La 16e mission NEEMO de la NASA a débuté

yvesh Par Le 14/06/2012 0

Dans Sciences

La 16e mission NEEMO de la NASA a débuté

Les aquanautes membres de la 16e mission NEEMO : Dottie Metcalf-Lindenburger, Timothy Peake, Kimiya Yui, Steven Squyres (Crédits : NASA)

La 16e mission NEEMO de la NASA a débuté. Elle est emmenée par une équipe internationale de spécialistes des expéditions sous-marines et vise à passer 12 jours sous l'océan Atlantique afin de tester les concepts destinés à réaliser une mission vers un astéroïde à l'horizon de 2025.

La NASA compte bien pousser l'exploration spatiale toujours plus loin et elle le prouve encore. Hier, elle a ainsi lancé sa 16e mission sous-marine NEEMO (NASA Extreme Environment Mission Operations ) dont l'équipage est composé notamment de quatre spécialistes des expéditions sous-marines baptisés "aquanautes". Leur séjour sous l’océan Atlantique, dans le laboratoire Aquarius de l'Administration américaine océanique et atmosphérique, doit durer 12 jours et devrait leur permettre d’évaluer les concepts d'une mission habitée potentielle vers un astéroïde.

la-station-aquarius-est-situee-a-19-metres-de-fond-au-large-des-cotes-de-key-largo-en-floride-credits-nasa.jpg La station Aquarius est située à 19 mètres de fond au large des côtes de Key Largo en Floride (Crédits : NASA)

Situé au large des côtes de Key Largo en Floride par 19 mètres de fond, l'Aquarius Lab permet aux membres de l'équipage de NEEMO de se confronter à des conditions comparables à celles qu'on rencontre dans l'espace. L’agence spatiale américaine envoie ainsi régulièrement des astronautes, des ingénieurs et des chercheurs y passer un petit séjour. L'isolement et la microgravité qui règnent au fond de l'océan permettent en effet aux aquanautes d'étudier et de tester des techniques en vue des futures explorations d'astéroïdes, souligne la NASA. "L'eau est une bonne manière de libérer son corps et de se mettre à explorer une autre façon de bouger. Alors que nous sommes si coincés en marchant sur Terre, c'est agréable de flotter et de tournoyer comme dans l'espace", témoigne ainsi Dottie Metcalf-Lindenburger qui commande la mission.

Cette 16e expédition se concentre sur trois aspects des futurs vols vers un astéroïde : les délais dans la transmission des communications, les techniques d'attache et la taille optimale d'un équipage. Toutefois, la première mission avec des astronautes vers un astéroïde n’est prévue que pour 2025. L'équipage de la mission NEEMO 16 commandée par Dottie Metcalf-Lindenburger est complétée par une astronaute de la NASA accompagnée de Timothy Peake, de l'Agence spatiale européenne (ESA), de Kimiya Yui de la Japan Aerospace Exploration Agency et de Steven Squyres, professeur d'astronomie à l'Université Cornell de New York.

les-aquanautes-s-entrainent-sur-l-un-des-portiques-de-l-aquarius-credits-nasa.jpg Les aquanautes s'entrainent sur l'un des portiques de l'Aquarius (Crédits : NASA)

Les astéroïdes, ces corps rocheux menaçants

Cela fait longtemps que la NASA nourrit le projet d'envoyer un jour des hommes visiter un astéroïde. En effet, ces corps irréguliers composés de roches et de métaux sont considérés par certains comme une menace pour la Terre dans la mesure où plusieurs l'ont déjà frappée par le passé, "causant des extinctions massives", souligne Steven Squyres qui évoque notamment le cas des dinosaures. Mais les astéroïdes pourraient aussi receler de précieuses informations sur l'histoire du système solaire et la manière de le protéger. Autant de raisons qui poussent la NASA à s'intéresser à ces corps.

Néanmoins, envoyer des robots pourraient ne pas suffire pour en apprendre davantage. D'où le projet de mener des missions d'exploration d'astéroïdes afin notamment de réaliser des prélèvements bien plus efficacement qu'un robot pourrait le faire. Selon Dottie Metcalf-Lindenburger, dès que la NASA aura trouvé le moyen d'atteindre et d'explorer ces corps, les volontaires seront donc nombreux à vouloir y aller. "L'homme est un explorateur par nature. Et nous faisons cela depuis très, très longtemps", relève t-elle dans une interview accordée à npr.org.

source : http://www.maxisciences.com/

SFH 06-2012

économie environnement astronomie

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