Quand on parle de la culture de Vinča, il faut savoir qu'on parle aussi de "culture de Turdaș" ou "culture de Turdaș-Vinča", et aussi de ce qui est nommée par beaucoup de spécialistes comme la "Vieille européenne"...
Il s'agit d'une civilisation de la fin de la préhistoire officielle, du Chalcolithique, datée d'entre 7000 ans à 3000 ans Avant JC, et précédée ou accompagnée à ses débuts par une plus ancienne culture encore, la méconnue culture de Starčevo, qui construisait déjà aussi des maisons rectangulaires... C'est en 1908, qu'une équipe d'archéologues, dirigée par Miloje Vasić, effectue des fouilles dans la localité serbe de Vinča, qui ont permis de mettre au jour d'importants vestiges. La culture de Vinča couvre une vaste région incluant la plupart des pays et régions issus de l'ancienne Yougoslavie (Serbie, nord-est de la Bosnie et une partie du Monténégro et de la Croatie), le sud-est de la Hongrie, le nord-ouest de la Bulgarie et une partie de la Roumanie (Banat, Transylvanie et sud-ouest de l'Olténie), et elle s'allonge le long du Danube... Mieux, on trouve des exportations de sa culture tant dans tous les Balkans, qu'en Europe Centrale et Occidentale et en Asie Mineure...
Lire la suite ci-dessous :
Malheureusement, assez peu de personnes connaissent cette fabuleuse civilisation, et c'est principalement dû, selon l'archéologue réputé Philip Coppens (http://www.philipcoppens.com/oldeurope.html), au travail bloqueur du grand mais très dogmatique archéologue Vere Gordon Childe (1892-1957), qui a fait longtemps autorité sur la fin de la préhistoire en Europe... En effet, et avec erreur maintenant vérifiée grâce à de nouvelles datations, ce dernier avait perçut la culture de Vinča comme une entité culturelle périphérique influencée par des forces plus «civilisées» (en l’occurrence sumériennes). Sa position dogmatique et son influence ont fait que la culture de Vinča n’a reçu que peu d’attention... jusqu'à sa mort...
C'est en grande partie une nouvelle découverte faite en 1961, par le Dr N. Vlassa, lors de la fouille d’un site transylvanien de Tartarie, qui fait partie de la culture de Vinča, qui redonne un intérêt auprès des scientifiques envers cette culture. Parmi les diverses artefacts récupérés, trois tablettes d’argile, qu’il a analysé avec le radiocarbone alors nouvellement introduit. Les artefacts furent datés d’environ 4000 avant JC... ce qui déclencha à l'époque une large controverse : c'est utilisé par les détracteurs de la nouvelle méthodologie du C14, pour faire valoir que la radio de carbone était de toute évidence erronée. Comment pourrait-ce être « aussi » ancien, puisque Uruk des sumériens et son écriture cunéiforme était moins âgées ?
Vlassa avait initialement (avant les résultats de la datation au carbone) confirmé que la "Culture Vinča" avait de fortes similitudes avec Sumer. Tout le monde a convenu que les Sumériens avaient influencé la culture de Vinča (et le site de Tartarie), qui s’était donc vu attribué d'office une date entre 2900-2600 av JC (la traditionnelle méthode comparative, qui s’appuie sur la logique des archéologues, plutôt que sur des preuves scientifiques solides). Sinclair Hood a suggéré que les prospecteurs sumériens s’étaient établis à proximité des dépôts aurifères dans la région de Transylvanie, entraînant cette culture-fille locale... ça passait bien à l'époque...
Mais si les résultats de la datation au carbone sont corrects, puisque Tartaria date de 4000 avant JC, cela signifie que la culture de Vinča est plus ancienne que Sumer, ou que Sumer avait au moins un millénaire de plus que ce que les archéologues avaient jusqu’à présent pensé. Quoi qu’il en soit, l’archéologie était dans un état complet de désarroi et certains ou tous les archéologues auraient tort. Voila la raison pour laquelle la datation au radio carbone a été attaquée, plutôt que de simplement réviser les chronologies et les opinions erronées...
"Dame de Vinča", 5500 – 4000 av. J.-C. - Musée de Belgrade
Il n’y a pas de débat réel à ce sujet: les objets de la culture de Vinča et ceux de Sumer sont très semblables. Et il n‘y a pas que simplement la poterie et des objets: ils partagent une écriture qui paraît identique. En fait, le peu d’intérêt qu’avait suscité la culture de Vinča avant les années 60 vient de là, de leur écriture. La découverte de Vlassa semblaient seulement confirmer cette conclusion, que, lui aussi, a immédiatement faite : l’écriture devait être influencée par le Proche-Orient. Tout le monde, y compris Sinclair Hood et Adam Falkenstein, convenaient que les deux écritures étaient liées et Hood a également vu un lien avec la Crète. Enfin, l’érudit hongrois János Makkay a déclaré que "l’origine mésopotamienne [des pictogrammes Tartaria l’] ne fait aucun doute".
Mais quand la culture de Vinča a tout d’un coup précédé Sumer, cette thèse ne pouvait plus être maintenue (ce serait briser le cadre archéologique, en grande partie mis en place par Childe et ses pairs), et donc, aujourd’hui, la théorie est que les deux écritures se sont développées indépendamment. Bien sûr, nous devrions nous demander s’il s’agit simplement d’une autre tentative pour sauver des réputations et si dans les décennies qui viennent la position sera finalement renversée, ce qui voudrait dire que la culture de Vinča est effectivement à l’origine de la civilisation sumérienne...
Mais revenons aux fouilles... Après la découverte de 1908, Vinča a été fouillée entre 1918 et 1934 et elle s’est révélée être une civilisation à part entière: une civilisation oubliée, que Marija Gimbutas appellera plus tard «vieille Europe». En effet, dès le 6e millénaire avant JC, trois millénaires avant l ‘Egypte dynastique, la culture de Vinča était déjà une civilisation authentique. Oui, c’était une civilisation: une ville typique composée de maisons avec des plans architecturaux complexes et plusieurs chambres, construites en bois puis couvertes de boue. Les maisons s’étendent le long des rues, faisant ainsi de Vinča la première installation urbaine en Europe, mais également plus ancienne que les villes de la Mésopotamie et d’Egypte. Et la ville de Vinča elle-même n’était que l’une des métropoles, il y en a d’autres à Divostin, Potporanj, Selevac, Pločnik et Predionica. Marija Gimbutas a conclu que «au cours du 5ième millénaire et jusqu’au début du 4ème millénaire avant JC, juste avant sa disparition en Europe centrale et orientale, les Anciens Européens avaient des villes avec une forte concentration de population, des temples à plusieurs étages, une écriture sacrée, des maisons spacieuses de quatre ou cinq pièces, des céramistes professionnels, des tisserands, des métallurgistes du cuivre et de l’or, et d’autres artisans produisant une gamme de produits sophistiqués. Un réseau de routes commerciales florissantes existait pour que les articles tels que l’obsidienne, coquillages, de marbre, le cuivre et le sel soient distribués sur des centaines de kilomètres. »
Tout dans la «Vieille Europe» est en effet plus ancien que toute autre chose en Europe ou au Proche-Orient. Pour revenir à leur écriture, Gimbutas a essayé de la traduire et l’a appelé le «langage de la déesse». Elle fonde son travail sur celui de Shan Winn, qui avait terminé le plus grand catalogue de signes Vinča à ce jour. Il réduit le nombre de signes à 210, indiquant que la plupart des signes étaient composés de lignes droites et ont une forme rectiligne. Seule une minorité a des courbes, ce qui peut-être du à la difficulté de graver des courbes sur la surface de l’argile. Dans une synthèse finale, il a conclu que tous les signes Vinča ont été trouvés être construit sur cinq signes de base : Une ligne droite, deux lignes qui se croisent au centre, deux lignes qui se croisent à une extrémité, un point, une ligne courbe...
Une tombe très ancienne (Lepanski-Vir, Serbie), 7000 ans AV. JC : gros crane, forte mâchoire, position du lotus, tombe en forme de trapèze...
La culture de Vinča a également eu des millénaires d’avance sur la date admise de l’exploitation minière. À l’époque, on pensait que l’exploitation minière n’était pas antérieurs à 4000 avant JC, bien que ces dernières années, des exemples remontant à aussi loin que 70.000 ans aient été découverts. La mine de cuivre à Rudna Glava, à 140 km à l’est de Belgrade, a au moins 7000 ans et elle avait des puits verticaux qui vont jusqu’à vingt mètres de profondeur et au moment de sa découverte, elle a été très controversée.
D’autres aperçus de la «vieille Europe» ont vu le jour en Novembre 2007, quand il a été annoncé que les fouilles d’une ancienne colonie dans le sud de la Serbie avaient révélé la présence d’un four, utilisé pour la fonte de métal. Le four contient des outils: un burin de cuivre et un marteau à deux têtes et une hache. Plus important encore, plusieurs des objets métalliques qui ont été fabriqués ici, ont été retrouvés.
Starcevo fouilles
Les fouilles ont également mis au jour une série de statues. L’archéologue Julka Kuzmanovic-Cvetkovic a fait observer que «d’après les figurines nous avons constaté que les jeunes femmes étaient magnifiquement vêtues, comme les filles d’aujourd’hui avec des hauts courts et des mini jupes, et elles portaient des bracelets autour des bras. »
Ceux qui ont vécu entre 5400 et 4700 avant J.-C. sur le site de 120 hectares de ce qui est maintenantPločnikconnaissaient le commerce, l’artisanat, l’art et la métallurgie. La fouille a également permis de mieux appréhender la "Vieille Europe": par exemple, près de la colonie, un puits thermique, peut être la preuve de la plus ancienne station thermale de l’Europe. Les maisons avaient des poêles et il y avait des trous spéciaux pour les poubelles, tandis que les morts étaient enterrés dans une nécropole bien ordonnée. Les gens dormaient sur des nattes de laine et de poils, ils fabriquaient des vêtements de laine, de lin et de cuir, et ils gardaient des animaux. La communauté aimait également particulièrement leurs enfants: les artefacts qui ont été récupérés comprennent des jouets tels que des animaux et des hochets d’argile, et des petits pots, maladroitement conçu apparemment fabriqués par des enfants à la récréation...
Remarquez aussi l'être étrange avec de longs bras dessiné sur l'une des poteries !
Ce ne sont que deux exemples qui soulignent que la "Vieille Europe" était une civilisation avec des millénaires d’avance sur ses voisins. La "Vieille Europe" est une culture oubliée, comme Richard Rudgeley le souligne: "La vieille Europe a été le précurseur de beaucoup d’évolutions culturelles plus tardives et […] la civilisation ancestrale, plutôt que d’être perdue dans les flots de quelque cataclysme géologique, a été perdue par la vagues d’invasion des tribus de l’Est." En effet, Rudgeley fait valoir que lorsqu’on est confronté à l’arrivée soudaine de la civilisation à Sumer ou ailleurs, nous ne devons pas regarder vers une civilisation extra-terrestre, ni Atlantis, mais plutôt vers la «vieille Europe», une civilisation que le monde semble vouloir ignorer … et nous pouvons seulement nous demander pourquoi...
Probablement parce que la question se pose de comprendre comment une civilisation encore plus ancienne et datant de la préhistoire pourrait avoir de telles connaissances, également sorties de... nulle part. En fait, cela pointe encore plus du doigt une possibilité "exotique" dans ce cas précis... ce qui est évidemment inacceptable pour les dogmes patiemment mis en place... Et ces dogmes ont été, curieusement, en quelque sorte protégés par les affirmations des "protochronistes", c'est à dire des scientifiques payés à une époque par les gouvernements communistes (ou fascistes) pour raconter une histoire locale axée sur le fait que leurs civilisations provenaient de ces régions exclusivement, sans influences externes, et à l'aide d'objets réellement montrés... mais non analysables par d'autres scientifiques... cette attitude a bien permis donc en fait l'occultation de plusieurs cultures bien réelles dans la réalité historique, ce qui semble avoir arrangé tout le monde en final, y compris finalement européens et américains, dont leurs propres dogmes et théories (axés historiquement sur l'esclavagisme puis le colonialisme et une domination occidentale) étaient préférables et plus faciles à admettre que les théories des protochronistes... !
Mais les faits sont tétus et l'Histoire, la vérité, revient toujours par un côté, y compris celui de l'inattendu. D'abord, si on suit les travaux de Marijita Gimbutas, membre scientifique de l'UCLA dès 1963, avant Sumer, il y eut encore d’autres civilisations. Cette civilisation gynécocratique pratiquait le culte de la grande déesse et se situait autour du Danube jusqu’en Ukraine à la frontière du Dniepr. On la appelée la culture de Vinca. Marijita Gimbutas a démontré que ce foyer était hautement avancé sur tous les plans, a ensuite migré vers l’Europe sous l’avancée des Indo européeens. Il s’agit donc des Proto-indo-européeens (PIE) avant l’arrivée des « kourganes ». Cette société européenne primitive était de type matriarcal, et s’articulait autour du culte d’une Grande déesse mère, elle fut au final supplantée à l’Age du Bronze par la nouvelle culture andocratique et patriarcal des kourganes qui amenèrent avec eux le cheval et la hiérarchie guerrière (Dumézil).
Fouilles à Karanovo
La « Vieille Europe » est définie comme la région s’étendant de l’Italie méridionale à l’ouest, au littoral de la Turquie à l’est, Crète et Malte dans le sud et la Tchécoslovaquie, la Pologne méridionale et l’Ukraine occidentale dans le nord. Ce terme fait référence au nom d’une civilisation européenne autochtone, ayant existé de 7000 à 3500 avant JC. Son apogée date de 5000 avant JC, mais dès le 6ème millénaire, ce peuple utilise des navires. Il utilise le cuivre et l’or pour des ornements ainsi que des outils et semble même avoir conçu une écriture rudimentaire.
Figurine assise en argile (-4500 à -4000) de Vinča-Belo brdo, conservée au British Museum.
De fait, nous notons immédiatement que ces statues étranges doivent, en effet, représenter ici les déités de cette culture antique, dont l'écriture symbolique ne laisse pas un message historique identifiable pour notre propre culture... En outre, nous notons que l’identification de ces statues serait en relation avec la « culture de Vinca ». En effet, les fouilles effectuées sur de plus en plus de sites révèlent une nette identité culturelle, avec des céramiques bien identifiables, mais des structures urbaines aussi très reconnaissables et uniques, en forme de trapèze. Et les multiples symboles accompagnant ces objets, mais aussi la présence dans les tombes de corps possédant des crânes allongés (dits dolichocéphales) et de fortes machoires, un peu comme ceux retrouvés en Hongrie par exemple, accentuent le mystère et une possible volonté de vouloir ressembler physiquement à ces dieux et déesses venus du ciel, comme tous les dieux du monde...
Mais les scientifiques préfèrent parler de masques en ce qui concerne ces statues (bien qu'aucune trace réelle de la pratique des masques n'existe en réalité !) : " Le dispositif le plus frappant des statues est le masque ou casque. Pour citer Gimbutas : « l’artiste du Vinca a attaché un intérêt particulier pour le masque. Ce sont les aspects distinctifs et peu communs de ses masques sculpturaux qui rendent si unique la statuaire de Vinca. »
curieusement, la grande majorité des statues Vinca ont perdu leurs bras ou leurs mains, voir la tête...
La statue en forme de cheminée est souvent interprétée comme une description de la déesse d’oiseau. Certaines ont été trouvées fixées au toit de certains types de tombeau. Ce sont les types de tombeaux de petite taille. La cheminée est typique, comme celle trouvée par exemple dans le monticule néolithique de Porodin près de Bitola. Elle est normalement décorée d’une déesse avec un bec, de larges yeux et décorée d’un collier. La divinité était censée étendre sa « protection » au-dessus du toit du tombeau, en conformité parfaite avec les descriptions égyptiennes postérieures d’une déité femelle – ange – étendant son aile en signe de protection. "... il s'agit donc bien encore de dieux volants, venus du ciel...
Trouvé à Vinca, Serbie...
Mais, si on cherche bien, ce qui gène la science officielle, c'est bien les liens évidents entre cette culture de Vinca ou "Vieille Europe"... et les débuts de la civilisation de Sumer, avec bien sûr Eridu et la période Ubaid, sa mystérieuse apparition avec ses connaissances déjà très sophistiquées... et ses fameuses statuettes aux visages si... pareillement "reptiliens", au point qu'elles font parties des théories du controversé Sitchin...
Sumer et la période Ubaid (ou Obeïd)
Et aussi le fait que, finalement, si on devient un chercheur sur le sujet comme moi, en comparant les données, on s'aperçoit que ce type de statuettes se retrouvent aussi, très proches, en Egypte, mais aussi jusqu'en Amérique Centrale et Amérique Latine !
Statuettes trouvées à Ojuelos de Jalisco au Mexique
Statuette en quartz bleu trouvée récemment au Pérou...
Et, récemment, c'est en France que des fouilles mettent à jour la confirmation que cette culture "Vieille Europe" a atteint (commercialement ?) bien avant ce qui était supposé il y a peu, des endroits bien loin de son lieu d'apparition... :
" Plusieurs statues ont été découvertes à Périllos, Pyrénées-Orientales, en région d'Occitanie française, au fil des années… Les objets façonnés ont été découverts dans le secteur de la grotte de la Caune qui est une caverne impressionnante et profonde dans la vallée entre Opoul et Perillos, au pied de Montalhou Perillou, la plus haute montagne de la région (env. 800 mètres). Fort heureusement nous avons eu la chance de pouvoir en récupérer quelques unes, toutes de formes, de représentations et sans doute d’époques différentes.
Deux sont quasiment entières, bien que la plus importante ait été retrouvée brisée et dont, malheureusement, il nous manque deux ou trois morceaux pour la compléter.
Cette dernière, la plus haute, mesure près de 20 centimètres… et semble être ce que beaucoup décriraient comme une sorte de représentation d’une « créature extra-terrestre ». En effet, il apparaît une certaine ressemblance avec les statues découvertes à Eridu (Sumer), datant de la période d’Ubaid (4500-4000 avant JC). Ce type de statue est souvent décrit comme « reptilien » et quelques auteurs les ont interprétées comme des déités sumériennes antiques - qu’elles ont également classifiées comme ‘êtres extraterrestres’. "
étonnantes statuettes découvertes en France donc assez récemment, et faisant probablement partie de la culture dite "Vieille Europe"... je vous laisse aller sur le site qui en parle et voir d'autres photos et textes : http://www.societe-perillos.com/vinca.html
Et puis il y a aussi cette fameuse écriture... une découverte acceptée dans un premier temps, puis repoussée avec crainte par la science occidentale... car lorsque les premiers signes graphiques ont été trouvés dans la région balkanique, les scientifiques ont logiquement supposé qu'ils avaient été apportés à l'origine par des colons venant de Babylone. Les systèmes d’écriture semblaient du même type et plusieurs lettres identiques. En fait, on a découvert plus tard que la vieille écriture européenne pouvait être datée de -5500 , c’est à dire de 2000 ans plus anciens que les plus anciens signes mésopotamiens. En fait, la naissance de l'écriture entre la mésopotamie et l'égypte a longtemps fait débat, et ce n'est d'ailleurs pas fini, d'autant plus qu'une écriture découverte du côté de la civilisation (encore plus ancienne selon les datations) de l'Indus trouble maintenant les choses ! Mais l’archéologue allemand Guenther Dreyer a étudié les premières écritures égyptiennes et a prouvé l’existence vers -3400 d’un système complet d’écriture phonétique ce qui rend l’écriture égyptienne plus ancienne que l’écriture de Sumer, d'après lui. Les trois tablettes sont aussi un peu contestées (jusqu'à ce que d'autres découvertes en Europe sur le même sujet ne calme les contestations !), puisque les tablettes gisaient au fond de ce qui semblait être un puits sacrificiel en compagnie de quelques ossements humains. Elles portaient des symboles picturaux rappelant à la fois les inscriptions des tablettes de Sumer et celles des vestiges de la civilisation minoenne, en Crète. Le problème étant que si l’écriture est apparue en Europe à l’Âge de pierre et non à Sumer à l’Âge du bronze, les chercheurs se demandaient comment elle aurait atteint la lointaine Sumer 1000 ans avant l’île crétoise (mais ces questionnements datent d'avant les découvertes prouvant la grande mobilité et l'extension commerciale réelle des chasseurs-cueilleurs puis des premières civilisations, dont celle de Vinca (voir les découvertes en France).Des préhistoriens pensent que la datation au carbone des tablettes de Tartarie est erronée. Pour d’autres, il ne serait pas impossible que, ayant été déplacées à l’intérieur du tumulus, les tablettes reflètent en réalité une époque de la culture vinca bien ultérieure à l’écriture sumérienne... Autrement dit, les scientifiques ne sont pas d'accord entre eux, comme souvent.Et pourtant, ensuite, c'est bien un scientifique américain, et non pas un "protochroniste" de l'est, qui fait des avancées sur le sujet de l'écriture de la Vieille Europe...
" Un chercheur américain soutient donc avoir déchiffré la plus ancienne écriture, dite de Vinca, sur des tessons vieux de 7000 ans et retrouvés près de Belgrade. « La déesse ourse et la déesse oiseau sont bien la déesse ourse. » Voilà ce que dit la phrase la plus ancienne connue d’une langue humaine. Elle a été inscrite sur deux fusaïoles en terre cuite (la fusaïole sert de poids au fuseau pendant le filage) mises au jour lors de fouilles à Jela, à l’ouest de Belgrade, sur la rive sud de la Save. L’écriture de Vinca a été retrouvée sur plusieurs sites de fouilles archéologiques dans les Balkans et en Pannonie (ouest de la Hongrie et est de la Croatie). On a recensé plusieurs dizaines de symboles différents, qui composent l’écriture d’une culture dite « vieille-européenne » présente en Europe du Sud-Est au néolithique, entre 6000 et 4000 av. J.-C., et qui aurait été balayée par une invasion, alors que les plus anciennes tablettes, portant des caractères cunéiformes exhumées en Syrie et considérées jusqu’à présent comme les premières formes d’écriture, datent de 3300 ans avant notre ère.
La phrase avancée par le chercheur américain Toby Griffen : « La déesse ourse et la déesse oiseau sont bien la déesse ourse » signifierait: « Les deux sont une même déesse ». Pour montrer que cette phrase, à première vue incompréhensible, contient un sens logique, Griffen a recours à la mythologie grecque. Artémis, déesse chasseresse, remonte à de plus anciennes divinités liées à l’ours et à l’oiseau, son essence d’ours dominant celle de l’oiseau. On est donc au sein de la matrice de ce qu’on appelle maintenant « la vieille Europe », concept développé par l’archéologue Marija Gimbutas, considérée comme une autorité dans la recherche sur la culture néolithique d’Europe du Sud-Est. La Balte [Marija Gimbutas] décrivait cette dernière comme une société matriarcale vénérant une déesse-mère universelle ; les études du linguiste américain confirment cette vision des choses. Et l’on peut conclure, si cela est avéré, que les plus anciens documents linguistiques écrits de l’humanité qui nous soient parvenus sont originaires de l’Europe du Sud-Est.
Les Balkans étaient donc un berceau de la civilisation, bien avant la Mésopotamie. Cette conclusion révolutionnaire, pour ne pas dire révisionniste, sera bien entendu combattue par l’archéologie officielle. il n’est pas certain que les conclusions de Griffen soient exactes mais ce qui est sûr, c’est que ne pas en tenir compte par peur idéologique est antiscientifique. Sa démarche, on le voit bien, s’inscrit dans l’apport de Dumézil, fondé sur une langue primordiale et les similitudes de cultes des Indo-Européens.
Les discussions demeurent vives sur l’existence et la localisation d’un berceau originel des grandes migrations et conquêtes des « Boréens ». On ne sait pas grand-chose encore sur la culture de la « plus vieille Europe» d’avant même l’épopée indo-européenne, mais petit à petit, on progresse. De l’Autriche à la Slovaquie on a mis à jour plus de 150 temples édifiés entre 4800 et 4600 avant notre ère. Cela nous mène à 7 000 ans, soit 2 000 ans avant Stonehenge et les pyramides d’Egypte. Ces complexes de terre et de bois ont été progressivement abandonnés. Le plus remarquable est au cœur même de Dresde. On a mis à jour une ville dans la ville, avec des centaines de maisons de formes allongées, apparemment à vocation monastique. Cette civilisation sans nom se rattache curieusement à l’espace serbe, comme l’écriture de Vinca. Elle a disparu et, ensuite, il faudra semble-t-il attendre 3 000 ans pour voir apparaître des constructions aussi structurées à l’âge de bronze. " (extraits de : https://www.altermedia.info/france-belgique/culture/civilisation-europeenne-les-dogmes-revises_4030.html, mais aussi visible sur wikipedia et autres...).
Notons aussi que dans la même région, en Serbie, existe le site de Lepenski Vir, daté du mésolithique (7000 ans Avant JC), qui comporte plusieurs particularités, dont ces fameuses maisons (ou huttes) dont le sol est systématiquement en forme de trapèze mathématiquement rigoureux. (Voir ici le site sauvegardé sous verre et quelques explications informatives : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lepenski_Vir).
le site avec ses restes de maisons en forme de trapèze...
Cette culture (rattachée aussi à la Vieille Europe) possède aussi l'originalité d'avoir un dieu-poisson, dont on a retrouvé plusieurs représentations... représentations qui ne sont pas sans rappeler ce qui a été découvert en France à... Glozel ! :
Urnes, gravures et tablettes trouvées à Glozel en France (extraits) :
Notez aussi que l'appellation "Barbus Muller" (statuettes d'origine inconnue et supposées françaises) pourrait très bien s'apparenter à une vaste tromperie de l'archéologie dogmatique (et franc-maçonne du 19eme siècle ?) pour cacher certaines vérités connues seulement par une certaine élite peu soucieuse de la partager, et concernant aussi Glozel (une forte ressemblance avec Glozel... et aussi la culture "Vieille Europe" !)... Bon, il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur cette culture mal connue de Vinca, et même d'autres cultures "Vieille Europe" proches... et nous en profiterons quand de nouvelles fouilles et découvertes archéologiques en donneront l'occasion... En tout cas, l'ancien clivage "xénophobe" ou "racial" sur certaines origines semble bien loin maintenant, et c'est une bonne chose...
La majorité des photos proviennent du Musée National de Belgrade (voir aussi les liens ci-dessous), du British Museum... il existe aussi des copies en platres au musée du Louvres de Paris, pas toutes exposées d'ailleurs.
Des gisements contenant des artefacts humains à Valsequillo, au Mexique, ont été datés à environ 250.000 ans avant le présent par la méthode des traces de fission («fission-trace-dating») de la matière volcanique et d'uranium des os d'un bassin de chameau.
Le dilemme posé par ces dates est clairement indiqué dans la citation suivante, tirée des conclusions de l'article soumis.
" La preuve présentée ici indique toujours que le site Hueyatlaco a environ 250.000 ans.
Nous qui avons travaillé sur les aspects géologiques de la région de Valsequillo sommes douloureusement conscients qu'un si grand âge pose un dilemme archéologique.
Si les datations géologiques sont correctes, des outils de pierre sophistiqués ont été utilisés à Valsequillo longtemps avant les outils analogues qui sont cependant censés avoir été développés en Europe et en Asie ".
Ainsi, notre collègue, Cynthia Irwin-Williams, a critiqué les méthodes de datation que nous avons utilisées, et elle veut que nous insistions sur le fait que l'âge de 250.000 ans est pratiquement impossible ".
( Steen -McIntyre, en Virginie, et al ; . " Preuves géologiques d'âge des dépôts à Hueyatlaco site archéologique, Valsequillo, au Mexique, " Quaternary Research, 16:1, 1981)
Commentaire
L'impasse dessus n'est pas sans rappeler l'insistance de Lord Kelvin disant que la terre a seulement environ 100.000 ans sur la base de ses calculs de capacités productrices d'énergie du soleil.
Les géologues pensaient autrement, qu'il nécessitait environ un milliard d'années pour que la nature sculpte la terre telle qu'ils l'ont vue. Kelvin n'a pas été reconnu sur l'énergie nucléaire, et les géologues ont eu le dernier mot !
Depuis la publication de Thomas Kuhn "La Structure des révolutions scientifiques" (1970), un grand nombre de personnes dans le domaine des sciences et ailleurs ont utilisé sa distinction entre les paradigmes de la science normale et les anomalies à la fois dans la science normale et les révolutions scientifiques pour expliquer l'évolution de la science contemporaine.
Tous les appels de Kuhn n'ont pas été tout aussi éclairants.
Il a parfois semblé que ceux qui sont sur les franges de la science établie crient au « détour de paradigme » pour expliquer pourquoi leur travail ne retient pas l'attention alors qu'en fait, c'est le travail lui-même qui est à blâmer. Vraisemblablement, certains éléments de preuves qui entrent en conflits avec les opinions reçues sont ignorées pour une bonne raison, et d'autres sans une bonne raison. Quand une anomalie apparente est rejetée sans raison valable, alors les scientifiques en question se comportent mal.
Mais se sont-ils comportés en " non scientifiques " ?
Dans cette étude, nous examinons en détail un cas particulier d'un ensemble de preuves anormales reçues et visibles. Dans ce cas, le point de vue reçu est une théorie sur les origines de l'homme dans les Amériques, et l'anomalie est un site du Mexique, dont l'âge est apparemment en conflit avec cette théorie reçue.
Sans essayer de décider si la vue reçue est correcte, ou si la preuve anormale est intéressante à considérer (ce qui est, après tout, une affaire de spécialistes - YH : c'est un point de vue), nous suivrons l'histoire de ce qui s'est passé pour les scientifiques impliqués, et tirerons des conclusions sur ce qui peut et ne peut être attendu de la science en tant qu'une véritable institution humaine.
En particulier, nous soutenons que, dans les périodes d'instabilité dans la science («révolution», si vous voulez), il est dans la nature même de la science de traiter la preuve anormale avec hostilité et suspicion, même quand il y a peu de raisons de soupçonner ça.
II . LE POINT DE VUE REÇU
Le point de vue reçu, accepté par une majorité des anthropologues et des archéologues, c'est que l'humanité n'a pas évolué de façon indépendante dans les Amériques, et doit donc y avoir migré d'ailleurs.
Pour diverses raisons génétiques, il semble que tous les Américains autochtones sont plus étroitement liés les uns aux autres que ne le sont d'autres populations, et sont plus étroitement liés aux peuples de l'Asie que ceux des autres régions du monde. La conclusion raisonnable à tirer de cette preuve est que les premiers Américains ont migré de l'Asie, que ce soit à travers le détroit de Béring ou à travers un pont de terre.
La migration à grande échelle par bateau estpeu probable, même si la traversée est étroite à travers un plan d'eau comme le détroit de Béring, donc l'hypothèse du pont terrestre de Bering est la meilleure hypothèse pour une route migratoire.
Cette séquence de déductions implique un nombre limité de possibilités de migration. Une route de terre était entièrement disponible seulement quand il y avait suffisamment de glaciation du niveau de la mer pour qu'elle diminue d'environ cent cinquante pieds (46 mètres), une telle baisse du niveau des mers est nécessaire pour que le pont de terre de Béring (ou, peut-être plus correctement, la masse terrestre maintenant appelée Béringie) puisse apparaître.
D'autre part, si il y avait une telle glaciation, les voies terrestres en Amérique du Nord étaient impraticables, aucune migration ne pourrait avoir lieu (YH : c'est déjà ici une affirmation douteuse : les Lapons, Inuitset autres prouvent le contraire en y vivant en permanence ! - les hommes actuels seraient en effet incapables de migrer, mais les anciens oui, très probablement !). Ces deux contraintes limitent sévèrement le nombre d'opportunités pour la migration à des périodes spécifiques pendant les périodes glaciaires (YH : limites peut-être imaginaires !)
Le meilleur candidat pour une période de la migration est généralement considérée comme une période au cours de la fin du Pléistocène, il y a environ douze mille ans. Bien que des revendications de migrations antérieures sont parfois publiées à force de découvertes archéologiques, l'idée que les humains sont arrivés relativement récemment semble être assez bien établie (YH : et oui, on établi l'idée et la théorie... jusqu'à ce que la réalité rattrape l'idée ^^).
Donc, c'est en toute confiance que ce point de vue a été jugé et que, en 1962, dans un écrit pour Scientific American, William Haag pouvait dire :
" L' occupation de l'homme du Nouveau Monde peut remonter à plusieurs dizaines de milliers d'années, mais personne ne soutient rationnellement qu'il a été ici, même pour seulement 100000 années. "
Il y a un nombre impressionnant de preuves visibles d'une récente migration, et relativement peu de toute présence humaine plus tôt dans les Amériques. Ce qui semblaient être des traces d'occupations antérieures se sont généralement avérées être trompeuses.
David Meltzer (1993) décrit la situation en ces termes :
Au début des années 1950, il y avait déjà des signes d'une présence humaine beaucoup plus tôt en Amérique. Ces traces deviendraient plus larges au fur et à mesure que les années passaient, jusqu'à aujourd'hui où une multitude de sites soi-disant anciens ont fait leur apparition, certains avec des âges réhaussés estimés de 200.000 ans.
Chaque nouveau candidat à une plus haute antiquité apporte avec lui de nouvelles revendications, mais le résultat reste le même. Les sceptiques posent des questions difficiles. Le débat s'ensuit. La demande est acceptée par les uns, rejetée par les autres, tandis que le reste "attend et voit". Jusqu'à présent, au moins, la barrière Clovis reste intacte. Un avant - 11, 500 B.P. de présence humaine en Amérique n'existe pas aujourd'hui. (YH : C'est maintenant faux au 21ème siècle...)
Il y a au moins trois types impressionnants de preuve pour une migration au Pléistocène supérieur (ou un ensemble de migrations) :
preuve de langues amérindiennes
preuve de la dendrochronologie
preuve de l'ADN mitochondrial 1
Tous les trois types de point de preuve mènent à trois vagues de migration, les premiers au Pléistocène supérieur, comme hypothèse. Les plus anciens sites clairement datables sont très loin de ceux des Clovis et de Folsom, et ils sont au plus tôt de 11.500 BP.
Ajoutez à ces éléments de preuve de l'absence de preuves claires de quoi que ce soit plus tôt, et vous avez un argument puissant pour la vision d'une récente migration, ce qui donne de bonnes raisons de se méfier des découvertes qui sont censées être plus âgées. Considérons les types de preuves à leur tour.
Linguistique amérindiennes
Les centaines de milliers de langues qui ont été parlées sur les continents américains forment une variété déconcertante, mais de nombreux linguistes pensent maintenant qu'elles se répartissent en trois familles :
amerind
Na - Dénés
Eskimo - Aléoutes
Les langues amérindiennes montrent le plus de variété, et sont géographiquement les plus répandues, étant parlées des régions du Canada jusqu'à La Terre de Feu. Ces deux faits plaident en faveur de l'ancienneté relative de la langue commune à partir de laquelle ils tirent tous la leur.
Les langues eskimo-aléoutes sont moins nombreuses et plus semblable à une autre. Elles sont également parlées dans une zone plus petite, autour des régions côtières du nord.
Le groupe Na - Déné est intermédiaire dans la variété et l'étendue. Ces langues sont également parlées dans les régions au sud de la plus grande étendue sud des langues eskimo-aléoutes, mais pas si loin au sud que les langues amérindiennes. Par ailleurs, les groupes linguistiques peuvent être organisés afin de voir des similitudes avec des langues de l'Ancien Monde, avec l'Eskimo- Aléoutes êtant plus, et l'amerindien étant moinscomme les langues parlées en Asie.
Cet agencement des langues avec les points à trois vagues distinctes de migration, avec les ancêtres des parleurs de l'amérindien qui arrivent en premier. Toutefois, ce classement relatif nous donne peu sur une manière de datation absolue pour les migrations. 2
La dendrochronologie
Dans le Hrdlicka 1920 est noté un caractère que toutes les dents amérindiennes possèdent, qui est également caractéristique des dents de la population du nord de l'Asie.
Sur la base de cette caractéristique, une particulière forme en pelle - comme la forme des incisives, appelés Sinodontie, il a conclu que les Amérindiens étaient répartis en trois groupes génétiquement distincts : Eskimos , Athabaskans et Sud-Américains.
Christy Turner (1986) fait une analyse statistique des dents américaines pour vérifier cette classification. En regardant les autres, les même caractéristiques héréditaires des dents, et en catalogant les similitudes et les différences entre neuf mille Américains préhistoriques différents, il a également conclu que les Amérindiens sont répartis en trois groupes génétiquement distincts, mais il a identifié les trois groupes plus directement avec les trois groupes linguistiques de Greenberg.
En plus de soutenir le point de vue des trois migrations, la preuve dentaire peut nous donner une chronologie absolue. Les caractéristiques dentaires qui sont identifiées dans l'étude de Turner sont génétiquement déterminées, l'environnement ayant peu ou pas d'impact.
De cette façon, les preuves fournies par les dents, comme celles fournies par les groupes sanguins, peut nous donner une image claire des relations génétiques entre les populations. Les mutations se produisent de façon régulière, nous pouvons également dire il y a combien de temps deux populations ont divergé par le nombre de gènes qu'ils partagent et combien ils diffèrent.
Quand un gène s'exprime dans une partie visible et facilement préservée d'un animal, comme une dent, alors nous pouvons utiliser les variations de cette partie pour dater l'histoire génétique de l'animal.
Dans le cas des humains en Amérique du Nord, nous pouvons dire par des distributions des caractéristiques de Sinodontie que la population nord-américaine s'est séparée de la population nord-asiatique il y a environ douze mille ans - ce qui confirme le point de vue de la migration au Pléistocène tardif.
L'horloge ADNmt
Les similitudes dans les caractéristiques anatomiques brutes, et même dans une certaine mesure dans le code génétique qui les inspire, peut parfois survenir en raison de pressions environnementales similaires, même si les deux populations ne sont pas étroitement liées.
Il y a des parties du code génétique, cependant, qui ne sont pas exprimés du tout, ou ne s'expriment que dans des caractéristiques neutres. Dans ces gènes, le taux normal de mutation n'est pas affecté par les pressions environnementales. En particulier, l'ADN mitochondrial ( ADNmt) n'est pas soumis à des forces de mélange de fertilisation, puisque l'ADNmt de toute créature vient de sa mère uniquement.
Donc, étant donné une estimation raisonnable de la rapidité et de la régularité des mutations qui se produisent dans l'ADN mitochondrial, nous pouvons assez précisément dater lorsque les populations ont divergé. Par cette mesure, les Américains se sont divisés des Asiatiques du Nord il y a quelques 20.000 ans.
C'est plus tôt que ce que les autres méthodes nous ont donné pour une première migration, mais peut être expliquée par l'estimation du taux de mutation.
La réaction aux anomalies
Compte tenu de ce nombre impressionnant de preuves, il semble tout à fait raisonnable de penser qu'une migration au Pléistocène supérieur est établie.
Même si il y a des trouvailles occasionnelles qui semblent être datables à beaucoup plus tôt, il est plus raisonnable de penser qu'il doit y avoir quelque chose de faux avec les dates de ces sites que d'accepter le prix d'un renversement d'une théorie bien fondée.
L'incapacité d'expliquer pourquoi un site semble être antérieur à la fin du Pléistocène n'est pas un obstacle à l'acceptation de la théorie de la migration tardive, surtout si l'alternative est d'accepter une migration plus tôt, tout en étant incapable d'expliquer l'évidence linguistique, dentaires et génétiques.
Meltzer ( . , 1993, p 21 ) caractérise la position de l'archéologue de cette façon :
Ce problème est aggravé par de trop nombreuses fausses alarmes. Des dizaines de sites ont été annoncés comme possédant une grande antiquité. Mais en y regardant de plus près, chacun a réussi à vivre jusqu'à la faillite de son ancienneté. Caveat emptor.
Les archéologues ont la mémoire longue - cela fait partie de notre expertise, après tout - il n'est donc pas surprenant que, dans ces circonstances, toutes les nouvelles demandes pour une grande antiquité dans les Amériques sont accueillies avec un scepticisme bordant le cynisme. La réponse n'est peut-être pas louable, mais elle est compréhensible .
La plupart des archéologues qui donnent cette réponse compréhensible sont nettement moins conciliants que Meltzer. En fait, la réponse de Haag citée plus haut, qui rejette les allégations d'extrême antiquité de la présence humaine dans les Amériques comme irrationnelles, est la norme plutôt que l'exception.
Les plus anciens sites qui ont résisté à un examen minutieux, et dont le témoignage est sans ambiguïté aucune, sont les Clovis et Folsom, tous datables d'après -12.000 AV JC, et donc complètement compatibles avec la dernière migration du Pléistocène. (YH : Mais notons qu'en octobre 2018, des outils du style pré-clovis ont été trouvés au Texas, USA... et ont été datés de -15.500 ans ! Différentes preuves trouvées en Alaska et Canada semblent bien aussi prouver une arrivée bien plus tôt des hommes en Amérique du nord... alors que des datations de -25.000 ans, voir plus, se multiplient au Brésil...)
III. L'anomalie
Parfois, une découverte archéologique semble contester ce point de vue reçu.
Le projet archéologique spécifique qui est au centre de ce travail était situé à Hueyatlaco, Valsequillo, qui est à quelques kilomètres au sud de Puebla, au Mexique. La région était devenue très connue parmi les archéologues en raison des formes animales éteintes variées.
La fouille initiale a débuté en 1962. Au cours de la poursuite du processus de fouille cinq sites ont été découverts et des coupes stratigraphiques séquencées (Irwin-Williams 1967a).
L'excavation finale à Hueyatlaco été conclue en 1973.
Le travail de terrain s'est poursuivi tout au long du processus excavational par les membres de l'équipe, y compris le Dr Cynthia Irwin-Williams et Dr. Virginia Steen-McIntyre. 3
Les Consultants ultérieurs associés au projet étaient Ronald Fryxell, BJ Szabo, et CW Naeser dans la poursuite des efforts visant à résoudre la controverse entourant la datation des preuves accumulées au cours du processus d'excavation à Valsequillo, Mexique ( Malde et Steen-McIntyre, 1981).
Il n'y a pas eu d'irrégularités dans les méthodes de l'équipe, et le site a été surveillé pour éviter toute falsification ou la destruction accidentelle de preuve ( Irwin -Williams 1967a ).
Le chercheur principal de ce projet, Cynthia Irwin-Williams (1978), a caractérisé le site archéologique comme un domaine qui contenait un "site d'abattage" et les activités indicatives du dépeçage et d'activités de camping de l' "Ancien Homme "
Les artefacts découverts ont établi clairement qu'ils sont d'origine non locale, allant d'un rude objet unifacial de percussion pour des lances ( pointes de projectile ) fabriqué par un groupe moins sophistiqué, jusqu'à des bifaces de découpe, des grattoirs et des arêtes de coupe, des outils bien faits d'un caractère avancé.
Dans son article publié en 1978, Irwin-Williams affirme que l'abondance de la faune maintenant disparues dans la région Valsequillo a attiré les premiers chasseurs.
Il y avait des endroits dans la zone appropriée pour le camping et à proximité se trouvent des sites appropriés pour l'abattage des arbres et des sites qui étaient appropriées pour l'abattage des animaux en raison de la proximité des petits ruisseaux.
Irwin-Williams reconnaît que les estimations modernes concernant la présence de l'homme dans cette localité ont une gamme de 11.000 ans à plus de 30.000 ans. La controverse a commencé en 1967, avant que les fouilles aient été réalisées. Malgré les efforts approfondis et la compétence des membres de l'équipe archéologiques à Hueyatlaco, Jose L. Lorenzo, Directeur de la Préhistoire à l'Instituto Nacional de Antropología e Historia, a lancé plusieurs allégations concernant l'intégrité du projet à Hueyatlaco, El Horno, et Tecacaxco ( communément appelé Valsequillo). :
Un groupe de plus de 200 scientifiques a examiné les recherches sur les ovnis en Alabama.
Du 6 au 8 juin 2025, la Coalition scientifique pour les études sur les PAN (SCU) a tenu sa conférence annuelle à Huntsville, une ville surnommée « Rocket City » en raison de ses liens de longue date avec la recherche aérospatiale.
Des astronomes identifient le premier « bon » candidat pour la controversée Planète Neuf au plus profond de notre système solaire.
Pour rappel, cette possible planète, d'abord surnommée Planète X (ou 10, avant l'enlèvement de Pluton comme 9ème planète de notre système solaire), est recherchée depuis au moins 9 ans par plusieurs astronomes car ce serait la seule explication possible raisonnable pour expliquer les anomalies orbitales de plusieurs mini-planètes dans la ceinture de Kuiper, aux confins de notre système solaire.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
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Commentaires
1
Jean-Claude Rinaldo
Le 27/09/2019
Fascinante culture de Vinca...
Mais plus personne ne prend en compte les hypothèses infondées historiquement et archéologiquement de Marija Gimbutas...
yveshLe 19/10/2019
C'est assez étonnant ce que vous dites, car, au contraire, la génétique a, semble-t-il, confirmé en grande partie l'hypothèse de Mme Gimbutas ! En 2009 et en 2015... : Des études génétiques ont été réalisées en 2009 sur des ossements issus de 26 sépultures de la région de Krasnoïarsk, datées entre 1 800 avant J.-C. et le tout début de notre ère par Eric Crubézy, anthropobiologiste et professeur à l'université Paul-Sabatier de Toulouse. Pour celui-ci, « les marqueurs génétiques que nous y avons détectés correspondent à ceux que l'on retrouve actuellement dans les populations d'Europe centrale et orientale, et en particulier en Ukraine. Nos données correspondent de manière parfaite avec le modèle imaginé par Marija Gimbutas. »
En 2015, la première étude systématique paléo-génétique de l'ADN des populations préhistoriques européennes incluant 96 individus semble confirmer pleinement l'hypothèse de l'origine des Kourganes. Une migration très importante s'est produite depuis les steppes pontiques vers le centre de l'Europe puis les autres parties de l'Europe autour de -3000, en particulier de la culture Yamna vers le centre de l'Europe ce qui a donné la naissance de la culture de la céramique cordée. Ces deux cultures jouent un rôle central dans l'hypothèse kourgane. Cette étude est considérée comme un tournant majeur dans l'étude de la préhistoire européenne. Une étude menée par Morten Allentoft et Eske Willerslev du Natural History Museum au Danemark avance des conclusions similaires et suppose également que « la migration Yamna fut au moins partiellement responsable de la propagation des langues indo-européennes en Europe occidentale. »
En 2017, des études similaires ont montré qu'un mouvement important de population prenant son origine lui aussi dans la culture Yamna s'est produit en direction du nord de l'Inde et du Pakistan environ 1.500 avant J.-C. 30 Cela confirme l'hypothèse d'une migration des steppes apportant le sanskrit en Inde comme dans l'hypothèse kourgane.
Et absolument toute cette hypothèse repose bien sur de réels artefacts archéologiques des années 1930, ainsi que sur des études linguistiques... Les russes ont rejeté en effet cette hypothèse, mais elle est bien en fait encore considérée par de nombreux archéologues en réalité...
2
dominique pennegues
Le 26/11/2018
La traduction de l'écriture Vinca remet en question l'origine du monothéisme attribué aux Hebreux, d'où le refus de nos élites de reconnaître qu'il y a 5000/8000 ans le monothéisme existait déjà, le dieu unique étant … une déesse.
Nous sommes dans une société où le révisionnisme est un crime, nous en avons ici une preuve car nos chers écoliers et étudiants continuent à apprendre que l'écriture est née en Mésopotamie, d'où le peuple elu serait originaire par le biais d'Abraham, nous connaissons la suite.
3
Jean-Philippe
Le 27/08/2017
Quels éclaircissements!!!
4
OTOOSAN
Le 08/02/2017
Tres interessant, la mention de Glozel ouvre des perspectives ahurissantes...
5
JD56
Le 06/02/2017
Très intéressant tout cela, bravo pour votre travail minutieux!