de vous procurer l'article de Nexus en question pour cela (voir en haut et en bas les références) ou de contacter l'auteur. Voici plusieurs extraits et citations de ses écrits indiquant le cheminement de ses réflexions pour arriver à ses conclusions, qui sont d'ailleurs ouvertes et promettent d'autres travaux géométriques en attendant de réelles découvertes archéologiques (et la levée de certaines cachotteries de la part des autorités archéologiques égyptiennes également) tant au sujet de cette salle secrète que des sous-sols de la pyramide, des conduits et des souterrains de Gizeh, et du Sphinx... Pour faciliter la lecture, les extraits et citations de l'auteur Marc D'Angelo seront mises en italique, le reste étant des résumés et raccourcis de ma main.

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David Roberts 1838 Cheops Chepren Sphinx

" Géométrie des conduits

" Rappelons que les principales parties actuellement connues de la pyramide de Khéops sont : la chambre souterraine, la descenderie qui y conduit, le couloir ascendant qui se prolonge par la Grande Galerie, la chambre dite "de la Reine" à laquelle on accède par un couloir horizontal et la chambre dite "du Roi", surmontée de ses cinq chambres dites "de décharge". La chambre médiane (dite "de la Reine") et la chambre supérieure (dite "du Roi") sont équipées d'étroits canaux de 20 cm sur 20 cm, dits "de ventilation" ou "d'aération". "

"" Que ces conduits soient des structures uniques - sans équivalent dans aucune autre pyramide - devrait suffire à nous assurer de leur importance ; cela devrait aussi nous questionner sur leur rôle : s'il fallait aérer, pourquoi avoir prévu dans Khéops un tel dispositif qui n'a été mis en oeuvre nulle part ailleurs ? Ce rôle est également remis en cause par le simple fait que les conduits de la chambre médiane ne débouchent ni dans la chambre elle-même (à leur extrémité inférieure) ni à l'air libre (à leur extrémité supérieure). "

" Or, il est tout à fait certain maintenant que ces conduits, s'ils n'ont pas été construits de manière à parvenir tous les quatre jusqu'à la surface du monument, ont été conçus comme tels, puisque les lignes qu'ils empruntent et leurs points de sortie (effectifs pour la chambre supérieure, théoriques pour la chambre médiane) sont des points essentiels du réseau géométrique. En réalité, ce ne sont pas seulement les conduits eux-mêmes et leurs points de sortie qui interviennent dans le plan, mais les lignes sur lesquelles ils sont placés et leurs prolongements, vers le haut et vers le bas, vers le sud et vers le nord. "

Une multitude de correspondances

" Le premier constat - et le constat le plus évident - que l'on puisse faire à leur sujet, c'est que leurs points de sortie se trouvent sur le même plan horizontal. Cela suppose, soit dit en passant, un exploit technique dans la réalisation, (YH :  pour l'époque surtout) : il y a moins d'un mètre de différence entre la hauteur de sortie du conduit-Reine sud (68,05 m) et celle du conduit-Reine nord (67,13 m). "

" Mais cette " géométrie des conduits de ventilation " ne se limite pas à cela, tant s'en faut : la distribution interne nous offre le spectacle d'une multitude de connexions, de correspondances, de concordances ou de " coïncidences ", d' " engendrements géométriques " pour reprendre le mot de Georges Vermard, qui n'ont manifestement rien de fortuit ; les conduits y occupent une part essentielle ". A titre d'exemple, l'auteur présente cinq figures originales qui révèlent, parmi beaucoup d'autres, l'implication majeure des conduits dans la configuration interne du monument. Et l'une d'entre elle permet, nous allons le voir, de formuler l'hypothèse de la localisation d'une " quatrième chambre

Les Carrés révélés

Ce sont Robert Bauval et Graham Hancock, dès 1994 dans Le Mystère du Grand Sphinx, qui révèlent le premier des trois Carrés tirés des conduits, défini à partir des points de sortie des conduits de la chambre dite " du Roi " et qui est donc appelé " Carré Roi ", en deux diagrammes titrés simplement " Coupes de la Grande Pyramide, révélant " l'équilibrage " assuré par ses conduits ventilatoires ". En fait, ces deux dessins sont adaptés eux-mêmes d'une publication de Robin Cook parue dans la revue spécialisée Discussions in Egyptology, qui tentait une orientation stellaire (vers des étoiles) des conduits.

En fait, de ces deux premiers diagrammes, on peut tirer - cela aurait déjà pu être fait à l'époque - un second Carré similaire à celui des conduits-Roi à partir des conduits-Reine. Deuxième Carré qui s'avère d'ailleurs en être l'indispensable et indissociable acolyte et d'une importance tout à fait égale. D'autre part, sur ces deux diagrammes de Cook, dans le prolongement des structures existantes, on voit apparaître un point Z, à l'intersection de la prolongation (vers le haut ou vers le sud) de la ligne du conduit-Reine sud et de la ligne du plan de sortie des conduits-Roi : ce point permet de déterminer un troisième Carré, inédit à ce jour, et dont la base coïncide peut-être avec le niveau d'une quatrième chambre.

Tout d'abord, on peut noter rapidement qu'il apparaît quasiment un " rectangle d'or " par l'imbrication des deux carrés formés par celui du Carré-Roi et son équivalent formé par un carré ayant pour base le plancher de la chambre du Roi et pour sommet  le pyramidion du monument. Un rectangle d'or se trouve quand on divise le grand côté par le petit côté et que cela donne phi, le nombre d'or (1,618). Citation de l'auteur : "Le "rectangle d'or " intervient de diverses façons dans le plan de la pyramide. Cette implication multiple - presque omniprésente - oppose un démenti à l'affirmation selon laquelle phi n'était pas connu des Egyptiens. En admettant même qu'ils ne l'aient pas connu en tant que tel, force est de constater qu'ils appliquaient l'harmonie des proportions qu'il traduit ". D'ailleurs, pour confirmer, " on peut voir, à l'intérieur du rectangle, un triangle dont les angles sont très proches de 36° et 72°, c'est-à-dire, là aussi, un triangle d'or, construit sur le même principe que le rectangle du même nom (grand côté divisé par petit côté = phi). Et enfin, " si l'on forme un triangle à partir des angles de la base du carré-Roi, avec pour sommet un point dans l'axe vertical au niveau du plancher-Roi, on obtient les mêmes angles que ceux de la pyramide elle-même. De plus, il faut le souligner, les côtés de ce triangle sont de même longueur que la section Grande Galerie-couloir ascendant. "

S'ensuit la description très pointue et très argumentée de ces trois Carrés géométriques qui accumulent les recoupements et points d'intersections qui laissent peu de possibilités au hasard. A tel point que la théorie de Gilles Dormion, qui explique que "la déviation du boyau-puits de service est probablement dû à un retard sur son creusement par rapport à celui du couloir descendant et qu'il avait été nécessaire de faire un "raccourci" pour abréger le creusement du puits et rétablir la coordination des opérations" (Dormion, 84) est sérieusement mise à mal. (citations de l'auteur :) " Car pour que la jonction entre le boyau et le couloir descendant se fasse à cet endroit-là précisément, il faut que le boyau soit dévié de son cheminement parfaitement rectiligne qui le conduisait, sans cela, directement à l'entrée du couloir horizontal d'accès à la chambre souterraine. On peut donc s'interroger en effet sur cette modification de trajectoire (YH : d'où l'explication un peu tirée par les cheveux de Dormion) mais on découvre, grâce à la géométrie de plan que le hasard et des retards de chantiers n'ont rien à y voir. Car " ce "boyau" change de direction précisément en un point marqué lui aussi par plusieurs recoupements : c'est par lui notamment que passe l'une des diagonales du troisième Carré, et cela plaide plutôt en faveur d'une intention délibérée de faire aboutir ce "puits de service" à cet endroit pour satisfaire à des critères conceptuels et pour obéir au principe de concordance que l'on voit à l'oeuvre dans la totalité de l'édifice. D'une manière générale, les agencements des différents éléments de la distribution interne donnent à celle-ci un caractère "holistique" qui exclut qu'aucun d'entre eux puisse être considéré comme négligeable et sans importance. "

Et on arrive à un quatrième Carré, (figure 5 dans l'article) qui se présente moins facilement que les trois premiers mais qui n'en est pas moins significatif. Sa description et configuration est trop complexe pour pouvoir être résumée dans cet article de façon efficace. Il vous faut l'article et les schémas du magazine pour pouvoir l'appréhender au mieux.

Pour résumer tout cela, on peut dire que l'idée originale de Marc D'Angelo est d'attirer l'attention sur l'importance d'un carré déterminé par les points de sortie des conduits de la Chambre dite "du Roi", et de déterminer, dans la continuité de ce carré-là, un deuxième, puis un troisième et un quatrième carré, toujours d'après les conduits. 

La Quatrième Chambre

Comme précisé dans l'article, il s'agit d'une hypothèse basée sur un ensemble (non exhaustif) de concordances, de recoupements et "d'engendrements" qui lui sont attachés. Cette hypothèse concerne la localisation d'une quatrième chambre non découverte à ce jour, non pas dans la maçonnerie de la pyramide, mais dans son sous-sol. Cet ensemble de concordances créé en effet une série de quatre droites qui se réunissent en un seul "point focal céleste" (voir figure), droites expliquées ainsi :

" Deux de ces droites correspondent aux conduits nord et ont déjà été prises en considération par divers auteurs, notamment dans le contexte des théories stellaires selon lesquelles elles pointent vers certaines étoiles. La troisième droite correspond à la portion rectiligne du "puits de service" ; elle a été remarquée, indépendamment des travaux de l'auteur, par Jean-Jacques Dugt. Il faut y opérer une légère correction et opter pour une inclinaison de 45° exactement (alors que l'inclinaison effective serait de 47°). "

Figure 6 la4emechambre

 

Figure : la quatrième chambre (voir le magazine pour plus de précisions)

La quatrième droite mène au sous-sol de la pyramide et est soutenue par plusieurs éléments logiques. " Tout d'abord, elle croise l'apothème nord au niveau du sommet de la chambre de la Reine. Ensuite, elle passe par le carrefour descenderie-couloir ascendant. Surtout, son inclinaison est la même que celle des faces de la pyramide elle-même (51° 50²). De plus, à partir du point où elle rejoint l'axe vertical, si nous faisons remonter une ligne vers la surface et vers le nord, selon la même inclinaison que celle du couloir ascendant et de la descenderie (26°565², diagonale du "carré long"), cette ligne passe par le point de jonction de la prolongation du couloir ascendant et de l’apothème nord. Le point où cette ligne parvient à la surface est le centre d'un cercle qui passe à la fois par le "point focal céleste", par le "sarcophage" de la chambre du Roi et par le milieu de la base du troisième Carré, où nous avons placé notre quatrième chambre. "

 

Un lieu pas anodin

" Qu'il s'agisse de la tombe de Khéops ou d'autre chose, il y a des indices très forts en faveur de la présence, à cet endroit, d'un élément important, et ces indices concourent à démontrer que ce lieu n'est pas anodin : quel que soit son rôle et quoi que l'on puisse y découvrir, il se présente, en regard de la géométrie, comme étant d'une importance analogue à celle des trois chambres actuellement connues. On voit, d'ailleurs, que les quatre chambres sont ainsi superposées : une chambre décalée par rapport à l'axe, une chambre axiale, une chambre décalée, une chambre axiale. "

Point d'entrée virtuel

" Cette quatrième chambre hypothétique se situant à 63 mètres au-dessous de la surface d'après les estimations de l'auteur, ce ne sera pas une mince affaire d'aller y regarder de plus près... Le Colonel Howard Vyse, se fiant sans doute aux dires d'Hérodote, avait entrepris de creuser à partir du sol de la chambre souterraine, mais il s'est arrêté au bout d'une dizaine de mètres ; il en manquait encore beaucoup. "

" En revanche, il serait possible, à moindres frais, d'effectuer des fouilles préalables au point d'entrée virtuel que l'auteur a situé à environ 67 mètres de la base nord du monument. A priori, il serait assez logique de le situer dans l'axe central horizontal nord-sud ou bien dans l'axe de l'entrée, celui-ci se trouvant légèrement décalé par rapport à cet axe central. Si l'on trouvait quelque chose à cet endroit-là, ce serait un début déterminant de confirmation de son hypothèse. "

Pierre Cubique et Bassin Rectangulaire

L'auteur pose ensuite une série de questions sur les raisons et les moyens, les possibilités logiques des anciens égyptiens sur cet enfouissement d'un hypogée à une telle profondeur, en s'appuyant sur la géographie du plateau de Gizeh et en citant les écrits d'autres auteurs. " Le plateau de Gizeh surplombe d'une quarantaine de mètres le niveau du Nil : une supposition plausible voudrait donc qu'un complexe souterrain se trouve à - 40 mètres de la base des pyramides et c'est d'ailleurs ce qu'ont pensé Gruais et Mouny. Mais il manque encore une vingtaine de mètres supplémentaires, à partir de cet éventuel souterrain profond (qui aurait été construit donc logiquement à partir des berges du Nil et sous le plateau) et on peut se demander si le jeu en valait vraiment la chandelle pour les anciens égyptiens : il aurait vraiment fallut que l'importance du lieu justifie sa position.

Marc D'Angelo est plutôt optimiste sur cette question et se réfère pour cela à plusieurs sources qui évoquent la présence d'une structure cubique supportant la pyramide. " Omraam Mikhaël Aïvanhov évoque à plusieurs reprises cette "pierre cubique " : " La pyramide est placée sur un cube qui est enseveli par le sable (...), et dans ce cube immense (il y a) des souterrains, des chambres, des trésors, des richesses, des choses accumulées... " (Omraam Mikhaël Aïvanhov, " Les quatre triangles de la Pyramide ", conférence de 1980) ". Mais Marc D'Angelo se pose lui-même la question de savoir quelles sont les sources ou méthodes supportant ces affirmations ? Des révélations à la Edgar Cayce ou Rudolf Steiner, ou a-t-il eu accès à une bibliothèque ancienne et à des ouvrages comme ceux consultés par Tony Bushby par exemple ? "

" Tony Bushby est l'auteur d'un livre, " The Bible Fraud " dans lequel il remet en question les origines du christianisme et l'histoire de son Eglise (il s'agit là d'une simple indication à titre informatif et non d'un soutien à cette thèse, qui n'est pas unique d'ailleurs) et d'un autre, The Secret in the Bible, dans lequel il évoque les souterrains de Gizeh. Il y affirme avoir mené, pendant douze ans, des recherches dans des bibliothèques peu fréquentées, notamment dans la division des manuscrits rares du British Museum, qui contient, dit-il, " une énorme collection d'anciens écrits et de vieux manuscrits " et la bibliothèque alexandrine en Egypte (http://www.bibliotecapleyades.net/biblianazar/esp_biblianazar_5b.htm). C'est probablement à partir de ces anciens documents qu'il a réalisé le dessin que vous pouvez voir ci-dessous. Nous pouvons y voir, confirmant certaines lignes géométriques calculées par l'auteur de cet article, la représentation d'une sorte de bassin rectangulaire en soubassement de la Grande Pyramide avec la légende interrogative suivante : " Great Pyramid built upon suare structure with sculptured facing stones ? " (" La Grande Pyramide construite au-dessus d'une structure carrée avec des pierres de façade sculptées ? "). Citation de l'auteur : " La structure souterraine de la Grande Pyramide, si elle était conforme à cette représentation de Bushby, descendrait à une profondeur considérable. "

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The Master Plans- Tony Bushby

Dans ce dessin de Bushby, il y a plusieurs choses qui retiennent l'attention, en particulier " la répétition d'une structure semblablement cubique et souterraine, au-dessous d'une quatrième pyramide à gauche ", (YH : nommée " Black Pyramid). " La légende en-dessous dit d'ailleurs presque la même chose que pour la Grande Pyramide " Square cornered stone structure with sculptured facing stones ? " (" Structure de pierre carrée avec des pierres de façades sculptées ? "). En fait, " la présence d'une quatrième pyramide à Gizeh n'est pas absolument exclue : elle a même été rapportée en particulier par le Danois Frédéric-Louis Norden, qui l'a non seulement décrite mais dessinée. Les auteurs antiques en font mention, et d'autres encore aux 17ème et 18ème siècles ; puis on n'en entend plus parler et surtout, on ne la voit plus. Son existence pourrait fournir, par analogie, un indice supplémentaire en faveur d'une quatrième chambre ou salle dans la partie souterraine du site : il y aurait quatre chambres (et non trois) dans Khéops comme il y a quatre pyramides (et non trois) à Gizeh... "

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Dessin des 4 pyramides de Gizeh - 1737 - Frédéric-Louis Norden

Voici la conclusion (provisoire en attendant d'autres progrès/découvertes archéologiques et/ou géométriques) de Marc D'Angelo dans son intégralité :

" L'abondance extraordinaire, dans la pyramide de Khéops, des éléments d'un réseau sous-jacent aux structures apparentes et connues, témoigne d'une volonté de construire à partir de  données théoriques, géométriques, conceptuelles, et sans doute symboliques, au moins autant, sinon davantage que sur le terrain du fonctionnel. Entre autres effets utiles à notre approche du monument, ces éléments de géométrie confirment l'idée (déjà soutenue par les multiples travaux récents sur leur vocation "stellaire") que les conduits ou canaux anciennement dits "de ventilation" ou "d'aération" ne doivent pas être considérés comme secondaires par rapport aux structures majeures que sont la Grande Galerie et les deux chambres médiane et supérieure. L'importance prépondérante que l'architecte leur a donnée nous impose de leur attribuer un rôle essentiel dans la fonction du monument, en tout cas dans sa nature et dans son symbolisme, même si nous sommes encore incapables de dire quel était leur rôle exact. "

Un plan global

" D'une manière générale, l'existence d'un réseau géométrique suffit à apporter la preuve que les composantes de la structure de Khéops s'inscrivent dans un plan global, et que ce plan a été initialement conçu et respecté de bout en bout. Cela bat en brèche la thèse selon laquelle les constructeurs auraient modifié leurs plans en cours de travaux. Bien que l'égyptologie se soit grosso modo divisée, à ce sujet, en deux écoles, cette thèse est dominante ; on l'évoque volontiers dans la plupart des ouvrages généralistes, et elle est soutenue par des égyptologues ainsi que par des "amateurs" parmi des plus sérieux. Ludwig Borchardt, l'un de ses premiers et principaux partisans, interprète l'inachèvement supposé des conduits-Reine (qui ne parviennent pas à l'extérieur de l'édifice), comme une preuve que le projet d'inhumation dans la chambre médiane a été abandonné. Or, puisqu'il est démontré que les points nord et sud où ces conduits débouchent théoriquement sont connectés indissociablement, en tant que facteurs ou indicateurs géométriques, à divers autres points (y compris les points de sortie de la chambre supérieure elle-même), il apparaît plus que probable - pour ne pas dire certain - que tout à été construit en fonction d'un plan d'ensemble, incluant chaque élément, de bas en haut et de haut en bas. "

Source : avec l'aimable autorisation de Marc D'Angelo "Khéops, la clé de la quatrième chambre" paru dans N° 95 de Nexus-novembre/décembre 2014, pages 92 à 103.

Cet article va rejoindre la page réservée à l'Egypte et en particulier au plateau de Gizeh et ses mystères, qui est déjà bien étoffée...

Yves Herbo, Sciences, Faits, Histoires (S,F,H,) , 01-2015, maj 11-2021