Archéologie
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Par yvesh Le 02/04/2024
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonis chez les Grecs et Romain ou Tammuz chez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Par yvesh Le 02/08/2024
Le mystère des tunnels de la cité engloutie de Baïes
Baïes (Baia de nos jours) est le nom d'une ancienne cité romaine, située en Italie, plus précisément au nord du golfe de Naples, dans une anse sur la rive est du cap Misène, entre la pointe de la Lanterne au sud et la pointe de l'Épitaphe au nord. Elle est proche de la base navale romaine de Misène, et fait face à Pouzzoles, de l'autre côté de la baie donc.
Plutôt qu'une ville, Baïes était un regroupement de villae de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère (l'endroit est une caldeira volcanique, suite à une éruption explosive vers - 35000), en partie submergé par la mer, Baïes devait son succès à la douceur de son climat et surtout à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie par Pline l'Ancien, Strabon, Florus, Fronton et aussi Flavius Josèphe.
Baïes dans la Baie de Naples, photo aérienne
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Une grotte en Iran livre des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 ans
Par yvesh Le 04/06/2024
Des milliers d'outils en pierre taillée, d'os de chevaux, et une dent de lait humaine: une grotte du plateau central iranien a livré des traces d'occupation humaine vieilles de 452.000 à 165.000 ans, les plus anciennes jamais trouvées dans cet immense territoire à la croisée du Levant et de l'Asie.
Cette découverte repousse de près de 300.000 ans les premières preuves datées de peuplement de la région, selon une étude publiée fin mai dans Journal of Paleolithic Archaeology.
C'est une zone "grande comme deux fois et demie la France" où le matériel archéologique aussi ancien est rare, explique à l'AFP Gilles Berillon, chercheur du CNRS au Musée de l'Homme et co-auteur de l'étude.
Les préhistoriens savaient que le plateau central iranien était peuplé depuis des centaines de milliers d'années, à en juger par la multitude de sites dans les régions alentours: le Levant, le Caucase à l'Ouest, l'Asie centrale à l'Est, où vécurent des humains de plusieurs espèces du genre Homo (Erectus, Néandertal, Denisova, Sapiens...).
Mais aussi par plusieurs découvertes en Iran de pierres taillées, à la surface du sol, et quelques rares fouilles ponctuelles.
Aucune fouille n'avait cependant encore permis de définir une chronologie aussi précise et étendue. "On est parti d'une raquette pleine de trous pour ces périodes anciennes de la Préhistoire", raconte le scientifique français.
Journal of Paleolithic Archaeology
Traces de boucherie
En 2018, l'équipe du projet paléoanthropologique franco-iranien, menée par Gilles Berillon et Hamed Vahdati Nasab, de l'Université Tarbiat Modares à Téhéran, a ré-investigué la grotte de Qaleh Kurd (Nord de l'Iran), à la limite ouest du plateau central iranien, dominé par les monts du Zagros.
Située à 2.137 mètres d'altitude, la grotte avait fait l'objet de fouilles illégales plusieurs dizaines d'années auparavant, qui avaient mis au jour des outils en pierre taillée, laissés en surface près de l'entrée de la cavité.
Journal of Paleolithic Archaeology
Les nouvelles fouilles, menées jusqu'à 2,50 mètres de profondeur sur une surface de seulement 11 mètres carrés, ont livré "des dizaines de milliers d'objets", décrit Gilles Berillon.
Une multitude d'ossements de chevaux et d'hydrontins (l'âne sauvage européen) portant des traces de boucherie, et d'outils en pierre taillée ayant servi à la préparation de ces aliments. Un matériel très riche et surtout possible à situer dans le temps puisqu'il est resté bien en place sur plusieurs niveaux: le plus profond remonte à 452.000 ans, le plus récent à 165.000 ans.
Journal of Paleolithic Archaeology
Cerise sur le gâteau: une dent de lait humaine, impossible à dater directement mais trouvée dans une couche dont l'âge s'étend entre -165.000 et -175.000 ans. Soit la dent la plus ancienne jamais identifiée dans une région où aucune trace humaine clairement datée n'était jusqu'à présent connue au-delà de -80.000 ans, relève le Musée de l'Homme dans un communiqué.
www.institutkurde.org
Archéologie, Anthropologie et Communication Interstellaire 1
Par yvesh Le 15/01/2024
Archéologie, Anthropologie et Communication Interstellaire Part 1
As this composite image of Earth at night suggests, our planet’s emitted light could serve as a biomarker for extraterrestrial intelligence. The image was assembled from data collected by the Suomi National Polar-orbiting Partnership satellite in April 2012 and October 2012. (NASA) - L'émission des lumières nocturnes de la Terre pourrait servir de biomarqueur pour une intelligence extraterrestre.
Reconstruire les civilisations lointaines et rencontrer des cultures étrangères extra-terrestres par Douglas A. Vakoch - NASA - (Extraits choisis traduits) :
" Le 8 Avril 1960, l'astronome Frank Drake a inauguré une nouvelle ère dans la recherche de civilisations au-delà de la Terre. En pointant le télescope de 85 pieds de l'Observatoire national d'astronomie (NRAO ) à Green Bank, en Virginie occidentale, vers deux étoiles semblables au Soleil dans un quartier de la galaxie, il a cherché la première preuve directe de l'intelligence extraterrestre. En fonctionnant sur une fréquence de 1420 mégahertz, il espérait que ce serait un lieu de rencontre universel, connu aussi par les astronomes sur d'autres mondes comme étant la fréquence d'émission de l'hydrogène, élément le plus répandu de l'univers.
Bien que cette expérience, que Drake a surnommé le Projet Ozma n'a pas confirmé l'existence de vie ailleurs que sur Terre, elle a inspiré le développement d'un nouveau domaine de la science : la recherche d'une intelligence extraterrestre (SETI). Depuis cette première expérience, capable d'écouter l'univers à une seule fréquence à la fois, la puissance et l'étendue des recherches SETI ont augmenté de façon spectaculaire. Comme mesure du développement de cette discipline et pour commémorer le 50e anniversaire du Projet Ozma, les astronomes de 15 pays sur 6 continents ont mené une série d'observations coordonnées appelée Projet Dorothy, nommé d'après le protagoniste de la série de livres de L. Frank Baum sur le monde enchanté de Oz. 1
Si un signal radio est détecté dans une expérience du SETI moderne, nous pourrions bien savoir que l'autre l'intelligence existe, mais on ne saura pas ce qu'ils disent. Les fluctuations rapides, riches en informations codées dans les signaux radio peuvent être aplanies lors de la collecte des signaux faibles sur des périodes de temps prolongées, augmentant les chances de détecter ces signaux, mais faisant perdre le contenu qu'ils portent dans le processus. Même si nous détectons une civilisation encerclant l'une de nos plus proches voisines stellaires, ses signaux auront parcouru des milliers de milliards de miles, atteignant la Terre après un voyage de nombreuses années. En utilisant une estimation plus sobre de la prévalence de la vie dans l'univers, nos plus proches interlocuteurs interstellaires peuvent être si éloignés de la Terre que leurs signaux prendraient des siècles ou des millénaires pour nous rejoindre. En outre, toute civilisation qui nous contacterait a surgi indépendamment de la vie sur la Terre, dans la zone habitable d'une étoile suffisamment stable pour permettre à ses habitants d'évoluer biologiquement, culturellement et technologiquement. Le chemin de l'évolution suivie par une intelligence extraterrestre s'écartera sans doute de manière significative de celui parcouru par l'homme au cours de notre histoire. Pour aller au-delà de la simple détection d'une telle intelligence, et pour avoir une chance réaliste de la comprendre, nous pouvons gagner beaucoup des leçons apprises par les chercheurs confrontés à des défis similaires sur la Terre.
Comme les archéologues qui reconstruisent des civilisations temporellement éloignées avec des données fragmentaires, les chercheurs de SETI devront reconstruire les civilisations lointaines séparées de nous par de vastes étendues de l'espace ainsi que par le temps. Et comme les anthropologues, qui tenteront de comprendre d'autres cultures malgré les différences de langue et de coutumes sociales, lorsque nous essayerons de décoder et interpréter les messages extraterrestres, nous serons tenus de comprendre l'état d'esprit d'une espèce qui est radicalement Autre. Historiquement, la plupart des scientifiques impliqués dans SETI en ont été les astronomes et les physiciens fondateurs. Comme SETI a grandi comme une science, des chercheurs des sciences sociales et humaines se sont impliqués dans la recherche, mettant souvent l'accent sur la façon dont les humains peuvent réagir à la détection de la vie extraterrestre. Le présent volume examine les contributions de l'archéologie et de l'anthropologie à la recherche contemporaine du SETI, en s'appuyant sur un aperçu de chercheurs représentant un éventail de disciplines. Les autres sections de cette introduction donnent un aperçu chapitre par chapitre du livre dans son ensemble. Comme il sied à un volume publié dans la série Histoire de la NASA, cette collection met l'accent sur l'importance de comprendre le contexte historique des questions critiques de la recherche en cours de discussion dans les versions d'aujourd'hui.
Bernard Oliver speaks at ceremonies marking the start of the HRMS program in Arecibo, Puerto Rico, on 12 October 1992, with (left to right) John Billingham, an unidentified Puerto Rican official, Oliver, and John Rummel. (Photo: Seth Shostak)
Les premières versions de certains des chapitres de ce livre ont d'abord été présentées à des colloques sur SETI organisé par l'éditeur et ont donné lieu à trois conférences annuelles de l'American Anthropological Association (AAA). La signification plus large de ces séances de AAA est qu'ils représentent les principaux domaines de la recherche SETI, jugés importants par la communauté scientifique établie des anthropologues et des archéologues aux Etats-Unis aujourd'hui. En effet, la recherche présentée dans ces sessions était suffisamment importante pour que pendant trois années consécutives, les colloques adressés au SETI ont été sélectionnés par cette profession pour de grandes conférences annuelles après un examen rigoureux et concurrentiel par les pairs qui ont rejetté une proportion importante de colloque proposés. 2
(...) Billingham et ses collègues ont construit les bases d'une recherche de sponsor-parrainage à la NASA, qui a débuté le 12 Octobre 1992, au 500e anniversaire de l'arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau monde. Mais tout juste un an après que ce projet ait été prévu se poursuivre pendant une décennie, le financement a été coupé et le projet arrêté. Comme le détaille l'historien Stephen J. Garber dans "Une histoire politique du programme SETI de la NASA," au chapitre 2 de ce volume, les raisons étaient politiques et non scientifiques. (...)
" Et, à l'automne 1993, le programme a pris fin. À une époque où les préoccupations sur le déficit du budget fédéral étaient primordiaux, SETI est devenu une cible naturelle, manquant de lobbyistes de l'industrie pour plaider pour lui au Congrès. Dans la même année, la NASA a également fait face à d'autres défis : le télescope spatial Hubble souffrait encore de son optique défectueuse, et le Programme de la Station Spatiale Internationale multimilliardaire avait encore besoin d'être financé. Malgré des mentions répétées de SETI par la National Academy of Sciences et le fort consensus parmi les scientifiques sur comment et où chercher les signaux provenant des extraterrestres, les réalités politiques ont prévalu et le financement de la NASA pour le projet a été éliminé. " (...)
(...) " Après que le Congrès ait éliminé le soutien fédéral pour le programme SETI, l'Institut SETI était en mesure de reprendre une partie des recherches ciblées pour la gestion des ressources humaines en 1994, en renouvelant bien l'effort pour une reprise du projet Phoenix. Des donateurs privés de Haut-profils de l'industrie informatique, comme Paul Allen, William Hewlett, Gordon Moore, Barney Oliver et David Packard, ainsi que de nombreuses autres personnes ont contribué avec des fonds, et la NASA a prêté du matériel à l'Institut SETI pour rendre le projet Phoenix possible.
Les scientifiques du Projet Phoenix ont commencé leurs observations en Février 1995 à l'aide du radiotélescope de Parkes en Australie. Deux campagnes de l'hémisphère Nord ont suivi, à l'aide du National Radio Astronomy Observatory et l'installation d'Arecibo à Puerto Rico. Les scientifiques de Phoenix ont ciblé des étoiles à proximité, semblables au Soleil et observé environ 800 étoiles, ainsi que des exoplanètes spécifiques découvertes après que le projet Phoenix ait commencé. Pour chaque étoile, près de deux millions de chaînes de données ont été analysées. Les scientifiques de Phoenix ont développé une technique de pointe de "suivi d'interférences en temps réel", en utilisant un second radiotélescope pour confirmer les signaux prometteurs. Le Projet Phoenix a conclu ses trois campagnes d'observations en Mars 2004.
En 2001, Paul Allen, cofondateur de Microsoft Corporation, a prévu 25 millions de dollars des fonds de démarrage pour ce qui est devenu connu sous le nom du Allen Telescope Array (ATA), un ensemble planifié de 350 paraboles de radioastronomie pour la recherche SETI. L'Institut SETI a ensuite soulevé 25 millions de dollars pour construire les 42 premières paraboles, qui ont commencé a être exploitées en 2007. L'ATA peut éventuellement être en mesure de rechercher des étoiles voisines environ 100 fois plus rapidement que le Projet Phoenix et pourrait élargir la couverture de recherche du projet Phoenix à 100 000 et peut-être jusqu'au plus grand nombre de 1.000.000 d'étoiles à proximité. Autre chose s'est produit pour les scientifiques de SETI au printemps 2011, lorsque des coupures budgétaires par la National Science Foundation (NSF) et l'État de la Californie les ont obligés à mettre en veilleuse l'équipement de l'ATA. Le coût annuel approximatif des opérations quotidiennes de l'ATA était de 1,5 millions de dollars en plus du 1 million $ attribué chaque année pour l'analyse et la recherche scientifique. La NSF a réduit son appui de 90 pour cent et l'État de Californie a également coupé le financement du Radio Astronomie Laboratoire de Berkeley, qui a collaboré avec l'Institut SETI dans la planification et le fonctionnement de la Loi antiterroriste de 2004 à la crise de 2011. Cette crise a été suivie par un autre retour du SETI en Décembre 2011, lorsque la Loi antiterroriste a été sortie de son hibernation. Grâce à une campagne de collecte de fonds, SETIStars.org qui a donné $ 200,000 et une collaboration séparée avec l'Armée de l'Air, l'Institut SETI était en mesure d'amener l'ATA en ligne. Les scientifiques peuvent désormais utiliser les capacités uniques de l'ATA pour analyser les dizaines de millions de longueurs d'onde émises par les plus de 1.200 exoplanètes récemment identifiées par la sonde Kepler, des dizaines qui pourraient potentiellement soutenir la vie.
Depuis l'annulation du Congrès, l'intérêt de la communauté scientifique et en général de public a augmenté considérablement sur la réalité de l'astrobiologie. Un épisode notable de 1996 a été celle de la "roche de Mars," une météorite découverte en Antarctique que les scientifiques à l'époque ont cru qu'elle pouvait contenir des microfossiles martiens (une possibilité qui reste non prouvée), et une réunion subséquente présidé par l'ex-vice-président Gore avec des experts nationaux sur les implications scientifiques et sociétaux de la Vie extraterrestre potentielle au cours des 15 dernières années, le nombre d'exoplanètes connues a augmenté considérablement d'une petite poignée à plus de 800 confirmées, avec plus de 1.200 exoplanètes potentiellement identifiées par l'équipe scientifique de l'engin spatial Kepler en Juillet 2013. Le programme originel de la NASA, composé de plusieurs grands télescopes spatiaux, a commencé à être préparé à la fin 1990. L'administrateur de la NASA Dan Goldin pense que d'une certaine façon, la biologie était l'avenir de l'espace, et il a encouragé les employés à étudier la biologie alors que peu avaient une formation biologique dans le milieu des années 1990. (...)
(...) Avec la fin de programme SETI de la NASA, les astronomes ont de plus en plus compté sur le financement privé pour les expériences de SETI. Comme le nombre et la variété des projets ont augmenté, ceux qui sont impliqués dans la recherche dans les sciences sociales se sont engagés dans un effort de planifier une réussite. Comme l'historien Steven J. Dick le précise dans son chapitre « Le rôle de l'anthropologie dans la SETI: une perspective historique », cet engagement a commencé sur une petite échelle, peu après que l'expérience du projet Ozma ait eu lieu. Depuis le début des années 1960, les anthropologues ont sporadiquement débattu de la pertinence de l'évolution humaine à la compréhension des civilisations extraterrestres, et ils ont tenté d'anticiper les impacts culturels si on détectait une intelligence extraterrestre. Les anthropologues ont contribué à ce dialogue à travers une variété de réunions, y compris un ensemble de conférences soviéto-américaine communes et des ateliers de la NASA sur l'évolution de l'intelligence et de la technologie, ainsi que l'impact sociétal de découvrir la vie au-delà de la Terre.
Parmi les résultats de ces collaborations avec la communauté SETI, les anthropologues ont participé aux discussions de l'équation de Drake, une heuristique qui estime le nombre de civilisations dans une galaxie émettant actuellement une preuve de leur existence. En particulier, les anthropologues ont tenté de quantifier la probabilité que l'intelligence et la technologie évolueront sur des mondes porteurs de vie.
Par l'analyse de Steven J. Dick, si les scientifiques de SETI trouvent le type de signal artificiel qu'ils recherchent, nous pouvons être sûr qu'il provient d'une intelligence qui a beaucoup changé au cours de sa vie. Si l'intelligence extraterrestre est beaucoup plus ancienne que la civilisation humaine, un présupposé de la plupart des stratégies de recherche SETI, et aussi de l'avis de Dick, cela va inévitablement avoir une conséquence sur une évolution culturelle.
analogies archéologiques
Dans les scénarios SETI standards, où les humains et les extraterrestres sont séparés par des milliards de kilomètres, même un signal voyageant à la vitesse de la lumière peut prendre des siècles ou des millénaires pour atteindre ses destinataires. Ainsi, la communication interstellaire peut être une transmission unidirectionnelle de l'information, au lieu d'un échange de va-et -vient. Quand nous cherchons des analogies sur le fait de contacter des distances interstellaires, l'archéologie fournit des parallèles fascinants, étant donné que le succès de ses praticiens est identique à ce que les scientifiques du SETI sont, chargés de la reconstruction de civilisations perdues depuis longtemps à l'aide de preuves potentiellement fragmentaires. Dans " Un conte des deux analogues : apprendre à distance à partir de la Grèce antique et des Mayas et le problème du Déchiffrage de Radio Transmissions Extraterrestres ", l'anthropologue Ben Finney et l'historien Jerry Bentley suggèrent que nous pourrions obtenir des indices sur le décodage de messages extraterrestres en examinant les tentatives passées de décoder des langues mortes ici, sur Terre. Comme leur chapitre le montre, cependant, nous devons être prudents sur quels exemples à utiliser pour nos études de cas. Étant donné l'importance que cette analogie a joué dans les milieux SETI au fil des ans, et le fait que les leçons mises en évidence par Finney et le chapitre de Bentley sont également applicables à d'autres défis de la traduction et de déchiffrements traités ailleurs dans ce volume, un aperçu étendu de leur argument est au point.
Finney et Bentley commencent par noter une analogie souvent citée pour détecter un signal de message provenant de l'espace : la transmission de la connaissance de la Grèce antique à l'Europe médiévale. Pendant le Moyen Age, les savants européens avaient perdu un grand nombre d'œuvres grecques sur la philosophie, la littérature et la science. Heureusement, des copies de ces traités ont été conservées par les savants islamiques, notamment en Espagne et en Sicile. Ainsi, alors que l'Europe est entrée dans la Renaissance, les savants occidentaux ont pu récupérer ces grecs classiques des centres islamiques d'apprentissage, soit directement à partir des manuscrits originaux ou par des traductions arabes. Et au cours des décennies suivantes et des siècles, la " jeune " civilisation européenne a été en mesure d'apprendre plus de la civilisation grecque, même si les deux ont été séparées par de longues étendues de temps. L'analogie est une bonne chose pour le contact entre la Terre et les civilisations extraterrestres recherchées par SETI, parce que si nous réussissions à détecter des signaux riches en information, ils peuvent provenir de civilisations mortes depuis longtemps. L'impact peut être encore plus édifiant pour nous que l'afflux de connaissances classiques l'était pour le début de l'Europe moderne. Cette récupération de la connaissance antique fournie aux Européens de la Renaissance avec d'autres façons de voir le monde, qui a conduit, à son tour, à de nouvelles synthèses de connaissances anciennes et le début des modernes. Si un jour nous détectons et décodons des messages de civilisations au-delà de la Terre, nous aurons des possibilités similaires pour juxtaposer les visions terrestres et celles d'ailleurs. Mais, Finney et Bentley nous avertissent, cela ne pourrait pas être aussi simple que ça. Bien que la comparaison grecque est instructive, comme toute analogie, cela ne dit pas toute l'histoire. Pour une compréhension plus nuancée, ils se tournent vers d'autres exemples de décodage d'écritures anciennes : les hiéroglyphes égyptiens et mayas. Considérant ici pour le premier cas, que la clé de décodage des hiéroglyphes égyptiens antiques a été trouvée dans une dalle maintenant connue comme la Pierre de Rosette, découverte en 1799 par l'armée de Napoléon lors d'une campagne militaire française en Egypte. Cette pierre contient le même texte écrit en trois langues. Parce que les linguistes européens du 19ème siècle pouvaient lire une de ces langues, ils ont été en mesure de comparer les trois inscriptions et ainsi déchiffrer le système d'écriture qu'ils avaient été incapables de décoder : les hiéroglyphes égyptiens. Ce qui peut être évident, c'est que si l'on reçoit un message des extraterrestres, nous ne pouvons pas compter sur eux pour fournir des traductions directes d'une de leurs langues maternelles dans n'importe quelle langue terrestre. Ce qui, disent Finney et Bentley, pourrait limiter ce que nous pouvons apprendre des extraterrestres. Nous pouvons être en mesure de comprendre des mathématiques de base et de l'astronomie, mais une fois que les extraterrestres commencent à décrire leurs cultures, la compréhension interstellaire peut en souffrir considérablement. Finney et Bentley soulignent que ces premiers succès dans le décryptage de pièces scientifiques d'un message extraterrestre pourraient en fait se tenir dans la façon de mieux comprendre des parties spécifiquement culturelles du message. Par analogie, ils notent que lorsque les chercheurs européens ont commencé à décoder les hiéroglyphes mayas, leurs premiers succès a été en reconnaissant le système de base de numérotation utilisé par les Mayas, ainsi que leurs systèmes de calendriers, qui étaient fondés sur les mouvements visibles de la Lune et du Soleil. En bref, les mathématiques et la science ont servi de base pour la communication, tout comme de nombreux scientifiques de SETI l'ont prédit, ce sera le cas aussi pour la communication interstellaire. (...)
(...) Les scientifiques de SETI peuvent apprendre une leçon importante de l'histoire du décodage des hiéroglyphes. Les hypothèses préliminaires sur la nature du message peuvent nous induire en erreur, surtout quand ces hypothèses nous aident à décoder les parties du message. S'il est vrai que certains personnages mayas font directement référence à des chiffres et des mois, la grande majorité ne le font pas. La clé pour décoder les hiéroglyphes, et peut-être aussi des messages d'extraterrestres, est de rester ouvert à de nouvelles possibilités, même si elles semblent contredire les succès initiaux. Le théoricien littéraire Richard Saint-Gelais est moins optimiste que Finney et Bentley pour que les techniques linguistiques utilisées pour décoder les textes anciens puissent être appliquées avec succès à des messages interstellaires.
(...) Le travail de Douglas Vakoch sur la construction interstellaire du message, qui met l'accent sur la relation entre la langue et la culture, a beaucoup en commun avec l'anthropologie. Le linguistique Vakoch a également joué un rôle dans le ralliement de la communauté de l'anthropologie à l'étude de Signaux ETI. La session intitulée «Anthropologie, Archéologie et Interstellar Communication" lors de la réunion annuelle de 2004 de l'American Anthropological Association, 30 ans après la réunion précédente de l'AAA sur le sujet, démontre la possibilité d'un rôle plus important pour les anthropologues dans SETI. Ce rôle va du savant à la popularité; parmi les contributions anthropologiques les plus connues à SETI sont les romans de science-fiction de l'anthropologue Mary Doria Russell. Dans le sens le plus général, c'est l'évolution culturelle qui anime la relation entre SETI et l'anthropologie. Si, comme la plupart des partisans de SETI le croient, l'intelligence non humaine dans l'univers existe depuis des millions ou des milliards d'années, nous savons une seule chose de certaine : une évolution culturelle s'est produite. On peut spéculer exactement sur ce que le résultat aurait pu être. L'univers peut, par exemple, être postbiologique, plein d'intelligences artificielles, précisément parce que l'on doit prendre en compte l'évolution culturelle.
Dans “Beyond Linear B: The Meta-semiotic Challenge of Communication with Extraterrestrial Intelligence”, Saint-Gelais note que les scientifiques de SETI qui reçoivent un message d'une intelligence extra-terrestre devront faire face à une double tâche. Ils doivent d'abord reconnaître le signal comme un message et doivent ensuite déterminer ce que cela signifie, le tout sans avoir aucun arrangement préalable avec l'expéditeur sur les plages acceptables de formats ou de contenus. En analogie terrestre de ce projet, Saint-Gelais décrit le processus par lequel les textes anciens ont été déchiffrés. Initialement, le linguiste doit déterminer les éléments constitutifs d'une langue sur la base d'un échantillon limité, ses phonèmes (ou sons) et des mots qui portent un contenu sémantique. Cela doit être fait sans savoir, par exemple, le nombre de lettres que la langue inconnue contient et si les variations entre les caractères ressemblants sont dus aux différences qui se produisent lors de l'écriture dans la même lettre deux fois ou au fait qu'elles représentent bien deux lettres différentes. La percée dans le décodage des langues inconnues proviennent généralement par la découverte d'un texte bilingue où le même passage apparaît à la fois dans la langue inconnue et dans une langue connue du déchiffreur, comme dans le cas de la Pierre de Rosette. Même lorsque seuls des textes fragmentaires sont disponibles, une traducteur peut parfois identifier les noms propres à utiliser comme point de départ. Mais dans la communication interstellaire, nous n'aurions pas de textes bilingues et aucun noms propres reconnaissables par les deux civilisations.
(...) L'Archéologue Paul Wason est d'accord avec d'autres contributeurs de ce volume qu'il peut y avoir d'importants obstacles, peut-être insurmontables pour l'interprétation de la signification spécifique des messages des extraterrestres. Néanmoins, il affirme dans " Inférence Intelligence : Préhistoire et extraterrestre " que l'archéologie peut apporter une contribution significative en aidant à préciser quand un signal est en fait conçu comme un moyen de communication. Pour ce faire, cependant, cela exige une combinaison créative de différentes lignes de raisonnement. Wason observe que les archéologues utilisent parfois des « analogies ethnographiques », en s'appuyant sur une compréhension des cultures auxquelles les anthropologues modernes ont accès, afin qu'ils puissent faire des comparaisons sur des cultures passées pour laquelle nous n'avons pas un accès immédiat et complet. Ainsi, les outils de pierre trouvés sur les sites archéologiques en Europe ont pu être reconnus comme des outils plutôt que de simples roches formées naturellement, que quand ils ont été considérés comme apparentés aux outils de pierre utilisés par les Amérindiens contemporains. De même, Wason fait valoir, que les scientifiques de SETI peuvent mal identifier des signes d'intelligence extraterrestre. Le défi est donc de trouver une gamme assez large d'analogies pour que les scientifiques puissent en venir à reconnaître les manifestations de l'intelligence extraterrestre, même quand ils ressemblent à un phénomène naturel. Si nous avons ces analogies, soutient Wason, nous aurons également besoin d'avoir un " contexte intellectuel " qui nous permet d'identifier des signes d'intelligence. Ce n'est que lorsque les gens ont pris au sérieux la possibilité que des roches ébréchées pourraient être des outils préhistoriques qu'ils ont été prédisposés à les chercher. Jusque-là, cet élément de preuve de base pour la reconstitution de civilisations disparues a été tout simplement ignoré par les archéologues faisant des stages en Europe.
La difficulté de reconnaître l'imprévu, suggère Wason, peut apporter une solution au paradoxe de Fermi, qui demande : « Si l'intelligence extraterrestre existe, pourquoi ne l'avons-nous pas trouvée ? " Wason répond à cette question en faisant remarquer que nous avons été incapables de nous libérer suffisamment de nos idées préconçues pour reconnaître l'existence de l'intelligence extraterrestre. Si nous assemblons les variétés de données à partir de laquelle nous allons juger si nous avons pris contact avec une intelligence extraterrestre, Wason nous rappelle l'utilité de la méthode du « câblage » du raisonnement, à travers laquelle tout élément de preuve peut en lui-même être un raccourci, comme les brins d'un câble qui vont chacun sur une partie seulement de la longueur totale du câble. Néanmoins, en reconnaissant qu'une solide argumentation, comme un solide câble, peut être constituée d'éléments qui sont en elle-même ne suffisent pas à déterminer l'artificialité d'un signal, mais que lorsque l'interaction peut être puissante, nous pouvons être ouvert à la reconnaissance de l'intelligence où nous pourrions la manquer autrement. Aussi Wason reconnaît de nombreux problèmes de systèmes d'interprétation symboliques dans lesquels des "signes " sont liés dans une relation arbitraire pour les idées qu'ils signifient - il soutient également que nous pourrons peut-être avoir une idée générale de l'intention d'un message, même si nous ne pouvons pas deviner sa signification spécifique. En effet, il suggère que même notre capacité à détecter une planification peut être un trait d'évolution, qui peut être partagé par des êtres intelligents sur d'autres mondes, ce qui rend plausible que, même si nous ne pouvons pas comprendre ce que l'autre civilisation est en train de dire, des êtres intelligents peuvent avoir la capacité de reconnaître que quelqu'un dit quelque chose.
Anthropologie, Culture et Communication
Dans «L'anthropologie à distance: SETI et la production du savoir dans la rencontre avec un Autre Extraterrestre», l'anthropologue John Traphagan cherche un analogue de nos tentatives pour comprendre les civilisations extraterrestres dans les efforts occidentaux pour comprendre la culture japonaise. Comme indiqué plus haut, dans les scénarios SETI standards, le contact se produit sur de vastes distances interstellaires, sur des échelles de temps de plusieurs décennies, des siècles, voire des millénaires. Contrairement au stéréotype des anthropologues qui rencontrent des membres d'autres cultures face-à-face pour l'apprentissage de leur langue dans le processus, l'anthropologue américaine Ruth Benedict, un interprète clé de la culture japonaise à l'Ouest, s'est largement fondée sur les données recueillies par d'autres pour les recherches qu'elle a été chargée de faire par le gouvernement des États-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale. Dans l'impossibilité d'observer et d'interagir avec ses sujets comme les anthropologues traditionnellement le font, Ruth Benedict a analysé à la place les transcriptions des entretiens avec les Américains japonais dans des camps d'internement du sud-ouest américain. (...)
Est-ce que les rencontres entre les civilisations terrestres peuvent nous aider à réfléchir sur la prise de contact radio avec des civilisations extraterrestres ?
Les exemples couramment proposés de l'impact brutal de la technologie de puissants peuples d'invasion sur les populations autochtones ne s'appliquent pas directement puisque le contact radio serait seulement intellectuel. Il existe, cependant, un type de rencontre entre les civilisations terrestres qui se produit sans aucun contact physique et implique la transmission passive de la connaissance d'une civilisation à l'autre sans aucune possibilité d'une conversation réelle. Ici, sur la Terre de telles rencontres ont eu lieu à chaque fois que les chercheurs ont été en mesure de déchiffrer les textes anciens, ils-ont été écrits dans les livres, gravés sur la pierre ou de l'argile, ou peints sur des poteries et renseignent sur des civilisations disparues qui les ont produites. Une telle rencontre a eu lieu à l'époque médiévale, où les savants d'Europe occidentale ont commencé à en apprendre davantage sur la philosophie grecque antique et la science de la traduction des textes. Etant donné que la connaissance acquise de ces textes est dite avoir stimulé l'évolution de l'Ouest et le développement de la science moderne, les théoriciens SETI ont proposé ce cas comme un analogue de la façon dont nous pourrions intellectuellement bénéficier de déchiffrer et étudier les transmissions radio émis par une civilisation extraterrestre avancée sans (ou avant) de tenter les deux sens d'une communication.
De la Grèce antique à l'Europe médiévale occidentale
Au cours de l'époque classique, la propagation de l'apprentissage du grec s'étend dans tout le bassin méditerranéen. Après l'effondrement de l'Empire romain au 5ème siècle de notre ère, l'étude de la philosophie grecque et leur science ont largement disparu en Europe occidentale, avec la compréhension de la langue grecque elle-même. La connaissance de la philosophie grecque classique et de leur science a été entièrement maintenue, toutefois, dans les mondes byzantins et arabes. Les savants grecs de l'Empire byzantin ont continué
a étudier des textes classiques, et jusqu'à la chute de l'empire en l'an 1453, ils ont maintenu une tradition vivante de commenter les savoirs classiques et en les adaptant aux besoins contemporains. Pendant ce temps, à partir du 7ème siècle après JC, les peuples arabes ont mêlé la pensée classique grecque avec les connaissances persanes et indiennes alors qu'ils envahissaient le nord, l'est et l'ouest, sous la bannière de l'Islam. Les Érudits musulmans ont converti les œuvres d'Aristote, de Platon, et d'autres savants grecs classiques en arabe, et au cours du demi-millénaire suivant ont cherché à concilier les valeurs islamiques avec les traditions séculaires de la philosophie grecque et leur science, ainsi que la médecine indienne et les mathématiques.
Au cours de la période médiévale, les chercheurs d'Europe occidentale ont ainsi pu se tourner vers l'Empire et des centres d'érudition islamique en Sicile et en Espagne byzantine pour récupérer la connaissance de l'apprentissage du grec classique, par exemple, le système éducatif islamique a joué un rôle important en apportant Aristote à l'attention des philosophes et des théologiens catholiques romains. Bien que les pensées néoplatoniciennes d'Ibn Sina, ou Avicenne (980-1037 AD), ont commandé le plus de respect dans le monde arabe, les œuvres de ces philosophes islamiques ont donné à Aristote l'inspiration d'avoir suggéré la possibilité d'une puissante synthèse entre la pensée analytique et la foi religieuse. Le plus influent était Ibn Rushd (AD 1126-1198), également connu sous le nom d'Averroès, qui produit de volumineux commentaires sur Aristote. Ibn Rushd a passé la plupart de sa carrière à Cordoue, Séville et Marrakech, où les érudits juifs se sont familiarisés avec son travail. Ils en ont discuté entre eux et largement contribué à le faire connaître parmi les érudits chrétiens, dont certains ont entrepris leurs propres traductions des textes de l'arabe au castillan.
Ayant ainsi pris conscience de la puissance explicative de la pensée d'Aristote, les philosophes et les théologiens chrétiens se sont engagés dans l'aventure remarquable de la scolastique, l'effort de synthétiser Aristote et la Chrétienté. La connaissance directe d'Aristote en Europe de l'Ouest est parvenue sous forme de beaucoup de grec à partir de sources islamiques. Les traductions latines d'Aristote de la Sicile et l'Espagne islamiques, faites surtout par des universitaires juifs, étaient moins que satisfaisantes car elles passaient original grec d'Aristote à la fois par les filtres arabe et latin. Ainsi, chaque fois que possible, les théologiens catholiques ont cherché à obtenir des traductions d'Aristote faites directement à partir de textes grecs ; Saint Thomas d'Aquin (1225-1274 AD), par exemple, a commandé beaucoup de ces œuvres. Beaucoup de ces traductions sont venus de l'Empire byzantin, tandis que d'autres sont venues de textes grecs conservés dans les bibliothèques de la Sicile islamique et l'Espagne. Néanmoins, les traductions de l'arabe sont restées en circulation jusqu'à la Renaissance où des Humanistes ont préparé des versions nouvelles de textes grecs lors des 15ème, 16ème, et 17ème siècles. Les Islamiques ont également stimulé l'intérêt de l'Europe occidentale dans la science grecque classique. En Sicile, l'Espagne et le Moyen-Orient, les Européens de l'Ouest ont appris à propos de la science et de la médecine islamiques, qui ont attiré en même temps les traditions grecques et indiennes. Ils ont demandé et acheté les traductions de Ptolémée, Galien, Hippocrate, et d'autres scientifiques classiques. Encore une fois, les savants juifs polyglottes et traducteurs de différentes écoles ont préparé nombre de ces traductions, travaillant à partir de textes originaux grecs lorsqu'il était disponible et sinon de traductions des originaux grecs en arabe. La compréhension de la science grecque classique qui a résulté de ces efforts a profondément influencé l'Europe occidentale du 12ème siècle jusqu'au 16ème siècle, époque à laquelle, cependant, Copernicus et Vésalius étaient sur le point de lancer la science et la médecine de l'Europe occidentale sur de toutes nouvelles trajectoires qui allaient dépasser les études scolaires à partir des textes grecs classiques.
Est-ce que le rôle joué par cette transmission au carrefour de l'apprentissage du grec classique à l'Europe médiévale occidentale, en stimulant le développement de l'apprentissage et de la science, peut fournir une analogie utile pour penser à l'impact possible de textes transmis par des extraterrestres avancés dans la science et l'apprentissage moderne ? Au mieux, la réponse semble être de haute qualité peut-être. Pour établir les évidences, les anciens philosophes et scientifiques grecs; leurs successeurs et traducteurs arabes, byzantins, et juifs; et les chercheurs d'Europe occidentale qui ont reçu cette formation, étaient des cousins culturels étroits de la même espèce biologique, qui pouvaient facilement apprendre les langues des autres et déchiffrer leurs systèmes respectifs d'écriture. En revanche, le fossé qui nous séparerait - sauf pour quelques extraordinaire convergences - de toutes transmissions radio tentées par des extraterrestres que l'on pourrait recevoir, serait certainement immense. Ceci suggère que si nous voulons employer des analogies terrestres pour l'étude de civilisations extraterrestres, nous devrions examiner les cas dans le monde où le fossé culturel / linguistique entre des savants morts depuis longtemps et d'autres plus tard, qui tentent de déchiffrer et d'apprendre des textes anciens sont significativement supérieurs que ceux entre les anciens auteurs grecs et les lecteurs médiévaux d'Europe occidentale.
Casser le code Maya
La saga des tentatives, par des chercheurs européens et américains, pour déchiffrer les inscriptions laissées par les anciens Mayas, puis pour entrer dans leur monde intellectuel, fournit un tel cas à considérer, parce que la rencontre culturelle entre les étudiants des 19e et 20e siècles sur les anciens Mayas et les Mayas eux-mêmes est à peu près la plus grande que l'on puisse trouver sur ce globe entre deux civilisations dans le passé et le présent. Les Mayas sont considérés comme les descendants des peuples du Nord de l'Asie, dont la colonisation des Amériques a commencé il y a environ 20.000 ans ou plus. Eh bien, après que ces émigrants se soient répandus de l'Alaska à la Terre de Feu, les hautes cultures basées sur l'agriculture intensive se sont développées dans les Andes, le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud et dans la région méso-américaine du Mexique et d'Amérique centrale. Bien que certains aient supposé l'influence chinoise ou du sud-est asiatique sur les hautes cultures du Nouveau Monde, la plupart des chercheurs estiment qu'ils se sont développés indépendamment de ceux de l'Ancien Monde.
Les archéologues appellent la civilisation d'où proviennent la majorité des inscriptions mayas connues "classique Maya." elle a prospéré dans les basses terres du sud du Mexique, Guatemala, Belize, et l'ouest du Honduras d'environ + 250 à près de 900 de notre ère. Disséminés dans cette région se trouvent les vestiges de temples consistants, de pyramides, stèles et autres structures, de nombreux centres administratifs et cérémoniels architecturaux. Les sociétés qui ont construit et occupé ces centres sont généralement décrites comme des royaumes primitifs ou des Cités-États naissants, gouvernés par des rois divins et souvent en guerre les uns contre les autres. Le développement de la civilisation autochtone maya classique a pris fin vers le 9ème siècle. A ce moment, les uns après les autres, les royaumes mayas se sont effondrés, et leurs lieux centraux ont été abandonnés à la forêt tropicale. L'épuisement des sols tropicaux par les populations en plein essor de ces royaumes, un changement climatique, une révolte paysanne et une invasion provenant des montagnes du Mexique ont tous été proposés, seuls ou en combinaison, pour tenir compte de cet effondrement. Au cours de la période "post-classique" (+900 à +1500), les peuples mayas ont continué à vivre dans toute la région, mais sans les grands centres et la haute culture de l'époque classique, sauf dans le nord de la péninsule du Yucatan, où pendant 600 ans, une civilisation d'influence mexicaine a prospéré jusqu'au temps de la conquête espagnole.
Malgré la conquête espagnole et l'impact ultérieur de maladies importées, la colonisation directe et la répression culturelle, quelque trois millions de Maya vivent maintenant au Mexique et en Amérique centrale. La plupart d'entre eux parlent toujours les langues mayas et conservent, même à un niveau atténué, la plupart des structures des croyances, mais pas les scripts de leur ancêtres. Dans les années 1820, 1830 et 1840 les explorateurs de l'Europe et des États-Unis ont commencé à "découvrir, avec l'aide de guides Maya les centres cérémoniels longtemps abandonnés de l'époque classique, qui avaient alors été recouverts par les forêts tropicales depuis des siècles. Sculptées en relief sur les grandes stèles et sur les murs et les linteaux de certains bâtiments, les explorateurs ont trouvé ce qui semblait être des inscriptions élaborées composées d'une longue série de hiéroglyphes. Ces inscriptions, ainsi que des symboles similaires peints sur couches de plâtre recouvertes de quelques inscriptions qui ont échappé à la destruction des ravages du temps et de prêtres espagnols zélés, et ceux peints sur les urnes en céramique archéologiques, constituent l'ensemble du corpus de documents textuels sur lesquels les chercheurs ont dû travailler pendant un siècle et demi. C'est seulement récemment, toutefois, que ces chercheurs ont réussi à casser le code Maya. Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps ? Selon le maya Michael Coe, les chercheurs ont été induits en erreur par leur conviction que les hiéroglyphes (souvent appelés simplement «glyphes») avec lesquels les Mayas ont écrit étaient «idéographiques», dans le sens où chacun transférait une idée directement à l'esprit, sans égard à la parole. Ce même "mythe idéographique" a également gêné le déchiffrement de l'écriture hiéroglyphique égyptienne. Au 3ème siècle après JC, le philosophe néoplatonicien Plotin s'était émerveillé de voir comment les anciens Égyptiens pouvaient exprimer leurs pensées directement dans leurs hiéroglyphes apparemment pictographiques sans l'intervention des «lettres, des mots et des phrases." "Chaque signe distinct," il avait proclamé, " est en lui-même un morceau de la connaissance, une sagesse, un morceau de la réalité, immédiatement présent. " Ces mots, réédités à Florence, l'année où Colomb a atteint le Nouveau Monde, a enflammé l'imagination de la Renaissance sur la sagesse de l'Egypte ancienne, où les gens pouvaient exprimer leurs pensées sous forme de dessins sans l'intervention de l'écriture. Athanase Kircher, un jésuite allemand qui a enseigné les mathématiques et l'hébreu dans la Rome de la Renaissance, a largement admiré des «traductions» de hiéroglyphes égyptiens, qui, comme l'égyptologue Sir Alan Gardiner l'a dit, "dépassent toutes les bornes dans leur imagination folle." Sans une véritable clé des hiéroglyphes, Kircher pouvait arbitrairement leur attribuer un sens, pensait-il. Seulement jusqu'à ce que les années 1820 fassent que le brillant linguiste Jean-François Champollion puisse enfin montrer le chemin vers la traduction des hiéroglyphes égyptiens.
En utilisant la nouvellement découverte Pierre de Rosette sur laquelle, en 196 avant JC, le même message a été inscrit en hiéroglyphique égyptien, en égyptien démotique et en grec et avec ses compétences linguistiques considérables, il était capable de lire les hiéroglyphes comme une forme phonétiquement écrite d'une langue autrefois parlée, non pas comme une collection d'idéogrammes séparés de la parole. Ainsi, dans un ouvrage classique sur les ruines mayas découvertes récemment, John Lloyd Stephens écrit du grand centre Maya classique de Copan : " une chose que je crois, c'est que son histoire est gravée sur ses monuments. Aucun Champollion n'a encore apporté les énergies de son esprit curieux. Qui doit les lire ? "
L'abbé Brasseur de Bourbourg fait l'une des premières tentatives. Il avait découvert un manuscrit écrit au 16ème siècle par Diego de Landa, l'évêque du Yucatan, juste après sa conquête par l'Espagne. Dans ses pages, Brasseur pensait avoir trouvé une clé pour déchiffrer l'écriture Maya. De Landa avait redessiné les glyphes et transcrit en espagnol les noms des jours dans le calendrier de 260 jours Maya et les noms des mois pour leur 360 jours d'année solaire. En outre, il a enregistré, ou pensait qu'il le faisait, les symboles mayas pour chaque lettre de l'alphabet espagnol. Cependant, alors que Brasseur était sur la bonne voie dans ses traductions calendaires, il était plus mal que bien quand il a interprété les glyphes noncalendricaux comme des lettres phonétiques d'un alphabet maya au lieu de ce qu'ils étaient apparemment : des tentatives faites par les guides Maya de de Landa pour trouver un symbole Maya qui, quand on lui parle, correspondait plus ou moins à la prononciation espagnole de chaque lettre de l'alphabet espagnol...
Considérant que Champollion avait été un expert linguiste et connaissait le copte, que la langue égyptienne moderne descend de l'ancienne Egypte, ni Brasseur, ni aucun des autres candidats à être épigraphistes qui l'ont suivi n'ont les compétences linguistiques requises et la connaissance des langues mayas comme un Champollion du Nouveau Monde. Beaucoup d'entre eux ont nié qu'il était nécessaire de connaître la linguistique ou toute langue maya parce qu'ils croyaient que les glyphes ne sont pas symboliques de la parole, mais étaient des idéogrammes purs, comme cela avait déjà été revendiqué pour les hiéroglyphes égyptiens. En 1950, Sir Eric Thompson a maintenu que les glyphes mayas non-numericaux/calendricaux, n'exprimaient pas une chose aussi banale que la langue, mais plutôt des concepts de "mythologie mystique symbolisée".
Sa reprise de telles absurdités néoplatoniciennes peut sembler risible, sauf pour le fait que son pouvoir et son influence parmi les "Mayanistes" de son époque lui ont permis de bloquer à lui seul pendant plusieurs décennies toutes les tentatives de lire le script Maya comme une forme écrite des langues parlées autrefois.
Deux ans après la déclaration de Thompson, cependant, Yuri Knorosov, un épigraphiste russe brillant à l'extérieur du cercle de mayanistes européens et américains de l'Ouest, a publié un document exceptionnel qui a ouvert la voie vers l'utilisation de l'analyse linguistique et la connaissance des langues mayas pour déchiffrer les inscriptions. Il a découvert que les principes de l'écriture maya étaient semblables à ceux qui opèrent dans d'autres systèmes hiéroglyphiques. Alors qu'ils semblaient pictographiques (et probablement ils l'étaient à l'origine), les glyphes sont apparus comme des signes ou des morphèmes (les plus petites unités significatives de la parole) phonétiques-syllabiques et pourraient être lues à l'aide des connaissances acquises à partir de l'étude de langues mayas survivantes. Depuis lors, une nouvelle génération de savants linguistes sur le maya, des historiens de l'art, archéologues et ethnographes, ainsi que des épigraphistes spécialisés - ont suivi l'exemple de Knorosov, ont commencé à lire les inscriptions avec une certaine facilité et à en apprendre davantage sur la politique mayas, les guerres, les pratiques religieuses, et d'autres facettes de cette culture fascinante.
Michael Coe, dont l'analyse a été suivie ici, souligne à quel point l'approche linguistique a procédé dans ce déchiffrement, comme cela a été à chaque autre scénario de déchiffrement d'une ancienne écriture. Il va même jusqu'à affirmer catégoriquement que "aucune écriture n'a jamais été cassée, ce qui est en fait actuellement traduit, c'est seulement le langage lui-même connu et compris." Coe propose comme un cas sur ce point les inscriptions des habitants étrusques du centre de l'Italie avant l'avènement de l'État romain. Il y a plus de 10.000 inscriptions funéraires écrites en étrusque dans un script similaire à celui du début des Grecs et, comme le Grec, finalement dérivé de l'écriture phénicienne. Mais personne n'a découvert une "pierre de Rosette" avec des textes parallèles en étrusque et en latin ou toute autre langage connu. Apparemment, les Romains n'ont jamais pris la peine de décrire et analyser la langue de leurs sujets étrusques. En conséquence, déclare Coe, "l'étrusque peut être lu, mais il n'a jamais été traduit."
Ceux qui pourraient objecter que l'écriture chinoise, avec ses dizaines de milliers de caractères, doit sûrement être idéographique doivent lire "la langue chinoise de John DeFrancis", dans lequel DeFrancis démystifie les caractères chinois, en démontrant que ces signes, malgré leur débuts pictographiques, ont évolué pour être principalement des symboles phonétiques sémantiques.
Discussion
Le cas Maya semble saper de fait les espoirs de traduire les messages que les scientifiques de SETI travaillent à détecter. Si nous avons été incapables de traduire d'anciennes écritures humaines sans une certaine connaissance de la langue parlée qu'elles représentent, quelles perspectives nous avons d'être en mesure de comprendre les transmissions radio provenant d'autres mondes pour lesquels nous disposons ni "Pierre de Rosette", ni aucune connaissance des langues qu'ils codent ?
Bulgarie : Des tombes de 8000 ans, une possible écriture
Par yvesh Le 23/10/2023
Bulgarie : Des tombes de 8000 ans, des swastikas péhistoriques, une possible écriture
MAJ 10-2023
DES INHUMATIONS NÉOLITHIQUES ÉTRANGES DE 8000 ANS DÉCOUVERTES DANS LA CAPITALE BULGARE
Un total de quatre sépultures néolithiques d'il y a près de 8000 ans, qui sont à la fois particulières et les plus anciennes tombes à avoir même été découvertes dans la vallée de Sofia, ont été découvertes par des archéologues dans la colonie néolithique de Slatina, dans ce qui est aujourd'hui un quartier résidentiel densément peuplé de la capitale bulgare.
La colonie néolithique de Slatina, vieille de 8000 ans, située dans le quartier Slatina de Sofia, est l'une des premières grandes colonies de la civilisation européenne, la civilisation préhistorique qui a émergé au néolithique sur le territoire de la Bulgarie actuelle et de certaines parties des pays voisins tels que la Roumanie et la Serbie, dans les Balkans et la vallée du bas Danube et près de la mer Noire.
Cette civilisation préhistorique du néolithique et chalcolithique, qui avait le plus ancien or du monde, la plus vieille ville d'Europe, et apparemment quelques-unes des premières formes d'écriture préalphabétiques, est appelé par certains chercheurs comme la « vieille Europe ». Elle existait avant les célèbres civilisations de La Crète minoenne, la Grèce mycénienne, l'Égypte ancienne et la Mésopotamie antique par des milliers d'années.
Les découvertes très intrigantes de la colonie néolithique de Slatina à Sofia faites ces dernières années comprennent d'énormes maisons néolithiques d'il y a 8000 ans, et un artefact préhistorique très intrigant, une croix gammée (swastika) en forme de grenouille, en néphrite, la troisième du genre à avoir été découverte en Bulgarie. (voir en deuxième partie de cet article).
L'une des sépultures les plus étranges jamais trouvées dans la colonie néolithique de Slatina dans la capitale bulgare Sofia est la tombe nouvellement découverte d'un homme qu'un de ses bras a laissé sous son corps. YH : encore une fois dans cette région, les membres ont l'air d'être très grands. Photo: Académie bulgare des sciences
Au total, quatre sépultures préhistoriques datant de près de 8000 ans ont été découvertes dans la colonie néolithique de Slatina lors des fouilles archéologiques de 2020, a annoncé l'Académie bulgare des sciences.
La colonie néolithique de Slatina a été fouillée depuis les années 1980 par l'archéologue Prof. Vasil Nikolov, vice-président de l'Académie bulgare des sciences, qui a même reçu un prix spécial de la ville de Sofia précisément pour cette recherche.
« Avec les deux tombes que nous avons trouvées [dans la colonie néolithique de Slatina] l'année dernière, ces quatre tombes récemment découvertes sont les plus anciennes tombes humaines connues du territoire de Sofia et de la vallée de Sofia », a déclaré Nikolov. « Pour la toute première fois, nous avons rencontré des trouvailles extrêmement rares du complexe rituel [de la colonie] », ajoute-t-il.
Les sépultures néolithiques récemment retrouvées, concernent un enfant, une femme et deux hommes. Photo: Académie bulgare des sciences
Les quatre sépultures néolithiques récemment découvertes en 2020 et les deux sépultures découvertes en 2019 sont les plus anciennes sépultures humaines jamais découvertes dans la vallée de Sofia, datant de près de 8000 ans. Photo: Académie bulgare des sciences
Nikolov souligne que la colonie néolithique de Slatina est un « phénomène culturel » qui peut être interprété comme l'un des lieux qui a donné le début de la civilisation humaine en Europe.
La colonie néolithique de Slatina elle-même a existé pendant environ 500 ans, de la fin du 7 e millénaire avant JC environ jusqu'au milieu du 6 e millénaire avant JC.
« La datation des tombes nouvellement découvertes les amènent au début du 6 e millénaire avant notre ère, et on sait très peu sur les rituels religieux de cette période, » dit le professeur de l'Académie bulgare des sciences.
Bien que lors des saisons précédentes, l'équipe archéologique ait mis au jour de vastes demeures préhistoriques, les habitations probablement associées aux tombes découvertes cette année semblent avoir été détruites.
Lire la suite ci-dessous :
Croatie, cités englouties dans l'Adriatique
Par yvesh Le 12/05/2023
Croatie, cités englouties dans l'Adriatique
(2017) MAJ 12-05-2023
Les restes de Cissa sont au fond de la mer Adriatique dans la baie de Caska, Ile de Pag - photos Adrias Project - DAMELET / CCJ / Aix Marseille univ. / CNRS
Si on regarde la configuration des fonds marins de la Méditerranée il y a environ 12000 à 10000 ans, juste avant la fin de la dernière grande période glaciaire et la fonte des glaces entraînant à la fois une montée des eaux et un rehaussement du socle continental suite à l'allègement du poids des glaces, on constate que de nombreuses côtes et îles/presqu’îles possédaient plus de surfaces habitables que de nos jours. C'est une évidence qu'auparavant comme aujourd'hui, l'être humain était très présent en bord de mer, pour de multiples raisons qui vont de la nourriture au climat marin souvent plus doux. La Mer Adriatique, entre l'Italie et les anciens pays yougoslaves, les Balkans, ne déroge pas à cette règle, avec de plus une très grande surface à l'air libre en remontant vers la Baie de Venise et Trieste par exemple (ville et baie qui nous démontrent d'ailleurs que la Mer monte toujours et de plus en plus). Le fait que le grand fleuve Pô déverse un gros volume de sédiments contribue néanmoins d'une part au comblement de certaines baies (le golfe d'Hadria, ville étrusque bâtie vers le 6ème siècle avant J.-C. et qui a donné son nom à la Mer a disparu suite à son comblage par les alluvions du Pô) et à la limitation de la montée des eaux par endroits.
Il n'est dont pas très surprenant que de probables lieux de la préhistoire européenne soient engloutis dans l'Adriatique, mais que les boues sédimentaires font qu'ils sont inaccessibles du côté Ouest (italien) de la mer, alors que l'inverse se produit du côté Est, qui est géologiquement beaucoup plus karstique et découpé, composé de nombreuses îles et îlots... et de fonds accessibles. C'est dans ce contexte que des recherches archéologiques marines se développent de plus en plus le long des côtes de l'Est Adriatique. D'autant plus que plusieurs légendes et quelques textes nous informent que des cités ont possiblement été englouties, et que des pays ayant bénéficié de bons apports touristiques comme la Croatie par exemple possèdent plus de moyens financiers que d'autres et perçoivent l'intérêt touristique de ce potentiel attrait historique supplémentaire à la beauté des lieux et au climat...
Des découvertes récentes semblent aller dans ce sens, et même si on ne parle pas de sites préhistoriques très anciens comme au large d'Israel par exemple, les découvertes n'en sont qu'à leur début...
La Terre (centrée sur l'Europe) à la fin de la dernière période glaciaire (les glaces ne sont pas indiquées)
Pêche du requin en Méditerranée il y a 6000 ans
Par yvesh Le 11/04/2023
Pêche du requin en Méditerranée il y a 6000 ans
L'hameçon en cuivre récemment découvert sur un site près d'Ashkelon en Israël. (image : Emil Aladjem, Autorité des antiquités d'Israël)
Les chercheurs ont déterré un "crochet de requin" dans un village nouvellement découvert enfoui sous un site archéologique connu. Les experts disent qu'il pourrait s'agir de l'un des premiers du genre fabriqués dans la région.
Le requin était probablement au menu il y a environ 6 000 ans dans ce qui est aujourd'hui Israël, selon des chercheurs qui ont découvert un grand hameçon de pêche en cuivre dans un ancien village jusque-là inconnu.
Les archéologues ont mis au jour le "crochet de requin" lors d'une enquête menée en 2018 le long de la côte méditerranéenne à la périphérie d'Ashkelon, une ville qui a été construite au-dessus d'un ancien port maritime du même nom et qui remonte à l'Égypte ancienne. Des structures byzantines et romaines avaient déjà été découvertes sur le site, qui se trouve à environ 4 kilomètres de la mer. Mais les nouvelles fouilles ont révélé des parties d'un village qui remontent à environ 6 000 ans à la période chalcolithique, également connue sous le nom de "l'âge du cuivre", qui a duré entre 4500 avant JC et 3500 avant JC dans la région. (s'ouvre dans un nouvel onglet).
L'hameçon mesure environ 2,5 pouces (6,5 centimètres) de long et 1,6 pouces (4 cm) de large, ce qui est assez grand pour pêcher des requins entre 6,5 et 10 pieds (2 et 3 mètres) de long, tels que les requins sombres ( Carcharhinus obscurus ) et requins gris ( Carcharhinus plumbeus ), ou de gros poissons comme le thon, qui sont tous locaux de la Méditerranée. Cependant, compte tenu de ce que les biologistes marins savent des écosystèmes des grands fonds de la région, les requins étaient une cible plus probable, selon le Times of Israel (s'ouvre dans un nouvel onglet).
La découverte est une "découverte unique" car la plupart des autres hameçons découverts à cette époque sont plus petits et fabriqués à partir d'os, a déclaré Yael Abadi-Reiss (s'ouvre dans un nouvel onglet), un archéologue de l'Autorité des antiquités d'Israël qui a codirigé les fouilles, dans un communiqué (s'ouvre dans un nouvel onglet). Il est possible qu'il s'agisse de l'une des premières variantes de métal créées dans la région, étant donné que le cuivre était un matériau relativement nouveau à l'époque, a-t-elle ajouté.
Lire la suite ci-dessous :
Chasseurs-cueilleurs: des études génomiques
Par yvesh Le 19/03/2023
Chasseurs-cueilleurs: des études génomiques
Gravettien-Reconstitution dun chasseur-cueilleur associé à la culture gravettienne présente dans toute l'Europe -32 000-24 000 ans - Crédit-Tom Bjoerklund
1- Paléogénomique des chasseurs-cueilleurs européens du Paléolithique supérieur au Néolithique
(https://www.nature.com/articles/s41586-023-05726-0) - https://www.haaretz.com/archaeology/2023-03-01/ty-article/study-of-age-hunters-changes-what-we-know-about-european-ancestry/- traductions partielles en français.
La plus grande analyse génétique jamais réalisée sur les chasseurs-cueilleurs de la période glaciaire à ce jour, a mis en lumière les mouvements humains avant, pendant et après le Dernier Maximum Glaciaire (LGM) il y a environ 25 000 à 19 000 ans. Alors que les grandes calottes glaciaires descendaient du nord, les gens ont en effet fui vers le sud, selon l' étude publiée début mard 2023 dans Nature par le professeur Cosimo Posth de l'Université de Tübingen avec des chercheurs du Centre Senckenberg pour l'évolution humaine et le paléoenvironnement, l'Université de Pékin et le Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology à Leipzig, en collaboration avec 125 scientifiques internationaux.
Outils, art et autres artefacts culturels ont conduit les chercheurs à définir deux cultures paneuropéennes de la période glaciaire : l'aurignacien, qui a émergé peu après l'arrivée de sapiens (YH : ? et/ou qu'il a amené en partie de ses origines et rencontres (néandertaliennes aussi), suivi du gravettien d'il y a environ 33 000 ans. Les deux couvraient plus ou moins toute l'Europe occidentale, méridionale et centrale.
Il s'avère que les Aurignaciens d'Europe de l'Est et de l'Ouest, avant il y a 33 000 ans, étaient génétiquement très différents les uns des autres. Les Aurignaciens ont engendré les Gravettiens, et les caractéristiques du Gravettien se retrouvent de la péninsule ibérique à l'ouest jusqu'à la Crimée à l'est.
Sur la base de caractéristiques culturelles et morphologiques crâniennes partagées, les Gravettiens étaient supposés partager un profil d'ascendance.
Mais ce n'est pas le cas, selon l'analyse génomique de 356 anciens chasseurs-cueilleurs vivant il y a 35 000 à 5 000 ans en Europe occidentale, centrale et méridionale - d'avant le dernier maximum glaciaire jusqu'au Chalcolithique : les Européens de l'Ouest associés au Gravettien descendent des populations aurignaciennes occidentales, tandis que les Européens du centre et du sud associés au Gravettien dérivent des populations aurignaciennes de leurs régions.
Carte de localisation de la culture Homo Sapiens de l'Aurignacien, il y a entre 37 000 et 28 000 ans. © Sémhur / Wikimedia Commons - CC BY-SA 4.0
Résumé : " Les humains modernes ont peuplé l'Europe pendant plus de 45 000 ans 1 , 2 . Notre connaissance de la parenté génétique et de la structure des anciens chasseurs-cueilleurs est cependant limitée, en raison de la rareté et de la mauvaise conservation moléculaire des restes humains de cette période 3 . Ici, nous analysons 356 anciens génomes de chasseurs-cueilleurs, y compris de nouvelles données génomiques pour 116 individus de 14 pays d'Eurasie occidentale et centrale, d'il y a entre 35 000 et 5 000 ans. Nous identifions un profil d'ascendance génétique chez les individus associés aux assemblages du Gravettien du Paléolithique supérieur d'Europe occidentale qui est distinct des groupes contemporains liés à cette culture archéologique en Europe centrale et méridionale 4, mais ressemble à celui des individus précédents associés à la culture aurignacienne. Ce profil d'ascendance a survécu pendant le dernier maximum glaciaire (il y a 25 000 à 19 000 ans) dans les populations humaines du sud-ouest de l'Europe associées à la culture solutréenne et à la culture magdalénienne suivante qui s'est ré-étendue vers le nord-est après le dernier maximum glaciaire. À l'inverse, nous révélons un renouvellement génétique dans le sud de l'Europe suggérant un remplacement local des groupes humains à l'époque du dernier maximum glaciaire, accompagné d'une dispersion nord-sud des populations associées à la culture épigravettienne. Il y a au moins 14 000 ans, une ascendance liée à cette culture s'est propagée du sud à travers le reste de l'Europe, remplaçant en grande partie le pool génétique associé au Magdalénien."
" Les humains modernes ont quitté l'Afrique subsaharienne il y a au moins 60 000 ans (ka), et lors de leur expansion initiale en Eurasie, ils se sont mélangés génétiquement avec des Néandertaliens, ce qui a donné 2 à 3% d'ascendance néandertalienne dans la majorité des populations non africaines actuelles 5. Les données génomiques ont montré que les humains modernes étaient présents dans l'ouest de l'Eurasie 1, 2 au moins 45 ka (YH: 55 ka plutôt maintenant). Certains de ces premiers groupes datant de plus de 40 ka se sont encore mélangés à des Néandertaliens, comme le montrent les signaux d'introgression récente chez des individus de Bacho Kiro en Bulgarie - associés à une culture archéologique du Paléolithique supérieur initial (IUP) - et de Peştera cu Oase en Roumanie 2 , 6. D'autres individus de cette période, tels que Zlatý kůň de Tchéquie et Ust'Ishim de Russie, ne portent pas beaucoup plus d'ascendance néandertalienne que d'autres groupes non africains 1 , 7 , indiquant des interactions différentielles entre les Néandertaliens et les premiers humains modernes lors de leurs expansions initiales à travers Eurasie. Étonnamment, cependant, aucun de ces individus d'avant 40 ka n'a laissé de traces substantielles dans la constitution génétique des populations eurasiennes actuelles 1 , 2 , 6 , 7. Les génomes les plus anciens portant des ancêtres qui dérivent principalement de la lignée menant aux Européens actuels sont Kostenki 14 (à partir de 37 ka, avec une association archéologique incertaine de l'ouest de la Russie), Goyet Q116-1 (35 ka, associé à l'Aurignacien de Belgique) et Bacho Kiro 1653 (35 ka, probablement associé à l'Aurignacien de Bulgarie) 2 , 4 , 8 . Ces données suggèrent que les ascendances génétiques identifiées chez les individus pré-40 ka analysés jusqu'à présent se sont largement éteintes ou ont été assimilées par des expansions ultérieures 1 , 9. La signature génétique de Kostenki (liée au génome de Kostenki 14, et ci-après dénommée groupe ou ascendance Kostenki) a contribué au dernier groupe génétique Věstonice (ci-après, groupe ou ascendance Věstonice), du nom du site Dolní Věstonice en Tchéquie 4. Cette signature génétique est partagée par les individus associés à la culture gravettienne définie archéologiquement (33-26 ka) en Europe centrale et méridionale et a apparemment disparu après le Dernier Maximum Glaciaire 4 (LGM). Cependant, le profil génétique des individus contemporains associés au Gravettien d'Europe occidentale reste inconnu, tout comme leur contribution aux populations après le LGM. Connue pour avoir été la phase la plus froide de la dernière période glaciaire, la LGM est considérée comme ayant provoqué un déclin démographique dans de grandes parties de l'Europe 10, avec des populations se rétractant vers les latitudes méridionales comme en témoigne, par exemple, la contemporanéité de la culture solutréenne ( 24-19 ka) dans la péninsule ibérique et le sud de la France. D'autres refuges climatiques proposés pour la survie humaine au cours de cette période sont la péninsule italienne, les Balkans et la plaine européenne du sud-est, mais la contribution génétique réelle des populations de ces régions aux Européens post-LGM est fortement débattue 11, 12, 13.
Après le LGM, une composante génétique lointainement liée à l'individu Goyet Q116-1 de Belgique daté de 35 ka - nommée ascendance GoyetQ2 (ci-après, groupe ou ascendance GoyetQ2) - est réapparue (YH : migration) chez des individus du sud-ouest et d'Europe centrale associés à la culture magdalénienne (19 –14 ka, de la péninsule ibérique à l'Europe de l'Est à travers l'Europe centrale) et sous une forme mixte chez les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique final et du Mésolithique ultérieurs 4, 14, mais l'extension géographique de cette ascendance n'est toujours pas claire. Au lieu de cela, dans le sud de l'Europe, un profil génétique distinct de chasseurs-cueilleurs a été trouvé dès 17 ka chez des individus associés à la culture épigravettienne 15 (24–12 ka, de la péninsule italienne au sud-est de la plaine européenne à travers les Balkans). Cette ascendance « Villabruna » (ci-après, groupe ou ascendance Villabruna) a montré des liens avec les populations anciennes et actuelles du Proche-Orient 4, 16, mais le mode et le rythme de son expansion dans la péninsule italienne restent inexplorés. L'ascendance Villabruna est apparue plus tard en Europe centrale et on pense qu'elle a largement remplacé les groupes liés à l'ascendance GoyetQ2 4. Cependant, sa formation, sa diffusion et son interaction avec les chasseurs-cueilleurs contemporains d'Europe de l'Est et leur interaction avec les expansions ultérieures des agriculteurs néolithiques du sud-est de l'Europe ne sont pas bien caractérisées.
Dans cette étude, nous analysons 356 anciens génomes de chasseurs-cueilleurs, y compris de nouvelles données génomiques de 116 individus datés de 35 à 5 ka, ainsi qu'une nouvelle méthode d'estimation de la contamination basée sur des cycles d'homozygotie. Nous fournissons une description systématique des transformations génomiques que les groupes de chasseurs-cueilleurs ont subies depuis le début du Paléolithique supérieur à travers l'Eurasie occidentale et centrale et comment celles-ci sont éventuellement liées aux changements culturels et climatiques.
Dolmen de Marchain, Lathus ST Rémy, Vienne, France
Par yvesh Le 12/12/2022
Dolmen de Marchain, Lathus ST Rémy, Vienne, France
Dolmen de Marchain, Lathus ST Rémy, Vienne (86), France (C) Yves Herbo
En attendant plus de documentations et récupérations de publications existantes sur d'anciennes cultures péruviennes et chiliennes pour compléter ce qui est déjà de forts indices sur une probable origine ancienne et locale concernant les fameuses "momies de Nazca" (https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-momies-de-nazca-debut-de-la-verite-2.html), voici le début d'articles concernant l'archéologie ancienne de ma nouvelle région, la Nouvelle Aquitaine et plus précisément le Poitou, très riche en vestiges préhistoriques et antiques (Lussac les châteaux et sa grotte de la Marche en est un exemple parmi d'autres) : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-portraits-prehistoriques-de-la-grotte-de-la-marche.html - article de 2013.
Le dolmen de Marchain se trouve non loin du lieu-dit Marchain, faisant partie de la commune de Lathus Saint Rémy, dans la Vienne de la région Poitou-Charente, faisant partie maintenant de la Nouvelle Aquitaine (une directive européenne pour rappel, visant à simplifier la localisation au niveau du continent).
Certains sites le nomment "Dolmen de la Pierre Levée", mais c'est une erreur due à la présence d'une petite voie nommée "la pierre levée", alors que le Dolmen de la Pierre Levée existe bien, mais ailleurs dans la région... Il s'agit bien du Dolmen de Marchain, référencé d'ailleurs aux monument historiques.
Dolmen de Marchain, Lathus ST Rémy, Vienne (86), France.
Cette photo du dolmen prise dans l'ombre permet de mieux voir les structures sous-jacentes qui encerclent le centre,nous verrons ça plus loin.
Cliquez pour agrandir la photo (C) Yves Herbo
Certaines recherches historiques ont été faites sur le site, mais les informations via internet sont très limitées, commençons par l'histoire locale et la situation :
"LATHUS est une très ancienne paroisse dédiée à saint Maurice d'Agaune, vocable qui situe sa création à la charnière entre l’Antiquité et le Haut Moyen Âge. Sa vaste étendue confirme cette ancienneté.
L’église du bourg était autrefois fortifiée. Dans la campagne, plusieurs demeures ont eu un passé de maison forte (château du Cluzeau, tour de Lenest). L'influence culturelle limousine y était sensible (choix des prénoms et tradition de migration saisonnière maçonnante sous l'Ancien Régime). La principale souche noble résidant à LATHUS au XVIIIe siècle était la famille de Blom. La commune rurale voisine de Saint-Rémy-en-Montmorillon (ce nom est en fait une corruption du Saint-Romois originel, qui renvoie à saint Romain et non à saint Remi de Reims) a été rattachée administrativement en 1973 à LATHUS.
On retrouve le nom de LATUS en 1793, en l’an II. Ce nom a été repris dans le bulletin des lois en 1801. Ce n’est que plus tard que le nom de LATHUS apparaît."
" LATHUS-SAINT-REMY, située au sud-est du département de la Vienne, en bordure des Régions Poitou-Charentes, Limousin, Centre, fait partie de l’arrondissement et du canton de MONTMORILLON.
C’est la plus GRANDE commune en superficie du département de la Vienne, elle occupe le 169ème rang au niveau national (plus de 36 500 communes en France).
Elle est traversée du sud au nord par la rivière « La Gartempe », connue par ses gorges appelées « Portes du Roc d’enfer ». Cette rivière a permis à LATHUS-SAINT-REMY de devenir la capitale régionale de canoë-kayak et d'accueillir d'importantes compétitions nationales."
Source : https://www.lathus-saint-remy.fr/index.php/notre-commune/1-historique
Le nom de la commune proviendrait du latin latus qui signifie côté. Ce nom évoque la situation du bourg, à la frontière entre le territoire des Pictons et celui des Lémovices 36
Autres données : 90 kilomètres de routes et 200 km de chemins ruraux qui conduisent aux 130 villages et lieux-dits (habités) de la commune, la plus grande commune de la Vienne.
" Situé près du petit village de Marchain, vous pouvez y accéder en demandant l'autorisation à l'agriculteur du village de Marchain: Mr Mallet.
Un dolmen est une sépulture mégalithique préhistorique constituée d'une ou plusieurs grosses dalles de couverture (tables) posées sur des pierres verticales qui lui servent de pieds (les orthostates). Le tout était originellement recouvert, maintenu et protégé par un amas de pierres et de terre nommé tumulus.
Les dolmens européens ont été construits entre la fin du Ve millénaire av. J.-C. et la fin du IIIe millénaire av. J.-C., ceux d'Extrême-Orient au Ier millénaire av. J.-C..
Les dolmens étaient des sépultures collectives à caractère réutilisable. Cela explique que dans certains dolmens, on ait pu découvrir les restes humains de plusieurs centaines d'individus et du mobilier de périodes différentes (Néolithique, Âge du Cuivre, du Bronze, du Fer, ou même périodes plus tardives). Un peu à l'image de nos caveaux familiaux, les dolmens pouvaient servir bien plus longtemps qu'aujourd'hui et il est sûr que certaines tombes ont dû servir durant des siècles.
L'expression « sépulture collective » n'implique pas forcément qu'il s'agisse d'un tombeau pour tous : au vu de la quantité d'ossements parfois assez faible découverte dans des sépultures de grande taille — monuments prestigieux —, on se demande si certaines n'étaient pas réservées à un groupe de privilégiés de la communauté.
Quant au tumulus, il n'avait pas qu'une utilité protectrice de la chambre funéraire mais sans doute aussi une fonction de signalisation, voire d'ostentation : un grand tumulus, parementé, imposait sa masse au visiteur, devait inspirer le respect du lieu et conférer un prestige certain à la communauté qui l'avait érigé.
Par ailleurs, plusieurs trouvailles archéologiques (offrandes, autel, allées, etc.) font penser que ces monuments funéraires ont pu avoir une fonction religieuse. Même bien après la grande période d'érection des mégalithes en Europe, les peuples celtes les ont, semble-t-il, parfois utilisés à des fins religieuses, mais n'en sont pas pour autant les constructeurs comme l'affirmèrent les premiers chercheurs celtomanes des XVIIIe et XIXe siècles qui rattachaient systématiquement les mégalithes aux Gaulois et aux Bretons."
Source : https://www.lathus-saint-remy.fr/index.php/le-tourisme/2-non-categorise/44-dolmen-de-marchain
"Un dolmen classé monument historique depuis 1889. Avec, le développement de l'agriculture intensive, et surtout à partir de 1955, date du début du remembrement, nombre de dolmen ont été démantelés.
Le dolmen de Marchain est situé dans un hameau, près d'un ruisseau et à 174 mètres d'altitude. Il est constitué de blocs de granit. La dalle de couverture est triangulaire. Elle est soutenue par trois orthostrates qui délimitent une chambre funéraire de 1,8 m par 1,3 m.
Le dolmen était utilisé comme sépulture collective. À l'origine, ce dolmen était recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Les tumuli de Bougon dans le département voisin des Deux-Sèvres permettent de se donner une idée de ce que devait être ces sites à la préhistoire."
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lathus-Saint-R%C3%A9my
Enfin ici, nous avons un dossier de recensement qui date de 1996 au sujet du Dolmen de Marchain, il faut aller à Poitiers pour le consulter, ou à Charenton Le Pont... il est toutefois noté qu'il daterait du Néolithique :
https://archives-map.culture.gouv.fr/archive/fonds/FRAMAP_9625/view:237217?RECH_S=PA00105481
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00105481
Le Dolmen et son site ont fait l'objet de ma visite fin août et début septembre 2022, une vidéo commentée en direct a été montée et est disponible ci-dessous et sur Youtube en deux parties. La seconde partie inclue des images satellites du site, trouvables sur Google Earth Pro pour les années 1985-2002-2011-2015 et 2018, effectuées avec l'option film de ce logiciel et intégrées dans le montage.
Voir la suite ci-dessous pour ces vidéos et d'autres informations:
Les Momies de Nazca, début de la vérité 2 ?
Par yvesh Le 09/11/2022
Les Momies de Nazca, début de la vérité ?
Partie 2
photo : Krawix
Suite de la Partie 1 : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-momies-de-nazca-debut-de-la-verite.html
et de la partie 1.5 : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-momies-de-nazca-debut-de-la-verite-1-5.html
Comme ceux qui me suivent depuis des années le savent, j'ai été le tout premier en France à parler de cette affaire pour le moins... ténébreuse, avec un premier article paru le 06-10-2016, parlant à l'époque d'un certain "Krawix" qui se révèlera plus tard se nommer Paùl Roncero, un Péruvien qui montre à la télévision péruvienne plusieurs artefacts et momies étranges (un tout petit "corps" momifié d'une 15aine de centimètres avec un crane étrange, un crâne plus grand avec une même apparence étrange et une grande main à 3 doigts ensuite). S'en suivra en décembre 2016 une interview de l'historien et archéologue local français vivant au Pérou, Thierry Jamin, qui a été contacté par le même Krawix, qui était accompagné par un journaliste. Quelques mois plus tard, l'affaire sera reprise par BTLV (BobvousditTouteLaVérité) dans ses émissions WebTV et la chaine WebTV et site Nurea.
Cette première interview de Mr Jamin évoquera bien sûr les origines de ces artefacts, un huaquero (un pilleur de tombes) nommé "Mario" qui affirme avoir déjà trouvé une "main géante à trois doigts" dès 2005 et conte une histoire assez rocambolesque sur ses récentes découvertes (remontant tout de même à priori à 2015) dans un désert non identifié et une sorte de grotte/temple enterré, et des momies plus grandes font leur apparition, faisant de 20 cm à 100 cm environ et comportant toutes des crânes étranges et trois doigts, trois orteils, des vertèbres en nombre (différents selon les momies !), etc. Je supposais dans cette interview la possibilité de poupées (plusieurs civilisations des Amériques en ont fabriqué) et, de toute façon, j'allais dans le sens de Mr Jamin (y compris sur ses histoires d'OVNI dans la jungle ou autres) afin d'en savoir plus. Notez que j'avais déjà parlé de Mr Jamin car je suivais (par écrit) ses diverses recherches et expéditions qu'il effectuait au Pérou (y compris avec le découvreur d'une petite cité péruvienne en Amazonie), à la recherche de la légendaire Païtiti ou de la présence Inca en Amazonie depuis la fin des années 1990. Par la suite, "Mario" montrera ou parlera d'autres grandes momies de taille humaine, dont une "princesse" vendue très rapidement, jusqu'à "Maria" (un paléontologue français affirmant par la suite qu'il y avait de nettes traces de 5 doigts et orteils à l'origine sur les scans faits) et "WaWita" (un bébé qui sera écarté assez vite, au grand dam de Mr Maussan, dont les experts "ne voyaient rien de tel à l'origine" - voir ses conférences et wevtv, pour également des traces de coupures de doigts et orteils, à une date inconnue). La question demeure surtout sur les multiples momies de 50 à 100 cm, qui ne sont pas toutes vraiment semblables en nombres de côtes et en détails internes. Ceci ne va pas dans le sens de toute évidence d'une "espèce inconnue", évoquée parfois, tant au niveau "terestre" qu'extra-terrestre.
Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir
Encore par la suite, j'apprenais que ni Krawix, ni Mr Jamin n'avaient été les premiers détenteurs de momies de ce type, puisque un groupe sectaire nommé « Gardiens de Atok Marka » ont montré des photos de momies et artefacts identiques et affirment en posséder près de 2000 depuis 2014-2015... la source étant probablement la même, ou ce groupe serait l'instigateur d'une vaste escroquerie à l'origine ? Relayée ou suplantée par l'autre secte reliée plus ou moins dans cette affaire, " Alfa y Omega " ?
Mais ce qui me poussera à continuer à m'intéresser à cette affaire est bien une concordance étonnante entre une possibilité ancienne émise par un réel paléontologue, Dale Russel, découvreur d'un petit dinosaure du type vélociraptor, le Troodon dans les années 1960 et qui émettra dans les années 1980 une idée sur une évolution de ce petit dinosaure au "gros" cerveau considéré comme le plus intelligent... une évolution en humanoïde-dino qui ressemble à s'y méprendre à nos momies aux trois doigts (beaucoup de dinosaures ayant trois doigts aux pattes), que j'ai aussi d'ailleurs utilisé dans l'une de mes fictions de 2013 (je suis aussi auteur de romans et nouvelles de Science-Fiction-Anticipation-Prospectives Fictions) :
https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/ecrits/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur.html - les rapports complets à ce jour
Vous pouvez découvrir un gros dossier concernant l'Historique de cette affaire dès ses débuts et mes recherches diverses de comparaisons et autres - que j'ai arrêté en fin 2018, considérant, à juste titre, qu'il n'y aurait rien de concret sur cette histoire tant qu'elle restera aux mains d'amateurs ou d'une université péruvienne sans aucun moyens financiers et sous influences... jusqu'à aujourd'hui, où une vraie scientifique européenne ait pu commencer à examiner dans un laboratoire européen certains échantillons dont la provenance d'origine est identique à tous les autres, c'est à dire Mario., via Krawix999 :
https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/pages/reliques-etranges-du-perou-momies-de-nazca.html
Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir
Nous entrons donc dans le vif du sujet de cet article : les analyses de plusieurs échantillons de ce que j'ai appelé personnellement au début "Reliques du Pérou", notamment des échantillons de peau et de l'intérieur d'un crane et aussi d'une possible vertèbre d'un petit corps identique à ceux déjà vus chez Alien Project, faites par une biologiste reconnue qui est citée pour sa participation à plusieurs études. Je mets tout de suite ses références pour éliminer toute discussion :
https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Francoise-Hubrecht-15701508
Et voici ci-dessous (et un peu ci-dessus) des photos des "momies" ou reliques ou artefacts-objets selon (une poupée fabriquée par exemple ne peut pas être une "momie" au sens propre du terme - les Chinchorros par exemple ont créé certaines des plus anciennes momies au monde, mais aussi quelques poupées...) analysées, ainsi que les photos d'analyses et les commentaires de la scientifique :
Les Momies de Nazca, début de la vérité ? 1-5
Par yvesh Le 16/10/2022
Les Momies de Nazca, début de la vérité ?
Partie 1.5
photo : Krawix
Comme ceux qui me suivent depuis des années le savent, j'ai été le tout premier en France à parler de cette affaire pour le moins... ténébreuse, avec un premier article paru le 06-10-2016, parlant à l'époque d'un certain "Krawix" qui se révèlera plus tard se nommer Paùl Roncero, un Péruvien qui montre à la télévision péruvienne plusieurs artefacts étranges (un tout petit "corps" momifié d'une 15aine de centimètres avec un crane étrange, un crâne plus grand avec une même apparence étrange et une grande main à 3 doigts ensuite). S'en suivra en décembre 2016 une interview de l'historien et archéologue local français vivant au Pérou, Thierry Jamin, qui a été contacté par le même Krawix, qui était accompagné par un journaliste. Quelques mois plus tard, l'affaire sera reprise par BTLV (BobvousditTouteLaVérité) dans ses émissions WebTV et la chaine WebTV et site Nurea.
Suite de la Partie 1 en attendant la partie 2 :
Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir
Vous pouvez découvrir un gros dossier concernant l'Historique de cette affaire dès ses débuts (et conforme à l'historique de Alien Project - bien qu'il ne parle pas des Enfants de Anok par exemple - et mes recherches diverses de comparaisons et autres - que j'ai arrêté en fin 2018, considérant, à juste titre, qu'il n'y aurait rien de concret sur cette histoire tant qu'elle restera aux mains d'amateurs ou d'une université péruvienne sans aucun moyens financiers et sous influences... jusqu'à aujourd'hui, où une vraie scientifique européenne ait pu commencer à examiner dans un laboratoire européen certains échantillons dont la provenance d'origine est identique à tous les autres, c'est à dire Mario., via Krawix999, de façon indépendante par rapport à Alien Project ou Mr Maussan :
https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/pages/reliques-etranges-du-perou-momies-de-nazca.html
Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir
Nous entrons donc dans le vif du sujet de cet article : des commentaires de la scientifique Françoise Hubrecht, biologiste reconnue, qui a procédé aux analyses de plusieurs échantillons de ce que j'ai appelé personnellement au début "Reliques du Pérou", notamment des échantillons de peau et de l'intérieur d'un crane et aussi d'une possible vertèbre d'un petit corps identique à ceux déjà vus chez Alien Project. Je mets tout de suite ses références pour éliminer toute discussion :
https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Francoise-Hubrecht-15701508
Des commentaires scientifiques pour aider bien sûr aux recherches sur ces momies et/ou objets et aller dans la direction de la vérité, au sujet des analyses de Mr Olivier Sire, enseignant-chercheur en biophysique à l’université Bretagne Sud et également expert auprès de la cour d’appel de Rennes. Ces analyses, faites en juillet 2019 à l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (UMR CNRS 6027) à Vannes (France) ont été faites sur des échantillons présentés dans son rapport téléchargeable sur le site de Alien Project dans sa chronologie ou au niveau des résultats : https://www.the-alien-project.com/wp-content/uploads/2019/09/RapportNAZCA-Olivier-Sire-FR1.pdf
Les Momies de Nazca, début de la vérité ?
Par yvesh Le 08/10/2022
Les Momies de Nazca, début de la vérité ?
Partie 1
photo : Krawix
Comme ceux qui me suivent depuis des années le savent, j'ai été le tout premier en France à parler de cette affaire pour le moins... ténébreuse, avec un premier article paru le 06-10-2016, parlant à l'époque d'un certain "Krawix" qui se révèlera plus tard se nommer Paùl Roncero, un Péruvien qui montre à la télévision péruvienne plusieurs artefacts étranges (un tout petit "corps" momifié d'une 15aine de centimètres avec un crane étrange, un crâne plus grand avec une même apparence étrange et une grande main à 3 doigts ensuite). S'en suivra en décembre 2016 une interview de l'historien et archéologue local français vivant au Pérou, Thierry Jamin, qui a été contacté par le même Krawix, qui était accompagné par un journaliste. Quelques mois plus tard, l'affaire sera reprise par BTLV (BobvousditTouteLaVérité) dans ses émissions WebTV et la chaine WebTV et site Nurea.
Cette première interview de Mr Jamin évoquera bien sûr les origines de ces artefacts, un huaquero (un pilleur de tombes) nommé "Mario" qui affirme avoir déjà trouvé une "main géante à trois doigts" dès 2005 et conte une histoire assez rocambolesque sur ses récentes découvertes (remontant tout de même à priori à 2015) dans un désert non identifié et une sorte de grotte/temple enterré, et des momies plus grandes font leur apparition, faisant de 20 cm à 100 cm environ et comportant toutes des crânes étranges et trois doigts, trois orteils, des vertèbres en nombre, etc. Je supposais dans cette interview la possibilité de poupées (plusieurs civilisations des Amériques en ont fabriqué) et, de toute façon, j'allais dans le sens de Mr Jamin (y compris sur ses histoires d'OVNI dans la jungle ou autres) afin d'en savoir plus. Notez que j'avais déjà parlé de Mr Jamin car je suivais (par écrit) ses diverses recherches et expéditions qu'il effectuait au Pérou (y compris avec le découvreur d'une petite cité péruvienne en Amazonie), à la recherche de la légendaire Païtiti ou de la présence Inca en Amazonie depuis la fin des années 1990.
Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir
Encore par la suite, j'apprenais que ni Krawix, ni Mr Jamin n'avaient été les premiers détenteurs de momies de ce type, puisque un groupe sectaire nommé « Gardiens de Atok Marka » ont montré des photos de momies et artefacts identiques et affirment en posséder près de 2000 depuis 2014-2015... la source étant probablement la même, ou ce groupe serait l'instigateur d'une vaste escroquerie à l'origine ?
Mais ce qui me poussera à continuer à m'intéresser à cette affaire est bien une concordance étonnante entre une possibilité ancienne émise par un réel paléontologue, Dale Russel, découvreur d'un petit dinosaure du type vélociraptor, le Troodon dans les années 1960 et qui émettra dans les années 1980 une idée sur une évolution de ce petit dinosaure au "gros" cerveau considéré comme le plus intelligent... une évolution en humanoïde-dino qui ressemble à s'y méprendre à nos momies aux trois doigts (beaucoup de dinosaures ayant trois doigts aux pattes), que j'ai aussi d'ailleurs utilisé dans l'une de mes fictions de 2013 (je suis aussi auteur de romans et nouvelles de Science-Fiction-Anticipation-Prospectives Fictions) :
https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/ecrits/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur.html - les rapports complets à ce jour
Vous pouvez découvrir un gros dossier concernant l'Historique de cette affaire dès ses débuts et mes recherches diverses de comparaisons et autres - que j'ai arrêté en fin 2018, considérant, à juste titre, qu'il n'y aurait rien de concret sur cette histoire tant qu'elle restera aux mains d'amateurs ou d'une université péruvienne sans aucun moyens financiers et sous influences... jusqu'à aujourd'hui, où une vraie scientifique européenne ait pu commencer à examiner dans un laboratoire européen certains échantillons dont la provenance d'origine est identique à tous les autres, c'est à dire Mario., via Krawix999 :
https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/pages/reliques-etranges-du-perou-momies-de-nazca.html
Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir
Nous entrons donc dans le vif du sujet de cet article : les analyses de plusieurs échantillons de ce que j'ai appelé personnellement au début "Reliques du Pérou", notamment des échantillons de peau et de l'intérieur d'un crane et aussi d'une possible vertèbre d'un petit corps identique à ceux déjà vus chez Alien Project, faites par une biologiste reconnue qui est citée pour sa participation à plusieurs études. Je mets tout de suite ses références pour éliminer toute discussion :
https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Francoise-Hubrecht-15701508
Et voici ci-dessous (et un peu ci-dessus) des photos des "momies" ou reliques ou artefacts-objets selon (une poupée fabriquée par exemple ne peut pas être une "momie" au sens propre du terme - les Chinchorros par exemple ont créé certaines des plus anciennes momies au monde, mais aussi quelques poupées...) analysées, ainsi que les photos d'analyses et les commentaires de la scientifique :
Italie: Découverte d'une tombe de bébé fille de 10000 ans
Par yvesh Le 10/09/2022
Italie: Découverte d'une tombe de bébé fille de 10000 ans
Extrait du film en 3D de la sépulture découverte en Italie. https://doi.org/10.1038/s41598-021-02804-z
Une sépulture de bébé à Arma Veirana dans le nord-ouest de l'Italie donne un aperçu des pratiques funéraires et de la personnalité féminine au début de l'Europe mésolithique.
Résumé de la publication scientifique : L'évolution et le développement des comportements mortuaires humains revêtent une énorme importance culturelle. Nous rapportons ici une sépulture d'un jeune enfant richement décorée (AVH-1) à Arma Veirana (Ligurie, nord-ouest de l'Italie) qui est directement datée de entre 10 211–9 910 calibré BP (Avant le Présent, probabilité de 95,4 %), la plaçant au début de l'Holocène et donc attribuable au début du Mésolithique, une période culturelle à partir de laquelle les sépultures bien documentées sont extrêmement rares. L'histologie dentaire virtuelle, la protéomique et l'ADNa indiquent que le nourrisson était une fille âgée de 40 à 50 jours. Les artefacts associés indiquent un investissement matériel et émotionnel important dans l'inhumation de l'enfant. Le profil biologique détaillé d'AVH-1 établit l'enfant comme le premier quasi-nouveau-né européen documenté comme étant une femme. L'enterrement d'Arma Veirana donne ainsi un aperçu du statut social basé sur le sexe/genre.
Les pratiques mortuaires offrent une fenêtre sur les visions du monde et la structure sociale des sociétés passées. Ethnographiquement, de nombreuses cultures ont retardé l'attribution de la personnalité aux jeunes enfants, les maintenant dans un état liminal d'humanité 1 , 2 , 3 , 4 . Ainsi, le traitement funéraire des enfants fournit des informations importantes sur qui était considéré comme une personne et se voyait ainsi accorder les attributs d'un soi individuel, d'une agence morale et d'une éligibilité à l'appartenance à un groupe. En effet, d'importantes discussions persistent concernant la reconnaissance de la personnalité infantile chez les peuples préhistoriques 5 , 6 , 7. Nous rapportons ici l'inhumation d'un jeune enfant en Ligurie (nord-ouest de l'Italie) — Arma Veirana Hominin 1 (AVH-1 ; surnommée « Neve »), directement datée du début de l'Holocène. En Europe, le début de l'Holocène (à 11 700 cal BP) a largement coïncidé avec le début du Mésolithique, une période culturelle susceptible d'avoir catalysé d'importants changements sociaux alors que les humains s'adaptaient aux changements environnementaux importants après la fin de la dernière période glaciaire 8 , 9 . Les sépultures du début du Mésolithique sont extrêmement rares ou peu documentées 10 , 11 , 12 , 13 , 14, et AVH-1 apporte des données essentielles de cette période clé de la préhistoire. De manière significative, AVH-1 représente la première inhumation féminine proche du nouveau-né documentée en Eurasie et fournit de nouvelles informations sur la façon dont l'âge et le sexe/genre ont influencé la construction de la personnalité dans les sociétés préhistoriques de chasseurs-cueilleurs.
Fig 1 : Localisation et cadre du site d'Arma Veirana. ( A ) L'épingle rouge indique l'emplacement d'Arma Veirana situé dans le Val Neva (vallée de la rivière Neva) dans la région de la Ligurie (nord-ouest de l'Italie) - carte réalisée à l'aide de Google Earth Pro 7.3.4 ( https://earth.google. com ); ( B ) Modèle photogrammétrique 3D du Val Neva dans les Préalpes liguriennes généré à partir de photographies aériennes par le co-auteur DM (étoile = emplacement d'Arma Veirana). (Les auteurs et liens en bas d'article - cliquer pour agrandir l'image).
Arma Veirana est située dans les préalpes liguriennes (Fig. 1 ) à environ 15 km au nord-ouest de la ville d'Albenga (44°8′45.402″N, 8°4′18.85E). La grotte est située sur le côté nord de la vallée escarpée de Val Neva dans une falaise de marbre à une altitude de 451 m au-dessus du niveau de la mer. Arma Veirana conserve des gisements du Pléistocène supérieur (avec des horizons culturels Moustérien et Épigravettien supérieur) et du début de l'Holocène. Les informations supplémentaires comprennent des détails supplémentaires sur l'emplacement du site, la stratigraphie et la géoarchéologie, ainsi que des cartes du plan du site et l'historique des fouilles. En 2017 et 2018, des restes squelettiques in situ (tableau S8) et des artefacts associés ont été récupérés dans une fosse ovale de 15 cm de profondeur (< 800 cm2 dans la zone) taillée dans le dépôt sous-jacent de l'Épigravettien tardif (Figs. 2 , S9, S10). Le film S1 montre un survol d'un modèle photogrammétrique 3D de la grotte, y compris la position de l'excavation funéraire.
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La cité biblique de Bethsaïda/Julias probablement découverte
Par yvesh Le 10/08/2022
La vraie cité biblique de Bethsaïda/Julias probablement découverte
MAJ 08-2022
À la fin de la deuxième saison d'excavation sur le site de Bekaa (El Araj) près du pont Arik, dans l'estuaire de la Jordanie vers l'est du lac Kinneret (autre nom de la Mer de Galilée, ou lac de Tiberiade), dans la réserve naturelle de Betiha, les spécialistes des fouilles ont publié un certain nombre d'indices importants qui renforcent l'identification du site comme étant la ville romaine perdue de Julias, la cité de trois apôtres de Jésus-Christ...
Une couche de la période romaine a été exposée cette saison, révélant des poteries et des salles du premier au troisième siècle après J.C. L'excavation a été menée par l'Institut Kinneret pour l'archéologie en Galilée, sous la direction du Dr Mordechai Aviam, avec le professeur Steve Notley, directeur académique de l'excavation du Christian Nyack College de New York.
une vue aerienne des fouilles à El-Araj, probablement l'ancienne ville de Betsaida/Julias et la maison de trois des apotres de Jesus (Crédit ZACHARY WONG)
Irak : La cité de Natounia identifiée par deux reliefs d'un roi
Par yvesh Le 23/07/2022
Irak : La cité de Natounia identifiée par deux reliefs d'un roi
et par sa topographie
Figure 6.A) Ici, nous voyons le 'sanctuaire' (A) Rabana; (B) un escalier sur le site ; (C) pointes de flèches en fer ; et (D) autel (écailles = 1 mètre)(Crédit image : Rabana-Merquly Archaeological Project ; Antiquity Journal Ltd.)
Nichée dans une vallée ombragée par les montagnes du Kurdistan irakien se trouve une ancienne forteresse que les archéologues pensent être (une partie de) la ville royale perdue de Natounia, basée sur la découverte de reliefs rocheux finement sculptés représentant un ancien chef, selon une nouvelle étude.
La forteresse, connue sous le nom de Rabana-Merquly, faisait autrefois partie de l'empire parthe (également connu sous le nom d'empire arsacide), qui a existé entre 247 avant JC et 224 après JC. Les Parthes étaient des ennemis acharnés de l'Empire romain et ont mené diverses batailles contre eux pendant plus de 250 ans. Aujourd'hui, de nouvelles recherches sur cette forteresse vieille de 2 000 ans suggèrent qu'elle servait de centre régional à l'empire.
Au cours d'une récente expédition, une équipe internationale d'archéologues a découvert des reliefs rocheux jumeaux aux deux entrées de la colonie, située au pied du mont Piramagrun dans les montagnes du Zagros. Selon les chercheurs, les reliefs correspondants représenteraient un roi d'Adiabène, un royaume qui faisait partie de l'empire parthe. - Voir la vidéo associée à ce lien et qui montre l'étude sur les reliefs rocheux en question.
https://tube.switch.ch/videos/d1477765
Fouillées en 2009 et 2019, les forteresses jumelles de Rabana-Merquly sont situées sur le versant ouest du mont Piramagrun, l'un des massifs les plus importants des monts Zagros. Une caractéristique déterminante de ces colonies adjacentes sont leurs reliefs rocheux correspondants, à peu près grandeur nature, représentant un souverain en costume parthe, qui flanquent l'entrée des deux sites. Derrière les murs d'enceinte, plusieurs structures ont été enregistrées, dont une citadelle et un complexe de sanctuaires. La zone intra-muros combinée dépasse 40 hectares. Basé sur le style des sculptures en relief et la culture matérielle de leurs colonies intra-muros associées, l'occupation est datée du début du premier millénaire après JC. Les enquêtes à Rabana-Merquly sont une collaboration entre l'Université de Heidelberg et la Direction des antiquités de Sulaymaniyah.
Une vue aérienne d'une forteresse censée faire partie de la cité perdue de Natounia, y compris la colonie (A) Merquly ; et le bâtiment (B) "caserne". (Crédit image : Rabana-Merquly Archaeological Project ; Antiquity Journal Ltd.) - cliquer pour agrandir la photo
" Sur la base de la tenue vestimentaire du personnage, en particulier de son chapeau, nous pensons que la forteresse a été construite par la dynastie régnante d'Adiabène près de la frontière orientale du royaume ", a déclaré le chercheur principal de l'étude, Michael Brown, chercheur à l'Institut de préhistoire, protohistoire. et Archéologie du Proche-Orient de l'Université de Heidelberg en Allemagne. "Les reliefs rocheux jumeaux sont de rares exemples de monuments quasi grandeur nature de souverains de la période parthe, et ils nous permettent de relier la forteresse à ceux qui l'ont construite."
Albanie: découverte de la cité illyrienne perdue de Bassania ?
Par yvesh Le 22/06/2022
Albanie: découverte de la cité illyrienne perdue de Bassania ?
Crédit : PAP - M. Lemke
Bassania était une ville illyrienne qui passa sous contrôle romain pendant les guerres illyriennes. L'emplacement de Bassania a déjà été suggéré comme étant près du village de Pedhanë dans le comté de Lezhë, ou du village de Bushat dans le comté de Shkodër. Bassania a été décrite par l'historien romain Livius (Tite-Live dit « Le Padouan », né en 59 av. J.-C. ... ou en 64 av. J.-C. ... et mort en l'an 17 dans sa ville natale de Padoue) dans le contexte de la lutte de l'armée romaine avec le dernier roi des Illyriens, Gentios.
Le site a été découvert pour la première fois en 2018, lorsque des chercheurs de l'Université de Varsovie ont identifié des murs défensifs cyclopéens et deux structures en pierre auparavant considérées comme des formations rocheuses naturelles sur une colline près de Shkodra, qui se sont révélées être une guérite et deux bastions. En effet, la porte découverte était accompagnée de deux bastions auxquels aboutissaient de puissants murs défensifs de plus de 3 m de large. Leurs parties extérieures étaient constituées de blocs de pierre profilés. L'espace entre eux était rempli de petites pierres et de terre.
Crédit : PAP - M. Lemke
Selon les chercheurs, ce type de construction est typique des structures défensives hellénistiques. Cette datation est également étayée par des objets que les archéologues ont découverts près des murs : pièces de monnaie et fragments de vases en céramique du IV-I siècle av. Cela signifie que la ville fonctionnait à l'époque du royaume illyrien, qui a cessé d'exister au tournant du millénaire après l'invasion romaine.
Crédit : PAP - M. Lemke
La colonie est située entre deux centres anciens importants dans la région de l'ancienne Illyrie (aujourd'hui l'Albanie) - la capitale illyrienne de Shkoder et la ville grecque de Lissos.
Dans le cadre d'une nouvelle étude du Centre de recherche sur l'Europe du Sud-Est de l'Université de Varsovie, l'équipe a appliqué des levés géophysiques sur la colline révélant une colonie qui couvre environ 20 hectares. Cela a conduit les archéologues à concentrer les fouilles sur deux grands édifices, l'un de 240 mètres2 et l'autre de 70 mètres2 datant de l'époque hellénistique.
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Soudan : une civilisation avancée antérieure aux pharaons
Par yvesh Le 12/06/2022
Soudan : une civilisation avancée antérieure aux pharaons
Doukki Gel, Reconstitution partielle. Crédit Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel
Les fouilles à Doukki Gel n’ont pas fini de dévoiler tous ses secrets. La découverte d’une cité dont on ignore l’origine prouve l’existence d’une civilisation très avancée, antérieure aux pharaons.
De retour de mission sur place, l’archéologue et épigraphiste Dominique Valbelle fait le point sur ce que l’on sait de cette ville et de cette civilisation sans égale.
Lors des fouilles de la ville de Kerma, au début du XXe siècle, la cité voisine de 700 mètres, Doukki Gel, a été curieusement négligée. Mais à partir des années 1960, Charles Bonnet, à la tête de la mission archéologique suisso-franco-soudanaise, a porté ses efforts sur ce deuxième site aussi, et Dominique Valbelle rejoint l'équipe en 1996. Des découvertes exceptionnelles, comme les pharaons noirs en 2003, ont permis de montrer l’importance de la civilisation nubienne. Ce site de Kerma et celui de Doukki Gel ont livré depuis cette époque des indices passionnants concernant l’Egypte, la Nubie et l’Afrique centrale.
ville de Kerma, à 700 m de la ville de Doukki Gel. Crédit Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel
L’archéologue Charles Bonnet a par consacré la plus grande partie de sa vie à diriger des missions suisses principalement au Soudan. À partir de 1968, ses recherches ont porté sur le grand site urbain de Kerma, puis de Doukki Gel, permettant des découvertes de premier ordre sur les développements urbains de Kerma durant plusieurs millénaires, l’identification du grand sanctuaire central de la Deffufa, la mise au jour spectaculaire des pharaons noirs, et enfin le dégagement de la cité de Doukki Gel, avec ses singuliers monuments, révélant dans le même temps aux Soudanais tout un pan de leur histoire préislamique. Il a fait partie de différentes missions suisses de 1965 à 2003.
" Actuellement, le résultat de notre travail constitue une sorte de palier entre l’Égypte et l’Afrique centrale. Je crois que nous avons fait ou nous faisons la preuve que cela vaut la peine de se préoccuper du passé de l’Afrique centrale, car je suis certain qu’à l’époque où en Europe l’homme vivait dans des grottes de manière extrêmement rudimentaire, en Afrique prenait place une préhistoire et une histoire de première importance. Simplement, on ne la connaît pas. Mais le risque dans le monde moderne où tout avance très vite, où le dynamisme est prêché comme une religion, est de voir disparaître les vestiges de cette civilisation africaine avant de les reconnaître. Car l’archéologie demande d’être patient et les études prendront du temps. C’est cela le problème de la prochaine génération : trouver les moyens politico-militaires pour pacifier ces régions et essayer de retrouver son patrimoine et son histoire." Charles Bonnet.
C’est là qu’ont été découvertes sept statues et certains objets que l’on peut admirer dans l’exposition du Louvre de cet été 2022. Ces sept statues majestueuses et recouvertes d’or, représentations des rois de la XXVe dynastie égyptienne (744 à 656 avant J.-C.) et de leurs successeurs napatéens proviennent d’une cachette mise au jour à Doukki Gel, au Soudan, à 1 300 kilomètres au sud du Caire. En effet, l’exposition « Pharaon des Deux Terres », qui se tient au Louvre jusqu’au 25 juillet 2022, permet aux visiteurs de découvrir dans la dernière salle les reproductions des sept statues majestueuses recouvertes d’or.
Vers le milieu du IIe millénaire avant J.-C., Thoutmosis Ier conquiert le pays de Koush – la Haute Nubie – et installe au-dessus du site de Doukki Gel un « ménénou », un centre fortifié qui servait à promouvoir l’idéologie monarchique et à collecter les tributs dans les territoires dominés. En 2012, les archéologues ont découvert qu’il avait été édifié sur une ancienne cité africaine à l’architecture extraordinaire.
C’est en effet l’emplacement de cette ville étrange à l’allure africaine que les Égyptiens choisissent, pour y construire un ménénou, ces centres fortifiés spécifiques des territoires conquis, destinés à y promouvoir l’idéologie monarchique et à servir de base à la collecte des tributs. Après avoir détruit les impressionnantes défenses qui protégeaient cette ville cérémonielle aux immenses palais et aux temples circulaires qui relèvent d’une architecture totalement différente de celle de la capitale, les Égyptiens bâtissent trois temples, dédiés notamment à plusieurs formes d’Amon, et divers dispositifs domestiques protégés par de nouvelles enceintes partiellement inspirées de celles de leurs prédécesseurs. On note que, dès cette époque, plusieurs sanctuaires indigènes restent inclus dans les nouvelles enceintes. En dépit d’une révolte contemporaine de la fin du règne de Thoutmosis Ier ou du début de celui de Thoutmosis II, qui détruit le ménénou de Thoutmosis Ier, ce dernier est reconstruit et transformé par tous les pharaons de la XVIIIe dynastie jusqu’à l’époque amarnienne. L’investissement des Ramessides est plus modeste.
Vue aérienne du site de Doukki Gel en 2020 - Crédit Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel
Le site portait un nom issu d’une épithète divine : Panébès, « le jujubier », arbre sacré particulièrement fréquent dans la région. L’étude des temples qui s’y succèdent fournit d’importants renseignements sur l’architecture religieuse égyptienne des Thoutmosides, et sur leur décor, malgré l’état fragmentaire des blocs provenant de leurs piliers, de leurs portes et des murs du sanctuaire de Thoutmosis IV. Les talatats du temple central d’Aton sont également révélatrices de décors différents de ceux que l’on connaît dans les autres temples d’Akhénaton. Enfin, des monuments privés contribuent à apporter des informations précieuses sur l’histoire de la Nubie et le développement vers le Soudan central des intérêts égyptiens. " Doukki Gel signifie la "colline rouge". Ce nom a été donné à cause des amoncellements de moules à pain, qui, en général, sur les sites archéologiques de la vallée du Nil, désignent les endroits où se trouvent des temples, et cela correspond au grand nombre d'offrandes faites aux dieux de ces temples ". Dominique Valbelle
L'archéologue et épigraphiste Dominique Valbelle nous explique l'importance de ces découvertes. " Il faut bien prendre en compte le fait qu’en Afrique, en dehors de l’Égypte, on a un vide de nos connaissances entre la préhistoire [qui se termine vers -3 500 avant J.-C.] et le XIVe siècle de notre ère."
Cette méconnaissance des civilisations africaines touche peut-être à sa fin, car en 2018, une équipe d’archéologues suisse-franco-soudanaise a fait une découverte incroyable sur le site de Doukki Gel dans la vallée du Nil au nord du Soudan.
Des dizaines de bâtiments, tous circulaires ou ovales pouvant abriter jusqu’à 1 400 colonnes.
Dominique Valbelle : " Donc des constructions monumentales, extraordinaires et qui rendent compte d’États extrêmement complexes avec des structures assez sophistiquées et une architecture totalement inconnue, qu’on considère comme étant de type africain parce que tout est circulaire ou ovale."
Ce qui frappe les archéologues, c’est que nous sommes à 700 m d’une autre ville : Kerma. Une ville contemporaine de Doukki Gel mais qui reprend l’architecture traditionnelle du style égyptien. Alors, comment expliquer les bâtiments ronds de Doukki Gel ?
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Nouvelle étude postulant une navigation préhistorique
Par yvesh Le 22/03/2022
Nouvelle étude postulant une navigation préhistorique
Figure S1. Images Google Earth obliques et orientées vers le nord d'ABS (A), ABC (B) et ABN
(C) sites d'échantillonnage avec trois fois l'exagération verticale. Les symboles blancs sont nos échantillons ;
les symboles jaunes sont des âges de Réf. (23). Âges 10Be corrigés de l'uplift avec analyses
incertitude notée en kilo annum. Les italiques indiquent une valeur aberrante exclue du calcul de
la moyenne et l'incertitude de l'échantillon. - PNAS - Anexe (voir fichier pdf en bas de l'article)
Une étude scientifique parue fin mars 2022 dans les PNAS (Actes de l'Académie Nationale des Sciences - sources en bas de l'article comme toujours) s'est évertuée à dater précisémment une route migratoire possible entre les glaciers nord-américains lors de la dernière glaciation.
Il existe deux hypothèses principales quant à la façon dont les gens ont d'abord migré vers l'Amérique du Nord. L'idée la plus ancienne suggérait que les gens avaient fait ce voyage lorsque la Béringie - la masse continentale qui reliait autrefois l'Asie à l'Amérique du Nord, maintenant divisée par le détroit de Béring - était relativement libre de glace. La notion la plus récente suggérait que les voyageurs se déplaçaient sur des embarcations le long des côtes pacifiques de l'Asie, de la Béringie et de l'Amérique du Nord.
Un facteur majeur influençant la manière dont les premiers Américains sont arrivés était les calottes glaciaires géantes qui recouvraient autrefois l'Amérique du Nord. Des recherches antérieures ont suggéré qu'un couloir libre de glace entre les marges de ces calottes glaciaires aurait pu permettre un voyage de la Béringie vers les Grandes Plaines.
Sur la base d'outils en pierre datant de 13 400 ans, les archéologues avaient longtemps suggéré que les peuples de la culture préhistorique connue sous le nom de Clovis (nom de la ville où ont été découvert ces premiers outils) étaient les premiers à migrer de l'Asie vers les Amériques. Des travaux antérieurs concernant l'âge du corridor libre de glace ont suggéré qu'il aurait pu servir de voie de migration pour les Clovis.
Cependant, les scientifiques ont récemment découvert de nombreuses preuves d'une présence pré-Clovis en Amérique du Nord. Par exemple, en 2021, 60 empreintes de pas anciennes au Nouveau-Mexique suggéraient que des humains s'y trouvaient il y a environ 23 000 ans, et en 2020, des archéologues ont découvert des artefacts en pierre dans le centre du Mexique qui avaient au moins 26 500 ans.
Et de toute façon, il y a maintenant des preuves formelles et plusieurs études sur la présence en Amérique du Nord d'hommes (Idaho par exemple) il y a au moins 15 700 ans. Et cette dernière étude prouve que ce fameux corridor permettant un passage à pied entre les glaciers ne s'est ouvert qu'après la présence de ces humains... la seule possibilité pour leur présence étant donc une navigation en suivant les côtes. Voyons comment les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion :
Des estimations récentes suggèrent que le couloir libre de glace ne s'est ouvert qu'il y a environ 14 000 à 15 000 ans, ce qui signifierait que les premiers Américains auraient pu compter sur une route côtière au lieu d'une route terrestre. Pourtant, une grande incertitude subsistait quant à l'âge du couloir libre de glace.
Pour aider à résoudre ce mystère, les chercheurs ont cherché à déterminer quand le couloir libre de glace s'est ouvert. Ils ont enquêté sur 64 échantillons géologiques prélevés à six endroits s'étendant sur 1 200 kilomètres le long de la zone où le couloir libre de glace aurait existé.
Carte montrant l'étendue des calottes glaciaires de la Cordillère et des Laurentides après l'ouverture initiale de l'IFC et l'emplacement des sites datés. Les marges des calottes glaciaires de la Cordillère (CIS) et de la Laurentide (LIS) à 14,2 cal ka proviennent de la réf. 55 et les emplacements des sites avec les âges sont discutés dans Résultats . Les sites avec des âges 14 C sont représentés par des cercles bleus et gris, les premiers sites étant plus proches du retrait de la marge glaciaire et de l'ouverture de l'IFC initial ou du corridor côtier, et les derniers sites étant plus éloignés de l'IFC initial. Les sites avec des âges de luminescence sont représentés par des losanges orange et gris, les premiers sites étant plus proches du retrait de la marge glaciaire et de l'ouverture de l'IFC, et les derniers sites étant plus éloignés de l'IFC initial. Sites avec 10 Les âges Be sont représentés sous forme de carrés, les âges publiés étant représentés par des carrés bleus contraignant le recul de la marge ouest de la calotte glaciaire de la Cordillère ( 53 , 54 ), les carrés verts contraignant l'ouverture de l'IFC sud ( 34 ), le carré noir contraignant l'âge de la déglaciation ∼ 500 km à l'est de l'IFC ( 41 ), et des carrés bruns (avec texte souligné indiquant le nom du site) représentant nos âges moyens qui contraignent l'ouverture de l'IFC. La carte en médaillon montre nos emplacements d'échantillons dans le contexte de l'emplacement approximatif de la zone de suture (ligne pointillée épaisse) du CIS et du LIS au LGM ∼21 ka. AB = Alberta, BC = Colombie-Britannique.
Les scientifiques ont examiné des rochers que les glaciers transportaient autrefois loin de leurs foyers d'origine, tout comme les rivières pouvaient entraîner des cailloux dans les lits des rivières au fil du temps. Ils ont analysé combien de temps ces roches ont été exposées à la surface de la Terre - et donc combien de temps elles sont restées sur un sol sans glace - en examinant les niveaux d'éléments radioactifs générés lorsque les roches ont été bombardées par des rayons à haute énergie provenant de l'espace.
Les nouvelles découvertes suggèrent que le couloir libre de glace ne s'est complètement ouvert qu'il y a environ 13 800 ans, et que les calottes glaciaires « peuvent avoir atteint une hauteur de 1 500 à 3 000 pieds (455 à 910 m) dans la zone où elles recouvraient le couloir libre de glace. ", a déclaré Jorie Clark, auteure principale de l'étude, géologue et archéologue à l'Université d'État de l'Oregon. En comparaison, le plus haut bâtiment du monde, le Burj Khalifa à Dubaï, mesure environ 2 722 pieds (829,8 m) de haut.
" Il s'agit d'une étude très bien exécutée qui aborde une question de longue date ", a déclaré Matthew Bennett, un chercheur qui étudie les traces de fossiles à l'Université de Bournemouth en Angleterre et qui n'a pas participé à ce travail. " Les résultats sont intéressants et aident à améliorer notre compréhension de cette voie de migration potentielle. Les auteurs doivent être félicités pour leur grande science."
Dans l'ensemble, " nous avons maintenant des preuves solides que le couloir libre de glace n'était pas ouvert et disponible pour le premier peuplement des Amériques ", a déclaré Clark. Pourtant, " il reste encore beaucoup à apprendre pour savoir s'ils sont réellement descendus par la route côtière, et si oui, comment ont-ils voyagé. Nous devons trouver des sites archéologiques dans la région ".
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Portugal: la plus ancienne momie au monde certifiée a 8000 ans
Par yvesh Le 16/03/2022
Portugal: la plus ancienne momie au monde certifiée a 8000 ans
Le squelette de ce que l'on pense être la plus ancienne momie connue a été retrouvé sur un site funéraire vieux de 8000 ans dans la vallée du Sado au Portugal.(Crédit image : Peyroteo-Stjerna et al/European Journal of Archaeology)
Des photos auparavant non développées révèlent des signes de momification vieux de 8 000 ans – les plus anciennes preuves trouvées au monde.
Il y a environ 60 ans, un archéologue a pris des photos de plusieurs squelettes enterrés dans des tombes vieilles de 8 000 ans dans le sud du Portugal. Maintenant, une nouvelle analyse de ces photos auparavant non développées suggère que les plus anciennes momies humaines ne viennent pas d'Égypte ou même du Chili, mais plutôt d'Europe.
Plus d'une douzaine de corps anciens ont été découverts dans la vallée du Sado, au sud du Portugal, lors de fouilles dans les années 1960, et au moins un de ces corps avait été momifié, peut-être pour faciliter le transport avant son enterrement, ont déclaré des chercheurs après avoir analysé les images et visité le cimetière.
Et il y a des signes que d'autres corps enterrés sur le site pourraient également avoir été momifiés, ce qui suggère que la pratique aurait pu être répandue dans cette région à cette époque.
Des procédures élaborées de momification ont été utilisées dans l'Égypte ancienne il y a plus de 4 500 ans, et des preuves de momification ont été trouvées ailleurs en Europe, datant d'environ 1 000 av JC. Les momies dans la région côtière du désert d'Atacama au Chili, celles des Chinchorros, datent d'environ 7 000 ans, avec également des procédures élaborées de momification. Celles du Portugal seraient donc plus anciennes de 1 000 ans par rapport aux plus anciennes connues et prouvées à ce jour, mais ne possédant pas de procédures très élaborées, juste des liens resserrés au fur et à mesure d'un séchage naturel.
Bien que la momification soit relativement simple dans des conditions très sèches comme le désert d'Atacama, il est difficile d'en trouver des preuves en Europe, où des conditions beaucoup plus humides signifient que les tissus mous momifiés restent rarement préservés, a déclaré Rita Peyroteo-Stjerna, bioarchéologue à l'Université d'Uppsala en Suède. YH : mais les momies des Chichorros, des actuels Chili et Pérou, sont tout de même très élaborées car les corps étaient littéralement démembrés puis reconstruits à l'aide de bois, cordes, végétaux et argiles, rien à voir avec les momies naturellement séchées par les civilisations suivantes, qui procèdaient avec des liens et des "fagots" enrobant les corps..., comme au Portugal à priori.
" Il est très difficile de faire ces observations, mais c'est possible avec des méthodes combinées et un travail expérimental ", a-t-elle déclaré à Live Science. Peyroteo-Stjerna est l'auteur principal d'une étude sur la découverte publiée ce mois-ci dans le European Journal of Archaeology
Les archéologues ont pu reconstituer les lieux de sépulture à partir de descriptions écrites, de cartes dessinées à la main et de photographies récemment découvertes.(Crédit image : Peyroteo-Stjerna et al/European Journal of Archaeology)
La preuve de la momification provient de plusieurs rouleaux de film photographique trouvés parmi les effets personnels d'un archéologue portugais décédé, Manuel Farinha dos Santos, décédé en 2001.
Farinha dos Santos avait travaillé sur des restes humains découverts dans la vallée du Sado au début des années 1960. Lorsque les chercheurs de la nouvelle étude ont développé les images, ils ont découvert des photographies en noir et blanc de 13 sépultures du Mésolithique, ou Middle Stone Age.
Bien que certains documents et cartes dessinées à la main du site aient été conservés au Musée national d'archéologie de Lisbonne, ces photographies étaient auparavant inconnues et ont donné aux archéologues une occasion unique d'étudier les sépultures, a déclaré Peyroteo-Stjerna.
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Une industrie du traitement de l'ocre de 40 000 ans en Chine
Par yvesh Le 04/03/2022
Une industrie du traitement de l'ocre de 40 000 ans en Chine
Artefacts trouvés gisant sur la plaque de sédiments teintés d'ocre rouge dans l'atelier d'ocre du nord de la Chine. (Andreu Ollé / Wang et al / Nature ) - Source : Université Griffin
Une équipe internationale d'archéologues rapporte dans Nature des preuves indirectes mais convaincantes de la présence d'Homo sapiens à Xiamabei, un site du nord de la Chine près de la rivière Huliu qui remonte à au moins 40 000 ans.
Des fouilles archéologiques sur le site de Xiamabei dans le bassin de Nihewan au nord de la Chine ont révélé la présence d'inventions, d'outils et de comportements associés à des sites plus récents. La nouvelle étude montre également que l'atelier d'ocre trouvé sur le site est le plus ancien d'Asie de l'Est et que les outils lithiques trouvés là-bas sont liés à l'Afrique, mais d'une manière nouvelle.
Bassin de Nihewan, site des premières activités humaines modernes en Chine Crédit : Lumières dans le noir, Wikimedia Commons
" Xiamabei se distingue de tout autre site archéologique connu en Chine, car il possède un nouvel ensemble de caractéristiques culturelles à une date précoce ", a déclaré le Dr Fa-Gang Wang de l'Institut provincial des reliques culturelles et d'archéologie du Hebei, dont l'équipe a d'abord fouillé le site, indique un communiqué de la Max Planck Society.
En fait, il semble qu'ils aient développé une culture technologique de la pierre unique qui n'émergera largement que plus de 10 000 ans plus tard.
Les preuves trouvées à Xiamabei incluent la première découverte de traitement de l'ocre dans la région - par opposition à la simple utilisation de l'ocre, qui a été trouvée même chez les Néandertaliens.
Alors que les humains archaïques sont connus pour avoir commencé à atteindre l'Eurasie il y a au moins 2 millions d'années (Homo Erectus), le moment où leurs homologues anatomiquement modernes ont commencé leur propagation depuis l'Afrique est plus un mystère.
Résumé de la publication scientifique dans Nature : " Homo sapiens (homme moderne) était présent dans le nord de l'Asie il y a environ 40 000 ans, ayant remplacé les populations archaïques à travers l'Eurasie après des épisodes d'expansions démographiques antérieures et de croisements 1 , 2 , 3 , 4 . Les adaptations culturelles des derniers Néandertaliens, des Denisoviens et des populations d'H. sapiens entrant en Asie restent inconnues 1 , 5 , 6 , 7. Nous décrivons ici Xiamabei, un site archéologique bien conservé d'environ 40 000 ans dans le nord de la Chine, qui comprend la plus ancienne caractéristique connue de traitement de l'ocre en Asie de l'Est, un assemblage lithique miniaturisé distinctif avec des outils en forme de lamelles portant des traces d'emmanchement, et un outil en os. L'assemblage culturel de traits à Xiamabei est unique pour l'Asie de l'Est et ne correspond pas à ceux trouvés dans d'autres assemblages de sites archéologiques habités par des populations archaïques ou ceux généralement associés à l'expansion de H. sapiens, tels que le Paléolithique supérieur initial 8 , 9 , dix. Le dossier de l'Asie du Nord soutient un processus d'innovations technologiques et de diversification culturelle émergeant dans une période d'hybridation et de mélange d'hominidés 2 , 3 , 6 , 11 . "
Fa-Gang Wang de l'Institut provincial des reliques culturelles et d'archéologie du Hebei en Chine, le professeur Michael Petraglia de l'Institut Max Planck pour la science de l'histoire humaine et ses collègues.
Ce que l'on sait des études précédentes, c'est qu'il y a 40 000 ans, Homo sapiens était présent dans le nord de l'Asie, ayant remplacé les populations archaïques après des épisodes antérieurs de déplacement et de métissage. Cependant, on ne sait pas grand-chose de leur vie, de leurs adaptations culturelles et de leurs interactions avec leurs cousins évolutifs plus âgés tels que les Néandertaliens et les Dénisoviens.
Des preuves abondantes dans le plus ancien atelier d'ocre d'Asie de l'Est
L'une des découvertes les plus étonnantes sur le site vieux de 40 000 ans a été l'atelier d'ocre rouge où le minéral était traité. L'utilisation de l'ocre a été une caractéristique de la lignée Homo antérieure à notre espèce, semble-t-il. Surtout l'ocre rouge. La pierre colorée friable a peut-être été utilisée par Homo erectus au Kenya il y a 285 000 ans. Alors que l'utilisation de l'ocre elle-même a été documentée de manière assez fiable sur un site néandertalien ancien aux Pays-Bas il y a environ de un quart de million à 200 000 ans, l'atelier d'ocre préhistorique de Xiamabei est désormais le plus ancien d'Asie de l'Est.
A, B : Artefacts sur sol teinté de rouge C : Ocre modifié par broyage D : Fragment d'ocre provenant du broyage E : Dalle teintée Crédit : Fa-Gang Wang, Francesco d'Errico / Wang et al., Traitement innovant de l'ocre et utilisation d'outils en Chine il y a 40 000 ans. Nature. 2022
De l'ocre a été trouvée sur 10 des outils. Un morceau d'ocre riche en fer avait été broyé pour produire une poudre rouge foncé. Un autre petit morceau d'un autre type d'ocre semble avoir été les restes d'un morceau plus grand. Et une dalle de calcaire allongée, clairement tachée d'ocre, a également été découverte sur le site.
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Le fossile d'un grand hominidé inconnu de 1,5 Million étudié en Israel
Par yvesh Le 12/02/2022
Le fossile d'un grand hominidé inconnu de 1,5 Million d'années étudié en Israel
Une vue de dessus (a), arrière (b), bas (c) et avant (d) de la vertèbre découverte à 'Ubeidiya (Crédit image : Dr Alon Barash)
Une nouvelle étude datée du 02 février 2022 parle de l'analyse d'un fossile de vertèbre d'un hominidé inconnu découvert en Israël. Une vertèbre vieille de 1,5 million d'années d'une espèce humaine éteinte découverte en Israël suggère que les humains anciens ont peut-être migré d'Afrique en plusieurs vagues, selon cette nouvelle étude.
Bien que les humains modernes, Homo sapiens, soient maintenant les seuls membres survivants de l'arbre généalogique humain, d'autres espèces humaines parcouraient autrefois la Terre. Des travaux antérieurs ont révélé que bien avant que les humains modernes ne quittent l'Afrique il y a environ 270 000 ans, des espèces humaines aujourd'hui disparues avaient déjà migré d'Afrique vers l'Eurasie il y a au moins 1,8 million d'années, au début du Pléistocène ( 2,6 millions à 11 700 ans), l'époque qui comprenait la dernière période glaciaire.
Les scientifiques avaient débattu de la question de savoir si les anciens humains se sont dispersés d'Afrique lors d'un événement ponctuel ou en plusieurs vagues. Maintenant, les chercheurs ont découvert que ce dernier scénario est plus probable, basé sur une vertèbre récemment analysée d'une espèce humaine inconnue. " Avec environ 1,5 million d'années, la vertèbre est la plus ancienne preuve à ce jour d'anciens humains en Israël ", a déclaré à Live Science l'auteur principal de l'étude Alon Barash, paléoanthropologue et anatomiste humain à l'Université Bar-Ilan en Israël.
L'os a été découvert sur le site préhistorique d'Ubeidiya dans la vallée du Jourdain, le deuxième site archéologique le plus ancien hors d'Afrique. Le site comprend non seulement d'anciens artefacts en pierre ressemblant à ceux trouvés sur des sites d'Afrique de l'Est, mais également une riche collection d'ossements d'animaux appartenant à des espèces disparues telles que les chats à dents de sabre et les mammouths.
Le site de 'Ubeidiya(Crédit image : Emil Alagem/Autorité des antiquités d'Israël)
En 2018, après avoir réexaminé des os initialement déterrés à Ubeidiya en 1966, les scientifiques ont découvert ce qui semblait être une vertèbre du bas du dos d'un hominidé, le groupe qui comprend les humains, nos ancêtres et nos plus proches parents évolutifs.
" C'est formidable de voir de nouvelles découvertes provenant d'anciennes collections comme celle-ci ", a déclaré John Hawks, paléoanthropologue à l'Université du Wisconsin-Madison qui n'a pas participé à l'étude. " Cela montre qu'il reste toujours quelque chose à trouver même lorsque les archéologues pensent avoir tout fait."
Après que les chercheurs ont comparé la vertèbre avec celles d'une gamme d'animaux - tels que des ours, des hyènes, des hippopotames, des rhinocéros, des chevaux, des gorilles et des chimpanzés - qui vivaient autrefois dans la région d'Ubeidiya, l'équipe a conclu que l'os provenait d'une espèce éteinte du genre Homo. (Il n'y a pas suffisamment de données sur cet os pour révéler s'il appartenait à une espèce connue d'humain disparu.)
Sur la base de la taille, de la forme et d'autres caractéristiques de l'os, les chercheurs ont estimé qu'il appartenait à un enfant de 6 à 12 ans. Cependant, ils ont estimé qu'à la mort, l'enfant aurait mesuré environ 5 pieds 1 pouce (155 centimètres) et pesé environ 100 à 110 livres (45 à 50 kilogrammes) - aussi gros qu'un enfant moderne humain de 11 à 15 ans. En d'autres termes, cet enfant aurait eu la tête et les épaules plus grands que ses homologues modernes.
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Une autre légende qui perdure, le Yéti
Par yvesh Le 04/02/2022
Une autre légende qui perdure, le Yéti - MAJ
Patterson (1967)
Son origine n’est pas connue tellement elle est lointaine, mais il est certain que le Yéti a toujours fait partie des légendes et croyances des peuples du Tibet. Yéti dans le nord-est du Népal (traduction : créature magique), Migö ou Migou (Homme Sauvage) dans l’Himalaya ou aussi Gang-Mi (Homme des glaciers), tous les sherpas des montagnes en ont entendu parler, certains l’ont même aperçu. Selon eux, il pourrait tuer un yack d’un seul coup de poing.
Curieusement (mais peut-être pas tant que ça), les légendes du Yéti, aussi bien en Inde que jusqu’en Chine et Asie du sud-est (les Kmers en parlent), nous ramènent à un personnage ayant possiblement un lien avec les Annunakis de Sumer ! En effet, on trouve sa première citation écrite dans les manuscrits très connus du Ramayana, écrit en sanskrit aux alentours de notre an zéro, mais recopiant en grande partie des textes datant au minimum de 2000 ans AV. JC. Ces écrits ne sont pas seulement des textes religieux car, composés de sept livres, sont surtout composés de témoignages, données astronomiques et scientifiques (renommés en légendes et mythes à l’heure actuelle). Ce sont d’ailleurs les données scientifiques assez précises du ciel de l’époque qui ont permis la datation du règne de Rama, au 20° siècle avant J.C. Hormis le fait que ces données parlent des véhicules servant aux « dieux », ressemblants assez fortement à certains engins inconnus vus tout au long de l’Histoire humaine, ces textes parlent surtout des Hommes de l’époque et de leurs interactions avec les évènements de l’époque (Rama, héritier légitime, est désavoué par son père le « roi-dieu » et s’exile avec son frère et sa fiancée Sita. Cette dernière est enlevée par Ravana, cité comme un « démon » puissant et protégé des autres dieux et démons, mais pas des humains, et est emmenée vers des îles au sud (Sri Lanka peut-être). Après une épopée longue et une pénible recherche, Rama retrouve Sita…).
Hanuman, Kendrapada
Mexique: les mystérieuses dalles de San Miguel Ixtapan
Par yvesh Le 14/12/2021
Mexique: les mystérieuses dalles de San Miguel Ixtapan
Crédit ARX Project
Le ARX Project vient d'annoncer la récupération et le transport réussies de la plus grande des dalles de pierre mégalithique de la région de San Miguel Ixtapan, dont les fragments ont été trouvés dans un ranch à quelques kilomètres du site archéologique au début de 2021.
Toute l'opération a été coordonnée par l'archéologue Victor Osorio, directeur du site archéologique de San Miguel Ixtapan, et l'association ARX, en collaboration avec l'Institut national mexicain d'anthropologie et d'histoire (INAH) et le Sec retaire de la culture de l'État du Mexique.
Comme le précise les fondateurs de l'ARX Project, Le projet a été lancé en 2020 dans le but de fournir une approche multidisciplinaire à l'étude du passé antique. Ils travaillent en partenariat avec des institutions gouvernementales et non gouvernementales pour faire progresser notre connaissance de l'histoire humaine et des origines de la civilisation. C'est une organisation à but non lucratif basée au Mexique qui est soutenue par le travail et la passion de ses associés, ainsi que par la générosité et les contributions de nos sponsors, publics et privés. Les fondateurs sont : Marco M. Vigato, italien vivant au Mexique, a étudié à Harvard et à l'université Bocconi de Milan. Il fait des recherches sur les civilisations anciennes en tant que chercheur indépendant depuis 15 ans. Il est un expert de la Méso-Amérique ancienne, ainsi qu'un contributeur régulier au magazine en ligne Ancient Origins et à divers autres journaux et podcasts imprimés et en ligne. Il est également l'auteur d'ouvrages et de publications sur divers sujets d'histoire et de préhistoire liés aux origines de la civilisation. Ludovic Celle, français vivant à Oaxaca, est diplômé en architecture de l'école d'architecture de Grenoble. Il est illustrateur spécialisé en architecture depuis 12 ans, depuis 2017 avec un focus sur la visualisation précolombienne et l'investigation iconographique. Sa reconstruction 3D détaillée de la ville postclassique zapotèque de Mitla lui a valu des éloges dans le domaine archéologique. Son enquête centrale est le vaste monde des conceptions de frettes étagées à travers le continent américain. Alexandre Tokarz, Polonais vivant à Mexico, a fréquenté le California College of the Arts à San Francisco où il a obtenu un baccalauréat en architecture. Il a passé plusieurs années à travailler au Danemark avec Bjarke Ingels Group, Henning Larsen Architects et 3XN Architects. Par la suite, il a obtenu une maîtrise ès arts en architecture de l'Arkitektskolen Aarhus au Danemark. Avec son propre studio de design, il a construit de nombreux projets au Mexique, notamment en participant aux efforts de reconstruction après le tremblement de terre du 19 septembre 2017. Leur équipe est composée d'experts de différentes disciplines, notamment des archéologues, des géophysiciens, des spéléologues, des architectes, des ingénieurs, des photographes et des artistes numériques.
Une composition photographique des près de 14 dalles de pierre mégalithiques connue du site de San Miguel Ixtapan. Source : Marco M. Vigato
Leur site internet se centralise sur ce résumé : " La question de l'origine de la civilisation mésoaméricaine a intrigué des générations d'archéologues, d'historiens de la culture et d'anthropologues. Les Olmèques, qui ont prospéré entre 2 500 et 400 av. JC.
Depuis le début des années 1990, cependant, une nouvelle hypothèse a émergé selon laquelle la civilisation mésoaméricaine n'est pas apparue isolément, mais dans le cadre d'un réseau complexe d'interactions commerciales régionales qui ont favorisé les échanges culturels et la diffusion de styles artistiques similaires ainsi que la poterie, la pierre et techniques de travail des métaux dans une vaste zone entre l'ouest du Mexique, l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud.
Ces contacts ont certainement profité du vaste réseau fluvial de l'ancien Mexique et du Guatemala, en particulier le long des rivières Balsas et Usumacinta, où se trouvent certains des premiers centres de la civilisation mésoaméricaine en dehors de la côte du golfe du Mexique.
En adoptant une vision panaméricaine du développement de la civilisation dans les Amériques, notre mission est de documenter la mosaïque complexe d'influences culturelles qui ont façonné la période formatrice et classique de la civilisation mésoaméricaine.
Nos méthodes combinent l'exploration traditionnelle avec l'utilisation des dernières technologies en imagerie aérienne et satellite pour aider à démêler le grand puzzle des origines mésoaméricaines, en cartographiant et en documentant les couloirs commerciaux et les centres originaux de civilisation des Amériques. "
Et les sites étudiés sont : Mitla, Oaxaca, Étude et exploration géophysiques - San Miguel Ixtapan, Une influence andine au centre du Mexique ? - Tamoanchan, Cités perdues des hauts plateaux du centre du Mexique et Mictlan, Exploration souterraine de Teotihuacan (Tunnels et grottes).
Nous nous intéressons ici au Projet San Miguel Ixtapan, dont les énormes dalles gravées de formes géométriques découvertes récemment reflètent une étonnante similitude avec les structures proches du Lac Titicaca en Bolivie, surtout celles de Puma Punku.
Vue de la partie fouillée du site archéologique de San Miguel Ixtapan, dans l'État de Mexico. Crédit Marco M. Vigato
" Au cours du siècle dernier, des dizaines de dalles de pierre mégalithiques sculptées d'origine et de fonction inconnues ont été découvertes dans le sud de l'État de Mexico et au nord de Guerrero, principalement autour du petit site archéologique de San Miguel Ixtapan.
Les fouilles menées à San Miguel Ixtapan à partir de 1995 ont révélé de nombreuses structures archéologiques, dont une grande pyramide, un terrain de balle mésoaméricain et un escalier monumental construit d'énormes blocs de basalte. Ils ont également découvert une chambre mystérieuse sur un côté de la pyramide principale qui, pour des raisons inconnues, avait été rituellement enterrée dans l'antiquité sous une couche de plâtre et de stuc de 2 mètres (6 pieds) d'épaisseur. La chambre contenait deux énormes dalles mégalithiques couvertes de motifs géométriques complexes et plusieurs idoles dans une pose particulière de bras croisés. La découverte a montré hors de tout doute que les dalles étaient en effet des artefacts anciens et non coloniaux fabriqués avec des outils en métal.
Crédit ARX Project
Déjà dans un article de 1959, l'anthropologue américain Charles R. Wicke avait décrit de nombreuses dalles mégalithiques similaires de l'Hacienda voisine de Guadalupe, remarquant leur grande similitude avec les styles artistiques et architecturaux sud-américains. "
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L'énigmatique Çatalhöyük, vieille de 9500 ans minimum
Par yvesh Le 03/12/2021
L'énigmatique Çatalhöyük, vieille de 9500 ans minimum
Çatalhöyük, actuelle Turquie, est l'une des colonies les plus anciennes du monde, fondée dans ce qui est maintenant la Turquie autour de 7500 avant notre ère (9500 ans avant maintenant). De nouvelles analyses sur les squelettes de l'endroit révèle quelque chose d'étrange à propos de cet ancien village : personne ne se souciait beaucoup des liens familiaux...
Découvert dans les années 1950, Çatalhöyük était autrefois la ville d'environ 10.000 personnes et a couvert environ 100.000 mètres carrés. Elle représente encore les débuts les plus dramatiques pour les humains sortant de la vie nomade, de l'existence de chasseurs-cueilleurs qui a défini notre espèce et l'évolution de nos ancêtres depuis des millions d' années. Les agriculteurs de Çatalhöyük vivaient dans des maisons en briques crues, qui ont toutes été entassées et serrées ensembles sans aucune rue entre les deux. Au lieu de portes, les résidents préféraient monter sur des échelles, puis entraient dans les maisons à travers le toit..
Comme vous pouvez l'imaginer, ces maisons ont été un aspect déterminant de la vie de leurs différents résidents, qui ont décoré les murs avec des illustrations complexes et enterraient leurs morts sous le plancher, avec chaque maison contenant une trentaine de cadavres sous elles. Ce sont ces organismes qui ont attiré l'attention des militaires anthropologues américains Marin Pilloud et Clark Spencer Larsen de l'État de l'Ohio, qui ont tenté d'essayer de déterminer exactement comment les cadavres étaient liés entre eux.Voir ci-dessous :
Un pendentif de 41500 ans et un collier de perles de 9000 ans
Par yvesh Le 01/12/2021
Un pendentif de 41 500 ans et un collier de perles de 9 000 ans
Entouré de gorges profondes, le site néolithique de Ba`ja se trouve sur un haut plateau au milieu
des montagnes de la région de Petra, dans le sud de la Jordanie [Crédit : HGK Gebel]
Fin de mois de novembre 2021 préhistorique avec la découverte d'un pendentif gravé en mammouth daté de 41 500 ans et la reconstitution d'un très ancien collier découvert en Jordanie, daté de 9 000 ans.
Commençons par le plus ancien avec la découverte d'un pendentif vieux de 41 500 ans sculpté dans un morceau de défense de mammouth laineux, qui pourrait être le plus ancien exemple connu de bijoux décorés en Eurasie fabriqués par des humains, selon les archéologues.
Le pendentif a été trouvé dans la grotte de Stajnia, un abri sous roche naturel dans le sud de la Pologne. Les résultats de la datation au radiocarbone, publiés dans Scientific Reports 1, suggèrent qu'il est plus ancien de milliers d'années que les artefacts décorés de la même manière provenant d'autres sites. D'autres objets trouvés dans la grotte de Stajnia incluent un poinçon de 7 centimètres de long - un outil pointu utilisé pour faire des trous - façonné à partir d'un morceau d'os de cheval.
« Ceux qui ont fabriqué les artefacts de Stajnia avaient clairement un langage, et la nature des artefacts eux-mêmes nous donne un aperçu fascinant de ce que les fabricants ont pu apprécier et de leur monde », explique Laura Basell, archéologue à l'Université de Leicester, au Royaume-Uni. " Il est raisonnable de suggérer que les chevaux et les mammouths étaient vraiment importants dans leur vie et que ces objets ont une signification à plusieurs niveaux."
Le pendentif, vu ici sous deux angles différents, présente des trous percés et une cinquantaine d'indentations plus petites qui créent une courbe irrégulière. Crédit : Antonino Vazzana/BONES Lab
Le pendentif de forme ovale a deux trous percés et est décoré d'au moins 50 petites marques de perforation qui créent une courbe en boucle. Le véritable but et la signification de ces points restent flous, mais ils pourraient représenter un système de comptage, des observations lunaires ou un moyen de marquer des victimes, suggèrent les chercheurs. L'extrémité pointue du poinçon en os de cheval est usée, ce qui indique une utilisation intensive.
La datation au radiocarbone place le morceau de défense de mammouth utilisé pour fabriquer le pendentif entre 41 730 et 41 340 ans.
Le pendentif lui-même ne pouvait pas être beaucoup plus ancien que sa décoration - les défenses de mammouth n'étaient pas souvent conservées dans la région en raison des conditions écologiques locales. " Une vieille défense de mammouth aurait été impraticable pour façonner l'ornement Stajnia et sculpter le motif ponctué ", explique Sahra Talamo, chimiste à l'Université de Bologne en Italie, qui a dirigé l'étude. Le poinçon avait environ 42 000 ans.
Talamo et ses collègues ont comparé leurs découvertes avec des objets présentant des motifs en pointillés similaires provenant de sites archéologiques d'Allemagne, de France, de Russie et de l'Arctique sibérien. Le pendentif de la grotte de Stajnia est antérieur à d'autres objets décorés de la même manière trouvés ailleurs de 2 000 ans, selon l'équipe.
« Par rapport à des artefacts tels que des objets lithiques – des outils en pierre taillée – les découvertes de ce type sont vraiment assez inhabituelles », explique Basell. " Les dates correspondent bien aux dates des premiers instruments de musique connus en Europe en provenance d'Allemagne."
Mais l'affirmation de l'équipe selon laquelle le pendentif est le plus ancien bijou orné d'Eurasie pourrait s'avérer controversée.
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Des tablettes gravées de Stonehenge de 5000 ans analysées
Par yvesh Le 19/11/2021
Des tablettes gravées de Stonehenge de 5000 ans analysées
Faces supérieures des plaques de craie gravées de la région de Stonehenge. Crédit image : Davis et al ., doi : 10.1017/ppr.2021.13.
Une équipe d'experts de Wessex Archaeology a analysé quatre anciennes plaques de craie de la région de Stonehenge, dans le sud de l'Angleterre. Leurs résultats placent les plaques dans la première partie du 3e millénaire avant notre ère, ce qui, avec l'identification de motifs individuels, permet de reconsidérer les artefacts et les dessins dans le corpus de l'art néolithique dans les îles britanniques. Comme nous venons tout juste d'entrer dans le 3ème millénaire après JC, ces plaques de craie ont donc environ 5 000 ans, tout en sachant maintenant que certaines des pierres de Stonehenge datent en fait " d'une plage de 6980 ± 2120 av. J.-C. à 1900 ± 20 après J.-C., la grande erreur reflétant les distributions de doses équivalentes hétérogènes à âge mixte. Les échantillons dans les remblais primaires des quatre trous de pierre échantillonnés ont des combinaisons pondérées, suggérant une date de construction probable de 3 530 ± 330 avant JC (5,55 ± 0,33 ka) du henge d'origine." https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/stonehenge-une-imitation-d-un-monument-plus-ancien.html
La craie a fourni un matériau des plus attrayants pour la gravure depuis d'innombrables générations. Il offre des surfaces qui peuvent être lissées, permettant aux conceptions d'être esquissées, retravaillées, modifiées ou effacées en conséquence.
La matière est irrésistible ; des exemples récents incluent un insigne de régiment sculpté par des membres du régiment de Liverpool Pals pour documenter leur présence dans une tranchée d'entraînement de première ligne de la Première Guerre mondiale à Perham Down dans la plaine de Salisbury, dans le Wiltshire.
Les exemples les plus spectaculaires de craie gravée préhistorique concernent un petit nombre d'objets portables, principalement les trois Folkton Drums, Folkton, North Yorkshire et deux plaques carrées d'une fosse du Néolithique tardif, la Chalk Plaque Pit près d'Amesbury, Wiltshire.
Les Folkton Drums et les plaques de craie fournissent collectivement les exemples les plus fréquemment illustrés d'art gravé sur craie de Grande-Bretagne.
De plus, deux autres plaques de craie fragmentaires sont maintenant connues de la région de Stonehenge : un exemple brisé de Butterfield Down, Amesbury et un autre fragment de Bulford, à seulement 7 km de Stonehenge.
« La fosse à plaques de craie, découverte en 1968, a été l'une des découvertes les plus importantes de l'art de la craie du néolithique tardif en Grande-Bretagne, et au cours des cinq dernières décennies, nous avons vu des plaques supplémentaires découvertes dans la région de Stonehenge qui ont aidé l'étude », a déclaré le Dr. Bob Davis, ancien agent principal de projet chez Wessex Archaeology.
Faces supérieures des plaques de craie gravées de la région de Stonehenge. Crédit image : Davis et al ., doi : 10.1017/ppr.2021.13. - Cliquer pour agrandir.
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Egypte : l'un des 6 anciens Temples Solaires découvert ?
Par yvesh Le 15/11/2021
Egypte : l'un des 6 anciens Temples Solaires découvert ?
Les universitaires pensent qu'en combinaison avec une architecture nouvellement découverte, les preuves indiquent que le site est l'un des rares temples du soleil. Crédits National Geographic, Windfull Films, MCPR
Les archéologues égyptiens ont trouvé la preuve qu'ils fouillaient un ancien temple solaire rare, le troisième jamais découvert et le premier à être découvert en 50 ans.
Ces temples ont été construits pour les pharaons alors qu'ils étaient encore en vie pour accorder aux dirigeants le statut de dieu, contrairement aux pyramides qui garantissaient qu'ils étaient également des dieux dans l'au-delà.
On pense que seulement six ont été construits et jusqu'à présent, seuls deux ont été trouvés, mais maintenant les archéologues creusant sous les restes de l'un des temples solaires connus à Abu Gorab, au nord de la localité archéologique égyptienne Abusir, ont trouvé la preuve d'un troisième.
En creusant sous les vestiges du temple du soleil construit par Nyuserre Ini, un pharaon qui a régné pendant 24 à 35 ans à la fin du 25ème siècle avant JC pendant ce qu'on appelle la cinquième dynastie, il a été révélé une base plus ancienne.
Il était fait de briques de boue, ce qui suggérait qu'un autre bâtiment existait auparavant.
Le Dr Massimiliano Nuzzolo, professeur adjoint d'égyptologie à l'Académie des sciences de Varsovie, a commenté : " Nous savions qu'il y avait quelque chose sous le temple de pierre de Nyuserre. " Le fait qu'il y ait une entrée aussi énorme indiquerait un nouveau bâtiment. Alors, pourquoi pas un autre temple solaire, l'un des temples solaires manquants ? "
Lorsque plus de débris ont été enlevés, les archéologues ont vu une base de deux pieds d'un pilier de calcaire blanc.
Une collection de jarres de bière remplies de boue a ensuite été découverte dans les fondations, ce qui, selon les chercheurs, est la preuve que le site était un temple, car il s'agissait d'une offrande rituelle dans les lieux les plus sacrés.
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Des traces préhistoriques dans les îles Falkland-Malouines
Par yvesh Le 02/11/2021
Des traces préhistoriques dans les îles Falkland-Malouines
Crédit photo : Kit Hamley, Université du Maine. Données cartographiques : 2015 Google. Creative Commons Attribution NonCommercial License 4.0 (CC BY-NC)
Découvertes par Amerigo Vespucci au début du 16e siècle, puis visitées par Esteban Gómez (1520), Simón de Alcazaba et Alonso de Camargo (avant 1540), les îles Malouines sont baptisées en 1592 par les Anglais « îles méridionales de Davis », nom que leur donna le navigateur anglais John Davis. Deux ans plus tard, en 1594, le navigateur anglais Richard Hawkins les nomme « Hawkins’s Maiden-Land ». En 1600, le navigateur hollandais Sebald de Weert y accoste à son tour et leur donne le nom d'« îles Sebald ». Lors d'une nouvelle exploration en 1690, John Strong, qui dirige l'expédition, les baptise à son tour Falkland Islands, d'après son seigneur, Anthony Cary, 5e vicomte de Falkland (une petite ville du Sud-Est de l'Écosse dans le Fife). Le Français Louis-Antoine de Bougainville les visite à son tour en 1764, et leur donne le nom d'« îles Malouines », d'après les marins et pêcheurs de Saint-Malo, qui furent les premiers colons permanents connus de ces îles. Les Malouins pratiquaient beaucoup au 18e siècle le commerce interlope avec la côte ouest de l'Amérique du Sud. S'inspirant de cette dénomination, les Espagnols nomment quant à eux l'archipel Islas Malvinas.
Désertes jusqu'à leur découverte par les Européens au 16e siècle, les îles Malouines sont colonisées en 1764 sous la direction du français Louis-Antoine de Bougainville, mais passent quelques années plus tard (1767) sous souveraineté espagnole. Elles font ensuite l'objet de revendications territoriales de l'Espagne et du Royaume-Uni, ce qui conduit à une crise diplomatique, la crise des Malouines de 1770, conclue par un compromis entre les deux États. Après son indépendance de l'Espagne en 1816, l'Argentine se proclame héritière de la souveraineté espagnole sur les îles Malouines, situées au large de ses côtes.
Le Royaume-Uni contrôle cependant l'archipel à partir de 1833, et y installe progressivement des colons d'origine britannique. Il maintient sa domination sur les îles pendant la Première Guerre mondiale, en remportant la bataille des Falklands contre la marine impériale allemande. L'Argentine conteste la souveraineté britannique sur les îles Malouines, et tente d'en prendre le contrôle par les armes en 1982 : c'est la guerre des Malouines, dont le Royaume-Uni sort vainqueur...
Mais des expéditions scientifiques récentes par l'Université du Maine (USA) affirment maintenant que les Européens n'ont pas été les premiers à mettre les pieds sur les îles, et que les premiers arrivés provenaient probablement d'Amérique du sud, confortant indirectement les revendications argentines...
Kit Hamley, chercheure diplômé de la National Science Foundation avec l'UMaine Climate Change Institute, a dirigé la toute première enquête scientifique sur la présence humaine préhistorique dans l'archipel de l'Atlantique Sud. Elle et son équipe ont collecté des ossements d'animaux , des enregistrements de charbon de bois et d'autres preuves à travers les îles au cours de plusieurs expéditions et les ont examinés à la recherche d'indications d'activité humaine à l'aide de la datation au radiocarbone et d'autres techniques de laboratoire.
Un signe notable de l'activité humaine pré-européenne dérivé d'un enregistrement de charbons de bois vieux de 8 000 ans collecté dans une colonne de tourbe sur New Island, située à la limite sud-ouest du territoire. Selon les chercheurs, le dossier a montré des signes d'une augmentation marquée de l'activité des incendies en 150 de notre ère, puis des pics abrupts et significatifs en 1410 EC et 1770 EC, ce dernier correspondant à la colonisation française initiale.
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Israel : des sites archéologiques controlés par l'armée
Par yvesh Le 29/10/2021
Israel : Des sites archéologiques controlés par l'armée
Rujm-EL-Hiri, vu du dessus (photo Itamar Greenberg)
Six sites archéologiques sur des terres contrôlées par l'armée israélienne (et un dans une prison)
Certains de ces sites possédés par la marine israélienne, l'armée de l'air et d'autres bases peuvent être visités, s'ils sont organisés à l'avance et probablement uniquement le week-end lorsque les zones de tir ne sont pas actives. YH : en effet, jusque récemment, certaines cibles étaient des murs anciens... Ce sont seulement les sites connus et parfois visitables, il est possible qu'il y en ait d'autres sous des bases secrètes.
La polyvalence avec la gestion des terres est le nom du jeu dans un petit pays comme Israël. Un résultat est une juxtaposition malheureuse entre les sites archéologiques et les bases militaires, les sites d'entraînement et les zones de tir. En visitant certains de ces sites, si l'on peut, on peut voir non seulement des merveilles du passé, mais aussi des obus utilisés, des bâtons lumineux sur des pagaies pour la pratique de la cible, des barils perforés par des balles et d'autres signes d'opérations militaires. Répertoriés du nord au sud, voici quelques sites archéologiques maintenant détenus par l'armée israélienne, de l'armée de l'air, des bases navales et des zones de tir.
Rujm el Hiri : "La roue des fantômes" - YH : j'ai fait un long article sur ce dernier en 2014 : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-cercles-et-le-tumulus-de-rogem-hiri-en-syrie.html
Dans une zone d'entraînement militaire sur les hauteurs du Golan se trouve un mystérieux site archéologique. Appelé par beaucoup le « Stonehenge d'Israël », cinq cercles concentriques entourent un tas de pierres que certains postulent comme une chambre funéraire, bien qu'aucun reste humain n'ait été trouvé. Son nom arabe est Rujm el Hiri, d'après les géants mentionnés dans la Bible et il se trouve dans une zone de tir de l'armée israélienne. Il se trouve également près de la frontière d'Israël avec la Syrie, à environ 8,5 kilomètres, et est adjacent à d'anciens champs de mines.
Il s'agit d'une randonnée à partir d'un parking en terre battue pour les visiteurs et est ouvert aux visiteurs le week-end ou les jours fériés, lorsque les militaires ne tirent pas ou ne s'entraînent pas.
Il y a une petite chambre sous l'énorme tas de roche central : l'entrée de la structure vieille de 5 000 ans était apparemment alignée avec le soleil pour le solstice d'été, ce qui pourrait théoriquement être lié à des pratiques cérémonielles. Le site a inspiré de nombreuses théories dans le domaine de l'archéologie marginale, y compris des géants, des champs d'énergie surnaturels et même – étrangement spécifiquement – un centre de guérison dirigé par une prêtresse nommée Nogia Nogia, selon un médium qui a visité le site.
Une théorie peut-être moins mystique suggère que le peuple chalcolithique qui l'a construit a utilisé le site pour les enterrements célestes, ce qui implique de laisser les cadavres sur un monticule, une tour ou autrement exposés aux vautours pour que la chair soit mangée. L'archéologue Rami Arav a comparé le monticule de Rujm el Hiri aux « tours du silence » trouvées en Iran et en Inde. Pas un récit définitif pour le site, mais plus probable que Nogia Nogia. YH : un rapport évident avec la couronne surmontée de vautours datée aussi du chalcolithique : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/la-mysterieuse-couronne-de-6000-ans-du-desert-de-judee.html
Château des Pèlerins - la Forteresse des Templiers
Dominant une petite péninsule juste au sud de Haïfa se trouve une imposante forteresse templière, construite pendant la cinquième croisade. C'est l'une des plus grandes fortifications encore debout de cette époque, y compris son église, ses écuries, ses fours, ses portes et ses bains publics. Le site possède également un cimetière des Croisés relativement intact, avec plus de 1 000 sépultures et quelques stèles funéraires, vestiges de la force militaire qui a entrepris de reconquérir la Terre Sainte des musulmans, pour finalement échouer.
Cependant, l'accès est restreint car la forteresse se trouve à l'intérieur d'une base navale israélienne, utilisée pour l'entraînement des commandos amphibies. Les visiteurs peuvent cependant profiter d'agréables couchers de soleil avec vue sur la forteresse et la base militaire de l'autre côté de la péninsule. Depuis que l'armée a réquisitionné la forteresse et la plage, les fouilles archéologiques ont été limitées.
La vue sur les ruines des Croisés d'Atlit depuis toute la péninsule. Crédit : Ilia kriv - vous pouvez cliquer pour agrandir
YH : Etonnant que les Templiers aient installé une forteresse à proximité du fameux site englouti d'Atlit (une sorte d'Atlantide préhistorique), sur lequel j'ai fait deux articles :
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La mystérieuse couronne de 6000 ans du Désert de Judée
Par yvesh Le 27/10/2021
La mystérieuse couronne de 6000 ans du Désert de Judée
Photo descriptive: La plus ancienne couronne dans le monde, trouvée dans le Nahal Mishmar Hoard. Source de la photo.
C'est la plus vieille couronne découverte au monde à ce jour et elle conserve toujours ses secrets. Découverte en compagnie de 400 autres objets dans une grotte en plein désert de Judée en 1961, la couronne et plusieurs de ces artefacts ont été sortis des coffres cette année 2014 pour être montrés au public, à l'Institut pour l'étude de l'Ancien Monde de l'Université de New York dans le cadre d'une exposition sur les " Maîtres du Feu : Art du Cuivre d'Israël ".
La datation de l'ancienne couronne de l'âge du cuivre est de entre 4000 et 3500 avant JC, et elle est juste l'un des 400 objets qui ont été récupérés dans une grotte dans le désert de Judée, près de la mer Morte, il y a plus d'un demi-siècle et qui fait partie du trésor nommé Nahal Mishar Hoard. La couronne a la forme d'un anneau épais et montre des vautours et des portes en saillie partant du haut. On pense qu'elle a joué un rôle dans les cérémonies funéraires pour les personnes d'importance à l'époque. L'Université de New York écrit: « Un objet d'une énorme puissance et de prestige, noircie, la couronne de cuivre imparfaitement forgée du Nahal Mishmar Hoard accueille le visiteur à l'exposition " Maîtres du Feu ". Les protubérances énigmatiques de vautours sur sa jante avec des façades avec des ouvertures carrées, et sa forme cylindrique, suggèrent des liens vers les pratiques funéraires de l'époque ".
Le trésor dans la grotte en 1961
Le Nahal Mishmar Hoard a été trouvé par l'archéologue Pessah Bar-Adon, caché dans une crevasse naturelle et enveloppé dans une natte de paille, dans une grotte sur le côté nord de Nahal Mishmar, qui est devenu connu comme la «Grotte aux trésors». Les 442 objets précieux en cuivre, bronze, ivoire et pierres comprennent 240 "têtes de massue", 100 sceptres, 5 couronnes, des cornes à poudre, des outils et des armes.
Certains des éléments de la Nahal Mishmar Hoard. Cela ressemble fortement aussi à des pipes, narguilés, nécessaires au tabac, soucoupes à encens... utilisés possiblement par des chamans ou nomades. Les mêmes objets actuel imitent les objets ancestraux de ce type. Source de la photo.
La datation au carbone 14 de la natte de roseau dans lequel les objets ont été enveloppés suggère qu'elle remonte au moins à 3.500 ans avant JC. C'est dans cette période que l'utilisation du cuivre s'est répandue dans tout le Levant, attestant les parallèles entre les évolutions technologiques considérables et les grandes avancées sociales dans la région. Certains de ces objets sont uniques et comme rien n'avait jamais été vu nulle part ailleurs. Les boutons ronds sont généralement dits des "têtes de massue", mais il n'existe aucune preuve que l'un d'eux ait été utilisé en combat (on peut douter de leur appellation actuelle). Les objets restants sont encore plus rares et uniques dans le style, tels que le sceptre de bronze décrit ci-dessous.
Sceptre de Bronze du Nahal Mishmar Hoard. Exposée au Musée Hecht à Haïfa. Source de la photo
Les objets du trésor de Nahal Mishmar semblent avoir été cachés à la hâte, conduisant à des suggestions comme quoi les objets étaient les trésors sacrés appartenant au Temple abandonné chalcolithique de Ein Gedi, éloigné d'environ douze kilomètres, et qu'il peut avoir été caché dans la grotte pendant un temps d'urgence.
Le Temple du Chalcolithique qui surplombe le moderne kibboutz Ein Gedi. Crédit photo: Wikipedia
Daniel Maître, professeur d'archéologie au Wheaton College et un membre de l'équipe de conservation, a déclaré: " Ce qui est fascinant à propos de cette période, est que c'est celle d'un éclatement de l'innovation qui a défini les technologies de l'ancien monde pour des milliers d'années." Jennifer Chi, directrice d'Expositions et conservateur en chef, a ajouté: " Pour l'œil moderne, il est étonnant de voir comment ces groupes de personnes, qui maîtrisaient déjà tellement de nouveaux systèmes sociaux et des technologies, avait encore la possibilité de créer des objets artistique d'intérêt durable. " Le but et l'origine du trésor reste un mystère.
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Açores: des habitants au moins 700 ans avant leur découverte
Par yvesh Le 20/10/2021
Açores: des habitants au moins 700 ans avant leur découverte
Terceira-Açores-7 découpes antiques orientées lever soleil - Crédit Yves Herbo
Une équipe internationale de chercheurs a trouvé des preuves que des personnes vivaient sur des îles de l'archipel des Açores environ 700 ans plus tôt que les preuves précédentes ne l'avaient montré. Dans leur article, publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences, le groupe décrit son étude des carottes de sédiments prélevées dans les lacs de certaines des îles de l'archipel.
En raison de l'absence d'autres preuves (YH : il y en a pourtant d'étudiées depuis au moins une décennie par des archéologues locaux et il y a même eu une conférence internationale déjà en 2013 !), les historiens pensent que les gens sont arrivés aux Açores pour la première fois en 1427, lorsque le marin portugais Diogo de Silves a débarqué sur l'île de Santa Maria. Peu de temps après, d'autres du Portugal sont arrivés et ont élu domicile dans l'archipel. Dans ce nouvel effort, les chercheurs ont trouvé des preuves que des humains vivaient sur certaines des îles des Açores environ 700 ans plus tôt. (YH : c'est un minimum car il y a de toute évidence des traces de mégalithisme, de probables traces de Phéniciens et Romains...)
Cherchant à en savoir plus sur l'histoire des Açores, les chercheurs ont commencé à collecter des échantillons de sédiments de plusieurs lacs des îles et à les étudier pour voir ce qu'ils pourraient révéler. Les échantillons de sédiments peuvent servir de preuves historiques parce que la matière dans l'air qui tombe à la surface d'un lac puis au fond du lac est recouverte de nouvelles couches de sédiments au fil du temps.
Les biomarqueurs du lac Peixinho sur l'île de Pico aux Açores suggèrent la présence d'élevage et d'agriculture sur brûlis dès 700 CE : IMAGEBROKER/ALAMY STOCK PHOTO - cliquer pour agrandir
L'analyse des carottes de sédiments a montré une augmentation du 5-bêta-stigmastérol dans une couche de carotte datée entre 700 CE et 850 CE, prélevée dans le lac Peixinho. Le composé se trouve généralement dans les excréments du bétail, tels que les vaches et les moutons, dont aucun ne vivait aux Açores avant l'arrivée de l'homme. Ils ont également constaté une augmentation des particules de charbon de bois (suggérant que de grands incendies avaient brûlé) ainsi qu'une baisse des pollens d'arbres indigènes. Les résultats suggèrent que quelqu'un avait brûlé la forêt pour fournir plus de terres pour le bétail. Les chercheurs ont trouvé des preuves similaires dans des carottes prélevées dans le lac Caldeirão, qui se trouve sur une île différente, bien qu'elles soient apparues environ un siècle plus tard. Et ils ont trouvé des preuves de ray-grass non indigène (plante fourragère de la famille de l'ivraie) dans les sédiments d'un lac sur une troisième île.
Lac Caldeirão à l'intérieur de la caldeira effondrée de l'île de Corvo. Crédit : Santiago Giralt.
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Des ruines au large des Canaries ?
Par yvesh Le 13/10/2021
Des ruines au large des Canaries ?
Suite de mes enquêtes sur les cités préhistoriques et antiques englouties, recherches sur l'Atlantide et autre civilisations légendaires...
Cet article est en complément des autres recherches au niveau de la zone d'Atlantique centrale proche de l'Europe et de l'Afrique de l'Ouest : Açores, Pays Basque et Landes françaises, cotes du Portugal, d'Espagne, Gibraltar, Maroc, Mauritanie, Canaries et Iles du Cap Vert... des liens vers les articles de ces zones sont en bas de cet article.
Un petit aparté pour parler brièvement des affirmations de la psychologue et linguiste passionnée d'Atlantide, Maxine Asher, au sujet d'une expédition organisée par elle avec les fonds de la célèbre université américaine privée Pepperdine. C'est en 1973 que cette expédition a eu lieu, au large de Cadiz et Gibraltar en Espagne et au large du Maroc.
Composée de 70 enseignants, étudiants et d'autres parties intéressées, les membres de l'expédition étaient préparés pour des plongées libres le long de la côte de l'Espagne et du Maroc, à la recherche de preuves de l'île perdue d'Atlantide. Employée à l'époque par Pepperdine comme expert de l'enseignement audiovisuel, Asher a exprimé sa confiance dès le début que le voyage serait un succès. Le groupe a ensuite affirmé avoir découvert et photographié des artefacts atlantes, mais ils ont été contraints de chercher refuge en Irlande après avoir eu des problèmes avec le gouvernement fasciste espagnol de Franco, qui croyait qu'ils étaient des espions. Asher a affirmé qu'il y avait eu des tentatives de meurtre, et que, à un moment, elle a été forcée de sauter d'une voiture en mouvement, pour échapper à des kidnappeurs. Elle a écrit un scénario qui n'a jamais été produit sur ses expériences espagnoles. Après son arrivée en Irlande, son groupe a exploré des sites intérieurs autour de la baie de Galway, Craughwell, et la péninsule de Dingle, et a mené des plongées dans la région de la baie de Galway, près de la côte des îles d'Aran. Ces enquêtes ont été menées en Irlande dans la conviction que les mégalithes irlandais anciens sont vraiment le travail des Atlantes... Aucun matériel n'a jamais été publié, Asher a affirmé que son travail et ses preuves avaient été censurés (volés ?) par les autorités religieuses chrétiennes ou juives car certaines prouvaient l'impossibilité de certaines données bibliques... Asher a tout de même publié plusieurs livres sur le sujet mais ses tentatives pour sa propre existence et vie (les moyens pour gagner sa vie) ont surtout mené à sa mise au banc des accusés (à tord ou à raison) pour des détournements de lois sur l'éducation, et sa ruine, l'exil. Elle est décédée récemment en 2015 :
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Artefacts et légendes du Sierra Leone
Par yvesh Le 11/10/2021
Artefacts et légendes du Sierra Leone, Afrique de l'Ouest
Sierra Leone-Bureh Beach
Le Sierra Leone est un petit pays d'Afrique de l'Ouest coincé entre l'océan Atlantique, la Guinée et le Libéria.
Les Nomoli (ou Nomori) ont été trouvées sur les terres et champs des tribus Temné, les Mendé et les Sherbro, et elles présentent des similitudes avec le Pomdo des Kissi de Guinée. Elles sont faites en stéatite – une pierre presque aussi souple à travailler que le bois.
En cherchant des diamants en Sierra Leone, Afrique occidentale, des indigènes firent des découvertes inattendues : ils tombèrent régulièrement sur des sculptures en pierre hautes de 40 à 70 cm. La provenance de ces Nomoli est indéterminée.
Certains d’entre eux ont été découverts à des profondeurs de 50 mètres. Cela signifie qu’elles pourraient avoir 17 000 ans. Une datation qui ne correspond pas aux découvertes faites à ce jour par l’archéologie. Le professeur Pitoni a toujours récupéré un matériau organique sur le lieu même de la découverte et la datation de ces artefacts en pierre s'échelonne de 2500 à 17 000 ans pour le plus vieux.
" Vous avez là un homme très très grand assis sur un éléphant, puisqu'il y a également des légendes de géants dans toute l'Afrique. Vous connaissez la taille d'un éléphant ! Le travail de la pierre est remarquable, l'objet est très dur et très lourd ". YH : Notons tout de même que la plupart des anciennes civilisations ont représenté leurs rois comme étant beaucoup plus grands que leurs sujets, histoire de pouvoir et de domination, d'action psychologique sur le peuple... les momies de plusieurs pharaons ont été découvertes par exemple, et ils n'étaient pas plus grands que leurs sujets mais ils étaient bien représentés sur les murs comme l'étant...
Certains artefacts représentent aussi des humains ou semi-humains à tête de reptile et tenant une sorte de pot où ils pourraient mettre quelque chose. Au sommet de plusieurs Nomolis se trouve également un trou pour y entrer quelque chose. Ils étaient très probablement utilisés pour les cérémonies.
L'une d'entre elles, parmis les plus âgées, détenait en elle, dans une cavité, une petite sphère métallique. Vous avez ici une sorte d'animal... qui ressemble à un dinosaure. Quand le professeur Pitoni a trouvé cette statue, elle émettait un drôle de bruit. Il l'a donc ouverte et on a trouvé à l'intérieur une petite bille noire. Vous pouvez la voir au pied de la statue [en haut à droite] ; elle était en métal ferreux.
L'expert en musée et artefacts Klaus Dona (Photos issues de son documentaire) :
"Au moment des recherches sur cet artefact et sur cette bille de métal plus particulièrement, le professeur m'a appelé le lendemain matin pour me dire qu'on avait dû me faire une mauvaise plaisanterie.
Pourquoi ? ai-je demandé. Parce que les recherches ont révélé que le matériau était de l'acier chromé et que l'acier chromé a été découvert en Autriche au début du XXème siècle. Cela signifie qu'il était impossible d'en trouver à l'intérieur d'une statue vieille d'environ 17 000 ans !
Mais lorsque j'ai, immédiatement après, contacté le professeur Pitoni, il a ri et m'a dit : "Je suis géologue. Si une statue fait un bruit bizarre, je ne l'ouvre pas tout de suite, mais je la passe d'abord aux rayons X."
Vous pouvez voir ici, sur l'image de droite [ci-dessous] une des radiographies et vous pouvez constater qu'à l'intérieur de la statue se trouve déjà la bille, la bille en acier chromé était déjà là."
On voit tout dans cette radiographie. Le professeur Pitoni a également vu que cette statue de pierre avait déjà été ouverte auparavant et parfaitement refermée. Il a fait appel à un spécialiste qui l'a ouverte exactement comme sur cette photo, le petit bouchon de pierre qui obturait le trou à l'intérieur, et on peut constater que la bille de métal était déjà là. |
« Nomoli-Sierra Leone Museum (2) » par John Atherton — Soapstone "Nomoli" figure from Sierra Leone (West Africa). Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nomoli-Sierra_Leone_Museum_(2).jpg#/media/File:Nomoli-Sierra_Leone_Museum_(2).jpg
« Nomoli-Mende-Sierra Leone » par Ji-Elle — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nomoli-Mende-Sierra_Leone.jpg#/media/File:Nomoli-Mende-Sierra_Leone.jpg
« Nomoli-British Museum (8) » par John Atherton — Soapstone "Nomoli" figure from Sierra Leone (West Africa). Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nomoli-British_Museum_(8).jpg#/media/File:Nomoli-British_Museum_(8).jpg
« Nomoli-Tervuren (1) » par John Atherton — Soapstone "Nomoli" figure from Sierra Leone (West Africa). Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nomoli-Tervuren_(1).jpg#/media/File:Nomoli-Tervuren_(1).jpg
Lire la suite ci-dessous pour les Pierres du Ciel et leur légende :
L'île au Trésor du Capitaine William Kidd par Albert Fagioli
Par yvesh Le 08/10/2021
L'île au Trésor du Capitaine William Kidd par Albert Fagioli
J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion de parler des recherches de Albert Fagioli, tant pour ses recherches historiques (Le testament du duc d'Enghien Le secret du fabuleux trésor de Marthille) que pour ses recherches dans de multiples églises, cathédrales et chateaux de cryptes cachées, en utilisant à la fois les archives historiques et ses indéniables dons, puisqu'il est considéré comme l'un des meilleurs radiesthésistes français. Rappelons brièvement que la radiesthésie est toujours considérée comme une pseudo-science par la grande majorité des scientifiques, mais que des progrès ont été effectués par le Docteur es Sciences en physique - mathématiques, Ingénieur E.S.C.I.L., Jacques Ravatin qui a travaillé en axiomatique quantique et en mathématiques, et a démontré via la radionique que les ondes de forme ne sont pas des "ondes" au sens de la physique classique mais un phénomène d'émergence dû aux formes à partir du concept de champ de cohérence. Pour Ravatin, la radiesthésie n'est pas un processus divinatoire mais une méthode d'exploration de l'existence dite « sans repères ». Une possible approche d'une perception du "quantique" ou d'une "nouvelle physique" utilisée par le cerveau humain à son insu ou non, mais qui pourrait démontrer aussi des latences du règne animal encore présents dans l'Homme, ce qui serait après tout assez logique...
Le nouveau livre d'Albert Fagioli vient de sortir ce mois après 7 années de recherches, et un an et demi de décalage dû à la pandémie mondiale. " L'île aux 20 coffres. Le trésor du capitaine Kidd enfin dévoilé. Enfin son second livre est sorti après presque 7 années de travail acharné. Depuis sa découverte de la vraie île au trésor du capitaine William Kidd en novembre 2014. Travail en radiesthésie et dans les archives du monde entier et dans de nombreux livres… Il dédicace ce livre à son père décédé en 1988 (il aurait été fier de son fils) et à sa mère. Sans oublier sa femme et son fils et toutes les personnes qui l’ont soutenue pendant toutes ces recherches."
Cliquer sur le lien ci-dessus pour commander le livre chez l'Editeur, le livre sera dispo aussi par la suite chez Decitre, Amazon, etc...
La description du livre " Le 23 mai 1701, le capitaine de marine William Kidd, convaincu de piraterie et de meurtre, est pendu sur le quai des exécutions à Londres. Dans les derniers jours de son procès, il avait proposé, sans succès, d’échanger sa vie sauve contre l’incroyable révélation du lieu où il a caché son fabuleux trésor de 100 000 Livres Sterlings. Plus de 10 millions en euros d’aujourd’hui.
Depuis trois siècle, l’histoire du trésor caché de Kidd enflamme les esprits des curieux et des aventuriers du monde entier. Les écrivains Robert-Louis Stevenson (« L’île au trésor ») et Edgar Allen Poe (« Le scarabée d’Or ») se sont emparés de la légende. Mais ce n’est pas une légende, car de nombreuses expéditions se sont lancées à la recherche du trésor mythique dans les Caraïbes, les îles de l’Atlantique et de mer de Chine.
Qui n’a rêvé de décrypter de vraies cartes au trésor ? C’est à ce voyage qu’Albert Fagioli vous convie. Il a mené un long travail de recherche personnelle, il a consulté des archives du monde entier, il a analysé les cartes anciennes, il a utilisé les techniques de l’archéologie sensorielle dont il est un des spécialistes français. Albert Fagioli a identifié, le premier, le lieu où est enfoui le fabuleux « trésor aux 20 coffres », dans une petite île au large de la Thaïlande. Des marques du capitaine ont été découvertes récemment sur des rochers de l’île. "
Le livre comporte plusieurs photos, ainsi qu'une post-face de... moi-même, Yves Herbo, car j'ai effectué également quelques recherches sur William Kidd et raconté en détail son Histoire dans un article qui a eu beaucoup de succès auprès de spécialistes (avec beaucoup de photos et vidéos) :
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Russie: un géoglyphe de taureau découvert en Sibérie
Par yvesh Le 05/10/2021
Russie: un géoglyphe de taureau découvert en Sibérie
Le taureau de pierre faisait partie d'une sépulture de l'ère du bronze ancien il y a plus de 4 000 ans. Image composite : Institut d'histoire de la culture matérielle, Académie des sciences de Russie, SiberianTimes
Un géoglyphe a été découvert en Sibérie en septembre 2021, en forme de taureau de galets et de grès de 3 mètres sur 4 et il est le premier géoglyphe animal découvert dans cette partie du monde.
La découverte a été faite près du village de Khondergey dans le sud-ouest de la République de Touva, près de la frontière de la Russie avec la Mongolie.
Le taureau de pierre faisait partie d'une sépulture de l'ère du bronze ancien il y a plus de 4 000 ans, ce qui rend le géoglythe de mille ans plus vieux que le cheval blanc taillé à la craie en Angleterre (YH : dont je parle ici) et deux fois plus vieux que les lignes de Nazca au Pérou (YH : mais probablement pas ceux de Palpa attribués aux Paracas).
Seul le dos du taureau avec les pattes arrière et une queue a été conservé, la partie avant a été involontairement détruite dans les années 1940 par la construction de routes.
Institut d'histoire de la culture matérielle, Académie des sciences de Russie
Il s'agit de la première découverte de ce type non seulement pour la République de Touva, mais à travers l'Asie centrale.
" Le motif du taureau est très typique des cultures d'Asie centrale de l'ère du bronze ancien. Plus tard, à l'époque scythe, les taureaux ont été remplacés par des cerfs. "
Institut d'histoire de la culture matérielle, Académie des sciences de Russie
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Indonésie: découverte du plus ancien ossement humain à Wallacea
Par yvesh Le 30/09/2021
Indonésie: découverte du plus ancien ossement humain à Wallacea
Fig 6. Maxillaire droit et processus frontal (Maros-LBB-1a) de la couche 4a à Leang Bulu Bettue. - Crédits photos : Ratno Sardi (publicité) ; David Bulbeck (e). https://doi.org/10.1371/journal.pone.0257273.g006
La mâchoire découverte dans une grotte indonésienne représente les plus anciens restes humains trouvés à Wallacea
Dans une grotte de l'île indonésienne de Sulawesi, une équipe internationale de chercheurs a mis au jour une mâchoire qui représente le plus ancien reste humain jamais trouvé à Wallacea. Le groupe a publié un article décrivant sa découverte sur le site en accès libre PLoS ONE.
Au cours des dernières décennies, les archéologues ont trouvé des preuves d'anciens peuples vivant à Wallacea, un groupe d' îles indonésiennes relativement proches de l'Australie. Dans une grotte appelée Leang Bulu Bettue, ils ont trouvé des outils, des bibelots et de l'art rupestre, mais peu de restes humains. Dans ce nouvel effort, les chercheurs ont trouvé une mâchoire avec trois molaires attachées. La datation des ornements, des pigments et de l'art portable entourant la découverte suggère que les restes provenaient d'un humain moderne vivant dans la région il y a entre 16 000 et 25 000 ans, pendant la période glaciaire. La découverte pourrait faire la lumière sur les personnes qui vivaient dans la région à cette époque - les scientifiques pensent qu'elles étaient les ancêtres de personnes arrivées par bateau des milliers d'années auparavant, et les ancêtres des premières personnes modernes à arriver en Australie.
Fig 1. Carte de Wallacea montrant l'emplacement de Sulawesi. Le site de la grotte du Pléistocène supérieur Leang Bulu Bettue est situé dans la péninsule sud-ouest de l'île, connue sous le nom de Sulawesi du Sud. Wallacea comprend une vaste zone d'îles océaniques situées à l'est d'une limite biogéographique importante, la ligne Wallace. Cet archipel est positionné entre les régions continentales de l'Asie (Sunda) et de l'Australie-Nouvelle-Guinée (Sahul). La ligne malaise-papoue délimite une division majeure est-ouest dans la diversité génétique des populations humaines modernes à Wallacea. Source de la carte, Shuttle Radar Topography Mission 1 Arc-Second Global par NASA/NGS/USGS ; Grille GEBCO_2014, version 20150318 ( http://gebco.net ). Carte de base générée à l'aide d'ArcGIS par M. Kottermair et A. Jalandoni.
Résumé de la publication :
" Des lacunes importantes subsistent dans notre connaissance de l'histoire ancienne de l'Homo sapiens à Wallacea. Il y a 70 à 60 000 ans (ka), les humains modernes semblent être entrés dans cette zone biogéographique distincte entre l'Asie continentale et l'Australie. Malgré cela, il existe relativement peu de sites du Pléistocène supérieur attribués à notre espèce à Wallacea. Les restes fossiles de H. sapiens sont également rares. Auparavant, une seule île de Wallacea (dans la partie sud-est de l'archipel) avait fourni des preuves squelettiques de l'homme moderne pré-Holocène. Nous rapportons ici les premiers restes squelettiques humains du Pléistocène de la plus grande île wallacée, Sulawesi. Les éléments récupérés consistent en un palais presque complet et un processus frontal d'un maxillaire droit de l'homme moderne excavé de Leang Bulu Bettue dans la péninsule sud-ouest de l'île. Daté par plusieurs méthodes différentes entre 25 et 16 ka, le maxillaire appartient à un individu d'âge et de sexe inconnu, avec de petites dents (seulement M 1 à M 3 existent) qui présentent une usure occlusale sévère et des pathologies dentaires associées. Le motif d'usure dentaire est inhabituel. Ce spécimen fragmentaire, bien que largement non diagnostiqué en ce qui concerne l'affinité morphologique, fournit le seul aperçu direct que nous ayons actuellement des archives fossiles sur l'identité du peuple du Pléistocène supérieur de Sulawesi. "
Fig 2. Fouilles à Leang Bulu Bettue. (ab) aperçu de la tranchée dans la zone de l'abri sous roche (2017) ; (a) vue du sud au nord; (b) vue du nord-ouest au sud-est. (c) plan du site montrant la disposition des carrés excavés dans l'abri-sous-roche et la grotte (2013-15, 2017-18).
Les restes squelettiques d'humains anatomiquement modernes (AMH) sont rares dans les archives du Pléistocène supérieur de l'Asie du Sud-Est insulaire. Les preuves disponibles sont actuellement limitées à un petit nombre de spécimens fouillés à Bornéo, Java, Palawan et Alor [ 1 , 2 ]. Les restes d'AMH sont particulièrement rares dans l'archipel wallacé, ou Wallacea [ 2 ], une zone biogéographique distincte composée de milliers d'îles océaniques ( Fig 1). Wallacea se situe entre le bord du plateau continental de l'Asie du Sud-Est (Sunda) et le "super-continent" de Sahul, la masse continentale qui a émergé pendant le Pléistocène à des moments où le niveau mondial de la mer baissait suffisamment pour drainer le détroit peu profond séparant l'Australie continentale de Nouvelle Guinée. Aucune des quelque 2000 îles de Wallacea n'a jamais été connectée à la Sonde ou à Sahul, même à la hauteur du dernier maximum glaciaire (LGM ; 22–19 ka) lorsque le niveau mondial de la mer a baissé jusqu'à 130 m.
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Hittites: Possible découverte de la cité perdue de Zippalanda
Par yvesh Le 27/09/2021
Hittites : Possible découverte de la cité perdue de Zippalanda
Un ancêtre des mosaïques méditerranéennes découvert
Le temple sur le site dans le centre de la Turquie était dédié au dieu de la tempête Teshub. Crédit photo : non précisé
Turquie : La découverte d'un pavé vieux de 3 500 ans, décrit comme "l'ancêtre" des mosaïques méditerranéennes, offre des détails éclairants sur la vie quotidienne des mystérieux Hittites de l'âge du bronze.
L'assemblage de plus de 3 000 pierres - dans des tons naturels de beige, rouge et noir, et disposés en triangles et en courbes - a été mis au jour dans les vestiges d'un temple hittite du 15e siècle av. J.-C., 700 ans avant les plus anciennes mosaïques connues de la Grèce antique.
" C'est l'ancêtre de la période classique des mosaïques qui sont évidemment plus sophistiquées. C'est une sorte de première tentative pour le faire ", explique Anacleto D'Agostino, directeur des fouilles d'Usakli Hoyuk, près de Yozgat, dans le centre de la Turquie.
Sur le site à trois heures d'Ankara, la capitale de la Turquie, localisé pour la première fois en 2018, les archéologues turcs et italiens utilisent minutieusement des pelles et des brosses pour en savoir plus sur les villes des Hittites, l'un des royaumes les plus puissants de l'ancienne Anatolie.
" Pour la première fois, les gens ont ressenti la nécessité de produire des motifs géométriques et de faire quelque chose de différent d'un simple trottoir ", explique D'Agostino.
"Peut-être que nous avons affaire à un génie ? Peut-être pas. C'était peut-être un homme qui a dit 'construis-moi un étage' et il a décidé de faire quelque chose de bizarre ? "
L'assemblage de plus de 3 000 pierres a été mis au jour dans les vestiges d'un temple hittite du XVe siècle av. J.-C., 700 ans avant les plus anciennes mosaïques connues de la Grèce antique. Crédit photo : non précisé - vous pouvez agrandir cette photo.
La découverte a été faite en face de la montagne Kerkenes et le temple où se trouve la mosaïque était dédié à Teshub, le dieu de la tempête vénéré par les Hittites, équivalent de Zeus pour les anciens Grecs.
" Probablement ici, les prêtres regardaient l'image de la montagne Kerkenes pour certains rituels et ainsi de suite ", ajoute D'Agostino.
Les archéologues ont également découvert cette semaine des céramiques et les restes d'un palais, soutenant la théorie selon laquelle Usakli Hoyuk pourrait en effet être la cité perdue de Zippalanda.
Lieu de culte important du dieu de la tempête et fréquemment mentionné dans les tablettes hittites, l'emplacement exact de Zippalanda est resté un mystère.
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Sodome et Gomorrhe détruites par un astéroïde ?
Par yvesh Le 21/09/2021
Sodome et Gomorrhe détruites par un astéroïde ?
MAJ 09-2021 en bas
Un bilan de plusieurs années d’étude au sujet du site de Tall El-Hammam, situé au sud de la vallée du Jourdain, à environ 14 kilomètres au nord-est de la mer Morte, a été exposé récemment lors de la réunion annuelle de l’American Schools of Oriental Research. C'est l’archéologue Steven Collins de la Trinity Southwest University aux États-Unis, qui mène des fouilles des lieux depuis plusieurs années dans le cadre du Tall el-Hammam Excavation Project avec des collègues, qui en est le principal rapporteur. Je parle déjà des recherches de Steven Collins en 2012, voir le lien tout en bas...
Notons que ce site de Tall el-Hammam semble être considéré comme l'une des plus grandes villes antiques de l'âge du bronze au Proche-Orient et que le chercheur suppose qu’il peut correspondre aux villes de Sodome et Gomorrhe de la Bible, à l'instart d'autres villes citées dans cet ancien texte, découvertes au fil du temps. Pour rappel, ces villes sont décrites dans les textes comme des lieux de perdition, qui finissent par attirer la colère divine et qui sont donc détruites en réaction par le soufre et le feu...
Les études locales semblent indiquer un tout autre scénario sur la destruction de ces villes, qui aurait été interprétée d'une façon religieuse par les prêtres :
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Maroc: fabrication de vêtements entre 120000 et 90000 ans
Par yvesh Le 18/09/2021
Maroc: fabrication de vêtements entre 120000 et 90000 ans
Figure 4: Étapes de fabrication de l'outil en os spatulé
Une nouvelle étude parue dans Cell.com/Iscience conclue que les premiers hommes modernes vivant sur la côte Atlantique du Maroc utilisaient des outils en os pour fabriquer des vêtements, entre 120 000 et 90 000 ans avant le présent.
" Les os qui ont été intentionnellement façonnés et utilisés comme outils ont été considérés comme une caractéristique du comportement humain moderne (d'Errico et al., 2012a) car ils nécessitent d'importants investissements en temps et en main-d'œuvre et des séquences de production élaborées (Henshilwood et al., 2001). " YH : Ce qui a été démenti assez rapidement avec les découvertes d'os utilisés également par Néandertalien comme outils (Soressi et al., 2013; Martisius et al., 2020). Soressi et al. décrivent les outils en os formels de lissoir fabriqués par les Néandertaliens en Europe et interprétent ces lissoirs comme étant utilisés comme outils de travail du cuir (Soressi et al., 2013), même si pour l'instant ces découvertes en France sont plus récentes, on sait que si Néandertaliens n'était pas présent en Afrique subsaharienne, il l'était bel et bien au niveau du Sahara et du Levant. Néanmoins, l'attribution à Homo Sapiens (Homme Moderne) repose également sur le type d'outils (lissoirs en forme de spatules), puisque également trouvé en Afrique du sud, Tanzanie et Zambie.
" Nous décrivons ici un assemblage d'outils en os probablement utilisé pour la production de cuir et de fourrure de la grotte des Contrebandiers, daté d'il y a environ 120 à 90 000 ans (ka). Les vêtements et la fourrure étaient probablement nécessaires à l'expansion de l' Homo sapiens dans les habitats froids au cours du Pléistocène. Cependant, il est extrêmement peu probable que la fourrure et d'autres vêtements organiques soient conservés dans les archives fossiles. Des études génétiques sur les poux des vêtements suggèrent une origine des vêtements dès 170 000 avec H. sapiens en Afrique (Toups et al., 2011). Dans cet article, nous présentons des preuves d'enlèvement de fourrure trouvés sur des ossements de carnivores datant d'il y a 120 000 ans à la grotte des Contrebandiers au Maroc. La combinaison d'os de carnivores avec des marques de dépouillement et d'outils en os probablement utilisés pour le traitement de la fourrure fournit des preuves indirectes très suggestives pour les premiers vêtements dans les archives archéologiques.
Les outils osseux varient selon les régions et sont généralement décrits comme formels ou informels. Cette étude suit la définition concise de d'Errico et al. des outils osseux formels comme « des artefacts fonctionnels façonnés avec des techniques spécifiquement conçues pour l'os, telles que le grattage, le meulage, le rainurage et le polissage » (d'Errico et al., 2012a), et nous ajoutons donc que les outils formels en os peuvent être identifiés comme tels car ce sont également des morceaux d'os, de bois, d'ivoire ou de dent façonnés qui portent des marques de fabrication. Suivant la définition de Tartar des outils en os intermédiaires comme « non formellement travaillés et uniquement reconnaissables par les marques de percussion à leurs extrémités » (Tartare, 2012), nous ajoutons que les outils en os informels sont des morceaux d'os qui ont été utilisés sans façonnage préalable et ne portent donc pas de marques de fabrication. "
" Des outils en os informels et formels apparaissent dans plusieurs sites archéologiques du Pléistocène en Afrique et en Europe, avec les premières preuves d'os utilisés comme outils pour creuser des termitières (Backwell et d'Errico, 2001) datant d'environ 2,0 millions d'années (Ma) (d'Errico et Backwell, 2003). Sur le site de Swartkrans, en Afrique du Sud, quatre carottes de corne et un os présentent des marques de meulage qui suggèrent que ces outils de creusement ont été intentionnellement façonnés et sont donc des outils osseux formels dont l'âge s'étend de ∼ 1,8 à 1,0 Ma (d'Errico et Backwell, 2003)." (...) YH : Ces anciennes dates sont évidemment à rapporter à divers hominidés, tout en sachant que des études prouvent que les singes (chimpanzés et autres) utilisent aussi parfois des pierres ou branches-brindilles comme outils...
(...) " Enfin, en Afrique du Nord, un outil formel « couteau en os » de la grotte de Dar es-Soltan I a été identifié dans des gisements atériens datés d'il y a ∼ 90 ka (Bouzouggar et al., 2018) et des outils en os « spatule » provenant de gisements atériens ont été identifiés à El Mnasra (El Hajraoui, 1993, El Hajraoui, 1994; El Hajraoui et Debénath, 2012).
Lorsque l'on compare les premiers assemblages d'outils osseux formels et informels d'Afrique et d'Eurasie à ceux de la MSA africaine plus récente ∼ 100 ka, il est clair que ces derniers sont : (1) géographiquement plus répandus, (2) en comprennent un plus grand nombre, et ( 3) révèlent une plus grande diversité de types. Cependant, ce n'est qu'à l'âge de pierre tardif africain (il y a ∼ 44 ka) (d'Errico et al., 2012b) et du Paléolithique supérieur eurasien (il y a ∼ 48 ka) (Hublin et al., 2020; Langley et al., 2020) qu'il y a une explosion de formes d'outils osseux diverses et plus élaborées.
Figure 1 La grotte des Contrebandiers, El Mnasra et Dar es-Soltan I sont des grottes côtières avec des outils en os dans des gisements archéologiques stratifiés dans la région de Témara au Maroc. Carte d'altitude du Maroc, où km fait référence à des kilomètres et ka à des milliers d'années. Carte du (A) Maroc avec (B) localisation de la grotte des Contrebandiers et des sites archéologiques mentionnés dans le texte.
La grotte des Contrebandiers (33°55′18,2″N, 6°57′42,4″W) est située sur la côte atlantique du Maroc ( Figure 1 ), à environ 250 mètres (m) de la côte actuelle. Taillée dans des calcarénites du Pléistocène, elle a une profondeur de 30 m avec une entrée de 28 m de large. Fouillé à l'origine dans les années 1950 et 1970 par l'abbé Roche, une nouvelle fouille conjointe maroco-américaine a commencé en 2007 dirigée par Harold Dibble et Mohamed Abdeljalil El Hajraoui (Dibble et al., 2012). Les fouilles récentes ont utilisé des méthodes modernes pour assurer un degré élevé de contrôle contextuel, qui comprenait la détection ponctuelle de tous les objets de plus de 25 mm avec une station totale et le criblage d'objets plus petits à partir de seaux de 7 L avec 1 cm et 2 mm maillage (Dibble et al., 2012)."
" Les fouilles précédentes de Roche ont enlevé la quasi-totalité des dépôts ibéromaurusiens plus récents de l'âge de pierre (LSA) et du néolithique (Dibble et al., 2012). Une petite quantité de matériel ibéromaurusien est restée à l'avant de la grotte (Informations supplémentaires), et ailleurs au Maroc, des matériaux similaires ont été datés de 23 459 à 12 568 ans calibrés avant le présent (Personnel et al., 2019). Les outils osseux décrits ici proviennent des gisements sous-jacents dits maghrébins du Moustérien et de l'Atérien ( Figure S1 ), qui sont désormais attribués au MSA panafricain (Dibble et al., 2013). Les âges des couches MSA ont été estimés à l'aide de trois techniques (résonance de spin électronique, thermoluminescence et datation par luminescence stimulée optiquement) (Informations supplémentaires), qui ont toutes donné des résultats concordants ( tableau S1 ) et indiquent que les couches porteuses d'outils osseux MSA ont commencé Il y a ∼ 120 ka et s'est terminé il y a ∼ 90 ka (Dibble et al., 2012)."
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Vietnam : des dessins préhistoriques découverts dans une grotte
Par yvesh Le 15/09/2021
Vietnam : des dessins préhistoriques découverts dans une grotte
Grotte de Tham Chang à Nghe An (Photo : journal Nghe An)
Des scientifiques ont découvert des dessins préhistoriques datant d'il y a 3 000 ans dans une ancienne grotte de la province centrale nord de Nghe An.
Mais il n'y a aucune mention pour l'instant de la façon dont cette datation a pu être effectuée.
Lors d'un voyage de vérification archéologique en février dans le district de Quy Chau, une délégation de l'Institut vietnamien d'archéologie a trouvé les peintures murales préhistoriques dans la grotte de Tham Chang dans la commune de Thuan Chuan.
La grotte a été découverte par l'institut en 2015, a déclaré Assoc. Le professeur, Dr Trinh Nang Chung, chef de l'équipe archéologique, ajoutant que sur la base d'outils en pierre trouvés à l'intérieur, la grotte se serait formée à l'âge de la pierre. YH : ce n'est bien sûr pas parce que des outils de pierre (appartenant à une culture de 3000 ans ?) ont été trouvés dans la grotte que les peintures sont obligatoirement issues de cette culture, il s'agit d'un raccourci interprétatif pas très scientifique en soit.
Ce n'est pas la première fois que de l'art ancien est découvert dans des grottes de la province de Nghe An.
Dans les années 1940, quand le VietNam s'appelait encore l'Indochine, des archéologues français ont trouvé des dessins dans une grotte de la commune de Chau Phong, à environ 15 km au sud de la ville de Quy Chau. En outre, des gravures rupestres à figure humaine ont récemment été détectées dans une grotte de la commune de Hoa Son, dans le district d'Anh Son.
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Suisse : Un mystérieux alignement de 13 menhirs déterré
Par yvesh Le 10/09/2021
Suisse : Un mystérieux alignement de 13 menhirs déterré
L'alignement de menhirs découverts dans la commune suisse de Saint-Léonard daterait du Néolithique moyen, d'après les estimations préliminaires des chercheurs de l'Office cantonal d'Archéologie du Valais. Commune de Saint-Léonard/Office cantonal d'Archéologie/François Mariéthoz/Romain Andenmatten
Au centre du plus grand canton francophone de Suisse, une opération d'archéologie préventive a mené, au début de l'été, à la découverte de 13 menhirs, alignés en rang serré. Cachés de la surface du monde sous plus de deux mètres de terre, ils ont refait surface à l'occasion d'un chantier de construction d'un futur quartier de villas à Saint-Léonard, dans le sud du pays. Une découverte «exceptionnelle», selon la commune : déjà connue en Suisse pour son formidable lac souterrain - formé par l'érosion d'une cavité de gypse, il y a plusieurs dizaines de milliers d'années -, Saint-Léonard peut désormais s'enorgueillir d'avoir abrité une remarquable ligne de médiolithes. Moins imposantes que les vedettes mégalithiques de Stonehenge ou que les fiers alignements de Carnac, les pierres dressées découvertes dans le Valais au début de l'été n'arrivent, certes, qu'à mi-hauteur d'un homme adulte. Mais il n'en fallait pas davantage pour ravir les archéologues régionaux, pour qui l'importance de chaque vestige se jauge à sa valeur historique plutôt qu'aux centimètres accumulés.
On ignore encore la fonction de cet alignement de 13 menhirs dressés. Photo Commune de Saint-Léonard/Office cantonal d'Archéologie/François Mariéthoz/Romain Andenmatten
" Nous avons beaucoup de vestiges néolithiques dans la région ", rappelle avec enthousiasme François Mariéthoz, archéologue cantonal adjoint à l'Office d'Archéologie du Valais. " Des sites d'habitats, des tombes, du mobilier céramique… Du Néolithique moyen jusqu'au Néolithique récent, il y avait une réelle activité dans cette partie de la Suisse ", énumère-t-il. Mieux encore, les 13 menhirs de Saint-Léonard s'inscrivent dans un contexte local déjà connu pour son patrimoine préhistorique et ses pierres dressées. L'aire géographique correspond en effet au domaine identifié par les archéologues comme la culture néolithique de Cortaillod, présente en Suisse centrale, occidentale et jusqu'en Haute-Savoie entre le Ve et le IVe millénaire avant notre ère (il y a plus de 6 500 ans donc). Des roches gravées avaient en particulier été découvertes sur le terrain de la commune en 1974, pendant qu'à Sion, trois kilomètres plus en aval, les dolmens d'une nécropole néolithique avaient été identifiés dès 1964, au lieu-dit du Petit-Chasseur. La trouvaille des 13 menhirs de Saint-Léonard ne constitue, donc, « pas une réelle surprise » pour François Mariéthoz, au regard du riche patrimoine néolithique de la région, même si elle n'en reste pas moins «extraordinaire et très rare». Leur signification, en revanche, est moins évidente.
Commune de Saint-Léonard/Office cantonal d'Archéologie/François Mariéthoz/Romain Andenmatten
Cet ensemble lithique est, pour l'heure, daté du milieu du Ve au IIIe millénaire avant notre ère, même si « rien ne permet non plus d'écarter une éventuelle datation récente au tout début de l'âge du bronze, vers 2000 avant J.-C.», précise François Mariéthoz. Si la chronologie du site est ainsi promise à s'affiner, la question de sa fonction reste en suspens.
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Des crop circles photographiés par la RAF en 1945
Par yvesh Le 08/09/2021
Des crop circles photographiés par la RAF en 1945 ?
Après avoir apporté selon lui la preuve que ce n'est pas le Captain James Cook qui a découvert la côte est de l'Australie lors de son expédition de 1770, mais que c'est un navire britannique au 16ième siècle qui l'a fait, un historien australien prouve que des crop circles existaient déjà en nombre en 1945 en Angleterre.
Greg Jefferys tenant la pièce britannique datée de 1593 trouvée dans une épave au large de l'Australie
Greg Jefferys en est convaincu : il est impossible que tous les crop circles soient l’œuvre de plaisantins. Greg Jefferys, originaire de Tasmanie, a étudié des centaines d’images aériennes de la campagne anglaise prises par la RAF au lendemain de la seconde guerre mondiale et mises en ligne par Google Earth.
Il a procédé à un tri minutieux des photos, excluant les images où une confusion était possible entre un cercle et un défaut sur la pellicule. En définitive, il a conservé 13 photos où apparaissent, sans le moindre doute, un ou plusieurs crop circles.
Dans un mail adressé à l’édition anglaise du Huffington Post, il précise :
« Comme cette couverture photographique de l’Angleterre ne couvre que 35% du pays et exclut les traditionnels points chauds comme le Wiltshire, on peut extrapoler de ces résultats qu’une centaine de cercles agraires sont apparus au cours de la seule année 1945. » et aussi : “Using aerial photographs primarily from the Google Earth 1945 overlay, that the number of crop circles appearing each summer has been relatively constant for at least the last 70 years and that these crop circles cannot be explained by the ‘hoax theory’. This removal of the validity of the hoaxer’s claims means that crop circles remain an unexplained natural phenomenon deserving of serious investigation by academic institutions and other research organisations.”
" Il y a une montagne d'évidences qui suggèrent qu'il y a une forme rare d'énergie éléctromagnétique qui a été appelée vortex de plasma ionisé (généralement connu comme une boule de feu) en est responsable. Les boules de plasma vont des choses étranges comme passer à travers des objects solides (comme des murs de pierre ou des fenêtre de glace) et voler à travers l'air contre le vent. La science ne comprend pas encore exactement d'où vient cette énergie et ce qui la cause. En me basant sur mes études je suspecte que les forces invoquées dans la création des crop circles représentent une extraordinaire potentialité de nouvelle découverte pour la science, une nouvelle frontière qui pourrait nous mener vers de nouvelles technologies et importantes découvertes. " La communauté scientifique doit donc selon lui se pencher sur le sujet.
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Une idole paienne de 2,5 mètres découverte en Irlande
Par yvesh Le 05/09/2021
Une idole paienne de 2,5 m découverte en Irlande
L'idole a été fabriquée à partir du tronc d'un chêne et sculptée d'une tête - maintenant pour la plupart pourrie - et d'encoches horizontales qui peuvent représenter des côtes. (Crédit image : John Channing/Solutions de gestion archéologique)
Il s'agit d'une idole en bois de forme humaine assez semblable aux autres découvertes dans tout le nord-ouest de l'Europe, la plus ancienne à ce jour étant la plus grande et datée de 12 000 ans (l'idole Shigir en Russie dont j'ai déjà parlé sur ce site, voir plus bas). Mais celle-ci est probablement l'une des dernières, et la surprise est qu'elle date de 100 ans avant la christianisation de l'Irlande, c'est à dire qu'elle date de environ 400 Après JC, au haut Moyen-âge européen. Elle a été probablement enfouie dans cette tourbière lorsque les chrétiens ont réussi à convertir les irlandais et à les convaincre d'abandonner leurs idoles pour le Dieu unique.
Mais cela démontre une fois de plus la continuité de pratiques et cultures quasiment identiques pendant des milliers d'années sur des espaces de milliers de kilomètres de distance.
Cette idole païenne vieille de 1 600 ans, fabriquée à partir d'un poteau en bois sculpté dans un chêne, a été déterrée dans une tourbière de l'ouest de l'Irlande et les archéologues disent que l'idole date du stade très avancé de l'Irlande païenne, environ 100 ans seulement avant la conversion des Irlandais au christianisme lors de la mission de Saint-Patrick au Ve siècle.
L'idole semble avoir été brisée en deux - une pratique courante avec des objets sacrificiels, signifiant peut-être qu'elle était "morte" et ne pouvait plus être utilisée - et délibérément déposée dans la tourbière, peut-être en remplacement d'un sacrifice humain ou " tourbière corps ", selon les archéologues. YH : l'idole a été créée il y a 1600 ans, mais a probablement été en fait brisée et enterrée au Vième siècle sur ordre des chrétiens, ou par les chrétiens eux-mêmes, c'est l'explication la plus logique...
Le site était une bande de terre marécageuse à côté d'une rivière d'il y a environ 5 000 ans jusqu'à ce qu'elle soit asséchée à l'époque médiévale ; les dernières fouilles archéologiques ont été faites à la tête de la construction de routes dans la région.(Crédit image : John Channing/Solutions de gestion archéologique) - cliquer pour agrandir
Les fouilles montrent que le site de la zone rurale de Gortnacrannagh, dans le comté de Roscommon, a été considéré comme un lieu saint païen pendant des milliers d'années, a déclaré Eve Campbell, archéologue chez Archaeological Management Solutions qui a dirigé les fouilles sur le site.
" C'était une tourbière sacrée, un endroit qui aurait été spécial ou important pendant plusieurs milliers d'années, de la fin du Néolithique jusqu'au début de la période médiévale ", a-t-elle déclaré. " Les gens sont venus et ont déposé des objets, comme notre idole, dans la zone humide - essentiellement un fen [une bande de terre marécageuse] le long d'une rivière."
" L'idole mesure environ 2,5 mètres de haut et est effilée à l'extrémité inférieure afin qu'elle puisse se tenir debout dans le sol ", a déclaré Campbell. " L'extrémité supérieure a été sculptée dans la forme d'une tête humaine, mais elle est maintenant en grande partie pourrie. Neuf encoches horizontales sculptées le long du corps de l'idole représentaient peut-être sa cage thoracique."
L'idole en bois vieille de 1 600 ans a été retrouvée dans une tourbière du comté de Roscommon, à l'ouest de l'Irlande. Il semble avoir été volontairement cassé en deux.(Crédit image : John Channing/Solutions de gestion archéologique) - cliquer pour agrandir
Une douzaine de telles idoles ont maintenant été trouvées en Irlande seulement, datant souvent de l'âge du bronze d'Europe du Nord (il y a environ 3 500 à environ 2 500 ans), mais l'objet récemment découvert semble être à la fois le plus grand et le plus récent d'entre eux ; la datation au radiocarbone montre qu'il a été fabriqué à partir du tronc d'un chêne abattu au IVe siècle.
" L'une des choses vraiment excitantes à propos de l'idole est sa date tardive, car elle se situe à la toute fin de l'âge du fer et elle est sur le point de devenir christianisée de l'Irlande ", a déclaré Campbell. " Donc, dans ce sens, cela nous a donné un aperçu intéressant des types de pratiques dans lesquelles les gens se livraient à la veille de la christianisation." YH : et bien en fait, ils continuaient exactement les mêmes pratiques que leurs ancêtres depuis des milliers d'années... on pourrait pratiquement parler d'une idole préhistorique, sauf qu'elle date du Haut Moyen-Age...
Bien qu'une douzaine d'idoles païennes en bois aient été trouvées en Irlande, avec une longueur de 8 pieds (2,5 m), c'est la plus grande. (Crédit image : John Channing/Solutions de gestion archéologique) - cliquer pour agrandir
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Des fragments anciens de la légende de Merlin découverts
Par yvesh Le 03/09/2021
Des fragments anciens de la légende de Merlin découverts
Imagerie multispectrale des fragments à la bibliothèque centrale de Bristol avec Team Pigment. Crédit : Professeur Leah Tether
Des fragments manuscrits de Bristol de la célèbre légende de Merlin parmi les plus anciens du genre
Des fragments de manuscrits médiévaux découverts à Bristol qui racontent une partie de l'histoire de Merlin le magicien, l'un des personnages les plus célèbres de la légende arthurienne, ont été identifiés par des universitaires des universités de Bristol et de Durham comme certains des premiers exemples survivants de cette section de Le narrateur.
L'analyse a également révélé comment les documents écrits à la main se sont retrouvés à Bristol, des différences dans le texte des versions précédentes de l'histoire et en utilisant une technologie d'imagerie multispectrale, les chercheurs ont pu lire des sections endommagées du texte invisibles à l'œil nu. et pourrait même identifier le type d'encre qui a été utilisé.
Les sept fragments de parchemin ont été repérés par hasard au début de 2019 par Michael Richardson de la bibliothèque des collections spéciales de l'Université de Bristol. Ils ont été collés dans les reliures de quatre volumes de l'époque moderne, publiés entre 1494 et 1502 et conservés dans la collection de livres rares de la bibliothèque centrale de Bristol.
Les fragments contiennent un passage de la séquence de textes en vieux français connue sous le nom de cycle de la Vulgate ou cycle Lancelot-Grail, qui date du début du XIIIe siècle. Des parties de ce cycle ont peut-être été utilisées par Sir Thomas Malory (1415-1471) comme source pour son Le Morte Darthur (imprimé pour la première fois en 1485 par William Caxton) qui est lui-même le principal texte source de nombreux récits modernes de la légende arthurienne en Anglais.
Après la découverte, le professeur Leah Tether, président de l'International Arthurian Society (British Branch) du département d'anglais de Bristol, son mari, historien médiéval et spécialiste des manuscrits, le Dr Benjamin Pohl du département d'histoire de l'université et le Dr Laura Chuhan Campbell, spécialiste dans les histoires Old French Merlin de l'Université de Durham, a entrepris d'examiner et d'analyser les fragments en détail pour en savoir plus à leur sujet.
Leurs recherches et découvertes collaboratives, qui comprennent une transcription complète et une traduction en anglais du texte, ont été rassemblées dans un nouveau livre intitulé The Bristol Merlin: Revealing the Secrets of a Medieval Fragment, récemment publié par ARC Humanities Press avec une page entière images en couleur des fragments capturés par le photographe primé basé à Bristol, Don Hooper.
Un gros plan du texte montrant les mains des deux scribes. Oui, c'est du vieux français. Crédit : Don Hooper - cliquer pour agrandir
Le professeur Tether a déclaré: " Nous avons pu dater le manuscrit dont les fragments ont été extraits de 1250-1275 grâce à une analyse paléographique (écriture manuscrite), et nous l'avons localisé dans le nord, peut-être le nord-est de la France grâce à une étude linguistique. Le texte lui-même (la Suite Vulgate du Merlin) a été écrit vers 1220-1225, ce qui place le manuscrit de Bristol à une génération de la paternité originale du récit. Nous avons également pu placer le manuscrit en Angleterre dès 1300-1350 grâce à une annotation dans une marge - encore une fois, nous avons pu dater l'écriture et l'identifier comme une main anglaise."
" La plupart des manuscrits du texte connus pour avoir été en Angleterre au Moyen Âge ont été composés après 1275, il s'agit donc d'un exemple particulièrement ancien, à la fois des manuscrits de la Suite Vulgate en général connus, mais surtout de ceux connus pour avoir trouvé leur chemin de la France vers l'Angleterre au Moyen Âge."
" Travailler avec le professeur Andy Beeby du département de chimie de l'Université de Durham a également changé la donne pour notre projet grâce au spectromètre mobile Raman développé par lui et son équipe, Team Pigment, en particulier pour l'étude des manuscrits. Nous avons capturé des images de sections endommagées et, grâce au traitement numérique, avons-nous pu lire certaines parties du texte plus clairement."
" Ce procédé nous a également permis d'établir, puisque le texte apparaissait sombre sous lumière infrarouge, que les deux scribes avaient en fait utilisé une encre à base de carbone - fabriquée à partir de suie et appelée " noir de fumée " - plutôt que le plus courant " fer à repasser " - l'encre de galle, fabriquée à partir de noix de galle, qui apparaîtraient claires sous un éclairage infrarouge. La raison du choix de l'encre des scribes peut avoir un lien avec les matériaux de fabrication d'encre particuliers disponibles près de leur atelier. "
En plus de découvrir des détails sur l'âge du manuscrit, l'équipe a également pu reconstituer comment les fragments se sont retrouvés dans les livres et comment les livres eux-mêmes ont trouvé leur chemin jusqu'à Bristol.
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Il y a 70000 ans, une étoile a traversé notre système solaire
Par yvesh Le 31/08/2021
Il y a 70000 ans, une étoile a traversé notre système solaire
Credit: Michael Osadciw/University of Rochester.
C'est une nouvelle qui vient d'être révélée par les astronomes de l'Université de Rochester. Ils ont identifié le plus proche passage d'une étoile dans notre système solaire : une naine sombre qui a traversé le nuage de comètes Oort il y a seulement 70.000 ans.
Un groupe d'astronomes des États-Unis, d'Europe, du Chili et de l'Afrique du Sud ont déterminé qu'il y a 70,000 années, une étoile faible récemment découverte est susceptible d'être passée à travers les nuages lointains des comètes du système solaire, le nuage de Oort. Aucune autre étoile n'est connue pour avoir jamais approché notre système solaire d'aussi proche - cinq fois plus proche que l'étoile actuelle la plus proche, Proxima Centauri.
Dans un article publié dans Astrophysical Journal Letters, l'auteur principal Eric Mamajek de l'Université de Rochester et ses collaborateurs ont analysé la vitesse et la trajectoire d'un système d'étoile de faible masse surnommé "l'étoile de Scholz."
Artist's conception of Scholz's star and its brown dwarf companion (foreground) during its flyby of the solar system 70,000 years ago. The Sun (left, background) would have appeared as a brilliant star. The pair is now about 20 light years away. Conception artistique de l'étoile de Scholz et de son compagnon naine brune (derrière) durant son survol du système solaire il y a 70.000 ans. Le Soleil (à gauche au fond) devait apparaître comme une étoile brillante. Credit: Michael Osadciw/University of Rochester.
La trajectoire de l'étoile suggère qu'il y a 70.000 années, elle est passée à environ 52 000 unités astronomiques de distance (ou environ 0,8 années-lumière, ce qui équivaut 8.000.000.000.000 de km ou 5 trillions de miles). C'est astronomiquement à proximité; notre plus proche voisine, l'étoile Proxima Centauri est à 4,2 années-lumière de distance. En fait, les astronomes expliquent dans le document qu'ils sont à 98% certains que c'est passé par ce qui est connu comme le "nuage de Oort externe" - une région au bord du système solaire rempli de milliers de milliards de comètes d'un mile ou plus, et ils pensent que cela a donné lieu à des comètes de longue période en orbite autour du Soleil, après que leurs orbites soient ainsi perturbées.
L'étoile à l'origine a attiré l'attention de Mamajek lors d'une discussion avec le co-auteur Valentin D. Ivanov, de l'Observatoire européen austral. L'étoile de Scholz avait un mélange inhabituel de caractéristiques : en dépit d'être assez proche ("seulement" 20 années-lumière actuellement), elle a montré un mouvement très lent tangentiel, c'est un mouvement à travers le ciel. Les mesures de vitesse radiale prises par Ivanov et ses collaborateurs, cependant, ont montré que l'étoile se déplaçait presque directement au loin du système solaire à une vitesse considérable.
« La plupart des étoiles à proximité montrent de beaucoup plus grands mouvements tangentiels », dit Mamajek, professeur agrégé de physique et d'astronomie à l'Université de Rochester. "Le petit mouvement tangentiel et la proximité initiale indiquent que l'étoile était plus probablement, soit en déplaçement vers une future rencontre rapprochée avec le système solaire, ou qu'elle s'était « récemment » approchée du système solaire et s'en éloignait. Effectivement, les mesures de vitesse radiale étaient compatibles avec sa fuite du voisinage du Soleil - et nous avons réalisé qu'il a dû y avoir un survol proche dans le passé ".
Pour travailler sur sa trajectoire, les astronomes avaient besoin des deux morceaux de données, la vitesse tangentielle et la vitesse radiale. Ivanov et ses collaborateurs avaient caractérisé l'étoile récemment découverte par la mesure de son spectre et sa vitesse radiale par l'intermédiaire de l'effet Doppler. Ces mesures ont été effectuées en utilisant les spectrographes sur de grands télescopes en Afrique du Sud et au Chili : le Large Telescope de l'Afrique australe (SALT) et le télescope Magellan à l'Observatoire de Las Campanas, respectivement.
Une fois que les chercheurs ont reconstitué l'ensemble des informations, ils ont compris que l'étoile de Scholz s'éloignait de notre système solaire et ils sont remonté en arrière dans le temps jusqu'à sa position il y a 70.000 années, lorsque leurs modèles ont indiqué qu'elle est venue au plus proche de notre Soleil.
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Turquie: des maisons de plus de 5000 ans à Arslantepe
Par yvesh Le 29/08/2021
Turquie: des maisons de plus de 5000 ans à Arslantepe
A general view from the excavations at the archaeological site of Arslantepe, Malatya, eastern Turkey, Aug. 18, 2021. (DHA Photo)
Des maisons vieilles de 5 500 ans et des tombes découvertes à Arslantepe en Turquie
Sur le site archéologique d'Arslantepe, situé à 7 kilomètres (4,34 miles) de la ville de Malatya, dans l'est de la Turquie, 28 tombes censées remonter à 1 000 ans et les restes de quatre maisons estimées à 5 500 ans ont été découverts.
Un tiers des fouilles de cette année ont été achevées à Arslantepe, qui a récemment été inscrite sur la liste permanente du patrimoine culturel de l'UNESCO.
Le site archéologique d'Arslantepe a servi d'établissement vers 5 000 av. JC (mais on sait que l'endroit était déjà habité au moins au 6ème millénaire Avant JC). Le site accueille divers constats liés à la naissance d'un système étatique et au passage d'une structure sociale égalitaire à une structure hiérarchique. Lors des fouilles des années passées, la première ligne de drainage des pluies au monde, un palais en briques crues, des sculptures de lions et un roi renversé, et plus de 2 000 sceaux ont été déterrés à Arslantepe (traduire « la colline du lion »).
A view from a house found in the archaeological site of Arslantepe, Malatya, eastern Turkey, Aug. 18, 2021. (IHA Photo) - cliquer pour agrandir
Les fouilles à Arslantepe ont commencé cette année le 10 août 2021 avec une équipe de 55 personnes. Dans le cadre des travaux récents sur le site, 28 tombes estimées à 1000 ans et à la période médiévale ont été découvertes. Du côté de cette zone, les restes de quatre maisons, qui dateraient d'il y a 5 500 ans, ont également été retrouvés côte à côte.
La professeure associée Francesca Balossi Restelli, directrice du comité de fouilles du site archéologique d'Arslantepe, a déclaré que l'inscription d'Arslantepe sur la liste permanente du patrimoine culturel de l'UNESCO était le meilleur résultat qu'ils attendaient de leurs études. " Maintenant, nous voulons comprendre l'histoire de ce site avant la construction du palais ici. Nous voulons comprendre comment l'administration et le système étatique sont nés. C'est pourquoi nous travaillons dans ce domaine."
L'équipe de fouilles estime que de nombreux autres objets seront trouvés dans la région à mesure que les fouilles se poursuivent vers l'intérieur des maisons.
A wall painting in the archaeological site of Arslantepe, Malatya, eastern Turkey, Aug. 18, 2021. (IHA Photo)
Le site est connu depuis la fin du 19ème siècle. En 1895, David Hogarth publie un bas-relief d'une chasse au lion provenant « d'Arslan Tepe » et qui avait été découvert en mai 1894 par un habitant du village avoisinant alors qu'il cherchait des pierres de construction. Trois photographies de bas-reliefs découverts à Malatya, reçues par R. P. Ronzevalle, professeur à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, sont transmises à l'Académie des Inscriptions en 1907 et seront publiées en 1909. De 1930 à 1939, il est fouillé par une équipe française dirigée par Louis Joseph Delaporte, qui dégage principalement les niveaux néo-hittites. Après la Seconde Guerre mondiale, les fouilles reprennent sous la direction de Claude Schaeffer, de 1947 à 1951. Dix ans après le départ des Français, des archéologues italiens dirigés par Piero Meriggi et S. Puglisi investissent le site, et finissent par se concentrer sur les niveaux du IVe millénaire av. J.‑C., qui livrent des découvertes inattendues. Le site est toujours en cours de fouilles (les plus anciennes couches n'ont pas encore été atteintes mais certaines remontent au 6ème millénaire Av. JC.).
Arslantepe est occupé depuis le VIe millénaire av. J.‑C. On ne connaît cependant bien le site qu'à partir du début du IVe millénaire av. J.-C., quand il connaît un grand développement, dans l'orbite de la civilisation d'Uruk. Pour la première période, qui va de 3900 à 3500, un grand bâtiment, appelé Temple C, a été dégagé. Il s'agit d'un édifice construit sur une plate-forme, qui a sans doute une fonction cérémonielle. Arslantepe est déjà un centre politique et/ou religieux important. À la période suivante, qui s'étend de 3500 à 3000, le Temple C est abandonné. Une grande zone publique est édifiée sur ses ruines, concentrant les pouvoirs politique, religieux, militaire et économique. Il s'agit d'un des plus anciens exemples de « palais » attesté au Proche-Orient, abritant une administration hiérarchisée. Arslantepe n'est cependant pas un site urbain, puisqu'on n'y trouve pas de grande zone résidentielle. Parmi le matériel archéologique retrouvé pour cette période, on a retrouvé de nombreux objets métalliques, dont les plus anciens modèles d'épées connus, et de nombreux sceaux. Vers 3000, le site est détruit dans un incendie, et il n'est pas reconstruit. La tombe d'un grand personnage est construite sur les ruines. Elle présente un matériel archéologique du type culture kouro-araxe (venant de Transcaucasie), et de ce fait elle est peut-être la tombe d'un chef étranger qui aurait pris Arslantepe à cette époque. Le site est d'ailleurs occupé par la suite par des porteurs de la culture Kuro-Araxe.
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Indonésie: une nouvelle lignée humaine repérée
Par yvesh Le 26/08/2021
Indonésie: une nouvelle lignée humaine repérée
La grotte de Leang Panninge sur la péninsule sud de Sulawesi, en Indonésie. Crédit : Projet de recherche Leang Panninge
Étude : Une femme indonésienne préhistorique appartenait à une lignée humaine éteinte
Enterrée dans une position fléchie avec de gros rochers, elle était génétiquement la plus proche des Australiens et des Papous indigènes - mais sa lignée était inconnue et semble avoir été perdue.
Une adolescente qui a vécu il y a 7 300 ans en Indonésie appartenait à une lignée inconnue d'humains modernes, qui s'est apparemment éteinte, a révélé mercredi 25 août 2021 une analyse publiée dans Nature.
L'histoire humaine est une histoire de migrations mystérieuses et de branches déconcertantes. Les ancêtres des Papous d'aujourd'hui et les ancêtres des Australiens indigènes se sont séparés il y a environ 37 000 ans. Cette fille trouvée dans la grotte de Leang Panninge à Sulawesi était, génétiquement, également liée aux deux, selon l'analyse.
En fait, son génome, le plus ancien d'un humain moderne de la région de Wallacea - les îles situées entre l'ouest de l'Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée - indique une relation humaine ancienne jusqu'alors inconnue. Les chercheurs ont pu isoler suffisamment de matériel génétique du crâne d'un individu enterré il y a plus de 7 000 ans sur l'île indonésienne de Sulawesi. Il appartenait à une société de chasseurs-cueilleurs et a été enterré sur le site aujourd'hui appelé Leang Panninge ('Cave aux chauves-souris'). Une grande partie du code génétique correspondait à celui des Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Aborigènes d'Australie d'aujourd'hui. Pourtant, des portions du génome ne correspondaient pas à ces groupes. Cela apporte de nouvelles surprises sur l'évolution de l'homme moderne.
Fig. 1 : Emplacement du site d'étude. a , Sulawesi et Wallacea. Le rectangle rouge indique la région indiquée en b . b , Leang Panninge. La ligne pointillée indique la distribution du site toaléen.
L'étude internationale a été réalisée grâce à une étroite collaboration avec plusieurs chercheurs et institutions indonésiennes. Il était dirigé par le professeur Johannes Krause des instituts Max Planck d'anthropologie évolutive de Leipzig et de la science de l'histoire humaine à Iéna, le professeur Cosimo Posth du Senckenberg Center for Human Evolution and Palaeoenvironment de l'Université de Tübingen, et le professeur Adam Brumm de l'Université Griffith, Australie. L'étude a été publiée dans la dernière édition de Nature.
Les îles Wallacées ont formé des tremplins dans la propagation des premiers humains modernes de l'Eurasie à l'Océanie, il y a probablement plus de 50 000 ans. Les découvertes archéologiques montrent que les ancêtres de notre espèce vivaient à Wallacea il y a 47 000 ans. Pourtant, peu de squelettes humains ont été retrouvés. L'une des découvertes archéologiques les plus distinctives de cette région est le complexe technologique toaléen, daté d'une période beaucoup plus récente, il y a entre 8 000 et 1 500 ans. Parmi les objets fabriqués par les peuples de la culture toaléenne se trouvent les pointes de flèches en pierre caractéristiques connues sous le nom de pointes de Maros. La culture toaléenne n'a été trouvée que dans une zone relativement petite de la péninsule méridionale de Sulawesi. " Nous avons pu attribuer l'enterrement de Leang Panninge à cette culture ", explique Adam Brumm. "
Selina Carlhoff, candidate au doctorat à l'Institut Max Planck pour la science de l'histoire humaine et auteur principal de l'étude, a isolé l'ADN de l'os pétreux du crâne. " C'était un défi majeur, car les vestiges avaient été fortement dégradés par le climat tropical ", dit-elle. L'analyse a montré que l'individu de Leang Panninge était apparenté aux premiers humains modernes à se propager en Océanie depuis l'Eurasie il y a environ 50 000 ans. Comme le génome des habitants indigènes de Nouvelle-Guinée et d'Australie, le génome de l'individu de Leang Panninge contenait des traces d'ADN de Denisovan. Les Dénisoviens sont un groupe éteint d'humains archaïques connus principalement grâce à des découvertes en Sibérie et au Tibet. " Le fait que leurs gènes se trouvent chez les chasseurs-cueilleurs de Leang Panninge soutient notre hypothèse antérieure selon laquelle les Dénisoviens occupaient une bien plus grande zone géographique ", explique Johannes Krause.
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Langage des signes au Magdalénien il y a 14000 ans cal BP
Par yvesh Le 19/08/2021
Langage des signes et de la communication graphique à la fin du Magdalénien il y a environ 14000 ans cal BP
Figure 3 : Figures énigmatiques (fantastiques ou composites) gravées sur lissoir, Rochereil - Figure 4 : Aurochs gravé sur lissoir, Rochereil (Musée national de Préhistoire). Crédit Émilie Lesvignes
Cet article est dans la lignée de ceux concernant la transmission du savoir et de la mémoire aux temps préhistoriques, c'est à dire avant l'invention théorique de l'écriture, considérée comme le début de l'Histoire par les normes scientifiques actuelles, et rejoint donc la compilation de données présente sur ce site sur ce thème, avec comme exemple :
Tout comme celui cité, il s'agit d'un extrait d'un article scientifique, mais dont le sujet se situe aux environs de 12 000 ans avant notre ère, ou 14 000 ans avant notre présent, alors qu'il reflète des découvertes et interprétations proches des mêmes que celles datées de 400 000 ans concernant une transmission des connaissances et pratiques ancestrales aux générations futures, via des traces de symboles ou d'indices que nous découvrons. A cette période bien plus proche de nous, l'homme surnommé magdalénien par nos scientifiques est strictement identique à nous, physiquement parlant. Il est l'héritier des précédentes cultures ayant parcouru le Moyen-Orient, l'Europe et l'Asie et ayant déjà commencé à coloniser les Amériques selon les dernières découvertes.
Mais les magdaléniens ont aussi vécu lors d'une période climatique déstabilisée et en proie à une succession de cataclysmes liés, dont j'ai déjà parlé ici (voir aussi en bas). https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/impact-cometaire-au-dryas-recent-de-plus-en-plus-confirme.html
Langage de signes et communication graphique à la fin du Magdalénien
L'art de Rochereil (Grand-Brassac), de l’abri Mègeet de la Mairie (Teyjat, Dordogne), France
Par Patrick PAILLET, Maître de conférences, Muséum national d’Histoire naturelle, Département de Préhistoire, UMR 7194, Musée de l’Homme et Elena MAN-ESTIER, Conservatrice du Patrimoine, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction générale des Patrimoines, Service du Patrimoine, Sous-Direction de l’Archéologie UMR 5199 Pacea
Extrait de : Olivier BUCHSENSCHUTZ, Christian JEUNESSE, Claude MORDANT et Denis VIALOU (dir.),Signes et communication dans les civilisations de la parole, Paris, Édition électronique du CTHS (Actes des congrès des sociétés historiques et scientifiques), 2016.
Résumé
À partir de quelques exemples tirés de l’iconographie pariétale et mobilière des sites de Rochereil et de Teyjat (La Mairie et l’abri Mège), les auteurs montrent l’originalité et la puissance du langage des signes et de la communication graphique à la fin du Magdalénien, il y a environ 14 000 ans cal BP. Cette période est contemporaine des ultimes soubresauts de la dernière glaciation qui induisent une transformation radicale des paysages et des écosystèmes. Les sociétés humaines, jusqu’alors inféodées aux steppes périglaciaires, s’adaptent peu à peu à ces changements en transformant leurs équipements, en révisant leur stratégie économique et cynégétique, en modifiant en quelque sorte leur mode de vie. Elles repensent également le nouveau monde qui les entoure et inventent de nouveaux symboles. La communication graphique et le langage qu’elles soutiennent en sont le meilleur reflet.
Abstract
Through some examples of parietal and portable iconography of the sites of Rochereil and Teyjat (La Mairie and Mège shelter), the authors show the power and originality of the symbolic language and graphic communication at the end of Magdalenian, about 14 000 years ago cal BP. This period is contemporary of the last back-and-forth of the Late Ice Agethat led to an important landscape and ecosystem transformation. Human societies that were directly linked to periglacial steppa are due to an adaptation towards these changes by transforming their weapons, by thinking new economic and hunting strategies, somehow by changing their way of life. They also modify their way of thinking this new world surrounding them and invent new symbols. Their graphic communication with its language is its best reflectance.
" Il y a environ 14000 ans cal BP, les dernières sociétés paléolithiques (Magdalénien supérieur et final) évoluent dans des environnements en profonde mutation. L’instabilité climatique qui règne durant le Bölling-Alleröd (GIS-1) a un impact direct sur les écosystèmes. Une recomposition des faunes est alors engagée. Les grands troupeaux des steppes froides et des toundras ouvertes comme l’antilope saïga, le bison et le renne, disparaissent progressivement des paysages. Ils migrent pour la plupart vers le nord, vers l’est ou vers les régions de montagnes. Des espèces animales tempérées comme le cerf, l’aurochs ou le sanglier se développent de nouveau et recolonisent des espaces qui se referment progressivement sous l’emprise des forêts (Costamagno, Laroulandie (dir.)2003). Les derniers magdaléniens exploitent de plus en plus des petits gibiers (léporidés, spermophiles,… ) et domestiquent le loup (Boudadi-Maligne 2010 ; Boudadi-Maligneetal. 2011, 2012, 2014). Les changements climatiques et environnementaux engendrent une modification de l’économie des groupes préhistoriques. Les hommes adaptent leurs équipements techniques lithiques et osseux. Ils produisent des outils standardisés, notamment sur grandes lames pour les outils domestiques et sur de petites lames ou lamelles pour les instruments de chasse. De nouvelles armes apparaissent, notamment différents types de pointes. On note également des innovations dans les armements en bois de cervidés et dans leur système d’emmanchement. La miniaturisation des équipements de chasse est rendue nécessaire par l’évolution des pratiques cynégétiques en milieu fermé (Langlais 2010, Naudinot 2013, Valentin 2008). Les pratiques symboliques, notamment le langage et la communication par l’image, évoluent également. Ces changements radicaux revêtent une forte empreinte territoriale ou essaiment plus largement selon une double dynamique qui n’est pas contradictoire dans les paysages en voie de fermeture (Collectif 2014). Les grottes de Rochereil (Grand-Brassac) et de la Mairie (Teyjat) dans le nord de la Dordogne sont deux sites majeurs contemporains de cette période de transition entre Magdalénien et Azilien (fig. 1)."
Figure 1 : Carte de situation des sites de Rochereil et Teyjat. DAO Patrick Paillet
La petite grotte de Rochereil, découverte au début du XXe siècle et fouillée essentiellement entre 1937 et 1941, correspond à un lieu d'intenses occupations dont la fonction au Magdalénien était vraisemblablement liée pour partie à la production d'objets ornés et de parures (Man-Estier et Paillet 2013b, Paillet 2014b). En effet, si l’on considère la taille du site (une trentaine de m² !) et l’épaisseur relativement modeste de la couche magdalénienne (une quarantaine de cm), la série d'objets d'art recueillie par le Dr Paul-Émile Jude est considérable (plus de 250 pièces). La grotte mesure une quinzaine de mètres de longueur et 2 à 3 m de largeur. Sa hauteur varie d’environ 5 m à l’entrée à moins de 2 m dans sa partie la plus profonde. Les fouilles de P.-E. Jude ont mis au jour d’importants dépôts du Magdalénien et de l’Azilien. Une reprise récente des séries dans le cadre d’un Projet Collectif de Recherche « Peuplements et cultures à la fin du Tardiglaciaire dans le nord du Périgord, entre Dronne et Tardoire » dirigé par P. Paillet a permis de requalifier la séquence archéostratigraphique du site. Il s’agit de Magdalénien supérieur ancien et récent, d’Azilien ancien et récent et de Laborien. P.-E. Jude publie deux coupes stratigraphiques relevées à l’entrée et à l’intérieur de la grotte (Jude et Cruveiller 1938, Jude 1960). La principale, à l’aplomb de l’entrée de la grotte, fait apparaître au moins quatre couches superposées de couleur et de structure différentes :
– la couche I est stérile et repose sur le sol rocheux. Elle est constituée de sables fluviatiles sur la terrasse et d’argile calcaire rougeâtre dans la grotte.
– la couche II correspond au Magdalénien supérieur. Elle mesure près de 40 cm d’épaisseur. Sur la base de l’hétérogénéité de certains éléments lithiques et faunistiques, cette couche a été partagée arbitrairement en deux niveaux, IIa (niveau inférieur, comprenant les 2/3 de la couche) et IIb (niveau supérieur).
– la couche III correspond à l’Azilien. Elle mesure plus de 1,80 m d’épaisseur et se superpose directement à la couche II, sans zone stérile intermédiaire. Cette couche est subdivisée en trois niveaux (IIIa, IIIb et IIIc).
– enfin, la couche IV est stérile et constituée de terre végétale. Elle mesure environ 2 m d’épaisseur.
La grotte de la Mairie (Teyjat) est située à une vingtaine de km au nord de Rochereil. Elle s’ouvre au midi, dans le village de Teyjat, au cœur d’un massif de calcaires dolomitiques du Bajocien. Elle est constituée de deux galeries divergentes : une galerie fossile subhorizontale d’une centaine de mètres de longueur, large de 5 m et haute de 4 m en moyenne et une galerie active descendante d’une quarantaine de mètres. Le gisement magdalénien et la zone ornée occupent les 10 premiers mètres de la galerie supérieure. Les occupations fouillées au début du siècle par Pierre Bourrinet, aidé épisodiquement par Denis Peyrony et Louis Capitan, ont mis en évidence une importante archéoséquence (jusqu’à 4 m de remplissage), divisée en deux couches du Magdalénien supérieur (couches inférieures A et B – Magdalénien supérieur ancien et couches supérieures C et D – Magdalénien supérieur récent). Les deux couches ont livré un assemblage lithique et osseux très riche et bien caractéristique du Magdalénien supérieur. Les occupations de la Mairie sont parfaitement synchrones du Magdalénien de Rochereil (Aujoulat 1984 ; Barrière 1968, 1972 ; Capitan et al. 1908 ; Langlais 2014).
L’abri Mège (Teyjat), à environ 200 m à l’est de la grotte de la Mairie, le petit abri Mège renferme une séquence unique du Magdalénien supérieur ancien, épaisse de 40 cm à près de 1,60 m à l’entrée(couche 2). Elle est contemporaine des couches A et B de la Mairie (Capitan et al. 1906, Langlais 2014). Ces trois sites ont livré d’importantes séries d’objets d’art dont la mise en comparaison est particulièrement enrichissante. Les représentations pariétales de la Mairie, réalisées sur un vieil édifice stalagmitique aujourd’hui disloqué, rappellent par bien des aspects l’art mobilier et notamment celui de Rochereil. Il est donc cohérent de placer l’art pariétal de la Mairie en résonance avec les séries d’objets ornés.
Singularité des arts de la Préhistoire
L'un des points communs à l'ensemble des sociétés de chasseurs-collecteurs du Paléolithique supérieur est l'existence d'un langage de signes et d'une communication graphique hautement symbolique désignée communément sous le terme d’« art ». Présent depuis près de 40 000 ans sous sa forme pérenne, l’art préhistorique est remarquable par la persistance de thèmes et de techniques d’expression durant toute sa trajectoire paléolithique. Les évolutions, les changements ou les ruptures qui marquent parfois son développement ne remettent pas radicalement en cause la cohérence de l’ensemble des pratiques artistiques. Elles ne changeront véritablement qu’avec les sociétés agro-pastorales du Néolithique. L’art préhistorique occupe des terrains d’expression différenciés. Les parois, les plafonds et les sols des grottes et des abris, parfois les roches disposées à l’air libre dans des fonds de vallées au cœur de la nature, constituent les supports exclusifs de l’art pariétal et rupestre monumental plus ou moins déconnectés de la vie des hommes. L’art est également présent dans leur quotidien immédiat. Il occupe d’innombrables outils, rehausse une infinité d’armes et se glisse parfois, souvent même, sur des restes fragmentaires sans utilité apparente et immédiate et sur des déchets. La communication graphique paléolithique est élaborée à partir de thématiques fondamentalement ancrées dans l’observation du vivant. L’art préhistorique est souvent qualifié d’art animalier et son bestiaire affiche une pluralité zoologique extrême, en particulier dans l’art des objets. Cette diversité est moins grande dans l’art des grottes. Cependant, une dizaine d’espèces animales prédominantes constituent la grande majorité de l’iconographie animalière (fig. 2). Il s’agit du cheval, du bison, de l’aurochs, du cerf, de la biche, du renne, du bouquetin, du mammouth, des félins et de l’ours. Les poissons et les oiseaux ne sont pas rares, mais leur dessin résiste souvent à l’interprétation (Citerne 2003, Paillet 2006, Crémadès 1997, Nicolau-Guillaumet 2008). Les artistes préhistoriques ne puisent pas exclusivement leur source d’inspiration dans le réel et son observation. Le corpus des représentations non-figuratives, parfois qualifiées de géométriques ou plus souvent encore d’abstraites, est immense, plus grand encore que celui des animaux, mais il est plus discret. Les préhistoriens rassemblent sous le vocable de « signes » un corpus polymorphe d’entités graphiques plus ou moins élaborées à partir des formes élémentaires que sont le point, la ligne et le plan (Sauvet 1990). Les signes possèdent des caractéristiques formelles relativement stables auxquelles sont associés conventionnellement un ou plusieurs signifiés. Leur rôle est donc de servir à la communication. C’est aussi le cas de l’image humaine qui est relativement fréquente, mais souvent éloignée de la réalité, soit par le biais de processus de segmentation graphique (mains, membres, sexes isolés, etc.), soit par exagération de traits (bestialisation des profils humains) (Bourrillon et al. 2012, Fuentes 2013, Vialou 1991).
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Inde: plusieurs découvertes antiques au Tamil Nadu
Par yvesh Le 17/08/2021
Inde: plusieurs découvertes antiques au Tamil Nadu
1) Des archéologues découvrent une ancienne dague liée à une civilisation indienne énigmatique
Une lame trouvée dans l'État du Tamil Nadu offre de nouvelles preuves qu'un centre urbain y a prospéré il y a 2 500 ans
Le manche en bois bien conservé de ce poignard en fer peut aider les chercheurs à dater les artefacts trouvés à Konthagai. (Département d'archéologie du Tamil Nadu)
Des archéologues travaillant dans le village de Konthagai, dans le sud de l'Inde, ont trouvé un poignard en fer rouillé conservé dans une urne funéraire à côté de restes squelettiques, rapporte le Times of India. La découverte fait partie d'un effort d'excavation majeur dans l'état du Tamil Nadu qui cherche à faire la lumière sur l'ancienne civilisation Keeladi. Bien que la lame en acier de 16 pouces du poignard (40,6 cm) ait été rouillée et cassée en deux, une partie de son manche en bois est restée intacte. R. Sivanandam, directeur du département d'archéologie du Tamil Nadu, raconte au magazine que ce type d'arme était utilisé par les guerriers pendant la période Sangam, qui s'étendait à peu près du troisième siècle avant notre ère au troisième siècle de notre ère.
La préservation inhabituelle du bois peut permettre aux chercheurs de dater avec précision les artefacts trouvés sur le site. Sivanandam dit qu'un laboratoire aux États-Unis tentera de dater le manche du poignard.
Depuis le début de la saison des fouilles en février, les archéologues de Konthagai ont découvert 25 urnes funéraires. Certains étaient remplis d'os, d'armes et d'autres objets. Des scientifiques de l'Université Madurai Kamaraj au Tamil Nadu effectuent des tests ADN sur les restes humains.
Comme le note le Times, les chercheurs pensent que Konthagai était un lieu de sépulture pour la civilisation Keeladi. Des équipes fouillent également d'anciens sites de Keeladi dans les villages d'Agaram, Manulur et Keeladi, le lieu qui donne son nom à la civilisation.
Selon le département d'archéologie du Tamil Nadu, la datation au carbone d'artefacts datait de 580 av. JC. Les archéologues ont également trouvé des structures avec des sols en argile ; des Murs de briques; et des trous de poteaux, qui ont pu contenir des poteaux en bois utilisés pour soutenir les toits. Les artefacts récupérés sur le site montrent que les membres de la civilisation jouaient à des jeux de société et inscrivaient des lettres sur des poteries en utilisant l'écriture tamoul-brahmi.
De nombreuses découvertes faites sur la zone ont été datées d'environ 500 avant JC, quand un excédent agricole à permis aux gens de construire des centres urbains dans ce qui est connu sous le nom « deuxième urbanisation » du sous-continent. (Le nom reflète un contraste avec le plus tôt « première urbanisation » de Harappan, ou vallée de l'Indus, la civilisation qui a commencé vers 2500 avant notre ère). Alors que les chercheurs croyaient auparavant que la deuxième urbanisation est passée la plupart du temps le long du Gange par la plaine dans le nord de l'Inde, ces nouvelles preuves suggèrent qu'un phénomène similaire s'est également produit dans le sud.
Sivanandam dit à J. Praveen Paul Joseph de DT Next que les découvertes sur les sites de Keeladi montrent des preuves d'anciens sites de production industrielle. Les archéologues ont trouvé des outils de filature et de tissage, des opérations de teinture de tissus, des fours à briques et des ateliers de céramique.
La civilisation Keeladi peut être liée à la célèbre civilisation de la vallée de l'Indus, ou Harappan. (Département d'archéologie du Tamil Nadu)
En 2019, MC Rajan du Hindustan Times a rapporté que des découvertes à Keeladi suggèrent que la communauté qui y vivait – également appelée civilisation Vaigai d'après une rivière voisine – pourrait être descendue de la civilisation harappéenne. Au fur et à mesure qu'il déclinait, ses habitants ont peut-être voyagé vers le sud pour commencer une nouvelle vie.
Les découvertes offrent également des preuves matérielles de la période Sangam, connue principalement pour sa littérature tamoule. Sur la base des preuves archéologiques, certains chercheurs disent maintenant que la période Sangam a commencé plus tôt qu'on ne le pensait, vers 600 avant notre ère.
T. Udayachandran, secrétaire du département archéologique de l'État, a déclaré que cette civilisation était « une culture urbaine autochtone, bien développée et autonome, avec une industrie et un scénario, indiquant que les gens de cette époque étaient très alphabétisés ».
Sources en bas de l'article
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Pérou: Machu Picchu plus ancien, chrono de l'Inca erronée
Par yvesh Le 11/08/2021
Pérou: Machu Picchu plus ancien, chronologie de l'Inca erronée
Machu-Picchu, 1911, Bingham devant un rocher recouvert de pétroglyphes
Historiquement parlant, l'essentiel de nos connaissances sur la civilisation inca nous parvient des écrits souvent contradictoires et orientés des conquistadors espagnols, en l'absence d'une écriture identifiée de la part de cette culture. En fait, il y avait bien un système, le quipu, qui est toujours l'objet d'études et d'attente d'autres découvertes, car il existe toujours un doute sur ses utilisations.
" En effet, si l'on en croit des hypothèses récentes, le quipu n'aurait pas été seulement un moyen de numération mais également un instrument d'écriture qui aurait permis de consigner les événements de l'empire. Au lieu d'employer des signes graphiques, les Incas se seraient servis d'un système binaire tridimensionnel que l'on peut rapprocher du langage des ordinateurs. Grâce à sept nœuds et 24 couleurs, ils auraient eu à leur disposition 1500 unités différentes d'informations ce qui est du même ordre de grandeur que le nombre de signes de l'écriture cunéiforme sumérienne et beaucoup plus que les quelques 800 hiéroglyphes égyptiennes. Malheureusement, jusqu'à présent aucun des quipu trouvé n'a encore permis de vérifier cette hypothèse. Il est vrai que les conquistadors ont détruit la plupart des témoignages de la civilisation inca, qu'ils jugeaient démoniaques, et cette pénurie de matériel ne facilite pas la tâche des chercheurs. La découverte d'une pierre de Rosette sud-américaine, à savoir un groupe de quipu accompagné de textes rédigés en espagnol, seraient évidemment d'un grand secours.
Guamàn Poma de Ayala, un chroniqueur indigène du 17 ème siècle, mentionne trois personnages distincts: l'administrateur provincial, le comptable-trésorier et le secrétaire de l'Inca. Sa relation suggère que les quipu de ces différents dignitaires n'étaient pas similaires. Celui du secrétaire de l'Inca aurait été teint et ceux des fonctionnaires subalternes auraient été de couleurs naturelles. Ces dernières auraient été associées aux fonctions en relation directe avec la vie quotidienne. Au contraire, les couleurs plus vives, provenant des teintures, auraient été le symbole du caractère sacré, quasi divin, de l'Inca. "
Sources du texte ci-dessus: Le Musée chilien d'Art précolombien de Santiago
Les Incas ne furent pas les seuls à utiliser un système de numération basé sur l'emploi des noeuds d'une cordelette. On retrouve cet usage chez plusieurs peuples: Polynésiens d'Hawaii, Indiens d'Amérique du Nord, peuplades d'Afrique et d'Extrême-Orient. Des cordelettes liées ensembles sont encore utilisées dans certains rites polynésiens et malaysiens. Les Indiens d'Amérique croyaient que des figures de cordes avaient été inventées par des hommes-araignées mythiques. De nombreuses peuplades primitives pratiquèrent des rites basés sur des cordes entremêlées; ces rites sont encore en vigueur chez certains aborigènes d'Australie. Dans les îles Ryukyu, les travailleurs d'Okinawa enregistraient, au moyen des nœuds d'une cordelette, les jours de travail et la paye correspondante. De la même manière, dans la ville de Shuri, les usuriers consignaient le montant de leurs prêts. Le classique nœud au mouchoir, qui rafraîchit notre mémoire, n'est au fond que la survivance d'une méthode d'enregistrement des données qui connut dans les siècles passés une diffusion quasi universelle. On la retrouve dans les grains des rosaires, tant chrétiens que musulmans, où est noté le nombre d'invocations ou de prières à réciter. Ceux des moines tibétains, avec 108 grains de couleurs diverses, quoique beaucoup plus complexes, remplissent le même rôle. Chacune des couleurs se rapporte à la divinité à laquelle s'adresse la prière: jaune pour le Bouddha, blanc pour les Bodhisattva, rouge pour le maître qui convertit le Tibet au bouddhisme... Dans quelques régions africaines, les femmes enregistrent encore aujourd'hui la durée de leur grossesse sur une cordelette, avec une série de nœuds, de telle manière que, en dénouant un nœud à chaque pleine lune, elles peuvent prédire avec exactitude le moment de leur accouchement. Toujours en Afrique, l'homme qui part en voyage laisse à son épouse une cordelette avec autant de noeuds que de jours d'absence. De la sorte, la femme, en défaisant un noeud chaque jour, connaît la date à laquelle son mari sera de retour. Le même système, comme le rapporte Hérodote, fut employé par le roi de Perse Darius Ier lorsque, au cours d'une opération militaire, il laissa une corde de 60 noeuds aux soldats de garde à un pont de grande importance stratégique. Ces soldats reçurent l'ordre de défaire un noeud chaque jour et d'abandonner la position lorsque tous les noeuds auraient été défaits, que le roi soit ou non revenu. En Europe le plus curieux système de numération à noeuds fut celui employé, jusqu'au début du 20ème siècle, par des meuniers allemands. Ceux-ci, pour indiquer la quantité et le type de farine contenue dans un sac, réalisaient une série de noeuds à la ficelle qui fermait le sac. Enfin, l'usage des quipu n'est pas sans rappeler celui des "bâtons de messagers" qui furent utilisés en Chine, en Australie aussi bien qu'en Europe, sans parler des énigmatiques rongorongo de l'Île de Pâques.
Le Quipu découvert à Caral-Supe
Le système de numération à noeuds le plus original et le plus élaboré n'en reste pas moins celui des Incas. Son importance historique fut énorme puisqu'il constitua la seule forme d'écriture des fonctionnaires de l'empire. Il servait à la fois au recensement des populations comme à l'inventaire des biens stockés dans les magasins et au relevé des ressources des provinces. Les "gardiens des noeuds", appelés camayocs, de chaque province de l'empire, tenaient à jour les cordelettes du quipu qui était ensuite envoyé au gouvernement central à Cuzco. Les quipu centralisés, qui constituaient les archives nationales de l'empire, étaient conservés avec le plus grand soin. Ce système compliqué supposait des connaissances que bien peu de gens possédaient. Aussi les personnes qui savaient "lire" et "écrire" les informations d'un quipu jouissaient-elles d'un grand prestige. La couleur des cordelettes indiquait la nature de l'objet enregistré et une série de noeuds en précisait la quantité selon un système de numérotation décimale où, suivant sa position, un noeud pouvait prendre différentes valeurs. Le zéro était noté par une position vide. Les unités étaient représentées par un noeud simple ou double. Les chiffres de 2 à 9 étaient représentés par des noeuds complexes dont la valeur dépendait du nombre de tours. A la corde principale était attaché un système arborescent de cordelettes colorées qui permettaient de tenir une comptabilité très élaborée. Les unités inférieures étaient toujours les plus éloignées de la cordelette maître et les unités supérieures toujours les plus proches de cette dernière. Sur la cordelette maître des noeuds totalisaient les comptes des cordelettes subordonnées.
Voici quelques autres éléments qui complètent les informations ci-dessus. Des tribus quechua fondèrent, à partir de Cuzco, un vaste empire. L'Inca, descendant du dieu solaire, y exerçait un pouvoir absolu sur ses sujets. Atahualpa, le dernier souverain, avait coutume de dire qu'aucun oiseau ne volait, aucune feuille ne bougeait dans son empire hors de sa volonté. L'immense empire inca était centralisé et son gouvernement supposait l'existence de moyens de recensement pour recueillir les informations économiques, démographiques et militaires nécessaires à son administration ainsi que des moyens d'archivage destinés à garder trace des événements importants.
Le quipu (noeud en quechua) répondait à ces exigences. Il constituait à la fois un système comptable et un système d'écriture qui permettait non seulement le comptage de toute chose mais également la narration des chroniques passées. Il était constitué d'une cordelette principale d'une trentaine de centimètres, voire plus longue, à laquelle étaient attachées des ficelles multicolores. De ces dernières partaient d'autres brins noués à des distances variables. Le nombre de noeuds et la combinaison des couleurs étaient interprétés par des initiés. Si l'on sait que la cordelette principale se lisait de droite à gauche, en suivant chaque ficelle qui en partait, le déchiffrage des quipu ne repose aujourd'hui que sur des hypothèses d'autant plus hasardeuses que ces quipu sont souvent incomplets. Tout au plus peut-on imaginer que la position et le nombre des noeuds fournissaient des informations quantitatives alors que les couleurs représentaient la nature des objets. Ce système permettait de tenir des comptes très précis des denrées, des armes, des impôts et même de recenser les sommes imposées aux peuples vaincus. Les événements historiques importants y étaient consignés. Sur la cordelette principale, un fil noir précisait par exemple les années écoulées et dotait le lecteur de renseignements événementiels. Un fil rouge, noué à la cordelette principale, représentait le règne d'un empereur; trois noeuds indiquaient la survenance d'événements importants au cours de la troisième année du règne. C'est par un quipu qu'Atahualpa fut prévenu de l'arrivée des Espagnols en 1532: les nombres d'hommes et d'armes y figuraient. Certains procédés scéniques et le souvenir des textes joués dans les théâtres incas nous sont parvenus par le truchement de ces cordelettes.
Le déchiffrement des quipu était imparti aux quipumayocs ou camayocs ("gardiens des nœuds"). Ces derniers jouissaient d'un statut privilégié: ils n'étaient pas assujettis à l'impôt. Il en existait plusieurs par village, chacun étant chargé d'une fonction particulière. L'apprentissage du quipu s'imposait aux jeunes nobles. La conquête espagnole, suivie de la mise à mort d'Atahualpa, en 1533, détruisit la civilisation inca et fit disparaître un grand nombre de quipu. Mais ceux-ci seraient encore employés dans quelques régions montagneuses de l'Équateur, du Pérou et de la Bolivie.
Notons que la civilisation inca est elle-même probablement héritière de l'une des plus anciennes cultures de l'Amérique Latine, la culture de Caral, puisqu'il a été découvert dans la plus ancienne cité des amériques à ce jour (Caral-Supe) non seulement le plus ancien quipu des amériques, mais aussi la plus ancienne représentation du dieu-bâton, que l'on retrouve d'ailleurs aussi chez toutes les cultures suivantes du Pérou (Chavin par exemple), jusqu'aux incas. On peut aussi noter que l'origine du quipu se situe en Asie et que ce dernier était donc déjà inventé bien avant les migrations asiatiques et australiennes vers les amériques, puisqu'on le retrouve à Caral dès 3000 ans avant JC...
Les archéologues ont utilisé une datation au radiocarbone avancée sur le site historique inca de Machu Picchu, révélant que le site a été fondé plus tôt qu'on ne le pensait auparavant.
Le professeur Richard Burger de l'Université de Yale a déclaré : " Le Machu Picchu est l'un des sites archéologiques les plus célèbres au monde, mais jusqu'à présent, les estimations de son antiquité et de la durée de son occupation étaient basées sur des récits historiques contradictoires écrits par des Espagnols dans la période qui a suivi la conquête espagnole."
Pour répondre à certaines de ces contradictions, une équipe multi-institutionnelle a mené une spectrométrie de masse par accélérateur (AMS) pour dater 26 sépultures découvertes dans les trois cimetières du Machu Picchu. La quantité de sépultures a été choisie pour refléter l'étendue de l'histoire professionnelle du site.
Figure 1 : Situation du site (DOI: https://doi.org/10.15184/aqy.2021.99)
La datation AMS est une forme avancée de datation au radiocarbone qui permet de dater des squelettes avec seulement de petites quantités de matière organique, élargissant ainsi le pool de restes pouvant être examinés.
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Néandertalien: Art rupestre espagnol confirmé, groupes sanguins
Par yvesh Le 03/08/2021
Néandertalien: Art rupestre espagnol confirmé
+ groupes sanguins examinés par la génétique
Cette combinaison d'images obtenues le 29 juillet 2021 montre une vue générale et un gros plan d'une tour de stalagmite partiellement colorée dans la grotte espagnole d'Ardales, dans le sud de l'Espagne.
Deux nouvelles études nous parlent des néandertaliens et confirment l'importance de notre cousin dans l'histoire humaine, d'autant plus qu'il est encore présent dans notre génome et y joue un rôle génétique pour une grande partie de l'humanité.
Une étude confirme que l'art rupestre espagnol ancien a été créé par les Néandertaliens
Les Néandertaliens, longtemps perçus comme étant simples et brutaux, ont vraiment peint des stalagmites dans une grotte espagnole il y a plus de 60 000 ans, selon une pré-publication du lundi 02 août 2021 d'une étude qui sera publiée dans les PNAS le 17 août 2021 : Le rôle symbolique du monde souterrain chez les Néandertaliens du Paléolithique moyen, PNAS (2021). DOI : 10.1073/pnas.2021495118
La question avait secoué la communauté paléoarchéologique depuis la publication d'un article de 2018 attribuant le pigment ocre rouge trouvé sur le dôme stalagmitique de la Cueva de Ardales à notre espèce "cousine" éteinte. La datation a suggéré que l'art avait au moins 64 800 ans, réalisé à une époque où les humains modernes n'habitaient pas le continent.
Mais la découverte était controversée, et "un article scientifique disait que ces pigments étaient peut-être une chose naturelle", un résultat du flux d'oxyde de fer, a déclaré à l'AFP Francesco d'Errico, co-auteur d'un nouvel article dans la revue PNAS.
Comparaison entre un crâne d'Homo Sapiens (Homme Moderne à gauche) et un crâne de Homo Neanderthalensis (Homme de Néandertal à droite) - la moyenne du volume cervical des néandertaliens était plus élevée que la moyenne du volume cervical de l'homme moderne.
Cette nouvelle analyse a révélé que la composition et le placement des pigments n'étaient pas conformes aux processus naturels. Au lieu de cela, les pigments ont été appliqués par éclaboussures et soufflage. De plus, leur texture ne correspondait pas aux échantillons naturels prélevés dans les grottes, suggérant que les pigments provenaient d'une source externe.
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Diffusion du savoir il y a déjà 400 000 ans, culture mondiale
Par yvesh Le 26/07/2021
Diffusion du savoir il y a déjà 400 000 ans, culture mondiale préhistorique
Petits fragments d'os brûlés du paléolithique trouvés dans L'Abri Pataud en Dordogne, France
Une étude menée par des archéologues de l'Université de Leyde (Pays Bas) sur l'utilisation du feu montre qu'il y a 400 000 ans, les connaissances et les compétences devaient déjà avoir été échangées entre hominidés. La découverte a été publiée dans la principale revue scientifique PNAS le 19 juillet 2021. Différents groupes d'hominidés ont probablement appris les uns des autres beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait auparavant, et cette connaissance a également été distribuée beaucoup plus loin géographiquement et temporellement.
« À ce jour, on a toujours pensé que la diffusion culturelle n'avait en fait commencé qu'il y a 70 000 ans, lorsque les humains modernes, Homo sapiens, ont commencé à se disperser. Mais le bilan de l'utilisation du feu semble maintenant montrer que cela s'est produit beaucoup plus tôt », explique l'archéologue et chercheuse Katharine MacDonald. « Nous avons commencé à regarder différemment les données de décennies de recherche archéologique ».
Avec Wil Roebroeks, professeur d'évolution de la niche humaine, l'archéologue Fulco Scherjon, l'étudiante en master de recherche Eva van Veen et Krist Vaesen, professeur agrégé en philosophie de l'innovation à l'Université de technologie d'Eindhoven, MacDonald a mené des recherches sur les traces du feu faites par les hominidés sur des sites archéologiques dans divers endroits à travers le monde.
Sur bon nombre de ces sites – en Israël et en Afrique, en Europe et peut-être aussi en Chine – les chercheurs ont trouvé des traces comparables, ou des combinaisons de traces, telles que du charbon de bois, des os carbonisés et des pierres qui avaient été soumises à la chaleur. « Nous ne pensons pas que ces similitudes puissent être causées par le fait que les premiers prédécesseurs de l'homme ont eux-mêmes parcouru de grandes distances, ou qu'ils ont développé des techniques particulières séparément les unes des autres, par exemple parce que le cerveau humain a subi une croissance soudaine. Il n'y a aucune indication pour cela », explique MacDonald. " La seule autre possibilité est que différents groupes d'hominidés se sont transmis ces techniques et connaissances des matières premières, et que des sortes de réseaux sociaux primitifs doivent avoir existé ".
Notez que : La diffusion culturelle est la diffusion généralisée d'objets, de techniques ou de pratiques particulières par des personnes ou des hominidés. Les exemples incluent des chansons ou des comptines pour enfants. Qu'elles soient chantées par un enfant aux États-Unis en anglais ou en Europe dans une langue européenne, elles sonnent souvent de la même manière. C'est parce que les gens ont passé la connaissance de la mélodie et aussi, par exemple, le rythme des applaudissements via un processus d'apprentissage.
La théorie de l'équipe de recherche est étayée par les découvertes archéologiques d'un type particulier d'outil en pierre d'une période un peu plus tardive. Ces outils fabriqués selon la technique dite de Levallois apparaissent pendant une très courte période dans un nombre croissant de lieux de l'Ancien Monde (et utilisés tant par Néandertalien qu'Homo Sapiens). Il existe également des traces génétiques qui montrent que différentes populations d'hominidés ont dû être en contact les unes avec les autres.
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Anatolie: un second quartier de Çatalhöyük découvert
Par yvesh Le 19/07/2021
Anatolie: un second quartier de Çatalhöyük découvert
Une vue de la zone récemment fouillée à Çatalhöyük, Konya, Turquie centrale. (Photo AA)
Les fouilles continuent sur le site de Catalhoyuk et c'est la découverte d'une rue indiquant un nouveau quartier de l'une des plus anciennes cités de l'humanité qui me permet de reparler de cette dernière :
Çatalhöyük, actuelle Turquie, est l'une des colonies les plus anciennes du monde, fondée dans ce qui est maintenant la Turquie autour de 7500 avant notre ère (9500 ans avant maintenant). Le site néolithique est situé dans le district de Çumra de la province centrale de Konya. De nouvelles analyses sur les squelettes de l'endroit révèle quelque chose d'étrange à propos de cet ancien village : personne ne se souciait beaucoup des liens familiaux...
Découvert dans les années 1950, Çatalhöyük était autrefois la ville d'environ 10.000 personnes et a couvert environ 100.000 mètres carrés. Les agriculteurs de Çatalhöyük vivaient dans des maisons en briques crues, qui ont toutes été entassées et serrées ensembles sans aucune rue entre les deux. Au lieu de portes, les résidents préféraient monter sur des échelles, puis entraient dans les maisons à travers le toit...
Une vue de la zone récemment fouillée à Çatalhöyük, Konya, Turquie centrale. (Photo AA) - cliquer pour agrandir
Après sa découverte par l'archéologue britannique James Mellaart dans les années 1960, Çatalhöyük a fait l'objet de fouilles qui ont commencé sous la supervision du professeur d'archéologie de l'Université de Stanford et du ressortissant britannique Ian Hodder en 1993.
Les archéologues turcs travaillant sur le site antique sous la supervision du professeur agrégé Ali Umut Türkcan ont mené des recherches sur divers sujets, notamment la vie sociale et les traditions culinaires de la colonie. Selon Tekcan, le chef des fouilles, ils n'ont fouillé que 6 % du lieu, l'un des premiers modèles d'urbanisation en Anatolie, à ce jour.
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Officiel : une gravure de 51000 ans attribuée à Néandertalien
Par yvesh Le 11/07/2021
Officiel : une gravure de 51000 ans attribuée à Néandertalien
Micro-CT scans de l'os gravé et interprétation des six lignes en rouge qui forment le symbole du chevron. Surligné en bleu est un ensemble de lignes sous-parallèles. Avec l'aimable autorisation de l'Office du patrimoine de Basse-Saxe
Un os sculpté vieux de 51 000 ans est l'une des plus anciennes œuvres d'art au monde, selon des chercheurs
La découverte met en évidence que les Néandertaliens étaient capables de pensée symbolique – quelque chose autrefois attribué uniquement à notre propre espèce.
L'os d'orteil d'un cerf préhistorique (Megaloceros giganteus) sculpté de lignes par les Néandertaliens il y a 51 000 ans est l'une des plus anciennes œuvres d'art jamais découvertes, selon une étude publiée le 05 juillet 2021. La découverte est une preuve supplémentaire que les Néandertaliens - Homo neanderthalensis - étaient capables d'exprimer le symbolisme à travers l'art - qui n'était autrefois attribué qu'à notre propre espèce, Homo sapiens.
" Ce n'est clairement pas un pendentif ou quelque chose comme ça ", a déclaré Thomas Terberger, professeur et archéologue préhistorique à l'Université de Göttingen en Allemagne, qui a co-écrit une étude sur l'objet dans la revue Nature Ecology & Evolution. " C'est clairement une décoration avec une sorte de caractère symbolique. ... Vous pourriez même appeler cela le début initial de l'art, quelque chose qui n'a pas été fait par accident, mais avec un plan clair en tête."
L'os a été déterré dans une grotte dans les montagnes du Harz, dans le centre de l'Allemagne, à environ 150 miles au sud-ouest de Berlin. Le devant est sculpté de chevrons superposés - des lignes en forme de V inversé - qui semblent pointer vers le haut, et les archéologues ont également discerné une ligne d'incisions plus petites sur son bord inférieur, qui semble avoir servi de base.
« Nous l'essayions, et cet objet peut tenir seul sur son socle. Il ne tremble pas, ne bascule pas ou quoi que ce soit », a déclaré l'archéologue Dirk Leder de l'Office national du patrimoine culturel de Basse-Saxe, qui a dirigé les fouilles qui ont permis de découvrir l'os. " Il a probablement été laissé debout dans un coin de la grotte."
" L'os sculpté a été déterré à côté des os d'omoplate de cerf et du crâne intact d'un ours des cavernes – des objets rares qui peuvent avoir indiqué que l'assemblage avait une signification rituelle ", a-t-il déclaré.
L'os de cerf géant gravé d'Einhornhöhle.V. Minkus / Avec l'aimable autorisation de l'Office du patrimoine de Basse-Saxe
La datation au radiocarbone a établi que l'os a 51 000 ans - plus que toutes les œuvres d'art comparables attribuées aux Néandertaliens.
YH : Il se pourrait malheureusement que la bêtise de certains scientifiques (être scientifique et stupide n'est pas incompatible quand il s'agit d'un héritage dogmatique provenant de l'éducation, comme on peut encore le constater de nos jours chez certains), ait détruit volontairement des oeuvres d'art néandertaliens attribuées par un archéologue allemand, jugé arbitrairement comme étant "un doux rêveur" par ses pairs... :
Les archéologues ont également trouvé d' anciennes serres d'aigle utilisées comme pendentifs par les Néandertaliens, ainsi que des peintures rupestres en Espagne qui peuvent être plus anciennes - leur datation est contestée. Terberger a déclaré: " Dans ce cas, pour la première fois, nous avons un objet daté de manière fiable."
L'Einhornhöhle – ou « grotte de la licorne » – où l'os sculpté a été déterré est célèbre depuis au moins le XVIe siècle ; c'est maintenant une attraction touristique. Il tire son nom des os fossilisés trouvés là-bas, soi-disant de licornes, qui étaient autrefois broyés pour fabriquer des médicaments.
Des fouilles depuis les années 1980 ont établi que la grotte était habitée par des générations successives de Néandertaliens, depuis au moins 130 000 ans jusqu'à environ 47 000 ans.
YH : Nous avons donc affaire à un groupe de néandertaliens très sédentarisé sur de nombreuses générations, alors que les néandertaliens sont toujours considérés comme des nomades chasseurs-cueilleurs en petits groupes dans la plupart des publications scientifiques...
L'Einhornhöhle (grotte de la licorne), la grotte de Blaue. Au Moyen Âge, des ossements d'animaux de l'ère glaciaire ont été trouvés, que les chasseurs de trésors ont confondus avec des os de licorne et vendus comme possédant des propriétés médicinales, d'où le nom de « grotte de la licorne ». Depuis la découverte des premiers outils en pierre de l'époque néandertalienne en 1985, des fouilles archéo-paléontologiques ont été menées dans et devant la grotte. Photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:EHH-Wiki001_C_GUfeV.JPG (CC BY-SA 4.0)
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Après Zealandia, voici Icelandia, la suite avec Azorlandia ?
Par yvesh Le 08/07/2021
Après Zealandia, voici Icelandia, la suite avec Azorlandia ?
L’Icelandia s’étendrait sur 600.000 km2 (hypothèse basse, en rose foncé) à un million de km2 (hypothèse haute, en rose clair). Figure 2. Carte bathymétrique de l'océan Atlantique NE. Ligne magenta—limite de la croûte continentale ; magenta-Islande ; magenta + beige—Grande Islande ; GIR—Groenland-Islande Ridge ; IFR—Islande-Crête des Féroé ; Complexe de microplaques JMMC-Jan Mayen ; WTR—Wyville-Thompson
Crête; FR—Fugløy Ridge ; GBB—George Bligh Ban; LB—Ban Moche ; BBB—Bill Bailey's Ban; FB—Faroe Ban; RB-Romarin Ban.
Fond de carte : Google Earth. Crédit Geological Society of America
Comme vous le savez certainement, ce blog participe activement à la recherche scientifique de part ses compilations de données, surtout sur l'archéologie ancienne. Depuis plusieurs années, la communauté scientifique mondiale a réussi a établir une certaine cohésion entre diverses disciplines, par la discussion et des études communes ou complémentaires, dans plusieurs domaines, dont ce qui nous intéresse ici, l'archéologie ancienne, l'Histoire ancienne, l'anthropologie et l'ethnologie s'alliant à la biochimie, la géologie, la paléoclimatique, etc. Des découvertes anciennes ont entraînées des discussions sur plus de 20 ans qui ont menées à la découverte du continent semi-englouti Zealandia, au large de l'Australie. Une découverte qui a remis en question des anciennes hypothèses quasiment admises et ont également entraîné des remises en question d'autres sujets, comme la notion de points chauds et de panaches mantelliques, surtout quant à leur réelle nature, comme par exemple :
https://www.wiley.com/en-gb/Plates+vs+Plumes%3A+A+Geological+Controversy-p-9781405161480
" Depuis l'avènement de l'hypothèse du panache du manteau en 1971, les scientifiques sont confrontés au problème que ses prédictions ne sont pas confirmées par l'observation. Depuis trente ans, la réaction habituelle a été d'adapter l'hypothèse de multiples façons. De ce fait, la multitude de variantes actuelles du panache constitue désormais une hypothèse infalsifiable.
Au début du 21e siècle, la demande est devenue implacable pour une théorie pouvant expliquer les anomalies de fusion d'une manière qui corresponde naturellement aux observations et qui soit prédictive. De là est née l'hypothèse de la Plaque, l'exact inverse de l'hypothèse Plume (Panache). L'hypothèse des plaques attribue les anomalies de fonte à des effets superficiels directement liés à la tectonique des plaques. Il rejette l'hypothèse selon laquelle le volcanisme de surface est entraîné par la convection dans le manteau profond.
La science de la Terre est actuellement au milieu du genre de débat de paradigme qui ne se produit que rarement dans n'importe quel domaine."
Veuillez noter tout de suite que l'accumulation de données récentes sur les Açores semble nous montrer une voie très identique à celle concernant l'Islande, et l'existence probable du micro-continent Icelandia, mais que seules bien sûr des études sérieuses peuvent ouvrir certaines portes au cours de ce long chemin, qui devrait nous réserver certaines surprises dans le futur :
Mais voyons ce qu'il en est de l'étude concernant l'Islande et l'annonce concernant la possible existence du continent ancien Icelandia, qui concerne bien sûr cette compilation de données sur ce sujet particulier, j'en profiterai pour comparer certaines choses au fur et à mesure avec la situation des Açores.
L’Islande serait un morceau de Pangée de 45.000 km2, qui se serait étiré entre la Scandinavie et le Groenland. Figure 3. Caractéristiques structurelles et tectoniques du domaine de l'Atlantique nord-est sur une carte bathymétrique. CGFZ—Zone de fracture Charlie-Gibbs ; NAC—craton de l'Atlantique Nord; AR—la crête d'Aegir ; HB—Hatton Ban; EJMFZ—Zone de fracture est Jan Mayen ;
RR—Crête de Reykjanes ; FI—Îles Féroé; FSB—Bassin Féroé-Shetland ; JMMC—Complexe de microplaques Jan Mayen. rouge lignes-fronts de suture calédonienne ; lignes vertes : sutures et front sud de la suture Nagssugtoqidian ; lignes bleues—Front hercynien (d'après Foulger et al., 2020) ; lignes noires : failles majeures au sein de l'orogène calédonien. Crédit Geological Society of America
Cette nouvelle publication considère que l'Islande serait elle aussi la partie émergée d'un continent inconnu, l'Icelandia. D'une surface de 600.000 km2 à un million de km2, Icelandia s'étendrait du Groenland aux îles Féroé, englobant l’Islande et le rift océanique au nord-ouest de la Grande-Bretagne. Les auteurs sont Gillian R. Foulger du Department of Earth Sciences, Durham University, Science Laboratories et les français Laurent Gernigon du Norges Geologiske Undersøkelse (NGU)/Geological Survey of Norway et Laurent Geoffroy du Laboratory Geosciences Ocean, UMR 6538 CNRS, IUEM, Université de Bretagne Occidentale, France
https://doi.org/10.1130/2021.2553(04)
En voici le résumé : " Nous proposons un nouveau continent englouti sous l'océan Atlantique Nord que nous appelons Icelandia. Il peut comprendre des blocs de lithosphère continentale de pleine épaisseur ou des couches continentales étendues gonflées de magma qui forment une lithosphère hybride continentale-océanique. Il sous-tend la dorsale Groenland-Islande-Féroé et le complexe de microplaques Jan Mayen, couvrant une superficie d'environ 600 000 km ² . Il est contigu au plateau des Féroé et à des parties connues de la marge continentale riftée sous-marine au large de la Grande-Bretagne. Si ceux-ci sont inclus dans une «Grande Islande», la superficie totale est d'environ 1 000 000 km ² en taille. L'existence de l'Islande doit être testée. Les approches candidates incluent l'arpentage magnétotellurique en Islande ; profilage de réflexion ultralong et pénétrant entièrement la croûte le long de la crête Groenland-Islande-Féroé ; datation des zircons collectés en Islande ; forage profond; et réévaluation de la géologie de l'Islande. Certaines de ces méthodes pourraient être appliquées à d'autres continents engloutis candidats qui sont communs dans les océans."
Une hypothèse détaillée par les auteurs dans un chapitre du livre In the Footsteps of Warren B. Hamilton: New Ideas in Earth Science (« Dans les traces de Warren B. Hamilton : nouvelles idées en sciences de la Terre », non traduit en français), qui s'appuie comme pour Zealandia sur des arguments géologiques. L'existence de l'Islande a jusqu'ici été expliquée par la présence d'un rift sous-marin entre les plaques eurasiennes et nord-américaines, où le magma chaud remonte à la surface et se solidifie pour former une île. Mais les trois scientifiques de l'article ont noté une anomalie dans la croûte océanique de l'Islande : « Normalement, la croûte océanique est plus fine que la croûte continentale - généralement six à sept kilomètres d'épaisseur. Or, la croûte sous l'Islande a 40 kilomètres d'épaisseur. » Les scientifiques expliquaient jusqu'ici cette anomalie par l’existence d'un « point chaud », où une grande quantité de magma en provenance du manteau remonte à la surface.
YH : Notons tout de suite que nous avons exactement la même configuration aux Açores, avec un large plateau anormalement très épais, et que l'explication les concernant étaient la même que pour l'Islande, avec la nuance que nous avons localement non pas un rift sous-marin entre deux plaques, mais possiblement entre trois plaques (avec la détection selon certaines études d'une micro-plaque locale), puisque les Açores se situent au niveau des plaques américaine, africaine et eurasiatique et une même explication concernant l'existence de plusieurs îles que pour l'Islande jusqu'à présent.
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Impacts cométaires au Dryas récent de plus en plus confirmés
Par yvesh Le 04/07/2021
Impacts cosmiques au Dryas Récent de plus en plus confirmés
Site archéologique en Arizona, États-Unis, avec une couche noire distinctive, indiquant des
changements environnementaux substantiels commençant environ 10 800 avant JC, avec des débris d'impact à sa base
[Crédit : Comet Research Group]
L'une des premières publications scientifiques concernant de probables impacts cométaires ou d'astéroïdes au début du Dryas Récent a eu lieu en 2007, mais plusieurs autres études et confirmations ont eu lieu depuis, j'en ai déjà parlé (voir les liens en bas de cet article). Une dernière publication de fin juin 2021 enfonce en quelque sorte le clou un peu plus en recensant les publications et en étudiant les données géologiques de quatre continents, en particulier l'Amérique du Nord et le Groenland, où les plus gros fragments auraient frappé.
Cette dernière publication de fin juin publiée dans Earth-Science Reviews fera partie de la publication mensuelle de juillet 2021 de Science-Direct:
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0012825221001781
L'article publié par l'Université d'Édimbourg [24 juin 2021] nous donne un aperçu de la publication :
L'impact d'une comète pourrait avoir déclenché un changement de civilisation
Un amas de fragments de comètes qui auraient frappé la Terre il y a près de 13 000 ans pourrait avoir façonné les origines de la civilisation humaine, selon la recherche.
Peut-être l'impact cosmique le plus dévastateur depuis l'extinction des dinosaures, il semble coïncider avec des changements majeurs dans la façon dont les sociétés humaines se sont organisées, selon les chercheurs.
Une carte des endroits où des pics de platine ont été trouvés dans les couches correspondantes au Dryas Récent, y compris à Wonderkrater en Afrique du Sud, site de la dernière étude. Université du Witwatersrand - Cliquer pour agrandir l'image
Leur analyse confirme les affirmations selon lesquelles un impact s'est produit avant le début de la période néolithique dans le soi-disant Croissant fertile de l'Asie du sud-ouest.
Pendant ce temps, les humains de la région - qui s'étendent sur des parties de pays modernes tels que l'Égypte, l'Irak et le Liban - sont passés d'un mode de vie de chasseur-cueilleur à un mode de vie centré sur l'agriculture et la création de colonies permanentes.
On pense que la frappe de la comète - connue sous le nom d'impact du Dryas plus jeune - a également anéanti de nombreuses grandes espèces animales et inauguré une mini-ère glaciaire qui a duré plus de 1 000 ans.
Depuis qu'elle a été proposée en 2007, la théorie de l'impact catastrophique de la comète a fait l'objet de débats houleux et de nombreuses recherches universitaires.
Maintenant, des chercheurs de l'Université d'Édimbourg ont examiné les preuves évaluant la probabilité qu'un impact ait eu lieu et comment l'événement a pu se dérouler.
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Des anomalies d'élévation de la mer détectées par des archéologues
Par yvesh Le 02/07/2021
Des anomalies d'élévation de la mer détectées par des archéologues
Des plongeurs récupérant une ancre de pierre à Tel Dor. Crédit : Amir Yorman / Recanati Institute of Marine Studies, Université de Haïfa
Des archéologues déconcertés par l'élévation du niveau de la mer sur la côte israélienne à l'époque hellénistique
Cet article présente de nouvelles observations archéologiques et des recherches multidisciplinaires à Dor, en Israël, pour établir un niveau de la mer relatif plus fiable pour la côte du Carmel et le Levant méridional entre l'âge du bronze moyen et la période romaine (environ 3500-1800 ans BP). Notre dossier indique une période de faible niveau relatif de la mer, environ -2,5 m au-dessous de l'actuel, de l'âge du bronze moyen à la période hellénistique (environ 3500-2200 ans BP). Cela a été suivi d'une élévation rapide aux niveaux actuels, commençant dans la période hellénistique et se terminant pendant la période romaine (ca. 2200-1800 ans BP). Ces niveaux romains concordent avec d'autres indications relatives au niveau de la mer d'Israël et d'autres zones tectoniquement stables de la Méditerranée. Plusieurs modèles de reconstruction du niveau de la mer relatifs effectués dans la présente étude fournissent des prédictions différentes en raison de leurs paramètres et ne modélisent pas les changements observés à partir des données de terrain qui indiquent une origine non isostatique pour les changements. Le niveau de la mer relatif de l'âge du fer faible et stable à long terme peut être observé à Dor, où les structures portuaires de l'âge du fer restent à peu près à la même altitude entre ca. 3100-2700 ans BP. Un modèle similaire se produit à Atlit, le port de l'âge du fer au nord utilisé en continu depuis ca. 2900 ans BP jusqu'au début de la période romaine (environ 2200 ans BP). Un examen des sources historiques et archéologiques révèle le déclin et la disparition occasionnelle des sites hellénistiques le long de la côte d'Israël en ca. 2200 ans BP (2e siècle avant notre ère), comme dans le cas de Yavneh Yam, Ashdod Yam, Straton's Tower et tel Taninim. A Akko-Ptolémaïs, les grandes installations portuaires construites à l'époque hellénistique n'ont jamais été remplacées par un important port romain. Les conclusions de cette recherche sont donc pertinentes pour la communauté des chercheurs sur le niveau de la mer et pour les analyses historiques du littoral israélien et sud-levantin.
À Tel Dor il y a 3 800 ans, le niveau relatif de la mer était de 2,5 mètres plus bas qu'aujourd'hui. Soudain, il a commencé à augmenter rapidement à l'époque hellénistique. Personne ne sait pourquoi.
Pour être clair, Tel Dor est loin d'être la seule anomalie localisée au niveau de la mer Méditerranée. L'équipe pointe vers une découverte similaire et tout aussi inexplicable en France : des observations indirectes du niveau de la mer il y a 4 000 à 3 000 ans indiquent des niveaux locaux qui étaient de 1 à 2 mètres au-dessous des niveaux actuels. Pour faire court, la situation sur une partie des côtes françaises semble similaire au cas israélien. En se déplaçant vers la Corse, sur la côte nord de l'île, des indicateurs indiquent que le niveau relatif de la mer était de plus d'un mètre plus bas il y a environ 3 700 ans qu'aujourd'hui. À l'époque romaine, il avait quelque peu rebondi mais était encore à un demi-mètre en dessous du niveau actuel.
La mer n'est pas la chose stable que nous avons tendance à penser qu'elle est. On suppose généralement que le niveau mondial de la mer est stable depuis environ 7 000 ans, c'est-à-dire tout au long de l'existence de la civilisation humaine moderne. Nous supposons également que puisque les océans du monde sont interconnectés, lorsque le niveau de la mer s'élève, cela se produit partout.
Mais la mer est un farceur, et une étude plus approfondie révèle des anomalies locales dans son niveau relatif – dont certaines ne donnent aucune explication. Aujourd'hui, une équipe internationale de scientifiques dirigée par Assaf Yasur-Landau de la Leon H. Charney School of Marine Sciences de l'Université de Haïfa, rapporte dans PLOS One sur les indications d'une telle anomalie sur la côte méditerranéenne d'Israël : un glissement ascendant entre le Mid-Bronze De l'âge à l'âge du fer, puis une forte augmentation à l'époque hellénistique, apparemment d'environ 2,5 mètres (8 pieds) au total, jusqu'au niveau que nous connaissons aujourd'hui. C'est une anomalie.
Le littoral de Tel Dor. Crédit : Yaniv Cohen / Autorité de la nature et des parcs
Au cours du dernier maximum glaciaire, il y a environ 26 000 ans, le niveau moyen mondial de la mer était d'environ 126 mètres plus bas qu'il ne l'est aujourd'hui, car les vastes calottes glaciaires retenaient l'eau. Alors que l'ère glaciaire diminuait et que les glaciers recouvrant l'hémisphère nord fondaient, le niveau mondial de la mer s'est élevé à ce que nous connaissons aujourd'hui.
Ne nous enlisons pas dans l'élévation du niveau de la mer liée au changement climatique. C'est une autre histoire. Jusqu'à présent, le niveau moyen mondial de la mer a augmenté de 8 ou 9 pouces (20 à 23 centimètres) depuis 1880, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration. Le fait est que, à moins de 8 à 9 pouces, le niveau de la mer est à peu près inchangé à l'échelle mondiale depuis l'aube de la civilisation moderne (5000 Avant JC).
" Mais localement, il y a 3 800 ans, le niveau de la mer le long de la côte nord d'Israël était d'environ 2,5 mètres plus bas qu'il ne l'est aujourd'hui ", disent Yasur-Landau et l'équipe. " La découverte est déconcertante : ils ne peuvent pas l'expliquer ", admettent-ils.
" Le changement du niveau de la mer ne s'est pas produit du jour au lendemain ", ajoute Yasur-Landau. " Nous parlons de choses qui se sont produites assez lentement entre l'âge du bronze et l'âge du fer ", a-t-il déclaré à Haaretz.
Puis, durant la période hellénistique et le début de la période romaine, le niveau de la mer local s'est élevé rapidement, jusqu'à son niveau actuel (moins les 8 à 9 pouces du changement climatique depuis 1880). Ils ne peuvent pas l'expliquer non plus.
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Finlande: un baton-serpent de chaman de 4400 ans découvert
Par yvesh Le 30/06/2021
Finlande: un baton-serpent de chaman de 4400 ans découvert
Cet artefact en forme de serpent remonte à 4 400 ans et peut avoir été utilisé comme bâton ou figurine. (Crédit image : Satu Koivisto, avec l'aimable autorisation d'Antiquity Publications Ltd)
Le chamanisme se rapporte à un type de personnage religieux, le chamane (ainsi est-il nommé en toungouse – langue de Sibérie –, mentionné pour la première fois par Awakum à la fin du XVIIe siècle), qui, de prime abord, se signale par un comportement à la fois caractéristique et personnalisé, connu sous le nom de « transe » : il est fait de bonds, de cris, de gesticulations, parfois de tremblements, l'ensemble étant en général suivi d'une chute dans l'inertie ; il varie avec chaque chamane et, pour chacun, d'une séance à l'autre. Dès la conquête russe de l’Alaska au XXVIIIe siècle, le terme de chamane est appliqué aux spécialistes religieux des populations autochtones d’Amérique, mais c’est au tournant du XXe siècle que la notion de chamanisme est explicitement envisagée de façon comparative entre les deux continents. Si la traduction du nom ne date que du 17ème siècle, la pratique remonte aux cultures archaïques et à la préhistoire, ce comportement est imputé aux sociétés intéressées au contact direct avec des êtres surnaturels ou esprits. Ce contact est considéré comme le moyen d'action du chamane, grâce auquel il assure de multiples fonctions jugées indispensables à la vie de la communauté : elles vont de l'obtention de la chance à la chasse ou de la fécondité des êtres naturels et l'appel de la pluie jusqu'à la divination ou à la voyance (y compris pour retrouver des objets perdus), à la cure ou à l'envoi de certaines maladies, et aux relations avec les morts. Si ce type de personnage est caractéristique de sociétés archaïques où il est seul en présence (sibériennes et amérindiennes notamment), des conduites et des pratiques similaires aux siennes se rencontrent en beaucoup d'autres endroits du monde. Ainsi, des éléments chamaniques ont été repérés tant dans les sociétés antiques (à propos du culte dionysiaque par exemple), mais on peut noter que même dans des textes religio-historiques comme la Bible par exemple (avec le fameux bâton-serpent de Moïse), cette pratique païenne est en quelque sorte récupérée. Cet outil semble aussi associé au Dieu-bâtons dont l'un des plus anciens exemplaires a été découvert dans la plus ancienne ville à ce jour identifiée, Caral au Pérou (voir plus bas). On le retrouve sous d'autres formes avec la baguette magique des mages et fées du haut moyen-âge et suivant (Merlin par exemple).
L'artefact a été trouvé à Järvensuo, un site situé à côté d'un lac dans le sud-ouest de la Finlande. Un grand nombre d'artefacts liés à la pêche ont également été trouvés sur le site. The artifact was found at Järvensuo, a site located beside a lake in southwest Finland. A large number of artifacts associated with fishing were also found at the site. (Image credit: Satu Koivisto, courtesy Antiquity Publications Ltd)
Un bâton en bois sculpté en forme de serpent datant d'environ 4 400 ans a été découvert près d'un lac du sud-ouest de la Finlande. Le bâton peut avoir été utilisé à des fins mystiques par un chaman.
" J'ai vu beaucoup de choses extraordinaires dans mon travail d'archéologue des zones humides, mais la découverte de cette figurine m'a laissé sans voix et m'a donné des frissons ", a déclaré l'archéologue Satu Koivisto dans un communiqué. Koivisto est un chercheur postdoctoral à l'Université de Turku en Finlande qui mène des recherches à Järvensuo, le site où l'objet a été trouvé.
" La figure, qui mesure 53 centimètres de long et 2,5 cm d'épaisseur environ, a été sculptée dans un seul morceau de bois ", ont écrit Koivisto et son co-auteur Antti Lahelma, archéologue à l'Université d'Helsinki. un article publié le 29 juin dans la revue Antiquity
" La figurine est très naturaliste et ressemble à une couleuvre à collier ( Natrix natrix ) ou à une vipère européenne ( Vipera berus ) en train de glisser ou de nager au loin ", ont écrit les chercheurs.
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Inde: Découverte de zones celtes au sud-est ?
Par yvesh Le 28/06/2021
Inde: Découverte de zones celtes au sud-est ?
Vue générale du sommet de la colline de Varatanapalli montrant la distribution des artefacts. Crédit R Sivakumar
Des archéologues attachés au département d'archéologie de l'État du Tamil Nadu (littéralement « pays des Tamouls »), lors d'une récente étude de site, ont confirmé l'existence de zones de fabrication de celtes et de rainures de meulage appartenant à la période néolithique le long des ghats orientaux, dans le nord du Tamil Nadu. L'« exploration et enquête scientifique » des sites néolithiques le long des ghats orientaux a été menée par une équipe d'archéologues dirigée par le directeur adjoint du TNSDA R Sivanandam.
Le professeur Rajan, conseiller universitaire et de recherche au TNSDA, et les chercheurs indépendants, le professeur Shanti Pappu et le Dr Kumar Akhilesh du Sharma Center for Heritage Education, faisaient également partie de l'équipe. Un résultat important de l'étude d'exploration est la confirmation des zones de fabrication des celtes à Varatanapalli et Kappalavadi. " Une contribution importante des études sur le terrain est l'enquête sur les sites de fabrication représentant les premiers stades de la taille des Celtes et d'autres artefacts ", a déclaré Sivanandam.
YH : Comme nous le savons historiquement, cette région de Tamil Nadu est un État de l'Inde du Sud réputé pour ses temples hindous de style dravidien. À Madurai, le temple de Mînâkshî est pourvu de hautes tours appelées "gopurams", ornées de visages colorés. Sur l'île de Pamban, le temple Ramanathaswamy est un site de pèlerinage. La ville de Kânyâkumârî, à l'extrémité sud du pays, est réputée pour ses levers de soleil. J'ai ajouté un point d'interrogation au titre malgré l'assurance des scientifiques locaux, en considérant qu'il faudrait une confirmation internationale sur l'origine celte de ces artefacts datés du néolithique, dès que les conditions sanitaires le permettront. Quoiqu'il en soit, cette découverte archéologique pourrait apporter une contribution importante à l'étude récente française sur les origines de la langue indo-européenne et des celtes, dont bien sûr les Gaulois, qui étaient des celtes sédentarisés lors de leur migration dans ce qui deviendra la Gaule, pendant que d'autres continuaient leur voyage :
Carte du sud de l'Inde avec L'Etat Tamil Nadu (Crédit Google Map) - cliquer pour agrandir
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Asie et Moyen-Orient: Deux nouvelles espèces humaines ?
Par yvesh Le 26/06/2021
Asie et Moyen-Orient: Deux nouvelles espèces humaines ?
Vue d'artiste du Dragon Man dans son environnement. Crédit Chuang Zhao
Le même jour, deux publications, l'une chinoise et l'autre israélienne, revendiquent l'existence de deux nouvelles espèces apparentées au genre Homo (Nesher Ramla Homo et Homo longi). Et compte tenu des datations de ces fossiles, ces deux possibles nouveaux homininés auraient parfaitement pu rencontrer non seulement les néandertaliens mais aussi nos ascendants directs, Homo Sapiens sans parler de Dénisovien pour l'asiatique. Mieux, l'homininé asiatique serait même en fait notre plus proche cousin, raflant ce statut à néandertalien.
Pour rappel, certaines études génétiques ont affirmé qu'il manquait au moins l'ADN d'un homininé inconnu dans le génome de l'homme moderne, mais aussi des néandertaliens et denisoviens, il n'est donc pas impossible que l'un ou même les deux de ces nouvelles espèces fortement envisagées se soient aussi croisées avec nos propres ancêtres (l'être humain a en effet un certain pourcentage de son ADN actuel attribuable selon les régions à néandertalien et dénisovien:
Autre rappel, la génétique nous affirme depuis longtemps que Homo Sapiens (nous) et Néandertalien s'étaient tous deux séparés d'un unique ancêtre commun, avec une date qui recule au fil du temps (estimée à il y a environ 400 000 ans, puis 800 000 ans, l'estimation est maintenant de 1 million d'années.
Commençons par parler des études israéliennes, plus proche de l'Europe, qui sont toutes deux parues le 25 juin 2021 dans Science et qui s'appuient également sur d'autres publications :
Des fouilles dans un gouffre israélien ont dévoilé un groupe d'hominidés de l'âge de pierre jusqu'alors inconnu qui a contribué à l'évolution du genre humain (Homo). Les habitants d'un site appelé Nesher Ramla, qui vivaient il y a environ 140 000 à 120 000 ans, rejoignent les Néandertaliens et les Dénisoviens en tant que troisième population homo eurasienne qui s'est culturellement mêlée et peut-être croisée avec l'ancien Homo sapiens (amenant à l'homme moderne), selon les chercheurs, qui l'ont provisoirement nommé Nesher Ramla Homo.
De plus, les fossiles d'hominidés précédemment trouvés dans trois grottes israéliennes, qui datent d'il y a environ 420 000 ans, appartiennent probablement aussi à l'ancienne population représentée par les découvertes de Nesher Ramla, selon une équipe internationale dirigée par le paléoanthropologue Israel Hershkovitz.
« Nesher Ramla Homo était l'un des derniers survivants d'un ancien groupe [d'hominidés] qui a contribué à l'évolution des populations de Néandertaliens européens et d'Homo d'Asie de l'Est », explique Hershkovitz. (YH : cette nouvelle espèce, pour l'instant, aurait donc vécu de 420 000 ans à 120 000 ans environ, localement).
Les travaux de Nesher Ramla ont mis au jour cinq morceaux d'une boîte crânienne et une mâchoire inférieure presque complète contenant une dent molaire. Ces fossiles ressemblent à certains égards aux Néandertaliens et à d'autres hominidés rappellant certains fossiles souvent classés à tord ou à raison comme Homo heidelbergensis, une espèce pré-néandertalienne qui aurait occupé des parties de l'Afrique, de l'Europe et peut-être de l'Asie de l'Est depuis environ 700 000 ans ( SN : 15/5/19 ).
Des parties d'une mâchoire (à gauche) et d'une boîte crânienne (à droite), trouvées sur le site israélien de Nesher Ramla, représentent une ancienne population d'hominidés qui a contribué à l'évolution des Néandertaliens européens et peut-être d'anciens groupes Homo en Asie de l'Est, selon les chercheurs. AVI LEVIN ET ILAN THEILER/FACULTÉ DE MÉDECINE SACKLER/TEL AVIV UNIV.
Dans les sédiments fossilifères, l'équipe de Hershkovitz a déterré environ 6 000 artefacts en pierre et plusieurs milliers d'os de gazelles, de chevaux, de tortues et d'autres animaux. Certains de ces os contenaient des marques d'outils en pierre faites lors de l'enlèvement de la viande.
Des combinaisons de traits sur certains fossiles d'Hominidés chinois, y compris une mâchoire d'enfant datant peut-être de plus de 200 000 ans (YH : et ayant une croissance des dents identique à celle de l'homme moderne !), ressemblent à l'apparence des nouveaux fossiles israéliens, dit Hershkovitz ( SN: 1/16/19 ). Les anciens groupes Homo ayant des racines à Nesher Ramla ont peut-être atteint l'Asie de l'Est et se sont peut-être mariés avec certains groupes qui y vivent déjà, spécule-t-il.
Mais Nesher Ramla Homo n'a pas eu à aller jusqu'en Asie de l'Est pour interagir avec d'autres groupes d'hominidés. Les outils en pierre trouvés avec les fossiles de Nesher Ramla Homo correspondent à des outils d'âge comparable fabriqués à partir de morceaux de roche préparés par H. sapiens à proximité ( SN: 1/25/18). Nesher Ramla Homo et H. sapiens doivent avoir échangé des connaissances sur la fabrication d'outils en pierre, et peut-être se sont mélangés, dit Hershkovitz. Les tentatives d'extraction de l'ADN des fossiles de Nesher Ramla, qui révéleraient si des croisements ont eu lieu, ont échoué.
Il est intrigant que des outils en pierre généralement associés à H. sapiens aient été trouvés avec des fossiles aussi distinctifs, explique le paléoanthropologue John Hawks de l'Université du Wisconsin-Madison, qui n'a pas participé à la nouvelle recherche. " Ce n'est pas un flingue qui prouve qu'il y a eu des interactions étroites entre Nesher Ramla Homo et Homo sapiens, mais c'est très suggestif." YH : et il est bien sûr impossible de connaître les contributions de Néandertalien à l'Homo Sapiens et inversement (ainsi que celles de Denisovien et autres d'ailleurs)
Les outils en pierre fabriqués par une ancienne population Homo au Moyen-Orient (illustrés) ressemblent à ceux fabriqués à la même époque par les Homo sapiens voisins, suggérant que les deux groupes avaient des contacts étroits.TAL ROGOVSKI
Les preuves de Nesher Ramla correspondent à un scénario dans lequel le genre Homo a évolué en tant que populations et espèces étroitement liées du Pléistocène moyen, y compris les Néandertaliens, les Denisoviens et H. sapiens. Des groupes basés dans des régions méridionales habitables se sont déplacés dans une grande partie de l'Europe et de l'Asie pendant des étendues relativement chaudes et humides, écrit la paléoanthropologue Marta Mirazón Lahr de l'Université de Cambridge dans un commentaire publié avec les nouvelles études. Ces anciens groupes se sont croisés, se sont fragmentés, se sont éteints ou se sont recombinés avec d'autres groupes Homo en cours de route, produisant une variété d'apparences squelettiques observées dans les fossiles d' Homo européens et est-asiatiques, suggère Lahr.
Le mélange génétique et culturel des groupes d'Homo eurasiens au cours de la période du Pléistocène moyen – qui s'étendait d'environ 789 000 à 130 000 ans – s'est produit trop fréquemment pour permettre l'évolution d'une espèce distincte dans ce cas, selon l'équipe.
Ces fossiles compliquent encore l'arbre généalogique humain, qui est devenu plus complexe ces dernières années avec des ajouts tels que H. naledi d'Afrique du Sud et le H. luzonensis proposé aux Philippines ( SN : 9/10/15 ; SN : 4/10 /19 ). YH : Sans oublier que plusieurs autres fossiles, comme cette machoire pêchée du côté de Taïwan en 2015 ou d'autres en Asie, posent également le même type de question.
« C’est un hominidé plus archaïque que Néandertal, mais c’est le premier hominidé découvert qui utilise un type d’outil de pierre utilisé par Sapiens », explique l’une des coauteures de l’étude publiée jeudi dans la revue Science, Marion Prévost, de l’Université hébraïque de Jérusalem. Cela ouvre la porte à la possibilité que les néandertaliens, qui ont vécu en Europe jusqu’à il y a 40 000 ans (YH : Non, tout indique qu'on trouve encore néandertalien il y a 29 000 ans et peut-être moins dans le sud de l'Europe), aient appris d’autres techniques de taille de la pierre de l’homme de Nesher Ramla plutôt que de Sapiens. « Il est possible que Nesher Ramla ait migré vers l’Europe et engendré le néandertalien », dit Mme Prévost.
Le type d’outil jusqu’à maintenant propre à Sapiens, qui a aussi été découvert sur le site israélien, s’appelle une coupe de pierre « levallois centripète ».
Un autre outil trouvé sur le site a attiré l’attention des paléontologues. « C’est un outil qu’on ne retrouve nulle part ailleurs au Levant, qui a deux types de coupes le long du manche, pour servir à la fois de couteau et de racloir, dit Mme Prévost. On retrouve ce type d’outil ailleurs dans le monde. Il s’agit probablement d’une évolution technologique indépendante. » Ce type d’outil est plus ancien que ceux qu’utilisaient Homo sapiens.
Le site de Nesher Ramla - PHOTO FOURNIE PAR YOSSI ZAIDNER
Le site a été découvert en 2010 lors du creusage d’une carrière, et des fouilles de sauvetage ont été faites jusqu’en 2012. Les paléontologues font leurs analyses depuis. « Nous avons 80 000 outils de pierre à examiner, alors nous n’avons pas fini », dit Mme Prévost. L’homme de Nesher Ramla présente quelques similitudes avec un autre hominidé archaïque retrouvé en Israël dans la caverne de Qesem, découverte en 2000, qui n’a jamais été formellement identifié. Il pourrait aussi présenter des similitudes avec des individus d’autres sites mis au jour dans la péninsule arabique, selon Mme Prévost.
Voir les sources en bas de l'article.
Lire la suite ci-dessous pour la nouvelle espèce revendiquée en Chine :
Egypte: une stèle de 2600 ans du pharaon Apries découverte
Par yvesh Le 23/06/2021
Egypte: une stèle de 2600 ans du pharaon Apries découverte
(Image credit: Egyptian antiquities ministry)
Un agriculteur vivant près d'Ismaïlia en Égypte a découvert une stèle vieille de 2 600 ans érigée par le pharaon Apries, qui a régné d'environ 589 avant JC à 570 avant JC, a rapporté le ministère égyptien des Antiquités.
Selon le communiqué du ministère, le fermier a trouvé cette ancienne dalle de grès en préparant sa terre pour la culture, à environ 100 kilomètres au nord-est du Caire ; il a ensuite contacté la police du tourisme et des antiquités au sujet de la découverte.
La stèle mesure 91 pouces (2,30 mètres) de long, 41 pouces (1,03 mètre) de large et 18 pouces (45 cm) d'épaisseur.
Au sommet de la stèle se trouve une sculpture d'un disque solaire ailé (un disque qui était parfois associé au dieu solaire Ra) avec un cartouche du pharaon Apries, avec 15 lignes d'écriture hiéroglyphique en dessous.
Apries, également connu sous le nom de Wahibre Haaibre, a régné pendant la 26e dynastie d'Égypte (688 avant JC à -525 avant JC), une époque où l'Égypte était indépendante et sa capitale était souvent située à Saïs dans le nord de l'Égypte.
Localisation de Ismaïlia, le long du canal de Suez moderne
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Eclairage des grottes préhistoriques: lampes à graisse et autres
Par yvesh Le 21/06/2021
Eclairage des grottes préhistoriques: lampes à graisse et autres
La grotte de Bruniquel en France, avec ses structures circulaires en stalagtites de néandertalien, dont on parle un peu ici (Crédit CNRS)
Alors que certains s'interrogent encore sur le mode d'éclairage à l'intérieur des pyramides égyptiennes, les spécialistes de la préhistoire bien plus ancienne savent très bien que tant Néandertalien que Cro-Magnon avaient déjà inventé bien sûr les torches et l'usage du feu pour s'éclairer et travailler, alors que les plus anciennes lampes à graisse/huile sont datées du Gravettien (vers - 31 000 ans). Un genre d'invention impossible à oublier et qui sera utilisé ensuite par toutes les sociétés préhistoriques, puis historiques.
Cette nouvelle étude propose des expérimentations sur les systèmes d'éclairage dans les grottes du paléolithique, tout en citant certaines découvertes de ces systèmes au fil du temps, en n'oubliant pas de citer l'extraordinaire découverte des structures à feu de Bruniquel, en France, datées de 176 000 ans et créées par Néandertalien.
Une recréation de trois types courants de systèmes d'éclairage paléolithiques (torches, lampes à graisse et cheminées) éclaire comment les habitants des grottes paléolithiques auraient pu voyager, vivre et créer dans les profondeurs de leurs grottes, selon une étude publiée le 16 juin 2021 dans le revue en libre accès PLOS ONE par Mª Ángeles Medina-Alcaide de l'Université de Cantabrie, Espagne, et ses collègues.
Les humains ont besoin de lumière pour accéder aux zones les plus profondes des grottes - et ces visites dépendent également du type de lumière disponible, car l'intensité et la durée de la lumière, la zone d'éclairage et la température de couleur déterminent toutes comment l'environnement de la grotte peut être utilisé, (comme l'exécution d'œuvres d'art, les activités funéraires et l'exploration de grottes). La durée d'éclairage limite le temps passé à l'intérieur de la grotte et définit si la visite sera un long séjour ou une courte exploration. De plus, la gestion optimale d'une partie des gaz produits (c'est-à-dire les fumées des outils d'éclairage) est indispensable pour effectuer une fréquentation souterraine prolongée. Dans cette étude, Medina-Alcaide et ses collègues utilisent des preuves archéologiques de vestiges d'éclairage trouvés dans plusieurs grottes paléolithiques présentant de l'art rupestre dans le sud-ouest de l'Europe pour reproduire expérimentalement les systèmes d'éclairage artificiel vraisemblablement utilisés par les habitants des grottes humaines d'origine, permettant des observations empiriques immédiates.
Les auteurs ont mené leurs expériences dans la grotte d'Isuntza 1 dans la région basque espagnole. Leur éclairage répliqué était basé autant que possible sur des preuves archéologiques trouvées dans des grottes paléolithiques similaires, et comprenait cinq torches répliquées (fabriquées variablement à partir de résines de lierre, de genévrier, de chêne, de bouleau et de pin), deux lampes en pierre utilisant de la graisse animale (moelle osseuse de vache et chevreuil), et une petite cheminée (bois de chêne et de genévrier).
Résumé : " L'éclairage artificiel était une ressource physique cruciale pour développer un comportement social et économique complexe dans les groupes paléolithiques. De plus, la maîtrise du feu a permis le développement du premier comportement symbolique dans les grottes profondes, vers il y a 176 000 ans. Ces activités augmenteraient au Paléolithique supérieur, lorsque les résidus d'éclairage proliféraient sur ces sites. Les particularités physiques des ressources d'éclairage paléolithiques sont très mal comprises, bien qu'il s'agisse d'un aspect clé pour l'étude de l'activité humaine dans les grottes et autres contextes sombres. Dans ce travail, nous caractérisons les principaux systèmes d'éclairage paléolithiques (par exemple, torches en bois, lampes à graisse portables et cheminées) à travers des observations empiriques et une archéologie expérimentale dans un contexte endokarstique. Par ailleurs, les résidus de combustion caractéristiques de chaque système d'éclairage ont été identifiés pour une meilleure identification du dossier archéologique. Les expérimentations reposent sur une revue exhaustive des informations archéologiques sur ce sujet. En outre, nous appliquons les données lumineuses estimées d'une grotte paléolithique avec l'art paléolithique (Atxurra dans le nord de l'Espagne) en 3D grâce à la technologie SIG pour approfondir les implications archéologiques de l'illumination dans les activités souterraines paléolithiques."
Selon M Álvarez et D. Fiore [ 4 ], l'expérimentation et le témoignage archéologique doivent être liés par un lien dialectique ; les questions de recherche qui découlent des preuves archéologiques conduisent et déterminent la conception des expériences. Et les résultats obtenus grâce à ces derniers sont des outils qui fournissent un nouveau type de connaissances sur les premiers.
Ce contexte archéologique interne correspond spécifiquement à des grottes d'art paléolithique. En effet, ces types d'études pour cette période ont été principalement orientés vers les cavernes décorées. Il y a eu très peu d'études concernant le contexte archéologique interne des grottes sans activité graphique paléolithique [ 5 ]. Nous nous concentrerons sur les parties profondes des grottes pour suivre les systèmes d'éclairage paléolithiques car nous pouvons garantir dans ces sites que le feu avait une finalité fonctionnelle liée à l'éclairage sans exclure d'autres types d'activités supplémentaires.
Une meilleure compréhension de l'éclairage du Paléolithique supérieur utilisé pour accéder et utiliser les parties profondes des grottes permettra une compréhension plus précise des activités menées, qui sont étroitement liées aux origines des comportements symboliques et artistiques humains. Cette étude a caractérisé quantitativement, pour la première fois, les principaux aspects de luminosité des systèmes d'éclairage paléolithiques sur la base de données archéologiques et empiriques. Ces informations sont d'un grand intérêt pour la communauté scientifique. Il est essentiel pour l'analyse sensorielle des espaces profonds fréquentés dans les grottes paléolithiques à travers différentes solutions technologiques (systèmes d'information géographique et réplications tridimensionnelles, entre autres), y compris la diffusion réaliste du patrimoine culturel situé dans ces sites.
L'une des lampes à graisse de Lascaux (France)
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USA, lac Huron: découverte d'outils de 9000 ans ayant voyagé 4828 km
Par yvesh Le 17/06/2021
USA, lac Huron: découverte d'outils de 9000 ans ayant voyagé 4828 km
Un plongeur au-dessus d'une structure de chasse au fond du Lac Huron - (Université du Texas à Arlington)
Un archéologue sous-marin de l'Université du Texas à Arlington fait partie d'une équipe de recherche qui étudie des artefacts d'outils en pierre vieux de 9 000 ans découverts dans le lac Huron et provenant d'une carrière d'obsidienne située à plus de 3 000 miles (4 828 km) dans le centre de l'Oregon.
Les éclats d'obsidienne du site archéologique sous-marin représentent les spécimens confirmés les plus anciens et les plus éloignés à l'est d'obsidienne occidentale jamais trouvés dans la zone continentale des États-Unis.
" Dans ce cas, ces minuscules artefacts d'obsidienne révèlent des liens sociaux à travers l'Amérique du Nord il y a 9 000 ans ", a déclaré Ashley Lemke, professeure adjointe de sociologie et d'anthropologie à l'UT Arlington. " Les artefacts trouvés sous les Grands Lacs proviennent d'une source géologique de l'Oregon, à 4 800 kilomètres, ce qui en fait l'une des plus longues distances enregistrées pour les artefacts d'obsidienne partout dans le monde."
L'étude unique était une poursuite à multiples facettes avec des plongeurs dans l'eau et des chercheurs du laboratoire de l'UTA, de l'Université du Michigan, de l'aire marine nationale de conservation du lac Supérieur, du Centre de recherche sur les réacteurs de l'Université du Missouri, du Laboratoire d'études sur l'obsidienne du Nord-Ouest et de l'Université de Géorgie. Leur travail combiné, "Obsidienne centrale de l'Oregon à partir d'un site archéologique submergé de l'Holocène inférieur sous le lac Huron", a été publié dans la revue PLOS One.
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Amazonie Bolivie: gestion intense des terres il y a 3500 ans
Par yvesh Le 15/06/2021
Amazonie Bolivie: gestion intensive des terres il y a 3500 ans
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont commandé une illustration à l'artiste Kathryn Killackey. L'illustration est une représentation du paysage précolombien il y a environ 3 500 ans, basée sur leur reconstruction, et détaille à quoi aurait ressemblé la région à l'époque.
Une nouvelle étude co-écrite par des chercheurs de l'Université de Floride centrale montre que les peuples précolombiens d'une région de l'Amazonie culturellement diversifiée mais peu documentée en Amérique du Sud ont considérablement modifié leur paysage des milliers d'années plus tôt qu'on ne le pensait.
Les résultats, publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, montrent des preuves de personnes utilisant le feu et améliorant leur paysage pour l'agriculture et la pêche il y a plus de 3 500 ans. Cela contredit la notion souvent répandue d'une Amazonie vierge à l'époque précolombienne avant l'arrivée des Européens à la fin des années 1400.
L'étude, qui a été menée avec des experts de l'Université britannique de Northumbria, fournit également des indices sur le passé des cultures diverses, mais pas bien documentées, qui vivent dans la région connue sous le nom de Llanos de Mojos, dans le nord-est de la Bolivie.
" Cette région possède l'une des plus grandes diversités linguistiques au monde, qui reflète des modes de vie et un patrimoine culturel distincts ", a déclaré le co-auteur de l'étude, John Walker, professeur agrégé au département d'anthropologie de l'UCF. " Nous savons quelque chose sur les 3 000 à 4 000 dernières années de, disons, l'Europe ou la Méditerranée, mais nous n'avons pas certaines des mêmes informations pour les gens d'ici. Cela en fait une histoire incroyable qui attend d'être écrite."
Une partie de la façon dont les chercheurs espèrent écrire ces histoires est de découvrir les pratiques économiques d'un passé lointain.
Le paysage plat et humide des Llanos de Mojos est aujourd'hui utilisé pour l'élevage de bétail, mais les archéologues ont noté pendant des années les preuves des vestiges de champs précolombiens et de barrages à poissons pour l'aquaculture. Ces vestiges indiquaient que la terre était autrefois utilisée à la place pour l'agriculture et la pêche. Les archéologues ne savaient tout simplement pas quand ni à quelle époque ces activités avaient commencé, jusqu'à maintenant.
Des recherches antérieures indiquaient une date d'environ 300 EC, soit il y a environ 1700 ans. Cependant, la nouvelle étude a combiné l'expertise de plusieurs disciplines, telles que l'anthropologie, la paléoethnobotanique et la paléoécologie, pour indiquer que la gestion intensive des terres a commencé beaucoup plus tôt, vers 1 500 avant notre ère, soit il y a environ 3 500 ans.
YH : ce qui signifie que cette ancienne culture était bien déjà présente sur les lieux auparavant, ce genre de planification organisée et intensive ne se faisant pas du jour ou lendemain. D'ailleurs, l'étude parle bien de 4110 Avant notre ère pour les premiers brulis locaux, et cite les études démontrant l'habitation humaine des îles forestières il y a 8 900 ans...
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Etude d'une plaque en plomb avec l'écriture Ibérique archaïque
Par yvesh Le 13/06/2021
Découverte et étude d'une plaque en plomb avec l'écriture Ibérique archaïque
Crédit ruvid.org
Une équipe de recherche multidisciplinaire de l'Université de Valence (UV), du Musée de Préhistoire de Valence (MPV) et de l'Université de Barcelone (UB) a publié une étude détaillant leur découverte et interprétation d'une plaque de plomb avec écriture ibérique, la première obtenue dans une fouille réglementée à Pico de los Ajos (Yátova), l'un des sites ibériques les plus importants.
La feuille est inscrite avec une écriture archaïque et un thème inconnu qui a été transcrit phonétiquement, faisant progresser notre connaissance de la culture ibérique. La plupart des feuilles de plomb connues proviennent de pillages et non de fouilles réglementées. La plaque représente l'une des rares et la première de ce site à avoir été obtenue lors d'une fouille dans un contexte connu, à la fois temporel et spatial.
La plaque de plomb a été retrouvée pliée et comporte des inscriptions des deux côtés formant un seul texte, les spécialistes étant capables d'identifier des symboles ibériques écrits entre le IVe et le IIIe siècle av. JC.
« Ce site possède l'un des plus grands ensembles de textes écrits en ibérique de toute la péninsule », précise David Quixal. Les feuilles de plomb utilisées comme support d'écriture sont relativement courantes dans les gisements de la culture ibérique. Le Pico de los Ajos, une cité située dans la ville de Yátova, était habité au moins depuis le 7ème siècle avant JC et a ensuite été abandonné entre le premier siècle avant JC et le premier siècle après JC.
Le site des découvertes - Crédit ruvid.org
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Une vaste étude confirme la singularité génétique basque
Par yvesh Le 10/06/2021
Une vaste étude confirme la singularité génétique basque
Crédit André Flores-Bello (EL PAÍS) Représentation de la structure génétique dans le territoire basque historique, où le vert représente l'ascendance basque, et le bleu et le rouge, le mélange avec les communautés voisines.
La plus grande étude jamais réalisée sur près de 2 000 échantillons d'ADN réalisée par des chercheurs de l'université Pompeu Fabra (UPF) de Barcelone a confirmé la "singularité génétique" des Basques en Europe. L'enquête, cependant, a révélé que cette différence n'a commencé à émerger qu'il y a 2 500 ans, à l'âge du fer. " Nos analyses confirment que les Basques ont été influencés par les grandes vagues migratoires en Europe jusqu'à l'âge du fer, selon un schéma similaire à celui de leurs populations environnantes ", expliquent les auteurs dans l'étude publiée dans la revue Current Biology.
Disons tout de suite que l'histoire de la génétique basque est jonchée de résultats contradictoires. L'un des co-auteurs de la nouvelle étude, Jaume Bertranpetit, avait déjà mené des recherches en 2010 qui étaient parvenues à la conclusion inverse : que les Basques ne présentaient pas une unicité génétique. " Sans aucun doute, nos précédents travaux n'étaient pas corrects ", reconnaît Bertranpetit. Son groupe avait utilisé des techniques d'analyse génétique qui ont maintenant été dépassées par les nouvelles technologies (YH : qui seront à leur tour dépassées tôt ou tard).
L' origine des Basques fascine la communauté scientifique depuis le XIXe siècle. L'anthropologue français Paul Broca s'est faufilé dans un cimetière basque une nuit de 1862 pour voler des crânes qu'il voulait étudier pour leurs supposées différences génétiques. Juan José Ibarretxe, premier ministre du gouvernement régional basque jusqu'en 2009, a proclamé que le peuple basque « existe depuis 7 000 ans » pour promouvoir sa vision d'un État basque indépendant. Et le président de l'époque du Parti nationaliste basque (PNV), Xabier Arzalluz, a affirmé en 2000 que les Basques étaient « les plus anciens habitants d'Europe », avec « leurs propres racines » depuis la préhistoire.
Bien que les différences génétiques basques soient notables, l'étude montre que c'est le résultat de siècles d'isolement et de consanguinité potentiellement causés par des dialectes basques uniques qui n'ont aucun croisement avec d'autres langues européennes, ni même avec aucune autre langue vivante aujourd'hui. YH : notons aussi tout de suite que plusieurs linguistes ne semblent pas d'accord avec ce postulat, ni même d'ailleurs d'accord avec les origines et datations de certaines migrations, voir ci-dessous.
Leur langue limitait leur interaction avec les autres communautés , qui ne pouvaient pas les comprendre. " Nos analyses soutiennent l'idée que l'unicité génétique des Basques ne peut pas être attribuée à une origine différente par rapport aux autres populations ibériques, mais plutôt à un flux de gènes externes réduit et irrégulier depuis l'âge du fer ", indique l'étude. Cela signifie que « les Basques ne sont pas des Martiens », plaisante David Comas, auteur principal de l'étude et professeur d'anthropologie biologique au Département des sciences expérimentales et de la santé (DCEXS) de l'UPF.
Il y a environ 7 000 ans, des groupes génétiquement très proches des agriculteurs et éleveurs néolithiques d'Anatolie sont arrivés dans la péninsule ibérique. Leur mélange avec les populations indigènes a laissé des groupes dont l'ascendance était à 80 % néolithique et 20 % mésolithique local, selon le généticien basque Íñigo Olalde, dont l'équipe de l'université Harvard a reconstitué l' histoire génomique de la péninsule ibérique en 2019.
Par la suite, il y a environ 4 500 ans, les nomades qui ont quitté les steppes de la Russie actuelle ont commencé à arriver dans la péninsule ibérique, remixant les gènes de la population dans un équilibre de 40% d'ascendance étrangère et 60% de ce qui s'y trouvait déjà. C'est le substrat génétique commun à tous les peuples de la péninsule ibérique, y compris les Basques.
Cette étude récente, alliant la linguistique et la génétique ne semble pas dire la même chose au niveau des datations et origines réelles de certaines migrations en Europe de l'ouest et y est aussi cité d'autres études, comme celle-ci: "Une étude canadienne, The Homo Neanderthalis and the Dravidians : A Common Origin and Relation to Harappan Civilisation and Vedas, estime que les Dravidiens, Sumériens, Egyptiens, Etrusques, Celtes et Basques avaient une même origine, avaient conservé des gènes néanderthaliens - en particulier les Basques - présentaient une même déficience du métabolisme du cholestérol à l’origine d’autres déficiences génétiques, parlaient et écrivaient une langue commune akkado-dravidienne et avaient adopté un modèle semblable de société matriarcale basé sur le culte de la Déesse-mère." :
La carte ci-dessus, réalisée dans le cadre d’un projet géno-géographique de National Geographic financé par IBM, résume bien ces migrations et le rôle majeur que l’Inde a joué dans la diffusion d’une civilisation venue d’Afrique de l’Est tant vers l’Asie du Sud-Est que vers les steppes d’Asie centrale, l’Europe et l’Afrique du Nord. (Source : Genographic Project web site. http://www-03.ibm.com/press/us/en/photo/35881.wss )
Alors que d'autres linguistes affirment que le Basque est considéré comme l'une des 4 langues en provenance directe de... l'Oural, dans le Caucase Russe. Ce qui d'ailleurs n'est pas gênant en soit puisque l'Oural est aussi considéré comme étant un lieu de passage des mêmes migrations provenant d'Asie Centrale, avec donc un endroit où les gênes et les langues se sont mélangés...
Olalde affirme que les Basques sont génétiquement différents du reste de la péninsule ibérique – mais pas si différents. « Il y a des décennies, on disait que les Basques étaient la continuation des chasseurs-cueilleurs, puis on a vu que c'était un mensonge total. Ensuite, on a dit qu'ils étaient une continuation du peuple néolithique qui est venu plus tard et cela s'est également avéré faux », explique-t-il.
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Mexique Tehuacan: des ossements datés de plus de 30000 ans
Par yvesh Le 06/06/2021
Mexique Tehuacan: des ossements datés de plus de 30000 ans
Un des os de lapin daté pour l'étude. Crédit : Andrew Somerville, Iowa State University
Une découverte inattendue d'un chercheur de l'Iowa State University suggère que les premiers humains sont peut-être arrivés en Amérique du Nord il y a plus de 30 000 ans, soit près de 20 000 ans plus tôt que prévu par rapport aux anciennes estimations.
Andrew Somerville, professeur adjoint d'anthropologie dans les langues et les cultures du monde, dit que lui et ses collègues ont fait la découverte en étudiant les origines de l'agriculture dans la vallée de Tehuacan au Mexique. Dans le cadre de ce travail, ils voulaient établir une date pour la première occupation humaine de la grotte de Coxcatlan dans la vallée, ils ont donc obtenu des dates au radiocarbone pour plusieurs os de lapin et de cerf qui ont été collectés dans la grotte dans les années 1960 dans le cadre du Tehuacan Projet Archéologique-Botanique. Les dates pour les ossements ont soudainement amené Somerville et ses collègues dans une direction différente avec leur travail.
Les plages de dates pour les échantillons d' os de la base de la grotte variaient de 33 448 à 28 279 ans. Les résultats sont publiés dans la revue académique Latin American Antiquity. Somerville dit que même si les études précédentes n'avaient pas daté les objets du fond de la grotte, il ne s'attendait pas à un âge aussi avancé. Les résultats ajoutent au débat sur une théorie de longue date selon laquelle les premiers humains ont traversé le pont terrestre de Bering vers les Amériques il y a 13 000 ans.
" Nous n'essayions pas de peser sur ce débat ou même de trouver des échantillons vraiment anciens. Nous essayions simplement de situer notre étude agricole avec un calendrier plus précis ", a déclaré Somerville. " Nous avons été surpris de trouver ces dates vraiment anciennes au fond de la grotte, et cela signifie que nous devons examiner de plus près les artefacts récupérés à partir de ces niveaux."
Somerville dit que les résultats fournissent aux chercheurs une meilleure compréhension de la chronologie de la région. Des études antérieures reposaient sur des échantillons de charbon de bois et de plantes, mais il dit que les os étaient un meilleur matériau pour la datation. Cependant, des questions demeurent. Plus important encore, y a-t-il un lien humain avec la couche inférieure de la grotte où les ossements ont été trouvés ?
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Angleterre: Les bateaux agés de 4000 ans de Ferriby
Par yvesh Le 03/06/2021
Angleterre: Les bateaux agés de 4000 ans de Ferriby
https://www.penn.museum/sites/expedition/the-bronze-age-boats-of-north-ferriby-yorkshire/
Retour donc sur la navigation préhistorique et protohistorique, pour accompagner le changement de consensus en cours au sujet de l'ancienneté de la navigation (humaine et préhumaine) grâce aux découvertes et aux études scientifiques liées. Je vais parler donc aujourd'hui des bateaux de Ferriby, dont les dernières datations (calibrées C14 en 2001) font remonter le plus ancien à plus de 2000 ans avant JC. Et on ne parle pas ici de pirogues préhistoriques mais bien de bateaux en bois cousus.
Les plus anciens bateaux d'Europe construits en planches de l'âge du bronze ont été trouvés près des estuaires britanniques et des voies maritimes. Ces lieux de découverte montrent qu'ils faisaient du commerce et échangeaient des marchandises et pouvaient également prendre la mer. L'ambre et le métal étaient échangés depuis la mer du Nord et le canal (la Manche) où les marchandises de prestige allaient, les idées suivaient. Les constructeurs de bateaux étaient des techniciens, des marins et ils étaient des pionniers, des explorateurs. Autant le dire tout de suite : les navires cousus identiques semblent avoir existé aussi en Méditerranée, faisant de cette technique une sorte d'héritage mondial, mais que le plus ancien découvert est plus récent que ceux d'Angleterre. Les plus anciens étant probablement les asiatiques (inuits et sibériens) et aussi probablement à l'origine de l'héritage mondial concernant la navigation de l'homme moderne, via le nord de l'Europe notamment. A priori, le plus ancien bateau cousu de Méditerranée, découvert à Zambratija en 2014, date du 7e siècle av. J.-C seulement. On constate aussi que les techniques sont inchangées pendant de nombreux siècles à leur sujet, alors que d'autres techniques apparaissent en parallèle.
D'une façon certaine et archéologique, les premiers bateaux de l'homme moderne datent du néolithique, des pirogues monoxyles, mais d'autres types de bateaux (de type skiff) ont été conçus également. Il semblerait aussi que des radeaux s'appuyant sur des outres ou des amphores, inspirés pour le transport de ces dernières ou non, émergent au Moyen-Orient : en Mésopotamie, en Égypte ou en Crète selon l'interprétation que l'on fait de certaines gravures. On a par exemple retrouvé à Noyen-sur-Seine en France une pirogue monoxyle, fabriquée dans un tronc de pin sylvestre et conservée sur une longueur de plus de 4 mètres, datée du mésolithique (-7000 av. J.-C.), et actuellement visible au musée de Nemours. Deux autres pirogues, disposées côte-à-côte et en excellent état, ont également été découvertes en amont de Paris, à Nandy en France, et sont datées de 7245-6710 av. J.-C. pour la plus ancienne, 7040-6620 av. J.-C. pour l'autre, ce qui en ferait a priori les plus vieux bateaux découverts sur le plan mondial. Archives: Un bateau en roseau vieux de 7 000 ans a été découvert au Koweït. En fait, le plus ancien bateau jamais découvert, le canoë Pesse, a été trouvé aux Pays-Bas, c’est une pirogue faite à partir de tronc d’arbre évidé de Pin sylvestre (Pinus sylvestris) qui a été construit entre 8200 et 7600 av. J.-C. (entre 10200 et 9600 ans avant maintenant donc) Ce canoë est exposé au Drents Museum à Assen, aux Pays-Bas. Notons que la découverte récente d'un chantier naval daté du mésolithique, en Angleterre également, apporte également une grande pièce archéologique à la navigation préhistorique précoce, y compris maritime.
Les bateaux de Ferriby sont datés eux du début de l'âge du bronze et ont été découverts en 1937 sur la rive nord de l'Humber, à proximité de North Ferriby dans l'East Yorkshire en Angleterre. Des planches furent remarquées dans l'estran de l'Humber en 1937 par Edward et Ted Wright, des fouilles eurent lieu à partir de 1938 effectuées par Philip Corder, mettant au jour entre 1939 et 1940 les vestiges du premier bateau, Ferriby-1. En novembre 1940 fut mise au jour la planche-quille du deuxième bateau, Ferriby-2, par les frères Wright, jusqu'à ce que la guerre oblige l'arrêt des fouilles.
Edward Wright, Les Ferriby Boats: Seacraft of the Bronze Age. 1990, Routledge, Londres.
À la fin de la guerre, en 1946, les fouilles sont reprises et les restes des barques (Ferriby-1 et Ferriby-2) sont alors découpés pour être amenés au musée national de la Marine à Greenwich, où elles sont datées de l'Âge du Bronze. En 1963, Ted Wright découvre les restes d'un troisième bateau, Ferriby-3, qui sont retirés et amenés au musée de Hull. En 1984 et 1989, sont découverts quelques rares restes de deux autres bateaux, Ferriby-4 et Ferriby-5.
Lors d'une nouvelle datation effectuée en mars 2001, ces restes furent alors proclamés comme étant les plus anciennes barques assemblées d'Europe.
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L'histoire de la Terre envoie un avertissement climatique
Par yvesh Le 01/06/2021
L'histoire de la Terre envoie un avertissement climatique
Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'Université de St Andrews, a collecté des données couvrant les 66 derniers millions d'années pour fournir de nouvelles informations sur les types de climats auxquels nous pouvons nous attendre si les niveaux de CO 2 continuent d'augmenter au rythme actuel. L'augmentation projetée entraînerait des niveaux préhistoriques de chaleur qui n'ont jamais été ressentis par les humains. En fait, cette étude souligne qu'une action urgente est nécessaire pour éviter les niveaux préhistoriques de changement climatique.
L'étude, publiée dans la revue scientifique Annual Review of Earth and Planetary Sciences (lundi 31 mai 2021), fournit l'histoire la plus complète à ce jour de l'évolution du CO 2 au cours des 66 derniers millions d'années, le temps écoulé depuis que les dinosaures ont parcouru la planète pour la dernière fois. Les données collectées montrent plus clairement que jamais le lien entre CO 2 et climat.
En collaboration avec des collègues de la Texas A&M University, de l'Université de Southampton et de l'Université suisse ETH Zürich, l'équipe internationale a rassemblé des données collectées au cours des 15 dernières années à l'aide de techniques de laboratoire de haute technologie.
Des échantillons ont été prélevés sur des carottes de boue des fonds marins, où des fossiles microscopiques et des molécules anciennes s'accumulent, préservant une histoire de ce à quoi ressemblaient le CO 2 et le climat à l'époque. En tirant ces anciens atomes au moyen d'instruments super sensibles, les scientifiques peuvent détecter les empreintes chimiques des changements passés du CO 2, qui peuvent être comparés aux changements actuels. Par exemple, l'étude explique, grâce à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation, comment les humains ont maintenant ramené le CO 2 à des niveaux jamais vus depuis environ trois millions d'années.
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USA: Des outils de tatouage de plus de 5 500 ans découverts
Par yvesh Le 30/05/2021
USA: Des outils de tatouage de plus de 5 500 ans découverts
Deux os de cuisse de dinde déterrés auparavant avec des pointes aiguisées (en haut) sont les plus anciens outils de tatouage connus. Deux autres os de dinde du même site (en bas) peuvent également avoir été utilisés pour le tatouage mais manquent d'autorisations pour l'analyse. - A. DETER-WOLF, TM PERES ET S.KARACIC / JOURNAL OF ARCHAEOLOGICAL SCIENCE: REPORTS 2021
C'est très étonnant, mais il semble bien que l'étude et publication scientifique récente au sujet d'artefacts découverts dans les années 1980 (comme quoi il faut être très patient en science !) révèle la découverte des plus anciens outils de tatouage à ce jour, mais au Tennessee, aux USA...
Les anciens outils de tatouage sont difficiles à trouver ou même à reconnaître comme des outils pour créer des designs de peau. Mais de nouvelles études microscopiques sur deux os de jambe de dinde aux extrémités pointues indiquent que les Amérindiens ont utilisé ces objets pour faire des tatouages de il y a environ 5520 à 3620 ans.
Ces os tachés de pigments sont les plus anciens outils de tatouage connus au monde, disent l'archéologue Aaron Deter-Wolf de la Division d'archéologie du Tennessee à Nashville et ses collègues. La découverte suggère que les traditions de tatouage amérindien dans l'est de l'Amérique du Nord remontent à plus d'un millénaire plus tôt qu'on ne le pensait auparavant ( SN: 3/4/19 ). Ötzi l'homme des glaces, qui vivait il y a environ 5250 ans en Europe, affiche les plus anciens tatouages connus ( SN: 13/01/16 ), mais les chercheurs n'ont trouvé aucun des outils utilisés pour fabriquer les tatouages de l'homme des glaces.
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L'économie étrange de l'Empire Inca
Par yvesh Le 28/05/2021
Le plus grand mystère de l'empire d'Inca est son économie étrange
Pendant les quinzième et seizième siècles, l'empire Inca était le plus grand que l'Amérique du Sud avait jamais connu. Centré au Pérou, il s'est étendu à travers les cîmes des montagnes des Andes et vers le rivage en bas, incorporant les régions de Colombie, du Chili, de Bolivie, de l'Equateur, de l'Argentine d'aujourd'hui et du Pérou - toutes reliées par un vaste réseau "autoroutier" dont la complexité a été rivalisée dans le Vieux Monde. Riches en produits alimentaires, textiles, or et coca, les Incas étaient des maîtres de la construction de villes mais n'ont néanmoins jamais eu aucun argent. En fait, ils n'ont eu aucun marché financier du tout.
L'empire d'Inca pourraît être la seule civilisation avancée dans l'histoire qui n'ait eut aucune classe de commerçants, et aucun commerce de quelque sorte dans ses limites. Comment ont-ils faits ?
Beaucoup d'aspects de la vie inca demeurent mystérieux, en partie parce que nos connaissances de la vie inca viennent des envahisseurs espagnols qui effectivement en ont témoignés. Célèbre, le conquérant Francisco Pizzaro a dirigé juste quelques hommes pour une défaite incroyable de l'armée inca au Pérou en 1532. Mais le vrai coup est venu rudement une décennie avant cela, quand les envahisseurs européens ont inconsciemment lâché une épidémie de variole que quelques épidémiologues croient qu'elle a pu avoir tué autant que 90 pour cent du peuple inca. Notre connaissance de ces événements, et notre compréhension de la culture inca de cette ère, venue juste de quelques observateurs - en grande partie des missionnaires espagnols, et un prêtre métis et historien des Incas appelé Blas Valera, qui était né au Pérou deux décennies après la chute de l'empire d'Inca.
Richesse sans argent
Les documents des missionnaires et de Valera décrivent l'Inca comme principalement des constructeurs et des planificateurs de terres, capables d'une agriculture extrêmement sophistiquée de montagnes et des villes - et de bâtiments correspondants. La société inca était si riche qu'elle pouvait se permettre d'avoir des centaines de personnes qui se sont spécialisées en prévoyant les utilisations agricoles des secteurs nouvellement conquis. Ils ont construit des fermes en terrasses sur les flancs de montagnes dont les cultures - des pommes de terre et du maïs aux arachides et à la courge - ont été soigneusement choisis pour prospérer dans les températures moyennes des différentes altitudes. Ils ont également cultivé des arbres pour garder le terrain végétal mince en bon état. Les architectes inca étaient également doués, concevant et soulevant d'énormes pyramides, les irriguant avec les usines hydrauliques sophistiquées comme celles trouvées à Tipan, et créant d'énormes temples comme Pachacamac avec des retraites de montagnes comme Machu Picchu. Les concepteurs avaient l'habitude d'utiliser un système de cordes nouées (Quipu) pour faire les mathématiques nécessaires pour construire sur des pentes.
Mais, en dépit de toute leur productivité, les Incas géraient et contrôlaient sans argent ou marchés. Dans The Incas: New Perspectives, Gordon Francis McEwan écrit :
" À seulement quelques exceptions trouvées dans des régimes politiques côtiers incorporés à l'Empire, il n'y avait aucune classe marchande dans la société Inca, et le développement de la richesse individuelle acquis par le commerce n'était pas possible… quelques produits considérés essentiels par les Incas ne pouvaient pas être produits localement et ont dû être importés. Dans ces cas plusieurs stratégies ont été utilisées, comme établir des colonies dans des zones spécifiques de production pour les marchandises particulières ou permettre le commerce de longue distance. La production, la distribution, et l'utilisation des marchandises étaient centralement commandées par le gouvernement des Incas. Chaque citoyen de l'empire publiait ses nécessités de la vie hors des entrepôts de l'état, y compris la nourriture, ses outils, ses matières premières, et habillements, et sans besoin de ne rien acheter. Sans magasins ou marchés, il n'y avait aucun besoin de devises ou d'argent standard, et il n'y avait nulle part pour dépenser de l'argent ou pour acheter ou commercer pour des besoins.
Ainsi les Incas se sont engagés dans le commerce, mais seulement avec des étrangers - pas entre eux.
Le secret de la grande richesse des Incas a pu avoir été leur fiscalité peu commune. Au lieu de payer des impôts en argent, chaque inca était mobilisable pour fournir du travail à l'état (et donc à la collectivité). En échange de ce travail, il leur était donné les nécessités de la vie.
Naturellement, tout le monde ne devait pas payer l'impôt du travail. Les nobles et leurs cours étaient exempts, de même que d'autres membres importants de la société inca. Dans un autre caprice de l'économie inca, les nobles qui étaient morts pouvaient encore posséder la propriété et leurs familles ou directeurs de domaine pouvaient continuer à amasser la richesse pour les nobles morts. En effet, le temple de Pachacamac était fondamentalement un domaine bien géré qui « a appartenu » à un noble inca mort. C'est un peu comme si les Incas étaient parvenus à inventer l'idée des corporations - pour le peuple - en dépit de n'avoir pratiquement aucune économie de marché.
Nourriture, sans marchés
Une des questions en suspens pour les scientifiques et les historiens qui étudient les Incas est pourquoi cette culture riche et sophistiquée, s'est développée scientifiquement et culturellement, sans jamais inventer les marchés. Une possibilité est qu'il était si difficile de maintenir la vie dans leur environnement que toutes leurs innovations étaient tournées autour de l'agriculture plutôt que vers les sciences économiques. En d'autres termes, l'Empire Inca a été optimisé pour empêcher la famine plutôt que pour stimuler le commerce.
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L'Odyssée des Gaulois et Slaves de l'Inde/Pakistan en Europe
Par yvesh Le 26/05/2021
L'Odyssée des Gaulois et Slaves de l'Inde/Pakistan en Europe
Le monument de Fas ıllar (Turquie actuelle) a été taillé dans un bloc de roches basaltiques. Il pèse environ 70 tonnes, sa hauteur est de 8 mètres et sa largeur est de 2.75 mètres. Contrairement à de nombreux monuments hittites bien connus qui étaient gravés sur des murs de roches, le monolithe Fas ıllar l'a été fait dans un bloc de basaltes des carrières voisines, ce qui suggère que la statue ne s'est jamais rendue à sa destination finale. Ses caractéristiques proviennent nettement de l'Inde védique, origine probable des Hittites
Ayant été cité dans les références de cette longue étude émettant une hypothèse concernant les migrations néolithiques et la diffusion de la langue et des gènes de populations provenant d'Asie Centrale mais aussi en particulier du Nord-Ouest de l'Inde et du Pakistan devenues ce que nous avons appelé indo-européennes, j'y ai modestement un peu contribué par la transmission d'articles et photos, dans le domaine archéologique principalement, mais aussi linguistique et génétique. Voici la dernière mise à jour de la publication de cette étude, qui va faire l'objet de conférences (texte aussi en lien plus bas), l'auteur Xavier Rouard étant déjà invité dans ce sens où le buruchaski est encore parlé. L'auteur, universitaire français issu de l'Université de Rouen et spécialiste en linguistique des langages slaves, chercheur indépendant, m'a autorisé le relai d'extraits de sa longue étude et de sa conférence ici, avec citations bien sûr et liens.
L’Odyssée des Gaulois et des Slaves de l’Inde du Nord-Ouest vers l’Europe, par Xavier ROUARD
Extraits : " cette étude, dont l’objectif initial était de démontrer les correspondances entre le gaulois et les langues slaves, entre lesquelles j’ai trouvé 500 mots communs, m’a en outre permis de démontrer, sur la base de données génétiques, archéologiques et religieuses, que ces correspondances étaient liées à des migrations Néolithiques d’Inde et du Pakistan du Nord-Ouest vers l’Iran, la Mésopotamie, l’Anatolie, le Caucase, le Nord de la Mer Noire, l’Europe danubienne et balkanique, la Gaule et l’Ibérie, où les agriculteurs néolithiques ont contribué à former la civilisation mégalithique qui s’est développée à partir de -5.000. Cela explique les correspondances linguistiques que j’ai établies entre le gaulois et les langues dravidiennes - 250 mots communs sur les 500 mots étudiés (et 160 avec le bourouchaski), et les similitudes constatées dans l’organisation de la société et la religion, qui amènent certains chercheurs à suggérer, sur la base de la diffusion du très ancien haplogroupe H2-P96 de l’Inde à l’Europe de l’Ouest, que les premiers Européens et les proto-Dravidiens avaient une origine commune très ancienne."
" Il existe deux théories principales pour le peuplement de l’Europe et la formation des langues indo-européennes. La théorie conventionnelle, celle des kourganes, place le foyer originel des langues indo-européennes dans les steppes pontiques vers -6.000. Une théorie alternative lie la formation des langues indo-européennes à l’arrivée de l’agriculture en Europe depuis l’Anatolie il y a 8.000 à 9.500 ans. Cette dernière me semble mieux à même d’expliquer la formation des langues langues archaïques européennes, dont les langues des Balkans et le Gaulois. Selon la théorie des kourganes, la moitié des Européens actuels descendraient des cavaliers des steppes de la culture Yamna qui, venus du Caucase et de l’Iran, voire de l’Altaï, du Pamir ou de l’Hindou-Kouch, se seraient installés dans les steppes du Sud de la Russie et de l’Ukraine au contact de populations sédentaires proto-slaves, dont celles de la culture de Cucuteni-Tripolje (qui serait à mes yeux d’origine dravidienne, comme celles de Vinča, Butmir et Visoko). La culture Yamna serait génétiquement liée aux 3/4 à celles de la céramique cordée et de la hache de combat, qui se seraient diffusées de la Russie aux Pays baltes, à la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie, l’Allemagne et la Gaule. Ces cultures seraient à l’origine de toutes les langues indo-européennes et des peuples slaves, celtes et germaniques, expliquant les similarités du gaulois avec le slave et l’indo-européen.
Selon cette théorie, l'indo-européanisation a suivi les progrès de la culture des kourganes, venue dans la steppe russo-ukrainienne depuis la Sibérie centrale en -5.000. La première vague de migration, vers -4.400/4.200, a créé les Anatoliens. La seconde, vers -3.400/3.200, a créé les Phrygiens, Germains, Balto-Slaves, Illyriens et Celtes. La troisième, vers -3.000/2.800, a créé les Daco-Thraces, Grecs, Arméniens et Indo-Iraniens. (...) La seconde vague s’est heurtée vers le Sud à la culture de Cernavoda I, dont les représentants ont dû refluer vers le Sud pour s'établir en Macédoine, en Bulgarie et jusqu'en Anatolie occidentale, notamment à Troie. Les cultures de Cucuteni-Tripolye, Vinča, Butmir et Petresti, dans les Balkans, ont été disloquées."
" Dans le dernier quart du IVème millénaire, toute la carte culturelle de l'Europe s’est trouvée bouleversée. La civilisation celtique, née des cultures des champs d'urnes, Hallstatt et La Tène, est issue des cultures d'Unetice et Vucedol, nées de celle de Baden, issue d'une « kourganisation » des cultures locales de « l'Ancienne Europe ». Cette théorie expliquerait les contacts très anciens des Celtes avec les proto-Slaves des Balkans mais est critiquée. "
" Ces études tendent à corroborer la thèse évoquée de longue date par des historiens français selon laquelle les Gaulois descendent des Cimmériens (kymru signifiant compatriote en gaulois), qui seraient issus de la civilisation Yamna. Les Thraces, proches des Cimmériens, les Illyriens, les Sarmates et les Vénètes seraient également originaires du Nord de la Mer Noire. Vers -5.000, les ancêtres des Indo-Européens occidentaux, dont les Ligures (dont le nom viendrait du dravidien gori, montagne) et les Gaulois, auraient construit un empire en Ukraine, Russie du Sud-Est, Moldavie, Roumanie et Carpates. La tribu gauloise des Boudins serait même restée sur les bords du Don. Tous ces peuples auraient poursuivi leur migration, certains vers la Pologne (Vénètes), d’autres vers la région danubienne, se joignant à la civilisation de Hallstatt (Celtes, Cimmériens, Illyriens et Vénètes), d’autres vers les Balkans (Thraces et Illyriens), d’autres vers l’Anatolie (Thraces, Cimmériens, Vénètes et Celtes). Chassés d’Anatolie, les Cimmériens, Celtes et Vénètes auraient poursuivi leur migration vers la Gaule. Ce n’est toutefois qu’à la fin de l’âge du bronze, vers -1.500, que la civilisation de Hallstatt et des champs d’urnes a commencé à se diffuser de la région du Danube vers la Gaule, ce qui pose la question de la pertinence de cette théorie pour expliquer l’origine de la civilisation mégalithique qui s’est épanouie en Gaule à partir de -5.000."
La carte ci-dessus, réalisée dans le cadre d’un projet géno-géographique de National Geographic financé par IBM, résume bien ces migrations et le rôle majeur que l’Inde a joué dans la diffusion d’une civilisation venue d’Afrique de l’Est tant vers l’Asie du Sud-Est que vers les steppes d’Asie centrale, l’Europe et l’Afrique du Nord. (Source : Genographic Project web site. http://www-03.ibm.com/press/us/en/photo/35881.wss )
" (...) Diverses études apportent des éléments de réponse à cette question, dont une étude de l’UNESCO, qui évoque des migrations d’Asie vers l’Europe au 7ème millénaire av. J. C., et une étude de l’Université de Toronto, qui explique la proximité avec le sanskrit des langues slaves archaïques, tel le vieux slavon (lié au vieux bulgare) et le slovène, par des contacts très anciens. Cette proximité, que l’on retrouve en gaulois, peut s’expliquer par l’apport au gaulois des Vénètes, dont les Slovènes sont issus et dont le nom serait issu du sanskrit vind, connu, familier, selon cette étude. S. Zaborowski, dans L’origine des Slaves, souligne les liens très étroits des Vénètes avec les Gaulois dès la naissance de la civilisation de Hallstatt, puis en Gaule, en Italie du Nord, en Bohème, en Pannonie et en Illyrie, où les Gaulois n’étaient entourés que de Slaves et se sont fondus dans la population locale. Une étude roumaine souligne aussi les liens très anciens de la civilisation pélasgienne carpato-danubienne avec les Indo-Aryens védiques, antérieurs à la civilisation des kourganes. Une autre étude souligne les similitudes entre le dravidien, les langues caucasiennes, le roumain, l’albanais, l’étrusque et les langues ibériques. André de Paniagua, dans plusieurs ouvrages, conforte cette thèse en suggérant que les Celtes et les Vénètes seraient en partie issus de Dravidiens venus de l’Inde primitive, qui se seraient mêlés aux peuples des steppes venus de l’Altaï pour s’installer en premier lieu dans le Caucase et au Nord de la Mer Noire. "
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Histoire orale et techniques de mémorisations ancestrales
Par yvesh Le 22/05/2021
Histoire orale et techniques de mémorisations ancestrales
La transmission des données techniques, connaissances culturelles et généralement des us et coutumes en l'absence d'écriture (ou reconnue comme telle par les normes modernes) divise la communauté scientifiques des spécialistes depuis des générations. Entre les tenants de l'oublie rapide, en trois générations pour une déformation des informations via la transmission seule de la bouche à l'oreille, et ceux d'une très bonne mémorisation au contraire des données grâce à diverses techniques de mémorisation acquises depuis des millénaires, les extrêmes sont défendues par plusieurs chercheurs de pars et autres, avec d'ailleurs certains tests et études abondant dans les deux sens.
Extrait de : " Tradition orale : La tradition orale représente la tradition du peuple
« et s’oppose d’une certaine façon à la culture officielle, comme caractéristique du combat qui se livre depuis des siècles entre deux formes de civilisation 1 ».
Une tradition est en quelque sorte atemporelle 2. Une tradition est vouée au changement lorsque son environnement est lui-même modifié. La tradition orale, comme son nom l’indique, est avant tout une « tradition 3 » dans le sens où nous l’entendons, – une tradition est un fait remontant du passé, conservée en partie ou dans son intégralité –. Ce passé représentant bien entendu celui du genre humain. Il est la preuve de l’identité d’un peuple, il démontre les savoirs, les habitudes, l’art de vivre, et démontre à travers toutes les représentations traditionnelles ou autres, ce qui doit être préservé. La tradition orale est ainsi en relation avec les aspects du pays, de la région à laquelle elle correspond, qu’elle soit en relation avec le peuple, la langue utilisée par ce dernier, les coutumes, les croyances, les activités, et bien d’autres aspects, lesquels appartiennent à notre environnement. L’expression de « tradition orale » impliquerait que celle-ci ait été transmise de génération en génération seulement par voie orale 4. Nous pouvons cependant difficilement imaginer que la tradition orale – les récits, les doctrines, les croyances, appartenant au répertoire des contes – ait été uniquement transmise par voie orale. De plus, il est ardu de trouver de nos jours des conteurs acceptant de narrer les traditions d’antan. Ainsi, la voie orale n’est pas seulement l’unique moyen de transmission. Il existe par conséquent une tradition, auparavant orale, et qui est actuellement écrite. De nombreuses anthologies nous permettent de retrouver « l’authentique ». Sans elles, ces traditions auraient été vouées sans aucun doute à une totale disparition. Le souci est cependant de recréer à l’écrit, à l’identique, les versions orales et d’en faire ressortir toutes les caractéristiques lexicales, linguistiques, propres à l’environnement et à l’époque à laquelle elles correspondent. En effet, les termes utilisés autrefois pour nommer certains aspects de la vie courante ne sont plus les mêmes de nos jours."
Ces suppositions de pars et autres de spécialistes (cela a mené à la naissance de la civilisation en liaison avec l'écriture reconnue par normes modernes), doivent être modérées par les avancées sur les connaissances sur les pétroglyphes et peintures pariales préhistoriques, ainsi que par les affirmations des aborigènes d'une tradition orale accompagnée de symbolisme et d'indices à travers les pétroglyphes, gravures et peintures, et donc bien d'une forme d'écriture avant l'heure, appuyant la tradition orale pour une meilleure préservation, mais non décryptée comme telle selon des normes définies modernement.
" Dans la grotte du Parpallo près de Valence (Espagne), Jean Clottes a relevé la récurrence de rites immuables pendant 10.000 ans (offrandes répétées avec 4.500 plaquettes gravées ou peintes dans des couches allant du Gravettien au Magdalénien final). Comme le constate ce spécialiste de l'art pariétal : « ces comportements témoignent de façon indiscutable de la persistance de la même tradition religieuse sur dix millénaires ».
La grotte de Taforalt est un site majeur pour comprendre l'évolution des cultures préhistoriques du Paléolithique supérieur de l'Afrique du Nord. À des niveaux « Atériens » (industrie de type paléolithique moyen taillée par un homme moderne archaïque) qui semblent commencer vers -100.000 succèdent abruptement vers 25.000 BP (Before present) des niveaux « ibéromaurusiens » (industrie du Paléolithique supérieur à outillage microlithique associée à des hommes modernes). L'Ibéromaurusien se termine vers 10.000 BP et évolue vers le Néolithique. Le site a fourni de nombreuses sépultures des hommes ibéromaurusiens et de nombreux renseignements sur leur mode de vie. Les fouilles dans ce site ont repris récemment. Ces hommes ibéromaurusiens ont vu l'émersion et la disparition des îles du détroit de Gibraltar.
Si l'ethnographie et la Préhistoire nous montrent l'efficacité de la tradition orale chez les peuples sans écritures et l'aptitude à transmettre sur des millénaires le souvenir d'évènements naturels catastrophiques, pourquoi refuserons-nous cette possibilité aux peuples antiques ? "
En fait, la volonté de démontrer une certaine linéarité en ce qui concerne l'évolution de l'écriture pourrait masquer le fait que les proto-écritures proviendraient elles-mêmes d'une culture pétroglyphique multimillénaire en faisant remonter ses origines à l'aube des temps et à cet accompagnement au fil du temps de la mémoire orale par des traces symboliques (avec des périodes géométriques, y compris sur les céramiques) très répandues mondialement et sur des périodes très longues.
Cette nouvelle étude nous amène à découvrir d'autres techniques de mémorisation ancestrales.
Une ancienne technique de mémorisation autochtone s'est avérée supérieure à l'ancienne technique grecque du «palais de la mémoire» pour rappeler et conserver des informations factuelles.
Source: Université Monash
Des scientifiques australiens ont comparé une technique grecque ancienne de mémorisation de données à une technique encore plus ancienne de la culture aborigène, utilisant des étudiants dans une école de médecine rurale.
L'étude a révélé que les élèves utilisaient une technique appelée palais de la mémoire dans laquelle les élèves mémorisaient des faits en les plaçant dans un plan de mémoire de la maison d'enfance, leur permettant de revisiter certaines pièces pour récupérer ces données. Un autre groupe d'étudiants a appris une technique mise au point par des aborigènes australiens au cours de plus de 50 000 ans de vie dans une relation de garde de la terre australienne.
Les élèves qui ont utilisé la méthode autochtone de se souvenir avaient une rétention des faits significativement améliorée par rapport au groupe témoin et au groupe «palais de la mémoire».
L'étude dirigée par le Dr David Reser, de l'École de santé rurale de l'Université Monash et le Dr Tyson Yunkaporta, de l'Institut NIKERI de l'Université Deakin, vient d'être publiée dans PLOS One.
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Les empreintes préhistoriques impossibles
Par yvesh Le 20/05/2021
Les empreintes préhistoriques impossibles
Empreinte de pied, chaussé d'une sandale, au talon incrusté d'un trilobite
Pour rappel, cet article n'est qu'une compilations de données et ne prend pas partie, n'a pas un but scientifique en soit, date de 2014 à 100%, alors que le site s'appelait "Sciences-Fictions-Histoires" (jusqu'à mi 2017) et que les images comportent souvent pour ces dates l'adresse de l'ancien nom de domaine qui n'appartient pas à l'auteur. Le but de ce site est en grande partie une collecte de diverses données concernant certains thèmes, de simples idées, hypothèses, scientifiques ou non, pour mémorisation (car beaucoup de données disparaissent sur internet chaque année), la science n'étant pas figée, et il y a de multiples exemples d'anciennes découvertes mal interprétées, voir dédaignées et combattues avant leur acceptation (par exemples la découverte de l'ornithorynque longtemps jugé "impossible" par la majorité des scientifiques de l'époque, ou encore l'impossibilité de l'existence d'un continent englouti (théorie de la tectonique majoritaire longtemps), alors que la science a maintenant admis plusieurs anomalies et exceptions à cette "règle", avec la découverte de Zealandia à l'est de l'Australie et probablement les découvertes de nouvelles contraintes scientifiques concernant les natures diverses des points chauds tectoniques continentaux ou de dorsales... Et comme tout le monde peut le voir, la science n'a pas toujours raison, se trompe même assez souvent, la sauvegarde de certaines suppositions passées ou nouvelles peuvent amener à de nouvelles réflexions et aider à envisager d'autres possibilités, hypothèses. Il ne s'agit donc que de compilations de données, souvent traduites de divers auteurs, scientifiques ou non. L'auteur de cette compilation de données intervient rarement dans ces diverses données (parfois contradictoires) mais peu éventuellement donner son opinion, qui n'en est qu'une, et n'a pas le but d'influencer d'une quelconque façon les lecteurs. Il s'agit avant tout donc de collectes de données et aussi de liberté d'expression, le lecteur étant à même de juger par lui-même ces données et de s'en servir ou pas. Beaucoup des données concernant cet article sont anciennes et, bien qu'il existe toujours un grand nombre de sources et d'écrits les concernant, on constate aussi un grand nombre de disparition (y compris par vandalisme et destructions volontaires) de ces artefacts et l'impossibilité d'études modernes les concernant en grande partie de nos jours. Pas d'autres possibilités donc que de relativiser et de laisser le dossier ouvert en attendant d'éventuelles découvertes semblables ou pouvant servir de comparaison et réflexions.
C'est amusant et étrange en soi : plus on s'intéresse aux découvertes et énigmes scientifiques, plus on trouve des réalités et éléments qui dérangent et contredisent la science officielle. C'est un peu comme si nos conceptions scientifiques faisaient qu'on élimine 50% de données, juste parce qu'elles n'entrent pas "dans le moule". Si on compare avec la "bourde" (mais qui arrange bien certains financiers !) de la SNCF qui a commandé des rames trop larges par rapport à ses quais de trains, on dirait que la SNCF a choisi de conserver ses rames entières et de raboter ses quais, alors que la science choisi de raboter ses rames (découvertes) et de conserver ses quais (science) intacts...
Ce site a déjà à de nombreuses reprises parlé des nombreuses preuves mettant en doute certaines datations ou données historiques, en voici d'autres, avec un nombre assez conséquent d'empreintes provenant du fond des âges et ne correspondant pas aux données recensées (et de par ailleurs trouvées et prouvées ailleurs également, sans contradiction obligatoirement avec les autres données).
Voici une compilation des données connues actuelles (tout au moins celles que j'ai trouvé, merci d'intervenir éventuellement pour ajouter des données) :
" Parmi ces traces et ces squelettes incroyables, certaines découvertes ne peuvent être réfutées. Nous ne pouvons les expliquer faute de les comprendre. Doit-on pour autant les ignorer ?
Ces anomalies sont trop nombreuses pour être traitées en un seul dossier. Je vous propose donc de quitter toutes vos certitudes et de partir dans ce voyage de l’impossible. Les découvertes sont classées par ordre chronologique. Cette liste est loin d’être exhaustive.
1817 : des empreintes de 270 millions d’années
C’est sur une plaque de calcaire, de la rive ouest du Mississippi à Saint Louis, que George Rappe trouva d’étranges empreintes. Elles mesuraient 266 millimètres de long, 101 millimètres de large, avec un écart de 15,5 centimètres entre les talons et de 34 centimètres entre les pointes.
Croquis d'empreintes publié par H.R.Schoolcraft en 1822
Elles furent étudiées par l’ethnologue Henry R. Schoolcraft qui fit le rapport suivant en 1822 :
« Les orteils étaient très écartés et la plante du pied affaissée comme on le voit chez les gens habitués à faire de longues marches sans chaussure. Les empreintes sont d’une grande précision. Elles montrent les détails de la musculature et les renflements du talon et des orteils. Tous les indices conduisent à la conclusion que ces empreintes datent de l’époque où le sol était assez meuble pour les conserver par pression et, qu’elles sont authentiques. »
D’après la datation, ce calcaire a dû se durcir il y a environ 270 millions d’années.
(Source: The American Journal of Science and Arts, 1822)
1880 : des empreintes au Carbonifère
Dans les monts de Cumberland (Kentucky), une piste de chariots a mis à jour une couche de grès du carbonifère. Cette strate, vieille de 300 millions d’années, révéla une série d’empreintes : des empreintes d’ours, des empreintes d’un animal proche d’un grand cheval et des pieds humains. Les orteils étaient très nettement marqués.
Ces traces ont été étudiées par le Pr J.F Brown, de Berea Collège.
Pendant l'été 1882, des détenus de la prison de Carson city (Nevada) en travaillant dans une carrière, mirent à jour une couche de grès dans laquelle, parmi les traces d'animaux fossiles comme les mammouths, se trouvaient six séries d'empreintes d'hominidés géants. Un rapport fut envoyé á l'Académie des Sciences de Californie le 27 août 1882. Certaines de ces empreintes (de 50 centimètres) montraient que ces hominidés portaient même des sandales.
1884 : empreintes d’au moins 200.000ans au Nicaragua
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Qulong - Tibet - fouilles sur des reliques de 3 000 ans
Par yvesh Le 18/05/2021
Qulong - Tibet - fouilles sur des reliques de 3 000 ans
Des archéologues chinois ont dévoilé plusieurs nouvelles découvertes lors d'une récente fouille sur le site de Qulong dans la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, fournissant des indices clés sur la plus ancienne culture indigène sur le plus haut plateau du monde.
Les archéologues de l'Institut de recherche sur la protection des reliques culturelles de la région autonome du Tibet, de l'Institut de recherche archéologique provincial du Shaanxi et de l'Université du Nord-Ouest ont passé plus de quatre ans à mener une série de fouilles et de recherches archéologiques sur le site préhistorique de Qulong, qui est composé de deux ruines à grande échelle de colonies concentrées, couvrant plus de 100 000 mètres carrés.
Datant du 8ème siècle avant JC, le site de Qulong, situé à 4400 mètres d'altitude, présente de riches vestiges et des reliques culturelles, notamment des résidences troglodytes, des cours, des maisons, des reliques en pierre, des pagodes, des grottes et des temples bouddhistes.
Dans certaines tombes datant de 2800 à 2500 ans, les archéologues ont déterré 98 pièces et 16 types d'ornements de conques perforés en août 2020, marquant le plus grand nombre de conques sud-asiatiques jamais trouvés sur le plateau Qinghai-Tibet et dans les environs.
(Video edited by Hong Yaobin. Cover: View of the Ngari Prefecture, Tibet, China. /CFP)
Le site est situé au sud-ouest du mont Kailash, avec Kyunglung Ngulka («Palais d'argent de la vallée de Garuda») situé dans la haute vallée de Sutlej, étant la capitale de l'ancien royaume tibétain de Zhangzhung.
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Par yvesh Le 15/05/2021
Gonur Tepe, la ville oubliée - MAJ
Par Yves Herbo : Il existe une culture très peu connue, quasi oubliée et remontant à un âge inderterminé, qui s'est implantée dans trois régions se trouvant de nos jours au Turkménistan, en Ouzbékistan et en Afghanistan. En fait, nous ne connaissons même pas son nom mais les scientifiques la dénomment "BMAC" pour Bactria-margiana archaeological complex, en français Complexe archéologique bactro-margien... Certains archéologues ont fini par lui donner le nom de Civilisation de l'Oxus. Cette civilisation n'a été découverte et "déterrée" par les Russes que dans les années 1950, mais la surprise a pourtant été de taille à l'époque (mais peu répandue à cause de la Guerre Froide) puisque les sites de cette civilisation sont gigantesques et n'avaient jamais été atteints pour cette période à cet endroit (le plus équivalent se situant plus à l'Ouest avec la culture toute aussi mystérieuse et ancienne de Namazga) : le moindre site couvre 10 hectares et la ville de Gonur Tepe en couvre 28 à elle seule !
Gonur Tepe pris d'avion
Probablement dirigée par une élite éclairée et puissante, très unie, toutes les cités sont construites sur le même modèle : Le centre-ville était formé par une forteresse formant souvent un quadrilatère presque carré flanqué de tours de garde à chacun de ses angles. Le reste de la cité s'organisait autour de ce centre. Ces cités comportaient des quartiers d'habitation, ainsi que des zones où étaient regroupés les artisans. Autour de ces grands centres gravitait un ensemble de petits villages mesurant pour la plupart moins de 3 hectares, plutôt tournés vers l'activité agricole, et ne comportant aucun ouvrage défensif spécial. La plupart de ces cités sont datées des mêmes moments, il y a un peu plus de 4.000 ans, mais on en a encore découvert une récemment, Adji-kui. Les autres villes en dehors de Gonur Depe se nomment Kelleli et Taip dans la partie Margienne puis un peu plus tard la cité de Togolok, Sapalli-depe, Dashly-depe dans la partie Bactriane (les deux parties sont séparées et liées à de grands courts d'eau) puis un peu plus tard la cité de Djarkutan.
Il y a 4000 ans, la «civilisation perdue» de la Margiane a donc construit une grande ville nommée Gonur Tepe (ou Depe) qui était une la plaque tournante au carrefour de nombreuses cultures. Là, ils ont inventé le zoroastrisme (le premier enregistrement d'un monothéisme/dualisme, qui a également vénéré les quatre éléments primordiaux classiques et l'Alchimie) et ont mené ce vaste réseau de cultures pendant ce qu'on a appelé "le plus heureux moment dans l'histoire du monde".
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