Plusieurs civilisations disparues ont inventé ou utilisé des systèmes d'écritures que nous n'avons pas encore su déchiffrer à ce jour. Les diverses traductions du célèbre disque de Phaistos sont aujourd'hui encore très insatisfaisantes et l'énigme de cette civilisation minoenne pas résolue. Egalement inexplicables encore à ce jour, les 160 signes "Rongorongo" des habitants de l'ïle de Pâques : ils sont pratiquement identiques aux caractères de la civilisation d'Harappa au Pakistan, vieille de plus de 5.000 ans. Des centaines de pierres avec d'étranges gravures ont été trouvées en Amériques, certaines inscriptions seraient des runes vikings. Elles n'ont jamais été traduites. Les tables de pierre d'Oaxaca au Mexique comportent des inscriptions assimilées à du chinois ancien et de l'hébreux. De nombreuses pierres noires en provenance de Colombie - où des artéfacts très étranges ont été trouvés, comportent des signes totalement inconnus. On retrouve les mêmes signes, assimilés aux premiers druides et constructeurs de mégalithes aussi bien en Bretagne, France, que dans toute la méditerranée, qu'à l'autre bout du monde, dans les îles du pacifique et jusqu'aux abords de l'Australie, avec les mêmes types de mégalithes, pierres levées et indications de sources d'eau, de failles telluriques, de sites magnétiques...
Le disque de Phaistos ou disque de Phaestos est un disque d'argile cuite découvert en 1908 par l'archéologue italien Luigi Pernier sur le site archéologique du palais minoen de Phaistos, en Crète. Il pourrait dater du milieu ou de la fin de l'âge du bronze minoen (iie millénaire AV JC). son diamètre est d'environ seize centimètres et il est couvert, sur ses deux faces, de hiéroglyphes imprimés à l'aide de poinçons. En tout, ce sont 241 signes, dont 45 différents qui recouvrent le disque, en formant une spirale partant de l'extérieur vers le centre de l'objet. Son usage, sa signification et même son lieu de fabrication font l'objet d'âpres discussions.
De nombreuses théories entourent ce disque, quant à sa provenance, son utilisation ou sa signification. Alors qu'il n'est pas encore certain qu'il s'agisse d'un texte, la plupart des chercheurs penchent pour cette hypothèse, certains d'entre eux ayant proposé des déchiffrements ou des traductions. Mais l'absence d'objet similaires permettant de confronter leurs théories ne permet pas à ce jour de valider ces hypothèses.
Le disque de Phaistos mesure 16 cm de diamètre et 1,2 cm d'épaisseur. Il a été daté par la connaissance de la date de destruction du site où il a été retrouvé. Ceci est très important car, comme énormément d'artéfacts découverts, c'est l'étude du carbone et des traces laissées lors de la destruction du site (incendie, inondations, volcanisme, etc) qui permet de "dater" un objet. Vous conviendrez qu'un objet peut donc être âgé en réalité de plusieurs milliers d'années avant la destruction de l'endroit où il se trouve (et qu'il ne vient d'ailleurs pas obligatoirement de l'endroit où il a été trouvé en final). Nous savons que même les anciens ont eux-même créé parfois des musées ou des Temples dans lesquels reposaient leurs propres découvertes d'objets anciens pour leur époque... Ces méthodes de datation ont évidemment leurs limites-notamment liées au magnétisme, carbone 14 : si par exemple le musée du Louvres était aujourd'hui ravagé par les flammes (ce qui n'est pas à souhaiter évidemment !), les datations entreprises après prouveraient donc que les artéfacts egyptiens antiques dateraient des années 2000 après JC : le feu élimine toute traces (et démagnétise aussi pour remagnétiser au refroidissement) précédentes...
Les deux faces du disque portent 241 signes, impressions de 45 signes différents, arrangés en 61 séquences de deux à sept signes. On ne note que deux séquences identiques, probablement le nom d'un personnage, d'un lieu ou d'une titulature.
Luigi Pernier ouvre le premier des sondages dans cette partie du site, pendant lesquels il découvre des restes hellénistiques. En 1903, il pratique un autre sondage et met au jour des restes plus anciens dont la plupart remontent au minoen moyen. Les constructions situées dans cette zone sont nettement coupées du reste des constructions palatiales et Pernier les relègue au rang de dépendances, c'est pourquoi leur fouille systématique n'intervient pas tant le complexe palatial n'est pas entièrement exploré. Cependant, un beau pavement en stuc, un pilier quadrangulaire et une colonne sont des indices signifiant de manière certaine que ces bâtiments devaient avoir quelconque importance. On note aussi des dalles d'argile, disposées à peu de distance les unes des autres et qui affleurent du sol. C'est là que Pernier fait un nouveau sondage en 1908. Ces dalles d'argile sont en réalité des parois permettant de séparer cinq petits compartiments alignés d'ouest en est et enchâssés au sein d'une double rangée de murs fermées par des blocs de calcaire équarris disposés de manière irrégulière. Ces compartiments pratiquement vides ne permettent pas à Pernier de déterminer leur finalité. Mais à l'est du cinquième compartiment, un autre local, appelé chambre 8 et mesurant 1,15 m sur 3,40 m, mieux conservé doit permettre d'expliquer la finalité de l'ensemble.
Le 3 août 1908, dans l'angle nord-ouest du petit compartiment, à environ cinquante centimètres au dessus du fond rocheux, parmi des restes de terre noire mêlée à de la cendre, des charbons et des tessons, les archéologues découvrent le disque de Phaistos. Et à quelques centimètres plus au sud-est, pratiquement à la même profondeur on trouve une tablette en linéaire A.
Le disque de Phaistos est retrouvé posé sur le sol, en position oblique, incliné vers le nord, la face supérieure étant celle qui en son centre présente une rosette. La couche de terre dans laquelle repose le disque, remplit trous et aspérités du fond rocheux, mais ne semble pas former un sol car la terre n'est ni battue ni compacte et contient tant au même niveau que le disque que dans les couches inférieures, des tessons appartenant à la même époque.
L'authenticité de cet objet est régulièrement mise en cause. Toutefois la plupart des spécialistes, se fondant sur les rapports de fouilles de Luigi Pernier, considèrent ce document comme authentique. Cette hypothèse a été renforcée par la découverte en 1934, par Spyridon Marinatos de la hache d'Arkalochori, qui comporte des gravures de signes qui ne sont pas identiques à ceux du disque mais très similaires.
La plupart des archéologues qui ne remettent pas en cause l'antiquité du disque estiment qu'il ne s'agit probablement pas d'une œuvre unique. Ils pensent que d'autres réalisations avec ces symboles ont existé ; en effet, les caractères ne sont pas dessinés mais ont été imprimés à l'aide de tampons, ce qui n'est pas un moyen économique de produire un seul disque.
Deux objets ont particulièrement attiré l'attention des chercheurs par leur ressemblance avec le disque :
La hache d'Arkalochori est une hache votive sur laquelle quinze symboles ont été gravés qui font penser à ceux que l'on retrouve sur le disque. Le signe qui présente une tête vue de profil () a été associé au signe 2 du disque et le signe du tronc avec rameau (), au signe 22. Il s'avère que les signes qui y sont gravés ne présentent qu'une ressemblance superficielle avec ceux du disque ; de plus, il est aujourd'hui communément admis qu'ils ne s'agit que de symboles décoratifs et non d'une écriture. Godart n'hésite pas à parler d'une œuvre effectuée par un minoen analphabète qui n'aurait fait qu'essayer de copier des caractères en linéaire A sans pouvoir donner une signification réelle à l'ensemble.
Disque de Phaistos par Stefani
La hache d'Arkalochori est une double-hache votive minoenne du IIe millénaire av. J.-C.. Elle fut découverte par Spyridon Marinatos en 1934 dans la grotte d'Arkalochori qui servait de lieu de culte pendant la période minoenne.
Cette hache porte une inscription composée de quinze symboles. Ces symboles que l'on a pensé être du linéaire A ont également souvent été rapprochés du Disque de Phaistos dont la ressemblance des symboles est étonnante. Mais certains chercheurs comme Glanville Price ou Louis Godart estiment désormais que ces symboles ne sont qu'une pseudo-inscription, c'est-à-dire une simple imitation de caractères en linéaire A juxtaposés les uns à côté des autres sans souci de signification particulière.
Cette hache est selon toute vraisemblance un objet minoen, fabriqué en Crète. Des haches similaires sont souvent représentées dans les peintures minoennes et mycéniennes. Par exemple, sur les fresques du sarcophage d'Aghia Triada, des double-haches votives sont enchâssés sur des hastes en bois.
L'inscription est composée de quinze signes, dont dix différents disposés sur trois colonnes. L'auteur de l'inscription a manifestement écrit son texte de haut en bas. L'inscription débuterait en haut à gauche pour finir en bas à droite. Trois des signes de la colonne 1 (la tête vue de profil, la tête vue de face et le signe composé de trois points disposés verticalement) se retrouvent dans la colonne 2. Ils sont sensiblement dessinés de manière identique, même si la figure humaine vue de face a la bouche dessinée dans la colonne 2 alors qu'elle ne l'a pas dans la colonne 1 (YH : en ce qui concerne cette toute petite différence, il pourrait s'agir juste d'une accentuation). Quant au signe fait de trois points verticaux, il est surmonté de deux traits horizontaux dans la colonne 2, et d'un seul trait dans la première colonne. Le second signe de la colonne 1 et le dernier signe de la colonne 3 sont également identiques, si ce n'est qu'il ne sont pas orientés dans la même direction.
Certains signes attestés sur la hache se retrouvent dans le linéaire A ou B. Cependant, on ne peut dire que les signes de la hache soient suffisamment significatifs pour les associer définitivement à l'une ou l'autre écriture, car des signes comme le tronc avec rameau, la branche de palmier, l'arbre ou la lance peuvent être attestés dans de nombreuses écritures dans le monde. À l'inverse, les deux figures humaines ne se retrouvent dans aucune écriture minoenne. Louis Godart n'hésite pas à parler d'une œuvre effectuée par un minoen analphabète qui n'aurait fait qu'essayer de copier des caractères en linéaire A sans pouvoir donner une signification réelle à l'ensemble.
Le disque de Vladikavkaz est un disque gravé de signes très proches de ceux de Phaistos, mais gravés à la main, aurait été découvert en 2002 en Ossétie et a été décrit dans un article. Fait d'argile pure, de couleur marron claire, la marque d'une planche était encore visible au revers. Sur l'endroit du disque ont été tracés trois cercles concentriques qui divisent la surface du disque en quatre champs. les champs sont recoupés par des lignes verticales et ainsi divisés en secteurs dans lesquels ont été tracés trois à cinq signes. On suppose qu'il s'agit d'une écriture hiéroglyphique et que les secteurs correspondent à des mots. Contrairement au disque de Phaistos qui fut gravé sur les deux faces et à l'aide de poinçon, le disque de Vladikavkaz a été gravé à la main et sur une seule face. Mais pour la chercheuse Efi Polighianaki il ne fait aucun doute qu'un même système graphique a été utilisé pour les deux disques. D'ailleurs on trouve des signes identiques à ceux du disque de Phaistos. Il contient également des symboles différents ce qui pourrait compléter les 45 symboles déjà connus sur le disque de Phaistos. Néanmoins, la disparition de l'objet, qui suivit de peu la publication de l'article, soulève de sérieux doutes sur son authenticité. Il est généralement admis, et ce jusqu'à son éventuelle réapparition, que l'on ne peut le considérer comme une preuve de la non-unicité du disque.
Le disque de Vladikavkaz est un disque en argile découvert en 1992 dans la ville de Vladikavkaz en Ossétie-du-Nord-Alanie, et sur lequel était gravé des symboles, peut être issus d'une langue ancienne ou inconnue.
Le disque fut découvert en 1992, dans la cave d'une maison de Vladikavkaz. Il s'agit en fait d'un fragment de disque, qui fut porté au musée de la république d'Ossétie du Nord par son découvreur anonyme. Fait d'argile pure, de couleur marron claire, la marque d'une planche était encore visible au revers. La forme discoïdale est attestée par la courbe du bord du fragment, ce qui permet de restituer un diamètre de 10cm. L'épaisseur de l'objet est de 1.1cm en son centre, mais se réduit à l'approche du bord où il ne mesure plus que 0.5cm. Le fragment subsistant mesure 5 cm du bord au centre.
Sur l'endroit du disque ont été tracés trois cercles concentriques qui divisent la surface du disque en quatre champs. les champs sont recoupés par des lignes verticales et ainsi divisés en secteurs dans lesquels ont été tracés trois à cinq signes. On suppose qu'il s'agit d'une écriture hiéroglyphique et que les secteurs correspondent à des mots.
Le disque de Vladikavkaz est souvent comparé au disque de Phaistos, lui même divisé en quatre champs concentriques, recoupés par des traits verticaux, avec des secteurs comportant des signes hiéroglyphiques. Contrairement au disque de Phaistos qui fut gravé sur les deux faces et à l'aide de poinçon, le disque de Vladikavkaz a été gravé à la main et sur une seule face. Mais pour la chercheuse Efi Polighianaki il ne fait aucun doute qu'un même système graphique a été utilisé pour les deux disques.
L'authenticité du disque est souvent remise en cause. D'autant que le disque a disparu en 2001 et que les études du disque ne peuvent se faire qu'à partir de photographies
Sources : 1 :a et b V.A. Kouznetsov, Une énigme archéologique du Caucase septentrionnale, in L'Archéologue n°52, p.26.
D'autres objets, même s'ils n'ont pas autant de points communs que les deux précédents avec le disque, ont cependant fait l'objet de rapprochements avec le disque de Phaistos :
la bague de Mavro spilio. Il s'agit d'un anneau en or trouvé dans une grotte près de Knossos par Arthur Evans. L'anneau porte une inscription en linéaire A de 19 signes. D'un diamètre de seulement 13 mm, la bague n'était surement pas prévue pour être portée. Comme pour le disque de Phaistos, la spirale a été tracée en premier, avant d'y graver les syllabogrammes.
Les Minoens sont les précurseurs de l'écriture dans l'espace géographique de la Mer Égée. Peu avant la fondation des palais crétois vers -2000, on voit apparaitre sur les sceaux crétois des combinaisons de signes qui constituent sûrement une forme d'écriture. Cette écriture est idéographique à l'origine : elle est composée d'idéogrammes, c'est-à-dire des images de d'objets ou de concepts qui étant reconnaissables, étaient dépourvus au début de toute valeur phonétique. Plus tard l'image acquit une signification phonétique et marqua les sons présents dans le mot correspondant. (YH : autrement dit, ce simple petit dessin était très banal et connu de tout un chacun à l'époque avec son concept associé : inutile de l'écrire autrement... on pourrait pratiquement dire que nos logos ou sigles actuels, représentant des marques commerciales ou activités humaines mondiales par exemple, reconnaissables par tous dans le monde (la croix rouge, le Panda, la bouteille de Coca, le sigle des médecins, etc...) sont l'équivalent de ces premiers idéogrammes... ces simples dessins répandus dans le monde entier témoignent logiquement d'une culture mondiale existante à une lointaine période.)
Cette première écriture minoenne est appelée communément hiéroglyphique, terme emprunté aux caractères égyptiens par Evans, qui rapprocha les pictogrammes crétois aux hiéroglyphes des périodes pré-dynastique et proto-dynastique. Bien qu'il existe des similitudes entre les signes égyptiens et crétois.
Des sceaux comportant toujours des inscriptions hiéroglyphiques et datant du minoen moyen ont été retrouvés, et même quelques sceaux ont été découverts dans des bâtiments de Knossos détruits vers -1450. Des versions simplifiées des ces hiéroglyphes, adoptant une écriture linéaire ont aussi été découverts, ainsi que sur des sortes de graffiti sur les murs de Knossos et Aghia Triada, à partir de -1700. Peut-être que, comme en Égypte, une écriture plus simple fut élaborée à l'usage du papyrus et de l'encre; mais les seules inscriptions faites à l'encre connues à ce jour en Crète, on été faites sur des coupes en argile de Knossos (-1600).
Evans catalogua les hiéroglyphes en différentes catégories. Certains sont tirés du royaume animal (chat sauvage, tête de lion, chevreau, bœuf, colombe); d'autres signes représentent des parties du corps humain (yeux, mains, pieds) ou même des silhouette humaines entières. D'autres signes représentent des vases, des outils et autres objets de la vie quotidienne : charrue, lyre, couteau, scie, bateau. On rencontre aussi la double hache, le trône, la flèche et la croix. S'il ne parvient pas à déchiffrer la langue, les hiéroglyphes retrouvés aidèrent cependant Evans à dresser le portrait de la civilisation minoenne. Pour lui, les hiéroglyphes sont des indications sur une communauté mercantile, industrieuse et agricole. Il passe en revue les outils, dont certains sont selon lui d'origine égyptienne et utilisés par les maçons, les charpentiers et les décorateurs des grands palais. Un des symboles permit de découvrir que la lyre à huit cordes était arrivée au même stade de développement qu'on lui connait à la période classique, près de mille ans avant Terpandre. La récurrence du symbole du navire suggère une activité commerciale. Le lingot illustrait selon Evans, un moyen de paiement.
Certaines séries d'hiéroglyphes qui reviennent régulièrement sur les sceaux ont été attribués à des noms de dieux, ou peut-être des titres de prêtres ou de dignitaires.
Vase des moissonneurs
Ce signe représente un homme en train de marcher, voire de courir. L'homme porte un pagne qui arrive au dessus du genou, parfois considéré comme attaché à une ceinture. Aartun pense voir en cet habit, le costume traditionnel des Crétois. Evans pense voir une crête sur le sommet du crâne, figurant un casque empanaché. Les représentations de "piétons" sont courantes en linéaire A: ainsi on les retrouve dans des tablettes du premier palais de Phaistos, dans les couches du XVIIIe siècle av. J.-C.. Des inscriptions analogues ont été découvertes à Aghia Triada, La Canée et Tylissos dans des documents du XVe siècle av. J.-C.. Les individus représentés sont souvent de manière très schématique, et on ne discerne pas le type d'habillement qu'ils portent. Dans les documents où les scribes font un effort de réalisme, les tenues portées ne ressemblent pas à des pagnes mais portent de longues tuniques. Si l'on compare le marcheur du disque avec d'autres oeuvres d'art, comme le vase des moissonneurs d'Aghia Triada, on ne retrouve pas plus le pagne du disque. Sur le vase, les personnages qui suivent le coryphée, lequel est vêtu d'un ample manteau, portent une bande de tissus qui fait le tour de la taille et passe à travers les jambes. ce vêtement ressemble davantage à un slip qu'au pagne du disque. Les autres représentations connues d'hommes dans l'art minoen portent soit un slip du genre du vase des moissonneurs, soit une longue tunique comme on peut le voir sur le Sarcophage d'Aghia Triada.
La religion minoenne est une religion tournée vers la nature et le culte de la végétation. Cela se remarque particulièrement au travers de dieux et de déesses qui meurent et renaissent chaque année, et par l'utilisation de symboles tels que le taureau (ou les cornes de taureau), le serpent, les colombes.
le Plomb de Magliano, un disque en argile étrusque, plus tardif que le disque de Phaistos mais dont la disposition n'est pas sans rappeler le disque.
Cette pièce archéologique a été découverte en 1883, à Magliano en Toscane, dans une tombe de la seule nécropole du site de Santa Maria en Borraccia, en province de Grosseto. Il est actuellement conservé au Musée archéologique national de Florence.
Disque de Magliano
Le Disque de Magliano a la forme circulaire irrégulière d'environ8 cm de diamètre. Il comporte sur les deux faces une inscription d'environ 70 mots en langue étrusque en spirale de l'extérieur vers le centre (lisible, comme dans les textes étrusques de cette période, dans le sens direct). Son texte est parmi les plus longs en langue étrusque. L'interprétation du texte semble indiquer qu'il s'agit de normes et procédés rituels pour les sacrifices aux divinités Tina, Maris, Calu et Canthas, avec leurs dates, durées et lieux.
L'objet rappelle par sa forme celui du Disque de Phaistos. Ainsi, à ce jour, le disque de Phaistos reste un hapax (ou unicum).
Établir la datation d'un tel objet n'est pas simple. L'absence de matière organique ne permet pas la datation au carbone 14. Le disque ne contient pas en lui-même d'élément ou d'indices caractéristiques permettant sa datation par la mention d'une année, de noms ou de description d'un souverain. Deux techniques sont principalement utilisées. La première consiste à le mettre en relation avec des objets similaires datés de manière sûre ; c'est impossible, puisque cet objet est unique. La seconde se fonde sur l'âge de la strate où a été découvert l'objet. Cela est difficile, car celle-ci a été partiellement bouleversée au cours des ans. Le soir de la découverte du disque, le contremaitre du chantier présenta à Pernier un panier plein de débris de céramiques retrouvés près du disque, y compris la tablette en linéaire A. C'est à partir de ces objets, que Pernier, qui n'avait pu assister à la découverte en personne, data le disque du minoen moyen III (-1700 à -1620). Evans fait la comparaison avec ses découvertes de Phaistos. Pour lui, les débris de céramique sont semblables à celle de Knossos de la fin de la période protopalatiale, et appartiennent à la même strate que l'alabastre sur lequel est mentionné le roi Khyan des Hyksôs. Evans date alors l'objet de -1600. Parmi les études plus récentes, Yves Duhoux, en 1977, conforte la vision d'Evans ou Pernier et date le disque de -1850 à -1600Av JC. à partir des rapports de fouilles de Pernier.
Selon les dires de Pernier, les restes de céramiques dataient en grande partie de la fin du minoen moyen, mais on comptait également une vingtaine de fragments de vases de Kamarès protopalatiale, un fragment de tasse conique d'argile rouge très fine, présentant un large bandeau peint autour de la lèvre et des bandes concentriques noires et datant sans doute de la période mycénienne. Enfin la présence de tessons hellénistiques signifie que les couches du petit compartiment ont probablement été bouleversées au cours des âges rendant difficile la datation exacte de l'objet.
Certaines méthodes comme la thermoluminescence permettraient peut être de dater avec certitude le disque mais la direction du musée d'Héraklion refuse pour l'instant toute étude à ce sujet, l'objet devant rester sous vide dans sa vitrine à cause de sa fragilité...
MAJ 04-2015 :" Les inscriptions sur le disque crétois, qui résistent à tout décryptage depuis un siècle, reproduiraient une prière destinée à la divinité principale de la civilisation minoenne."
Les inscriptions du mystérieux disque de Phaistos ont peut-être été en partie décryptées, à en croire deux linguistes grec et britannique. Cet étrange disque en argile de 16,5 cm de diamètre et de 1 cm d’épaisseur, conservé au musée d’Héraklion, en Crète, résiste en effet à tout décryptage depuis sa découverte en 1908 sous le plancher d’un palais minoen (1700 avant J.-C.), à Phaistos, dans le sud de l’île.
Lors d’une conférence donnée fin octobre 2014, Gareth Owens, chercheur en linguistique à l’Institut d’enseignement technologique (TEI) de Crète, et John Coleman, professeur de phonétique à Oxford (Royaume-Uni), ont annoncé que le disque reproduisait une prière destinée à la déesse mère, divinité principale du panthéon de la civilisation minoenne, la plus importante de l’âge du bronze du monde grec (2700-1200 avant J.-C.). Ils auraient ainsi identifié à plusieurs reprises le substantif "mère" sur les deux côtés.
Pour parvenir à ces résultats, les deux chercheurs auraient procédé par analogies en s’appuyant sur des études épigraphiques consacrées aux écritures crétoises anciennes, le linéaire A des Minoens (apparu vers 1800 avant J.-C.) et le linéaire B des Mycéniens (1375 avant J.-C.), déchiffré en 1952 par le Britannique Michael Ventris.
" En comparant des signes hiéroglyphiques crétois découverts sur des sceaux ou sur les doubles haches d’Arkalochori (IIe millénaire avant J.-C.), mis au jour en 1934, avec ceux du linéaire A, puis du linéaire B, nous sommes parvenus à “lire” I-QE-KU-RJA à trois reprises", affirme Gareth Owens. Ce qui se traduirait par "femme, ou déesse, enceinte", I-QE, pouvant selon eux signifier "mère" ou "déesse". " Nous savons que la religion minoenne comportait un culte de la déesse-mère, mais encore fallait-il le retrouver dans les textes ", ajoute-t-il.
HYPOTHÈSES. Selon Gareth Owens — qui dit avoir beaucoup étudié Jean-François Champollion (1790-1832) et Thomas Young (1773-1829) pour leur analyse des hiéroglyphes —, cette découverte permettrait de décoder 90 % du texte. Mais ce n’est pas la première fois que des interprétations sont ainsi avancées, et des voix dissonantes se sont élevées, faisant remarquer que ces propositions restaient des "probabilités". " Similitude de forme ne signifie pas automatiquement similitude de prononciation ", a par exemple rappelé Brent Davis, archéologue et linguiste spécialisé dans les langues de l’âge du bronze méditerranéen à l’université de Melbourne (Australie).
Le fossile d'un grand hominidé inconnu de 1,5 Million d'années étudié en Israel
Une vue de dessus (a), arrière (b), bas (c) et avant (d) de la vertèbre découverte à 'Ubeidiya (Crédit image : Dr Alon Barash)
Une nouvelle étude datée du 02 février 2022 parle de l'analyse d'un fossile de vertèbre d'un hominidé inconnu découvert en Israël. Une vertèbre vieille de 1,5 million d'années d'une espèce humaine éteinte découverte en Israël suggère que les humains anciens ont peut-être migré d'Afrique en plusieurs vagues, selon cette nouvelle étude.
Bien que les humains modernes, Homo sapiens, soient maintenant les seuls membres survivants de l'arbre généalogique humain, d'autres espèces humaines parcouraient autrefois la Terre. Des travaux antérieurs ont révélé que bien avant que les humains modernes ne quittent l'Afrique il y a environ 270 000 ans, des espèces humaines aujourd'hui disparues avaient déjà migré d'Afrique vers l'Eurasie il y a au moins 1,8 million d'années, au début du Pléistocène ( 2,6 millions à 11 700 ans), l'époque qui comprenait la dernière période glaciaire.
Les scientifiques avaient débattu de la question de savoir si les anciens humains se sont dispersés d'Afrique lors d'un événement ponctuel ou en plusieurs vagues. Maintenant, les chercheurs ont découvert que ce dernier scénario est plus probable, basé sur une vertèbre récemment analysée d'une espèce humaine inconnue. " Avec environ 1,5 million d'années, la vertèbre est la plus ancienne preuve à ce jour d'anciens humains en Israël ", a déclaré à Live Science l'auteur principal de l'étude Alon Barash, paléoanthropologue et anatomiste humain à l'Université Bar-Ilan en Israël.
L'os a été découvert sur le site préhistorique d'Ubeidiya dans la vallée du Jourdain, le deuxième site archéologique le plus ancien hors d'Afrique. Le site comprend non seulement d'anciens artefacts en pierre ressemblant à ceux trouvés sur des sites d'Afrique de l'Est, mais également une riche collection d'ossements d'animaux appartenant à des espèces disparues telles que les chats à dents de sabre et les mammouths.
Le site de 'Ubeidiya(Crédit image : Emil Alagem/Autorité des antiquités d'Israël)
En 2018, après avoir réexaminé des os initialement déterrés à Ubeidiya en 1966, les scientifiques ont découvert ce qui semblait être une vertèbre du bas du dos d'un hominidé, le groupe qui comprend les humains, nos ancêtres et nos plus proches parents évolutifs.
" C'est formidable de voir de nouvelles découvertes provenant d'anciennes collections comme celle-ci ", a déclaré John Hawks, paléoanthropologue à l'Université du Wisconsin-Madison qui n'a pas participé à l'étude. " Cela montre qu'il reste toujours quelque chose à trouver même lorsque les archéologues pensent avoir tout fait."
Après que les chercheurs ont comparé la vertèbre avec celles d'une gamme d'animaux - tels que des ours, des hyènes, des hippopotames, des rhinocéros, des chevaux, des gorilles et des chimpanzés - qui vivaient autrefois dans la région d'Ubeidiya, l'équipe a conclu que l'os provenait d'une espèce éteinte du genre Homo. (Il n'y a pas suffisamment de données sur cet os pour révéler s'il appartenait à une espèce connue d'humain disparu.)
Sur la base de la taille, de la forme et d'autres caractéristiques de l'os, les chercheurs ont estimé qu'il appartenait à un enfant de 6 à 12 ans. Cependant, ils ont estimé qu'à la mort, l'enfant aurait mesuré environ 5 pieds 1 pouce (155 centimètres) et pesé environ 100 à 110 livres (45 à 50 kilogrammes) - aussi gros qu'un enfant moderne humain de 11 à 15 ans. En d'autres termes, cet enfant aurait eu la tête et les épaules plus grands que ses homologues modernes.
Un pendentif de 41 500 ans et un collier de perles de 9 000 ans
Entouré de gorges profondes, le site néolithique de Ba`ja se trouve sur un haut plateau au milieu
des montagnes de la région de Petra, dans le sud de la Jordanie [Crédit : HGK Gebel]
Fin de mois de novembre 2021 préhistorique avec la découverte d'un pendentif gravé en mammouth daté de 41 500 ans et la reconstitution d'un très ancien collier découvert en Jordanie, daté de 9 000 ans.
Commençons par le plus ancien avec la découverte d'un pendentif vieux de 41 500 ans sculpté dans un morceau de défense de mammouth laineux, qui pourrait être le plus ancien exemple connu de bijoux décorés en Eurasie fabriqués par des humains, selon les archéologues.
Le pendentif a été trouvé dans la grotte de Stajnia, un abri sous roche naturel dans le sud de la Pologne. Les résultats de la datation au radiocarbone, publiés dans Scientific Reports 1, suggèrent qu'il est plus ancien de milliers d'années que les artefacts décorés de la même manière provenant d'autres sites. D'autres objets trouvés dans la grotte de Stajnia incluent un poinçon de 7 centimètres de long - un outil pointu utilisé pour faire des trous - façonné à partir d'un morceau d'os de cheval.
« Ceux qui ont fabriqué les artefacts de Stajnia avaient clairement un langage, et la nature des artefacts eux-mêmes nous donne un aperçu fascinant de ce que les fabricants ont pu apprécier et de leur monde », explique Laura Basell, archéologue à l'Université de Leicester, au Royaume-Uni. " Il est raisonnable de suggérer que les chevaux et les mammouths étaient vraiment importants dans leur vie et que ces objets ont une signification à plusieurs niveaux."
Le pendentif, vu ici sous deux angles différents, présente des trous percés et une cinquantaine d'indentations plus petites qui créent une courbe irrégulière. Crédit : Antonino Vazzana/BONES Lab
Le pendentif de forme ovale a deux trous percés et est décoré d'au moins 50 petites marques de perforation qui créent une courbe en boucle. Le véritable but et la signification de ces points restent flous, mais ils pourraient représenter un système de comptage, des observations lunaires ou un moyen de marquer des victimes, suggèrent les chercheurs. L'extrémité pointue du poinçon en os de cheval est usée, ce qui indique une utilisation intensive.
La datation au radiocarbone place le morceau de défense de mammouth utilisé pour fabriquer le pendentif entre 41 730 et 41 340 ans.
Le pendentif lui-même ne pouvait pas être beaucoup plus ancien que sa décoration - les défenses de mammouth n'étaient pas souvent conservées dans la région en raison des conditions écologiques locales. " Une vieille défense de mammouth aurait été impraticable pour façonner l'ornement Stajnia et sculpter le motif ponctué ", explique Sahra Talamo, chimiste à l'Université de Bologne en Italie, qui a dirigé l'étude. Le poinçon avait environ 42 000 ans.
Talamo et ses collègues ont comparé leurs découvertes avec des objets présentant des motifs en pointillés similaires provenant de sites archéologiques d'Allemagne, de France, de Russie et de l'Arctique sibérien. Le pendentif de la grotte de Stajnia est antérieur à d'autres objets décorés de la même manière trouvés ailleurs de 2 000 ans, selon l'équipe.
« Par rapport à des artefacts tels que des objets lithiques – des outils en pierre taillée – les découvertes de ce type sont vraiment assez inhabituelles », explique Basell. " Les dates correspondent bien aux dates des premiers instruments de musique connus en Europe en provenance d'Allemagne."
Mais l'affirmation de l'équipe selon laquelle le pendentif est le plus ancien bijou orné d'Eurasie pourrait s'avérer controversée.
Israel : Des sites archéologiques controlés par l'armée
Rujm-EL-Hiri, vu du dessus (photo Itamar Greenberg)
Six sites archéologiques sur des terres contrôlées par l'armée israélienne (et un dans une prison)
Certains de ces sites possédés par la marine israélienne, l'armée de l'air et d'autres bases peuvent être visités, s'ils sont organisés à l'avance et probablement uniquement le week-end lorsque les zones de tir ne sont pas actives. YH : en effet, jusque récemment, certaines cibles étaient des murs anciens... Ce sont seulement les sites connus et parfois visitables, il est possible qu'il y en ait d'autres sous des bases secrètes.
La polyvalence avec la gestion des terres est le nom du jeu dans un petit pays comme Israël. Un résultat est une juxtaposition malheureuse entre les sites archéologiques et les bases militaires, les sites d'entraînement et les zones de tir. En visitant certains de ces sites, si l'on peut, on peut voir non seulement des merveilles du passé, mais aussi des obus utilisés, des bâtons lumineux sur des pagaies pour la pratique de la cible, des barils perforés par des balles et d'autres signes d'opérations militaires. Répertoriés du nord au sud, voici quelques sites archéologiques maintenant détenus par l'armée israélienne, de l'armée de l'air, des bases navales et des zones de tir.
Dans une zone d'entraînement militaire sur les hauteurs du Golan se trouve un mystérieux site archéologique. Appelé par beaucoup le « Stonehenge d'Israël », cinq cercles concentriques entourent un tas de pierres que certains postulent comme une chambre funéraire, bien qu'aucun reste humain n'ait été trouvé. Son nom arabe est Rujm el Hiri, d'après les géants mentionnés dans la Bible et il se trouve dans une zone de tir de l'armée israélienne. Il se trouve également près de la frontière d'Israël avec la Syrie, à environ 8,5 kilomètres, et est adjacent à d'anciens champs de mines.
Il s'agit d'une randonnée à partir d'un parking en terre battue pour les visiteurs et est ouvert aux visiteurs le week-end ou les jours fériés, lorsque les militaires ne tirent pas ou ne s'entraînent pas.
Il y a une petite chambre sous l'énorme tas de roche central : l'entrée de la structure vieille de 5 000 ans était apparemment alignée avec le soleil pour le solstice d'été, ce qui pourrait théoriquement être lié à des pratiques cérémonielles. Le site a inspiré de nombreuses théories dans le domaine de l'archéologie marginale, y compris des géants, des champs d'énergie surnaturels et même – étrangement spécifiquement – un centre de guérison dirigé par une prêtresse nommée Nogia Nogia, selon un médium qui a visité le site.
Une théorie peut-être moins mystique suggère que le peuple chalcolithique qui l'a construit a utilisé le site pour les enterrements célestes, ce qui implique de laisser les cadavres sur un monticule, une tour ou autrement exposés aux vautours pour que la chair soit mangée. L'archéologue Rami Arava comparé le monticule de Rujm el Hiri aux « tours du silence » trouvées en Iran et en Inde. Pas un récit définitif pour le site, mais plus probable que Nogia Nogia. YH : un rapport évident avec la couronne surmontée de vautours datée aussi du chalcolithique : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/la-mysterieuse-couronne-de-6000-ans-du-desert-de-judee.html
Château des Pèlerins - la Forteresse des Templiers
Dominant une petite péninsule juste au sud de Haïfa se trouve une imposante forteresse templière, construite pendant la cinquième croisade. C'est l'une des plus grandes fortifications encore debout de cette époque, y compris son église, ses écuries, ses fours, ses portes et ses bains publics. Le site possède également un cimetière des Croisés relativement intact, avec plus de 1 000 sépultures et quelques stèles funéraires, vestiges de la force militaire qui a entrepris de reconquérir la Terre Sainte des musulmans, pour finalement échouer.
Cependant, l'accès est restreint car la forteresse se trouve à l'intérieur d'une base navale israélienne, utilisée pour l'entraînement des commandos amphibies. Les visiteurs peuvent cependant profiter d'agréables couchers de soleil avec vue sur la forteresse et la base militaire de l'autre côté de la péninsule. Depuis que l'armée a réquisitionné la forteresse et la plage, les fouilles archéologiques ont été limitées.
La vue sur les ruines des Croisés d'Atlit depuis toute la péninsule. Crédit : Ilia kriv - vous pouvez cliquer pour agrandir
YH : Etonnant que les Templiers aient installé une forteresse à proximité du fameux site englouti d'Atlit (une sorte d'Atlantide préhistorique), sur lequel j'ai fait deux articles :
Diffusion du savoir il y a déjà 400 000 ans, culture mondiale préhistorique
Petits fragments d'os brûlés du paléolithique trouvés dans L'Abri Pataud en Dordogne, France
Une étude menée par des archéologues de l'Université de Leyde (Pays Bas) sur l'utilisation du feu montre qu'il y a 400 000 ans, les connaissances et les compétences devaient déjà avoir été échangées entre hominidés. La découverte a été publiée dans la principale revue scientifique PNAS le 19 juillet 2021. Différents groupes d'hominidés ont probablement appris les uns des autres beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait auparavant, et cette connaissance a également été distribuée beaucoup plus loin géographiquement et temporellement.
« À ce jour, on a toujours pensé que la diffusion culturelle n'avait en fait commencé qu'il y a 70 000 ans, lorsque les humains modernes, Homo sapiens, ont commencé à se disperser. Mais le bilan de l'utilisation du feu semble maintenant montrer que cela s'est produit beaucoup plus tôt », explique l'archéologue et chercheuse Katharine MacDonald. « Nous avons commencé à regarder différemment les données de décennies de recherche archéologique ».
Avec Wil Roebroeks, professeur d'évolution de la niche humaine, l'archéologue Fulco Scherjon, l'étudiante en master de recherche Eva van Veen et Krist Vaesen, professeur agrégé en philosophie de l'innovation à l'Université de technologie d'Eindhoven, MacDonald a mené des recherches sur les traces du feu faites par les hominidés sur des sites archéologiques dans divers endroits à travers le monde.
Sur bon nombre de ces sites – en Israël et en Afrique, en Europe et peut-être aussi en Chine – les chercheurs ont trouvé des traces comparables, ou des combinaisons de traces, telles que du charbon de bois, des os carbonisés et des pierres qui avaient été soumises à la chaleur. « Nous ne pensons pas que ces similitudes puissent être causées par le fait que les premiers prédécesseurs de l'homme ont eux-mêmes parcouru de grandes distances, ou qu'ils ont développé des techniques particulières séparément les unes des autres, par exemple parce que le cerveau humain a subi une croissance soudaine. Il n'y a aucune indication pour cela », explique MacDonald. " La seule autre possibilité est que différents groupes d'hominidés se sont transmis ces techniques et connaissances des matières premières, et que des sortes de réseaux sociaux primitifs doivent avoir existé ".
Notez que : La diffusion culturelle est la diffusion généralisée d'objets, de techniques ou de pratiques particulières par des personnes ou des hominidés. Les exemples incluent des chansons ou des comptines pour enfants. Qu'elles soient chantées par un enfant aux États-Unis en anglais ou en Europe dans une langue européenne, elles sonnent souvent de la même manière. C'est parce que les gens ont passé la connaissance de la mélodie et aussi, par exemple, le rythme des applaudissements via un processus d'apprentissage.
La théorie de l'équipe de recherche est étayée par les découvertes archéologiques d'un type particulier d'outil en pierre d'une période un peu plus tardive. Ces outils fabriqués selon la technique dite de Levallois apparaissent pendant une très courte période dans un nombre croissant de lieux de l'Ancien Monde (et utilisés tant par Néandertalien qu'Homo Sapiens). Il existe également des traces génétiques qui montrent que différentes populations d'hominidés ont dû être en contact les unes avec les autres.
Anatolie: un second quartier de Çatalhöyük découvert
Une vue de la zone récemment fouillée à Çatalhöyük, Konya, Turquie centrale. (Photo AA)
Les fouilles continuent sur le site de Catalhoyuk et c'est la découverte d'une rue indiquant un nouveau quartier de l'une des plus anciennes cités de l'humanité qui me permet de reparler de cette dernière :
Çatalhöyük, actuelle Turquie, est l'une des colonies les plus anciennes du monde, fondée dans ce qui est maintenant la Turquie autour de 7500 avant notre ère (9500 ans avant maintenant). Le site néolithique est situé dans le district de Çumra de la province centrale de Konya.De nouvelles analyses sur les squelettes de l'endroit révèle quelque chose d'étrange à propos de cet ancien village : personne ne se souciait beaucoup des liens familiaux...
Découvert dans les années 1950, Çatalhöyük était autrefois la ville d'environ 10.000 personnes et a couvert environ 100.000 mètres carrés. Les agriculteurs de Çatalhöyük vivaient dans des maisons en briques crues, qui ont toutes été entassées et serrées ensembles sans aucune rue entre les deux. Au lieu de portes, les résidents préféraient monter sur des échelles, puis entraient dans les maisons à travers le toit...
Une vue de la zone récemment fouillée à Çatalhöyük, Konya, Turquie centrale. (Photo AA) - cliquer pour agrandir
Après sa découverte par l'archéologue britannique James Mellaart dans les années 1960, Çatalhöyük a fait l'objet de fouilles qui ont commencé sous la supervision du professeur d'archéologie de l'Université de Stanford et du ressortissant britannique Ian Hodder en 1993.
Les archéologues turcs travaillant sur le site antique sous la supervision du professeur agrégé Ali Umut Türkcan ont mené des recherches sur divers sujets, notamment la vie sociale et les traditions culinaires de la colonie. Selon Tekcan, le chef des fouilles, ils n'ont fouillé que 6 % du lieu, l'un des premiers modèles d'urbanisation en Anatolie, à ce jour.
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Commentaires
1
Bouzanis K.
Le 26/10/2013
An actions report of a manager of the ancient Phaistos commercial center
The famous Phaistos Disc is a printed, per paragraph, synoptic report of a manager actions from the Phaistos commercial center. The spirals, for technical reasons, are starting with guide the edge of the disc, from the periphery to the center, and the inscription, again for technical reasons, begins reversely.
The Phaistos Disk, the Column from Abydos, the Rosetta’s Stone, the plate from Egkomi, the plate from the Athena's sanctuary of the Idalion and the plate of Kortona are some written reports or publications current accounting's and regulatory acts for the king's or administration's or municipality's informing.