La cité d'Akakor d'après le témoignage de Tatunca Nara recueilli par Karl Brugger
Voici une très belle et intéressante légende contée par Thierry Jamin sur l'un des blogs qui sont consacrés à ses recherches (liens en bas), et qui contribue largement aux données déjà présentes ici. Rappelons aussi que, depuis cet article assez ancien, d'autres découvertes ont été faites récemment dans le lac Titicaca, entre autres un véritable trésor d'offrandes jetées pendant des millénaires au fond des eaux sacrées... Et même des ruines englouties. Cet article vient donc en complément à ceux déjà concernés par l'Amazonie ou les recherches de Thierry Jamin (et d'autres). :
La jungle amazonienne demeure l'une des régions du monde les plus inaccessibles et inhospitalières qui soient. Continent dans le continent, le bassin amazonien représente à lui seul une superficie égale à neuf fois celle de la France. La forêt est en grande partie comprise à l'intérieur du Brésil, mais de vastes zones recouvrent également les territoires du Pérou, de Bolivie, d'Equateur, de Colombie, du Venezuela, du Surinam, et des deux Guyanes. Elles restent généralement les moins connues et les moins accessibles du bassin de l'Amazone. C'est dans ce monde obscur, merveilleusement décrit par Fawcett, que prend place l'histoire insolite d'Akakor…
Info ou Intox ?
A vous de juger !
Karl Brugger, journaliste investigateur allemand de l'ARD
Le 3 mars 1972, un journaliste allemand de l'A.R.D., la télévision publique allemande, Karl Brugger, alors correspondant à Rio, rencontra dans une sordide taverne de Manaus, la Graças a Deus, un « cacique » indien nommé Tatunca Nara, prétendument « prince d'Akakor ». La rencontre avait été arrangée par le commandant d'une compagnie brésilienne de gardes forestiers, ami du journaliste, et persuadé que l'histoire de ce chef indien ne manquerait pas de retenir son intérêt. Brugger interrogea donc Tatunca Nara plusieurs heures et enregistra même toutes leurs conversations. Plus tard, il s'enfonça avec lui dans la jungle, sur les traces d'une mystérieuse cité secrète : la cité d'Akakor. L'Allemand raconta son histoire dans un livre, intitulé « Die Chronik von Akakor. Mythos und Legende eines Amazonischen Volkes », soit en français « La Chronique d'Akakor. Mythe et Légende d'un peuple antique d'Amazonie ». Cet ouvrage reste introuvable en France :
Tatunca Nara, chef de la cité d'Akakor
Brugger présente Tatunca Nara comme un Indien d'une assez grande stature, aux longs cheveux noirs et au visage finement dessiné. C'était un métis. Il portait une chemise bariolée lorsqu'il rencontra Brugger pour la première fois. Un cadeau d'officiers de l'armée brésilienne. Il avait à sa taille une courte tunique en cuir, sur laquelle figurait l'emblème d'Akakor.
En mauvais allemand, Tatunca Nara raconta à Brugger l'étonnante histoire du peuple d'Ugha Mongulala, « un peuple élu par les dieux », voici quinze mille ans. Il maintint son récit jusqu'à la fin, lequel était consigné dans un livre sacré : la Chronique d'Akakor. L'ouvrage, écrit par les scribes de sa nation, était rédigé dans l'écriture de ses ancêtres : le quechua, lequel, assurait-il, comprenait mille quatre cents symboles, chacun revêtant plusieurs sens, selon leurs séquences grammaticales. Le peuple des Incas, qui parlait également le quechua, avait depuis longtemps perdu « l'écriture des dieux », mais ses traditions en avaient conservé le lointain souvenir.
Un Livre sacré
L'écriture des « Anciens Maîtres » et l'alphabet latin
La « Chronique d'Akakor » commençait son récit par une Année Zéro, correspondant à l'année 10481 avant l'ère chrétienne. Elle fut marquée par le départ d'Ugha Mongulala des « Grands Maîtres Initiateurs », vers le pays de leurs origines.
Traduction littérale : « Nous comptons avec la lune ».
Ces Grands Maîtres apportèrent à l'humanité les lumières de la Connaissance. Ils fondèrent un nouveau peuple et dressèrent trois grandes cités de pierre : Akanis, Akakor et Akahim. Les noms indiquent l'ordre de leur édification : « aka » signifie « forteresse » et « kor », « deux ». La première cité, Akanis, fut construite « sur une langue de terre étroite, près du pays de Mexico, en un lieu où s'affrontaient deux océans ». L'isthme de Panama ?Akahim, la troisième cité, n'est pas mentionnée dans la Chronique avant l'année 7315 av. J.C. Mais son histoire s'apparente étrangement à celle d'Akakor.
Akakor, capitale d'un empire disparu, et d'autres cités perdues…
La cité d'Akakor d'après le témoignage de Tatunca Nara recueilli par Karl Brugger - Cartes dessinées en 1970, supposées montrer les deux parties d'Akakor, en haut de l'article en-dessous du sol et ci-dessus la carte au-dessus du sol. « Ces villes furent toutes détruites lors de la première Grande Catastrophe, qui survint treize ans après le départ des dieux. »
Mais d'autres cités, bâties par les Anciens Maîtres, survécurent à cette conflagration : Salazare, sur le cours supérieur de l'Amazone, Tiahuanaco, près du lac Titicaca, et Manoa, dans les hautes plaines du sud. C'étaient surtout les résidences des dieux, composées de temples élevés à leur gloire autour d'une pyramide.
« De ces cités sacrées, » dit Tatunca Nara, « je ne vis de mes yeux que Salazare. Elle est à huit jours de marche des Andes, » affirme en effet Tatunca Nara. Du Grand Temple solaire d'Akakor, divers accès donnant sur de profonds tunnels menaient à une cité souterraine et à d'autres cités. Ces tunnels étaient suffisamment larges pour permettre à cinq hommes de marcher de front, et si vastes que plusieurs jours de marche étaient nécessaires pour relier une cité à l'autre.
Des treize villes souterraines, celles d'Akakor, de Budu, de Kisch, de Boda, de Gudi, de Tanum, de Sanga, de Riono, de Kos, d'Aman, de Tat et de Sikon, étaient illuminées d'une clarté artificielle. Seule la cité de Mu, la plus petite de toutes, utilisant de hautes colonnes verticales supportant d'énormes miroirs d'argent, utilisait la lumière naturelle du soleil. Un réseau complexe de canalisations amenait l'eau des montagnes jusqu'au centre de ces villes enfouies. Tunnels et cités souterraines étaient l'œuvre des Anciens Maîtres.
La cité perdue d'Akahim…
Tatunca Nara évoqua plus tard - parmi beaucoup d'autres choses !, Akahim, une cité mystérieuse édifiée aux marches septentrionales de l'empire, vers la frontière actuelle du Brésil et du Venezuela. C'était une cité de pierre fondée par les Anciens Maîtres et à laquelle on accédait en traversant une impressionnante cataracte. Akahim demeura en ruines durant quatre siècles, après le premier grand chambardement, et maintint d'étroites relations avec Akakor pendant des millénaires. Lorsque arrivèrent les Barbares blancs, les habitants d'Akahim se retranchèrent sous la terre. Tatunca Nara prétend qu'un système compliqué de tunnels reliait cette cité à la capitale et qu'une série de miroirs, judicieusement disposés, permettait aux deux villes de communiquer efficacement entre elles.
« Le tunnel partait du Grand Temple du Soleil d'Akakor, longeait le lit de la Grande Rivière et débouchait au centre d'Akahim. Le système des miroirs partait quant à lui du mont Akai, dans la cordillère des Andes, s'arrêtait à la montagne Roraima, comme l'appelaient les Barbares blancs. Il s'agissait de miroirs d'argent, de la hauteur d'un homme, montés sur de grands supports de bronze. A chaque lune, les prêtres transmettaient les plus importants événements à travers l'empire, au moyen d'un langage secret par signes. Cette technique permit à la nation sœur d'Akahim d'annoncer l'arrivée des Barbares blancs sur les côtes du Pérou. »
Les Incas, héritiers de l'empire disparu d'Ugha Mongulala !
Selon Tatunca Nara, l'empire inca était le seul pays, en-dehors du sien, à n'avoir jamais vécu d'après les lois sacrées des Anciens Maîtres. L'histoire du peuple inca remontait à l'année 7951, où 2470 avant notre ère, lorsque Viracocha, second fils du roi Sakaia, se rebella contre le pouvoir de son père et fut banni d'Ugha Mongulala. Viracocha arriva au Pérou, fonda sa dynastie, celle des Sapa Incas, puis édifia Cusco. Ainsi constitua-t-il un empire florissant qui devint plus tard une nation puissante, sœur d'Ugha Mongulala.
Des Germains découvrent Akakor !
En l'année 11015, soit 570 de l'ère chrétienne, survint dans l'empire d'Ugha Mongulala un événement incroyable : venue de la mer orientale, à bord de mystérieux navires aux proues de dragons, une tribu d'hommes blancs et barbus apparut sur les rives du rio Amazone. Ils s'appelaient eux-mêmes Goths et s'allièrent au peuple d'Akakor.
« L'armature des navires et les têtes de dragons furent consignées par nos prêtres dans le Grand Temple du Soleil. Les navires transportaient jusqu'à soixante guerriers. Ils étaient propulsés par une large voilure de tissu fin, reliée à un mat fort solide. Plus de mille guerriers blancs atteignirent ainsi Akakor, à bord de quarante navires. »
Cet épisode, raconté à Brugger par Tatunca Nara, est intéressant. Il rappelle l'épopée d'une tribu germanique d'Ostrogoths qui, en soixante ans, avait conquis l'Italie mais fut vaincue finalement par le général Narsès, en 552, à la bataille du Mont Vesuvius. Les Ostrogoths ne firent, par la suite, plus jamais parler d'eux. Certains linguistes affirment avoir retrouvé quelques traces de leur retraite dans le sud de la France, jusqu'en Espagne. Mais ils n'ont jamais apporté la preuve d'une telle migration.
La Chronique d'Akakor raconte comment, au lendemain d'une terrible défaite, une tribu goth s'unit à des marins du nord puis, traversant l'océan Atlantique, vint jusqu'en Amérique. Plus tard, l'alliance conclue avec Ugha Mongulala renforça notablement la puissance d'Akakor. La cité fut agrandie et de nouveau fortifiée. Les Germains enseignèrent à leurs hôtes l'art d'extraire les métaux et de fabriquer des armures. Une curieuse histoire, liée à Païtiti, rapportée par un chroniqueur, parle également d'Indiens blancs vêtus d'armures qui avaient construit des routes pavées et des fortifications de bois…
Akakor et la conquête du Pérou
Neuf siècles et demi plus tard, les Barbares blancs envahirent l'Amérique du Sud et soumirent les Incas. Ugha Mongulala, fuyant l'inexorable expansion de la race blanche, se retrancha peu à peu derrière les murailles de ses vieilles cités.
Les efforts d'Akakor pour maintenir son empire échouèrent face à ces Blancs qui investirent bientôt l'ensemble du sous-continent. Espagnols d'un côté, Portugais de l'autre, les conquistadors s'emparèrent du pays des Anciens Maîtres, pour la gloire d'un nouveau dieu. Les Indiens, cherchant à échapper au joug des envahisseurs, s'enfoncèrent dans la jungle ; mais un clan de femmes refusa le déclin de l'empire et lutta corps à corps contre les Barbares blancs. Ainsi, prétend Tatunca Nara, apparut en Amérique le mythe grec des Amazones !
Un prêtre, membre d'une expédition, relata en ces termes, en 1539, la rencontre de ses coreligionnaires avec ces femmes guerrières : « Nous les vîmes qui combattaient devant les Indiens comme leurs capitaines et luttaient si courageusement que les hommes n'osaient montrer leur dos. Elles tuaient à coups de massue ceux qui fuyaient devant nous […] Ces femmes sont très blanches et grandes. Elles sont très musclées et vont toutes nues, arcs et flèches à la main, faisant la guerre comme dix Indiens. ». (probablement des descendantes des Goths), mêlées aux indiens).
L'empire Ugha Mongulala au XXème siècle
Au début du XXème siècle, l'empire d'Ugha Mongulala n'était plus qu'une nation croupion. C'était un Etat fantoche, au passé millénaire et ils empruntèrent pour cela l'antique réseau de tunnels, dont une section conduisait jusqu'au cœur de Lima.
Que des nobles Incas aient, on ne sait comment, réussi à traverser le temps et l'histoire mouvementée des hommes est en soit déjà étonnant. Mais après tout, pourquoi pas ! La tribu inca des Indiens Q'eros, qui vécut à l'écart des Espagnols et du monde occidental durant plusieurs siècles, ne fut découverte qu'en 1959, sur les contreforts orientaux des Andes. De quelle région du Pérou venaient-ils ? Du Grán Païtiti ? Mystère.
Les parois intérieures des tunnels étaient, pour la plupart, recouvertes d'une couleur luminescente et de curieuses pierres noires, enfoncées dans les murs à intervalles réguliers, indiquaient les distances d'un endroit à l'autre. Le souterrain quittait Cusco jusqu'à Catamarca, puis terminait sa course dans la cour intérieure de la cathédrale de Lima. Une dalle de pierre, jointe à la perfection, interdisait le passage vers le monde souterrain. Elle était si habilement agencée qu'on ne pouvait la distinguer des autres dalles du patio. Seuls ceux qui en connaissaient l'existence étaient à même de l'ouvrir.
« Les guerriers arrivèrent à Lima par le chemin de Lhasa. Durant trois lunes, ils traversèrent comme des ombres le pays de leurs farouches ennemis. Puis, s'introduisant dans l'église à la lueur de l'aube, ils tentèrent, mais sans succès, de libérer les descendants incas. Dans la bataille qui s'ensuivit, cent vingt Barbares blancs trouvèrent une mort cruelle. Aucun des guerriers de Sinkaia ne revint cependant à Akakor. Ils sacrifièrent leur vie en loyaux serviteurs des dieux du peuple élu. »
Quelques années plus tard, en 12413, soit 1932 après J.C., le prince Sinkaia envoya attaquer le village de Santa Maria, situé sur le cours supérieur du rio Negro. Massacrant tous les hommes, ses guerriers capturèrent quatre femmes. Mais trois d'entre elles se noyèrent en cherchant à s'évader sur le chemin d'Akakor. Une seule survécut aux conditions difficiles du retour. C'était une missionnaire allemande. Elle s'appelait Reinha. Celle-ci, se prenant d'affection pour le peuple d'Akakor, épousa finalement le prince Sinkaia, contre l'avis du Grand Conseil, mais sous l'approbation des prêtres. De cette étrange union naquit, quelques années plus tard, vous l'aurez deviné, Tatunca Nara.
Mais l'étonnante histoire d'Akakor ne s'arrête pas là !
Akakor fait alliance avec le IIIème Reich d'Hitler !
Quatre ans après la naissance de son fils, Reinha regagna l'Allemagne comme ambassadrice de sa nouvelle patrie auprès de l'infâme Hitler. Au terme de troubles tractations, elle rejoignit Ugha Mongulala vingt-deux mois plus tard, nantie de trois dignitaire nazis. Une étrange alliance fut alors conclue entre l'empire d'Ugha Mongulala et le Reich allemand.
Traduction de Tatunca Nara : « Par une alliance équitable entre le prince Sinkala [père de Tatunca Nara] et les Allemands, 2000 soldats atteignirent Akakor de 1938 à 1945 et s'y fixèrent ».
Tandis que les soldats nazis débarqueraient sur les côtes brésiliennes, occupant les grandes métropoles, les guerriers d'Uha Mongulala, aux ordres de Sinkaia, soulèveraient l'intérieur du pays contre l'occupation blanche. Après une victoire sans surprise de l'Allemagne hitlérienne sur le Brésil, le pays aurait été démantelé au profit des vainqueurs. L'Allemagne aurait occupé les provinces littorales tandis qu'Ugha Mongulala aurait retrouvé ses anciens Etats, ceux de la Grande Rivière, confiés à son peuple par les Anciens Maîtres douze mille ans plus tôt.
Le pacte fut définitivement scellé et permit aux premiers contingents nazis d'entrer secrètement au Brésil dès 1941. Akakor reçut ainsi dans ses murs, durant toute la Seconde Guerre Mondiale, un nombre considérable d'unités de guerre allemandes. Tatunca Nara expliqua à Brugger comment bon nombre de sous-marins allemands quittèrent le port de Marseille à destination du Brésil…
Le Reich arma et entraîna les descendants d'Ugha Mongulala à la guerre ! Malgré la débâcle – ou à cause d'elle !, des troupes allemandes importantes arrivèrent d'Europe jusqu'en 1945. Mais l'invasion planifiée du Brésil n'eut jamais lieu.
Akakor à la fin du XXème siècle
Après la guerre, l'empire d'Ugha Mongulala, abandonnant ses rêves de reconquête, retomba en sommeil. Akakor devint l'ultime refuge de quelques nazis en fuite. Mais en 12444, soit en 1963, l'arrivée de mineurs péruviens dans le Madre de Dios déclencha de nouvelles hostilités entre Akakor et le Pérou. Condamnant les attaques répétées des Indiens contre les colons blancs nouvellement installés, le gouvernement péruvien riposta, forçant les rebelles indiens à se replier dans la jungle.
Quelques années plus tard, en 12449, soit en 1968, un avion militaire, chargé d'officiers brésiliens, s'abîma non loin d'Akakor, sur le cours supérieur du rio Roso. Craignant que des tribus ennemies ne trouvent des survivants et ne leur révèlent l'emplacement de la cité secrète, Sinkaia ordonna à son fils Tatunca de se rendre en personne sur les lieux du crash et d'en achever les éventuels survivants. Mais celui-ci désobéit à la volonté de son père et ramena douze rescapés sains et saufs jusqu'à Manaus. Ce fut son premier contact avec la civilisation des Barbares blancs.
Peu de temps après, Sinkaia mourut, laissant à son fils Tatunca le sceptre illusoire d'un royaume disparu. A genoux dans l'immense salle du Grand Temple du Soleil, dans la cité souterraine d'Akakor, béni par le Grand Prêtre, il devint roi d'Ugha Mongulala. Dans une salle du temple, qui lui était jusqu'alors interdite, Tatunca Nara découvrit les corps embaumés de quatre êtres mystérieux, comprenant trois hommes et une femme. Ils étaient bien conservés et baignaient dans un liquide translucide. En tout point semblables à nous, ils avaient cependant six doigts à chaque main et six orteils à chacun de leurs pieds. Etaient-ils morts ou vivants ? Demanda Tatunca Nara au Grand Prêtre. Nul ne le savait plus au juste. L'origine de ces personnages semblait se perdre dans la nuits des temps.
Tatunca Nara
En souverain éclairé, Tatunca invita son peuple à enterrer la hache de guerre dans sa lutte séculaire contre les Barbares blancs. Aidé par des soldats allemands réfugiés, Tatunca Nara fit mettre à bas les dernières parties visibles d'Akakor, rendant désormais la ville entièrement souterraine et non localisable, même des airs, par les Barbares blancs.
Tatunca Nara entreprit un voyage au pays des Blancs, jusqu'à Rio Branco, où il proposa un traité de paix aux représentants médusés du pouvoir brésilien. Un évêque catholique fut alors envoyé à Akakor, d'où celui-ci déroba un fragment authentique de la Chronique Sacrée. Il reparut, peu après, à Rio Branco, mais trouva la mort dans un accident d'avion. Personne ne sut ce que devint finalement l'extrait volé de la « Chronique d'Akakor ». Fut-il envoyé au Vatican, comme on le prétendit ? Auquel cas il y serait encore conservé. Mis aux arrêts à Rio Branco, Tatunca Nara fut envoyé en prison, puis transféré à Manaus, d'où il s'évada. Il négociait toujours à Manaus, avec les autorités brésiliennes, lorsqu'en 1972, Karl Brugger croisa sa route pour la première fois.
Karl Brugger enquête
Comment qualifier cette histoire ? Est-elle le fruit d'un esprit particulièrement fertile, ou bien reflète-t-elle le souvenir, dénaturé par le temps, d'une réalité historique riche autant que lointaine ? Là est toute la question.
Karl Brugger prétendit en avoir contrôlé, autant que faire ce peut, l'authenticité. L'un de ses amis appartenait aux services secrets brésiliens et déclara avoir lui-même côtoyé Tatunca Nara pendant quatre années. Il confirma la fin du récit de l'Indien, pour autant qu'il le connaissait. Tatunca Nara avait effectivement sauvé la vie d'une douzaine d'officiers brésiliens, dont l'avion s'était abîmé dans la province de l'Acre. Les Indiens Yaminaua et Kaxinawa révéraient Tatunca comme un chef éclairé, bien qu'il n'appartenait pas à leur propre nation. Ces faits, selon Brugger, étaient toujours consignés aux archives des services secrets du Brésil.
Le journaliste allemand enquêta partout au Brésil sur Tatunca Nara, de Rio de Janeiro à Manaus et de Rio Branco à Brasilia. En 1968, un journal indépendant de Manaus rapporta l'aventure étrange d'un chef indien blanc qui sauva la vie de douze militaires de hauts grades de l'armée de l'air brésilienne. En reconnaissance de quoi, celui-ci s'était vu accorder un permis de travail et une carte d'identité brésiliens. Il parlait, disait-on, un allemand approximatif, ainsi qu'un nombre important de dialectes indigènes du bassin supérieur de l'Amazone et un peu le portugais.
Plusieurs tumultes éclatèrent ensuite, en 1969, dans la province péruvienne du Madre de Dios, fomentés, selon la presse locale, par un chef rebelle, appelé Tatunca. Après la répression qui s'ensuivit, l'Indien partit se réfugier dans la jungle du Brésil. Malgré les demandes insistantes de leurs voisins Péruviens pour son extradition, les Brésiliens refusèrent toujours de coopérer. Le Pérou ferma ses frontières orientales en représailles.
Quelques années plus tard, en 1972, Tatunca Nara apparaît à Rio Branco, en relation étroite avec Monseigneur Grotti, un évêque catholique. Brugger les montre sollicitant de la nourriture dans les églises de la capitale de l'Acre, au profit des communautés indiennes du rio Yaku. Mais quelques mois plus tard, Monseigneur Grotti trouva la mort dans un mystérieux accident d'avion.
Tatunca Nara n'abandonna pas. Fort de ses anciennes amitiés dans l'armée brésilienne, il parvint à rallier à sa cause Maresciallo Rondon, fondateur du Service Brésilien de Protection des Indiens (FUNAI), dont le bilan s'avéra au total plus funeste qu'efficace pour les communautés indigènes. Tatunca Nara s'adressa également à l'ambassade ouest-allemande au sujet des deux mille soldats allemands, anciens nazis, qui vivaient toujours, selon lui, dans l'enceinte d'Akakor. Personne ne voulut cependant ajouter foi à ce drôle de récit ; et l'on refusa désormais à Tatunca Nara tout accès à l'ambassade.
Le FUNAI accepta d'entreprendre une étude sérieuse sur la tribu d'Akakor ; mais tandis qu'il montait une expédition, Tatunca Nara fut de nouveau arrêté par le gouvernement de l'Acre, puis emprisonné. Le Brésil accédait aux requêtes péruviennes demandant l'extradition du meneur des troubles survenus, quelques années plus tôt, dans le sud du pays. Tatunca ne dut, une fois encore, sa libération qu'à la demande expresse de l'armée brésilienne qui, de Rio Branco, le ramena sous bonne escorte à Manaus. C'est en cette circonstance que Karl Brugger croisa une seconde fois le chemin de cet étrange personnage.
« Nous pûmes éclaircir quelques détails obscurs, » écrit-il. « La plupart de ce qu'il m'avança s'avéra par la suite vérifiable. Mais beaucoup d'autres points me paraissent toujours totalement fantaisistes, comme la cité souterraine et le débarquement des deux mille soldats allemands au Brésil. »
Karl Brugger sur les traces d'Akakor
Après avoir une nouvelle foi raconté son histoire, Tatunca Nara, proposa à Brugger de l'accompagner jusqu'à Akakor. Le journaliste accepta et s'embarqua avec lui et un photographe brésilien. Ils quittèrent le port de Manaus le 25 septembre 1972 vers le monde inconnu des selves amazoniennes. Remontant sur des kilomètres le cours supérieur du rio Purus, en direction du sud, ils devaient ensuite emprunter le rio Yaco, affluent du précédent, à la frontière péruano brésilienne, puis, de là, continuer à pied le long des piémonts andins, jusqu'au site d'Akakor. La durée prévue de l'expédition était de six semaines, le retour courant novembre.
Equipé d'une Winchester 44/40, de deux revolvers, d'un fusil à canon scié et d'une grande machette, le petit groupe parvint, le 5 octobre, à Cochoeira Inglesa. Troquant leur bateau pour une embarcation plus légère, un canoë, ils commencèrent leur approche vers le royaume sacré de la cité perdue.
« Nous ne dépendions plus désormais que de Tatunca Nara, » rapportera plus tard Karl Brugger dans son livre. « Le parcours du rio Yaco n'était indiqué que très approximativement sur nos cartes militaires. Les tribus indiennes qui habitaient ces régions n'avaient encore jamais eu de contact avec les Blancs. [Le photographe] était peu rassuré et avait un étrange pressentiment: la cité d'Akakor existait-elle réellement ? Pouvions-nous nous fier à Tatunca Nara ? »
Dix jours après leur départ de Manaus, nos explorateurs rencontrèrent, près d'une boucle du Purus, un établissement de chercheurs d'or, ou 'garimpeiros', installés dans de grossiers baraquements, passant jour après jour le sable de la rivière au tamis. Le petit groupe passa la nuit avec les chercheurs d'or, écoutant fiévreusement leurs étranges récits d'Indiens aux cheveux roux, peints en bleu et rouge, utilisant des flèches empoisonnées et pratiquant sûrement encore le cannibalisme…
Comme ils s'approchaient désormais de leur destination, Tatunca Nara se prépara à retrouver son peuple. Face aux trois voyageurs, la cordillère des Andes révélait fièrement ses sommets enneigés. Ils étaient au Pérou. Derrière eux s'étendait l'immense océan vert du bassin amazonien. Lors d'un étrange rituel, Tatunca Nara recouvrit son corps de motifs indigènes : de longues rayures rouges parcouraient son visage et son corps, et ses jambes étaient de couleur jaune. Il ceignit finalement son front d'un large bandeau jaune décoré de symboles à la gloire d'Akakor.
Mais, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de la ville secrète, une tempête effroyable s'abattit brusquement sur les explorateurs. L'expédition s'avéra vite un cauchemar. Le petit canoë, pris dans de terribles remous, chavira le 13 octobre, au passage de rapides dangereux, envoyant par le fond l'équipement et le ravitaillement. Découragés par la tournure nouvelle de l'expédition, Brugger et le photographe décidèrent de faire marche arrière et de rentrer à Manaus.
L'ouvrage posthume de Karl Brugger
Tatunca Nara, cependant, ne se découragea pas. Revêtu à la mode de son peuple, il prit un arc et quelques flèches, ainsi qu'un couteau de chasse, puis il disparut dans la forêt vierge.
Karl Brugger écrivit plus tard : « Akakor existe-t-elle réellement ? Peut-être pas exactement comme Tatunca Nara me l'a décrit, mais la cité est indubitablement une réalité. »
Il est toujours possible qu'il inventât toute l'histoire, l'enveloppant habilement de légendes bien réelles et l'adaptant au goût du XXème siècle. L'hypothèse, bien qu'improbable, reste néanmoins à considérer. Peut-être aussi qu'il rapporta la « vérité », pour autant du moins qu'il la connaissait. Brugger écrivit son livre comme un enquêteur et il était assez facile pour lui de vérifier les faits qu'on lui rapportait.
La mort mystérieuse de Karl Brugger
Son histoire connut un épilogue tragique autant qu'énigmatique. En 1984, l'intrépide journaliste fut en effet retrouvé assassiné dans un appartement de Manaus. Abattu par la balle d'un fusil d'un tireur inconnu. Sa mort fut bientôt rattachée à la « Chronique d'Akakor ».
Après Païtiti, Akakor ?
Depuis la publication de la « Chronique d'Akakor », un homme au moins disparut en voulant retrouver la cité mystérieuse. En 1977, le fils d'une riche famille américaine, obsédé par l'idée de découvrir Akakor, débarqua à Cusco dans le but de mettre sur pied une expédition vers les zones mal connues du sud-est du Pérou. Il trouva sur place un guide pour l'accompagner vers les sources du rio Yaco, où il espérait rencontrer ensuite un indigène qui pourrait le conduire jusqu'à l'antique cité.
Le guide l'escorta jusqu'à Kcosñipata. Malheureusement, la route était pénible et les sources du rio Yaco très difficiles d'accès. L'un des endroits au monde les moins hospitaliers ! Il est d'ailleurs presque impossible de les atteindre par le côté péruvien. Le jeune explorateur restait cependant entier dans sa détermination à rejoindre cette zone. On n'entendit jamais plus parler de lui.
L'expédition Atahuallpa 2000
Localisation générale supposée d'Akakor au Pérou
Durant l'été 2000, une équipe de chercheurs italiens entreprit d'explorer une zone particulière située dans les profondeurs obscures du lac Titicaca, où, depuis des lustres, les Indiens aymaras prétendent que de gigantesques ruines peuvent y être observées. Après plusieurs semaines de recherches infructueuses en plongées sous-marines, l'équipe repéra enfin les restes immergés de constructions cyclopéennes et d'une grande jetée. Ces vestiges confirmeraient les légendes indiennes et pourraient conduire les chercheurs à revoir à la hausse l'âge supposé de Tiahuanaco. Relayé largement par les médias internationaux, cette mission de recherche, baptisée « Atahuallpa 2000 », était financée par une curieuse association italienne, appelée Akakor… (Cf.: www.akakor.com)
Est-il possible qu'une ou plusieurs cités antiques demeurent encore cachées dans les selves amazoniennes, aux confins du Pérou, du Brésil et de la Bolivie ? C'est la certitude que nous avons et le but de nos recherches…
Filmato dell'archeologo Lorenzo Epis all'interno della piramide di Akapana, Tiwanaku (Bolivia) durante l'esplorazione del tunnel Nord ad agosto 2008. Filmé par l'archéologue Lorenzo Epis à l'intérieur de la Pyramide d'Akapana, à Tiwanaku (Bolivie), pendant l'exploration du tunnel nord en août 2008.
MAJ 2018 : Akakor1 (1.26 Mo) voici l'intégralité du livre de Karl Brugger (en anglais)
David Childress, célèbre chercheur,a écrit ceci au sujet de cette affaire en 2016 : " Qu'est-ce qui a poussé quelqu'un à le vouloir mort à cause de son écriture ? Était-ce la ville secrète de la jungle amazonienne occidentale? La mention par Brugger de voyages secrets sous-marins allemands en Amérique du Sud est un sujet considéré comme “verboten” dans certaines parties de l'Amérique du Sud, y compris le Brésil, où vivent de grandes populations allemandes. Beaucoup étaient des réfugiés de la défaite du Troisième Reich en 1945. Les nazis sud-américains avaient-ils ordonné que Brugger soit tué? Beaucoup de chercheurs le pensent.
Bien qu'un jeune homme de rue ait été arrêté immédiatement pour suspicion du meurtre, le compagnon de Brugger, Ulrich Encke, n'a pas réussi à l'identifier comme étant le meurtrier. Personne d'autre n'a jamais été accusé. Selon la page Wikipedia de Karl Brugger, ni le meurtrier ni le mobile ne sont connus. Mais, dans les années qui ont suivi l'incident, de nouvelles informations sur Tatunca Nara et Karl Brugger ont fait surface. Certains ont soupçonné Tatunca Nara lui-même dans le meurtre de Brugger. D'autres sont morts ou ont disparu mystérieusement au contact de Tatunca.
Selon un article du magazine allemand Der Speigel (30 juin 2014), Tatunca Nara est en réalité un Allemand du nom de Gunther Hauck. L’article commence par une brève histoire de Karl Brugger et de son livre, puis mentionne que Tatunca Nara était le guide de l’océanographe Jacques Cousteau qui a exploré l’Amazone avec son bateau, le Calypso, en 1983. On y lit ensuite le film de 2008 «Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal ”parle d'une ville perdue de l'Amazone appelée Akator et d'une tribu indienne nommée Ugha Mogulala. Il souligne également un personnage du film est vêtu d'un pagne et d'une plume.
Tatunca Nara semble être une personne réelle et, à tout le moins, une sorte de Tarzan des temps modernes qui mène une vie assez incroyable - apparemment toujours aussi fort. Mais qu'en est-il des cités souterraines de l'Amazone, des soldats allemands et des dirigeables des anciens?
Le regretté chercheur et collaborateur d' Atlantis Rising , Philip Coppens, a écrit dans un article de son site Web que pendant l'été 1977, Erich von Däniken (auteur du livre à succès Chariots of the Gods) s'est rendu à Manaus pour rencontrer Tatunca Nara, qui, espérait-il, lui montrerait les tunnels. Selon Coppens, un autre Européen a été impliqué: un ancien pilote de Swissair, Ferdinand Schmid, qui vivait au Brésil et avait rencontré Tatunca Nara en 1975. Apparemment, en 1977 et 1978, Schmid et Tatunca Nara auraient tenté à plusieurs reprises de pénétrer dans la jungle d'Akahim (ville sœur d'Akakor). L'expédition de 1978 a été rejointe par un archéologue, Roldao Pires Brandao, qui a été placé dans l'équipe par le gouvernement brésilien. Cette expédition s'est terminée prématurément après que Brandao se soit tiré une balle dans le bras "pour des raisons inconnues", déclare Coppens.
Coppens a déclaré qu'une fois que Brandao s'était rétabli, les autorités brésiliennes avaient intérêt à envoyer une autre expédition composée de six hommes, vraisemblablement du personnel militaire brésilien. Coppens indique que l'édition du 1er août 1979 du magazine brésilien Veja a rendu compte de la découverte d'Akakor par cette équipe, notamment de photographies. La même année, Tatunca et Schmid ont également affirmé avoir trouvé Akahim. Dès le début, Tatunca avait déclaré qu’Akahim avait trois grandes pyramides et avait prétendu les avoir trouvées. Ils n'avaient pas visité le site lui-même et Schmid a malheureusement "perdu" son appareil photo et son film. Une photo satellite de trois montagnes pyramidales dans la jungle orientale du Pérou, près de la frontière brésilienne, publiée dans plusieurs livres, dont mon livre Lost Cities & Ancient Mysteries of South America., a alimenté la spéculation qu'il s'agit d'Akahim. Peu de progrès ont été accomplis sur ce front."
Des gisements contenant des artefacts humains à Valsequillo, au Mexique, ont été datés à environ 250.000 ans avant le présent par la méthode des traces de fission («fission-trace-dating») de la matière volcanique et d'uranium des os d'un bassin de chameau.
Le dilemme posé par ces dates est clairement indiqué dans la citation suivante, tirée des conclusions de l'article soumis.
" La preuve présentée ici indique toujours que le site Hueyatlaco a environ 250.000 ans.
Nous qui avons travaillé sur les aspects géologiques de la région de Valsequillo sommes douloureusement conscients qu'un si grand âge pose un dilemme archéologique.
Si les datations géologiques sont correctes, des outils de pierre sophistiqués ont été utilisés à Valsequillo longtemps avant les outils analogues qui sont cependant censés avoir été développés en Europe et en Asie ".
Ainsi, notre collègue, Cynthia Irwin-Williams, a critiqué les méthodes de datation que nous avons utilisées, et elle veut que nous insistions sur le fait que l'âge de 250.000 ans est pratiquement impossible ".
( Steen -McIntyre, en Virginie, et al ; . " Preuves géologiques d'âge des dépôts à Hueyatlaco site archéologique, Valsequillo, au Mexique, " Quaternary Research, 16:1, 1981)
Commentaire
L'impasse dessus n'est pas sans rappeler l'insistance de Lord Kelvin disant que la terre a seulement environ 100.000 ans sur la base de ses calculs de capacités productrices d'énergie du soleil.
Les géologues pensaient autrement, qu'il nécessitait environ un milliard d'années pour que la nature sculpte la terre telle qu'ils l'ont vue. Kelvin n'a pas été reconnu sur l'énergie nucléaire, et les géologues ont eu le dernier mot !
Depuis la publication de Thomas Kuhn "La Structure des révolutions scientifiques" (1970), un grand nombre de personnes dans le domaine des sciences et ailleurs ont utilisé sa distinction entre les paradigmes de la science normale et les anomalies à la fois dans la science normale et les révolutions scientifiques pour expliquer l'évolution de la science contemporaine.
Tous les appels de Kuhn n'ont pas été tout aussi éclairants.
Il a parfois semblé que ceux qui sont sur les franges de la science établie crient au « détour de paradigme » pour expliquer pourquoi leur travail ne retient pas l'attention alors qu'en fait, c'est le travail lui-même qui est à blâmer. Vraisemblablement, certains éléments de preuves qui entrent en conflits avec les opinions reçues sont ignorées pour une bonne raison, et d'autres sans une bonne raison. Quand une anomalie apparente est rejetée sans raison valable, alors les scientifiques en question se comportent mal.
Mais se sont-ils comportés en " non scientifiques " ?
Dans cette étude, nous examinons en détail un cas particulier d'un ensemble de preuves anormales reçues et visibles. Dans ce cas, le point de vue reçu est une théorie sur les origines de l'homme dans les Amériques, et l'anomalie est un site du Mexique, dont l'âge est apparemment en conflit avec cette théorie reçue.
Sans essayer de décider si la vue reçue est correcte, ou si la preuve anormale est intéressante à considérer (ce qui est, après tout, une affaire de spécialistes - YH : c'est un point de vue), nous suivrons l'histoire de ce qui s'est passé pour les scientifiques impliqués, et tirerons des conclusions sur ce qui peut et ne peut être attendu de la science en tant qu'une véritable institution humaine.
En particulier, nous soutenons que, dans les périodes d'instabilité dans la science («révolution», si vous voulez), il est dans la nature même de la science de traiter la preuve anormale avec hostilité et suspicion, même quand il y a peu de raisons de soupçonner ça.
II . LE POINT DE VUE REÇU
Le point de vue reçu, accepté par une majorité des anthropologues et des archéologues, c'est que l'humanité n'a pas évolué de façon indépendante dans les Amériques, et doit donc y avoir migré d'ailleurs.
Pour diverses raisons génétiques, il semble que tous les Américains autochtones sont plus étroitement liés les uns aux autres que ne le sont d'autres populations, et sont plus étroitement liés aux peuples de l'Asie que ceux des autres régions du monde. La conclusion raisonnable à tirer de cette preuve est que les premiers Américains ont migré de l'Asie, que ce soit à travers le détroit de Béring ou à travers un pont de terre.
La migration à grande échelle par bateau estpeu probable, même si la traversée est étroite à travers un plan d'eau comme le détroit de Béring, donc l'hypothèse du pont terrestre de Bering est la meilleure hypothèse pour une route migratoire.
Cette séquence de déductions implique un nombre limité de possibilités de migration. Une route de terre était entièrement disponible seulement quand il y avait suffisamment de glaciation du niveau de la mer pour qu'elle diminue d'environ cent cinquante pieds (46 mètres), une telle baisse du niveau des mers est nécessaire pour que le pont de terre de Béring (ou, peut-être plus correctement, la masse terrestre maintenant appelée Béringie) puisse apparaître.
D'autre part, si il y avait une telle glaciation, les voies terrestres en Amérique du Nord étaient impraticables, aucune migration ne pourrait avoir lieu (YH : c'est déjà ici une affirmation douteuse : les Lapons, Inuitset autres prouvent le contraire en y vivant en permanence ! - les hommes actuels seraient en effet incapables de migrer, mais les anciens oui, très probablement !). Ces deux contraintes limitent sévèrement le nombre d'opportunités pour la migration à des périodes spécifiques pendant les périodes glaciaires (YH : limites peut-être imaginaires !)
Le meilleur candidat pour une période de la migration est généralement considérée comme une période au cours de la fin du Pléistocène, il y a environ douze mille ans. Bien que des revendications de migrations antérieures sont parfois publiées à force de découvertes archéologiques, l'idée que les humains sont arrivés relativement récemment semble être assez bien établie (YH : et oui, on établi l'idée et la théorie... jusqu'à ce que la réalité rattrape l'idée ^^).
Donc, c'est en toute confiance que ce point de vue a été jugé et que, en 1962, dans un écrit pour Scientific American, William Haag pouvait dire :
" L' occupation de l'homme du Nouveau Monde peut remonter à plusieurs dizaines de milliers d'années, mais personne ne soutient rationnellement qu'il a été ici, même pour seulement 100000 années. "
Il y a un nombre impressionnant de preuves visibles d'une récente migration, et relativement peu de toute présence humaine plus tôt dans les Amériques. Ce qui semblaient être des traces d'occupations antérieures se sont généralement avérées être trompeuses.
David Meltzer (1993) décrit la situation en ces termes :
Au début des années 1950, il y avait déjà des signes d'une présence humaine beaucoup plus tôt en Amérique. Ces traces deviendraient plus larges au fur et à mesure que les années passaient, jusqu'à aujourd'hui où une multitude de sites soi-disant anciens ont fait leur apparition, certains avec des âges réhaussés estimés de 200.000 ans.
Chaque nouveau candidat à une plus haute antiquité apporte avec lui de nouvelles revendications, mais le résultat reste le même. Les sceptiques posent des questions difficiles. Le débat s'ensuit. La demande est acceptée par les uns, rejetée par les autres, tandis que le reste "attend et voit". Jusqu'à présent, au moins, la barrière Clovis reste intacte. Un avant - 11, 500 B.P. de présence humaine en Amérique n'existe pas aujourd'hui. (YH : C'est maintenant faux au 21ème siècle...)
Il y a au moins trois types impressionnants de preuve pour une migration au Pléistocène supérieur (ou un ensemble de migrations) :
preuve de langues amérindiennes
preuve de la dendrochronologie
preuve de l'ADN mitochondrial 1
Tous les trois types de point de preuve mènent à trois vagues de migration, les premiers au Pléistocène supérieur, comme hypothèse. Les plus anciens sites clairement datables sont très loin de ceux des Clovis et de Folsom, et ils sont au plus tôt de 11.500 BP.
Ajoutez à ces éléments de preuve de l'absence de preuves claires de quoi que ce soit plus tôt, et vous avez un argument puissant pour la vision d'une récente migration, ce qui donne de bonnes raisons de se méfier des découvertes qui sont censées être plus âgées. Considérons les types de preuves à leur tour.
Linguistique amérindiennes
Les centaines de milliers de langues qui ont été parlées sur les continents américains forment une variété déconcertante, mais de nombreux linguistes pensent maintenant qu'elles se répartissent en trois familles :
amerind
Na - Dénés
Eskimo - Aléoutes
Les langues amérindiennes montrent le plus de variété, et sont géographiquement les plus répandues, étant parlées des régions du Canada jusqu'à La Terre de Feu. Ces deux faits plaident en faveur de l'ancienneté relative de la langue commune à partir de laquelle ils tirent tous la leur.
Les langues eskimo-aléoutes sont moins nombreuses et plus semblable à une autre. Elles sont également parlées dans une zone plus petite, autour des régions côtières du nord.
Le groupe Na - Déné est intermédiaire dans la variété et l'étendue. Ces langues sont également parlées dans les régions au sud de la plus grande étendue sud des langues eskimo-aléoutes, mais pas si loin au sud que les langues amérindiennes. Par ailleurs, les groupes linguistiques peuvent être organisés afin de voir des similitudes avec des langues de l'Ancien Monde, avec l'Eskimo- Aléoutes êtant plus, et l'amerindien étant moinscomme les langues parlées en Asie.
Cet agencement des langues avec les points à trois vagues distinctes de migration, avec les ancêtres des parleurs de l'amérindien qui arrivent en premier. Toutefois, ce classement relatif nous donne peu sur une manière de datation absolue pour les migrations. 2
La dendrochronologie
Dans le Hrdlicka 1920 est noté un caractère que toutes les dents amérindiennes possèdent, qui est également caractéristique des dents de la population du nord de l'Asie.
Sur la base de cette caractéristique, une particulière forme en pelle - comme la forme des incisives, appelés Sinodontie, il a conclu que les Amérindiens étaient répartis en trois groupes génétiquement distincts : Eskimos , Athabaskans et Sud-Américains.
Christy Turner (1986) fait une analyse statistique des dents américaines pour vérifier cette classification. En regardant les autres, les même caractéristiques héréditaires des dents, et en catalogant les similitudes et les différences entre neuf mille Américains préhistoriques différents, il a également conclu que les Amérindiens sont répartis en trois groupes génétiquement distincts, mais il a identifié les trois groupes plus directement avec les trois groupes linguistiques de Greenberg.
En plus de soutenir le point de vue des trois migrations, la preuve dentaire peut nous donner une chronologie absolue. Les caractéristiques dentaires qui sont identifiées dans l'étude de Turner sont génétiquement déterminées, l'environnement ayant peu ou pas d'impact.
De cette façon, les preuves fournies par les dents, comme celles fournies par les groupes sanguins, peut nous donner une image claire des relations génétiques entre les populations. Les mutations se produisent de façon régulière, nous pouvons également dire il y a combien de temps deux populations ont divergé par le nombre de gènes qu'ils partagent et combien ils diffèrent.
Quand un gène s'exprime dans une partie visible et facilement préservée d'un animal, comme une dent, alors nous pouvons utiliser les variations de cette partie pour dater l'histoire génétique de l'animal.
Dans le cas des humains en Amérique du Nord, nous pouvons dire par des distributions des caractéristiques de Sinodontie que la population nord-américaine s'est séparée de la population nord-asiatique il y a environ douze mille ans - ce qui confirme le point de vue de la migration au Pléistocène tardif.
L'horloge ADNmt
Les similitudes dans les caractéristiques anatomiques brutes, et même dans une certaine mesure dans le code génétique qui les inspire, peut parfois survenir en raison de pressions environnementales similaires, même si les deux populations ne sont pas étroitement liées.
Il y a des parties du code génétique, cependant, qui ne sont pas exprimés du tout, ou ne s'expriment que dans des caractéristiques neutres. Dans ces gènes, le taux normal de mutation n'est pas affecté par les pressions environnementales. En particulier, l'ADN mitochondrial ( ADNmt) n'est pas soumis à des forces de mélange de fertilisation, puisque l'ADNmt de toute créature vient de sa mère uniquement.
Donc, étant donné une estimation raisonnable de la rapidité et de la régularité des mutations qui se produisent dans l'ADN mitochondrial, nous pouvons assez précisément dater lorsque les populations ont divergé. Par cette mesure, les Américains se sont divisés des Asiatiques du Nord il y a quelques 20.000 ans.
C'est plus tôt que ce que les autres méthodes nous ont donné pour une première migration, mais peut être expliquée par l'estimation du taux de mutation.
La réaction aux anomalies
Compte tenu de ce nombre impressionnant de preuves, il semble tout à fait raisonnable de penser qu'une migration au Pléistocène supérieur est établie.
Même si il y a des trouvailles occasionnelles qui semblent être datables à beaucoup plus tôt, il est plus raisonnable de penser qu'il doit y avoir quelque chose de faux avec les dates de ces sites que d'accepter le prix d'un renversement d'une théorie bien fondée.
L'incapacité d'expliquer pourquoi un site semble être antérieur à la fin du Pléistocène n'est pas un obstacle à l'acceptation de la théorie de la migration tardive, surtout si l'alternative est d'accepter une migration plus tôt, tout en étant incapable d'expliquer l'évidence linguistique, dentaires et génétiques.
Meltzer ( . , 1993, p 21 ) caractérise la position de l'archéologue de cette façon :
Ce problème est aggravé par de trop nombreuses fausses alarmes. Des dizaines de sites ont été annoncés comme possédant une grande antiquité. Mais en y regardant de plus près, chacun a réussi à vivre jusqu'à la faillite de son ancienneté. Caveat emptor.
Les archéologues ont la mémoire longue - cela fait partie de notre expertise, après tout - il n'est donc pas surprenant que, dans ces circonstances, toutes les nouvelles demandes pour une grande antiquité dans les Amériques sont accueillies avec un scepticisme bordant le cynisme. La réponse n'est peut-être pas louable, mais elle est compréhensible .
La plupart des archéologues qui donnent cette réponse compréhensible sont nettement moins conciliants que Meltzer. En fait, la réponse de Haag citée plus haut, qui rejette les allégations d'extrême antiquité de la présence humaine dans les Amériques comme irrationnelles, est la norme plutôt que l'exception.
Les plus anciens sites qui ont résisté à un examen minutieux, et dont le témoignage est sans ambiguïté aucune, sont les Clovis et Folsom, tous datables d'après -12.000 AV JC, et donc complètement compatibles avec la dernière migration du Pléistocène. (YH : Mais notons qu'en octobre 2018, des outils du style pré-clovis ont été trouvés au Texas, USA... et ont été datés de -15.500 ans ! Différentes preuves trouvées en Alaska et Canada semblent bien aussi prouver une arrivée bien plus tôt des hommes en Amérique du nord... alors que des datations de -25.000 ans, voir plus, se multiplient au Brésil...)
III. L'anomalie
Parfois, une découverte archéologique semble contester ce point de vue reçu.
Le projet archéologique spécifique qui est au centre de ce travail était situé à Hueyatlaco, Valsequillo, qui est à quelques kilomètres au sud de Puebla, au Mexique. La région était devenue très connue parmi les archéologues en raison des formes animales éteintes variées.
La fouille initiale a débuté en 1962. Au cours de la poursuite du processus de fouille cinq sites ont été découverts et des coupes stratigraphiques séquencées (Irwin-Williams 1967a).
L'excavation finale à Hueyatlaco été conclue en 1973.
Le travail de terrain s'est poursuivi tout au long du processus excavational par les membres de l'équipe, y compris le Dr Cynthia Irwin-Williams et Dr. Virginia Steen-McIntyre. 3
Les Consultants ultérieurs associés au projet étaient Ronald Fryxell, BJ Szabo, et CW Naeser dans la poursuite des efforts visant à résoudre la controverse entourant la datation des preuves accumulées au cours du processus d'excavation à Valsequillo, Mexique ( Malde et Steen-McIntyre, 1981).
Il n'y a pas eu d'irrégularités dans les méthodes de l'équipe, et le site a été surveillé pour éviter toute falsification ou la destruction accidentelle de preuve ( Irwin -Williams 1967a ).
Le chercheur principal de ce projet, Cynthia Irwin-Williams (1978), a caractérisé le site archéologique comme un domaine qui contenait un "site d'abattage" et les activités indicatives du dépeçage et d'activités de camping de l' "Ancien Homme "
Les artefacts découverts ont établi clairement qu'ils sont d'origine non locale, allant d'un rude objet unifacial de percussion pour des lances ( pointes de projectile ) fabriqué par un groupe moins sophistiqué, jusqu'à des bifaces de découpe, des grattoirs et des arêtes de coupe, des outils bien faits d'un caractère avancé.
Dans son article publié en 1978, Irwin-Williams affirme que l'abondance de la faune maintenant disparues dans la région Valsequillo a attiré les premiers chasseurs.
Il y avait des endroits dans la zone appropriée pour le camping et à proximité se trouvent des sites appropriés pour l'abattage des arbres et des sites qui étaient appropriées pour l'abattage des animaux en raison de la proximité des petits ruisseaux.
Irwin-Williams reconnaît que les estimations modernes concernant la présence de l'homme dans cette localité ont une gamme de 11.000 ans à plus de 30.000 ans. La controverse a commencé en 1967, avant que les fouilles aient été réalisées. Malgré les efforts approfondis et la compétence des membres de l'équipe archéologiques à Hueyatlaco, Jose L. Lorenzo, Directeur de la Préhistoire à l'Instituto Nacional de Antropología e Historia, a lancé plusieurs allégations concernant l'intégrité du projet à Hueyatlaco, El Horno, et Tecacaxco ( communément appelé Valsequillo). :
Un groupe de plus de 200 scientifiques a examiné les recherches sur les ovnis en Alabama.
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Des astronomes identifient le premier « bon » candidat pour la controversée Planète Neuf au plus profond de notre système solaire.
Pour rappel, cette possible planète, d'abord surnommée Planète X (ou 10, avant l'enlèvement de Pluton comme 9ème planète de notre système solaire), est recherchée depuis au moins 9 ans par plusieurs astronomes car ce serait la seule explication possible raisonnable pour expliquer les anomalies orbitales de plusieurs mini-planètes dans la ceinture de Kuiper, aux confins de notre système solaire.
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