Des hivers plus froids dans l'hémisphère nord à prévoir

yvesh Par Le 05/06/2012 0

Dans Environnement-Planète Terre

Des hivers plus froids dans l'hémisphère nord à prévoir

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La fonte de la banquise arctique causerait des hivers neigeux et froids dans l'hémisphère Nord

Dans un article paru dans Environmental Research Letters, une équipe de chercheurs pense avoir trouvé une explication au fait que l'hémisphère Nord a connu ces vingt dernières années d'importantes vagues de froid et de fortes chutes de neige durant l'hiver alors même que les températures de la planète augmentent.

dreux-05-05-2012-2.jpgDreux, France Grêle 05-05-2012

Les relevés de température montrent un très fort réchauffement en Arctique de juillet à septembre qui perdure durant l'automne. Cet air plus chaud provoque une fonte de la banquise et se traduit par une atmosphère beaucoup plus humide. Cette humidité à son tour entraîne de fortes précipitations plus au sud. Toutefois, dans les régions suffisamment froides ces précipitations prennent la forme de neige. Les chercheurs relèvent ainsi que la couverture neigeuse a augmenté depuis le début des années 1990 sur le continent eurasien mais aussi dans l'est des États-Unis et le sud du Canada.

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«Il n'y a aucun doute sur le fait que le Globe se réchauffe et que cela va favoriser des températures plus chaudes partout et en toute saison, explique Judah Cohen, du Centre de recherche sur l'environnement et l'atmosphère de Lexington (États-Unis). Mais je pense que pour le moment l'augmentation de la couverture neigeuse ces dernières années conduit à des refroidissements régionaux.» Cela pourrait par exemple expliquer l'hiver très rigoureux qui s'est abattu l'an dernier en Floride, tout comme le chaos provoqué par la neige en France et en Grande-Bretagne en décembre 2010. Des épisodes rigoureux que, selon les chercheurs, les modèles climatiques n'arrivent pas à prévoir.

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L'étude toutefois n'emporte pas l'adhésion de tous les climatologues. «L'hypothèse de travail est intéressante, mais la démonstration n'est pas totalement convaincante», estime Pascal Yiou, chercheur au LSCE (Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, CEA-CNRS et université Versailles-Saint-Quentin). «En climatologie, se baser sur une période vingt ans est beaucoup trop court. On ne peut pas s'appuyer sur des variations décennales et en tirer des conclusions générales. En outre, l'équipe aurait dû confronter ses résultats à chaque modèle pris isolément et non pas sur une tendance moyenne, car tous les modèles n'aboutissent pas aux mêmes conclusions.»

Quoi qu'il en soit, si la hausse globale des températures se poursuit «les chutes de neige se transformeront en chute de pluie», conclut Judah Cohen, éliminant définitivement toute possibilité de refroidissement des périodes hivernales.

Source : Environmental Research Letters

draguignan2010.jpg Draguigan, France, 2010

Yves Herbo : Mr Judas Cohen a probablement raison sur le fait que si le réchauffement se poursuit, la neige se transformera en pluie... ce qui n'arrange pas obligatoirement les choses quand on parle de fortes précipitations (au lieu d'attendre les fontes des neiges classique, les inondations seront instantanées...) et de changements climatiques genre mousson en Europe... 

D'autre part, d'autres études sur le passé (justement) semblent prouver qu'un précédent réchauffement aurait entraîné la dislocation des banquises et la dérive vers le sud de kilomètres de glace et de glaciers, entraînant (en plus de l'humidité et des fortes précipitations probables aussi) un refroidissement (certes régional mais immense tout de même) beaucoup plus important que ne semble l'imaginer Mr Cohen...

novembre-2011-pluies-diluviennes-inondations-genes-en-italie.jpg

Gênes, Italie, Novembre 2011

On voit aussi que les scientifiques parlent de "périodes", c'est à dire de période où l'humidité va augmenter, la neige et l'air froid avec, le tout dirigé tout à fait normalement d'ailleurs vers le sud par les multiples dépressions sur le cercle arctique. Une estimation de la durée de cette période pourrait (peut-être) être incitative à une certaine prise de conscience. La période suivante, à priori si le réchauffement continue, est la transformation de la neige et de la glace en eau  - plus de neige du tout mais beaucoup de pluie et fonte des glaces jusqu'à d'assez hautes altitudes en montagne. Elargissements et approfondissements de nombreux cours d'eau sont à prévoir, beaucoup aussi vont retrouver leurs anciens lits ou en gagner d'autres, des nappes phréatiques remonteront des sols en hiver. Beaucoup de glissements de terrains à prévoir sur les hauteurs, sans compter le volcanisme exacerbé en principe par un aflux d'eau sur le magma, l'allègement du poids des glaciers sur les montagnes... Voilà un scénario assez probable dessiné par plusieurs scientifiques, une estimation des échéances et des durées des périodes en question pourrait être incitative également pour des lois plus contraignantes dans le bâtiment et tout ce qui concerne la préparation a  la sauvegarde des structures existantes, leur renforcement et études préventives...

Source : http://iopscience.iop.org/1748-9326/7/1/014007/pdf/1748-9326_7_1_014007.pdf

SFH 06-2012

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