Cet article fait suite à celui présentant la mini-planète nommée Cérès, actuellement visitée par la sonde Dawn, qui se mettra en orbite autour le 06 mars 2015. Vous trouverez ici des images transmises par la sonde, via la NASA et le site de JPL et découvrirez les paysages étranges de cet astre pas si froid et plein d'eau si l'on en croit la NASA. Nous aurons aussi des éclaircissements sur ces surprenants points très brillants au fur et à mesure de l'affinement des images. Déjà, celles prises le 04 février 2015 nous apportent des images étranges de cet astre qui semble très raviné, avec un relief assez chaotique. Il semble y avoir des montagnes très élevées, bordant des cavités non moins profondes et il est possible que ce soit de la glace ou de la neige (carbonique ?) qui reflète ainsi le lointain soleil (ou un reflet de la grande Jupiter ?) suivant les orbites assez rapides de la petite planète. Il y aurait également une atmosphère peu dense mais qui pourrait gêner l’appréciation réelle du relief avec la distance. Des configurations apparemment rectangulaires ou carrées semblent faire parties de bugs de l'imagerie dus à la distance (145.000 kilomètres au 04-02-2015) de la sonde mais on devine néanmoins un relief très tourmenté, de nombreux cratères d'impacts et des pics ou montagnes assez élevées, couronnés ou non de matières blanches. Nous pouvons aussi voir, autour de Cérès, quelques autres astéroïdes de la ceinture dans laquelle elle se trouve. A cette distance, on ne voit que les plus gros et l'impression est que la ceinture n'est pas si "resserrée" que ça, les collisions doivent être rares maintenant à priori. Le gros point lumineux ayant intrigué les astronomes depuis des générations semble être au sommet d'une grande montagne ayant une forme un peu rectangulaire et comportant une grosse couche de matière blanche. Il pourrait s'agir de reliquats de la couche de glace originelle de Cérès, comme décrit dans le précédent article, encore en train de se sublimer, ou d'un gros volcan de glace... Il semble y avoir plusieurs pointes ou élévations sur ce sommet. On peut aussi deviner de profonds trous aux endroits les plus sombres, provoqués par d'anciennes collisions et donnant peut-être sur un océan gelé en profondeur.
Sur cette capture, j'ai indiqué un probable astéroïde voisin de Cérès en bas à gauche et aussi ce qui ressemble à un grand pic bordant un cratère en bas à gauche. On peut voir en haut le principal point lumineux de la mini planète, qui semble perché en haut d'un gros monticule crevassé. Il pourrait s'agir d'un volcan de glace ou d'une montagne créée par un impact (juste à ses pieds), avec donc un mélange de matières à son sommet. Il existe d'autres élévations brillantes de ce type mais il semble que celle-ci soit la plus haute... Il semble aussi qu'il y ait plusieurs sources de lumières car on a dans ces images une sorte d'éclipse d'ombre, à priori lorsque la planète passe devant le soleil, mais les points lumineux semblent éclairés par une autre source que le Soleil à cet instant... il serait intéressant de voir la taille de Jupiter vu de cet endroit et voir si le reflet du soleil sur Jupiter ne se reflète pas sur cette planète par moment, par effet de miroir (cela pourrait d'ailleurs aussi réchauffer un peu le petit astre).
MAJ du 13-03-2015 :Tout s'est bien passé pour la phase de capture gravitationnelle de la sonde par la mini-planète mais, également comme prévu, ce n'est pas avant un mois que la sonde sera en bonne position pour se satelliser de façon stable et reprendre des photos de qualité. En effet, une panne causée par un rayon cosmique d'un des trois moteurs ioniques de la sonde (qui est tout de même toujours à la point du progrès depuis 8 ans et son départ) a retardé et obligé la sonde a s'éloigner plus que prévu à l'origine, sans toutefois compromettre la mission : la satellisation n'aura lieu que le 10 avril 2015 et en attendant, la sonde fait un grand détour arrondi, tout en accompagnant la mini-planète derrière le Soleil par rapport à la Terre, interrompant les communications provisoirement. La sonde s'est tout de même approchée à moins de 49.000 kilomètres de la mini-planète avant de s'en éloigner à nouveau, pour pouvoir mieux revenir et se satelliser ensuite. Une nouvelle série de photographies a été prise à l'occasion de cette approche permettant sa capture gravitationnelle (et son demi-tour prochain par une orbite arrondie) et la clarté des images n'a pas pour autant révélé ce qu'était cette lumière puissante vue depuis des années par les télescopes. Mieux, ce n'est pas une lumière qui a été photographiée, comme précédemment, mais deux maintenant, côte à côte avec l'une un peu moins puissante que l'autre. Mais le mystère demeure quant à sa nature, il faudra donc attendre encore plusieurs semaines et une meilleure définition encore des photos, voir des résultats d'analyses scientifiques grâces aux données transmises, pour comprendre ce que font ces tâches très lumineuses à l'intérieur d'un cratère apparemment (mais peut-être au sommet de quelque monticule au centre du cratère ?). Les prochaines séries de photos devraient être émises entre le 10 et le 14 avril 2015. La NASA et le directeur scientifique de la mission, Chris Russell (Ucla) sont en tout vas satisfaits du déroulement de la mission : « Nous nous sentons euphoriques, nous avons beaucoup à faire au cours de l’année et demie qui vient, mais nous sommes maintenant sur place avec d’importantes réserves et un plan solide pour obtenir des objectifs scientifiques. ». Je rappelle que la principale mission de Dawn (et avec l'étude de Vesta de juillet 2011 à septembre 2012) est de déterminer les conditions qui régnaient à l'aube de notre Système solaire, par le biais de l'analyse de deux des plus larges protoplanètes restées intactes depuis cette époque...
On note tout de même des structures géologiques étranges en haut à droite. Peut-être la perspective, il semble y avoir pas mal d'angles droits aussi avec des cratères carrés ou rectangulaires. Les luminosités les plus fortes semblent se situer sur des hauteurs par rapports aux cratères pas très réguliers. Les zones ombrées donnent une idée d'un relief assez chaotique et même de coulées assez longues (de laves ?) par endroits, mais la distance est peut-être encore trompeuse et les images encore déformées. Certaines zones semblent être plus floues que d'autres : peut-être de l'atmosphère ténue par endroits et des gaz ?
MAJ du 15-04-2015 :Comme précisé plus haut dans cet article "feuilletonnant", la sonde sera stabilisée sur une orbite à 13.500 kilomètres d'altitude vers le 23 avril 2015, date où ses études scientifiques démarreront réellement. Mais en attendant, la sonde recommence tout de même à transmettre des suites d'images, dont certaines ont été traitées avec de la couleur. L'attention s'est bien sûr surtout portée sur les étranges lueurs vives qui sont visibles de très loin dans l'espace et leur observation sous plusieurs spectres de longueur d'ondes de l'infrarouge a accentué encore un peu plus le mystére les entourant !
Tout d'abord, l'étude de la surface de la mini planète montre des différences de coloris suivant les différents matériaux qui s'y trouvent et qui s'avèrent beaucoup plus complexes et diversifiés que ce qui était attendu. On se doutait que Cérès, vu l'endroit et sa présence dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, serait criblée de cratères et donc de différents matériaux apportés par ces astéroïdes mais aussi créés par ces impacts qui métamorphoses les roches et matériaux divers. Mais les premières surprises proviennent du fait qu'il y a très peu de gros impacts et de grands cratères, mais beaucoup de diversités matérielles, comme le montre cette photo colorisée selon les matériaux ci-dessous :
Ce manque de grands cratères (ou bien marqués et assez profonds) pourrait dénoter un sol très "plastique" ou "souple", voir semi-liquide dans le passé. On pense savoir que la mini planète contiendrait beaucoup d'eau sous sa surface (sous forme d'océans liquides ou de glaciers (comme Mars ?) selon la profondeur...), ceci pourrait le confirmer déjà.
Mais les plus grosses surprises proviennent toujours des gros points lumineux ou sombres, appelés spot 1 à spot 11. Car on a surtout parlé des points lumineux mais assez peu des points "noirs", dont l'un avait d'ailleurs été appelé "Piazzi" (du nom du découvreur de Cérès) en 1995 lors de sa découverte par Hubble. Ces 11 surfaces ou points "différents" ont tous été confirmés apparemment, mais la première surprise, en attendant mieux, est leur étude sous des longueurs d'ondes infrarouges révélatrices de la température. Alors que l'on s'attendait que celle de ces points soit assez homogène et toutes semblables (en ce qui concerne les points lumineux), c'est exactement l'inverse qui a été constaté ! Par exemple, le spot 1 et le spot 5 ne se voient absolument pas pareils sous le même spectre infrarouge ! Autant le spot 1 est bien visible et plus froid que tout ce qui l'entoure, autant le spot 5 devient invisible et possède la même température que tout ce qui l'entoure ! Et pourtant ils brillent tous les deux, sous deux latitudes différentes il est vrai... :
Alors que le double point visible depuis la dernière approche de la sonde est supposé être des geysers de vapeur d'eau remontant des profondeurs de la planète (une certaine atmosphère de vapeur d'eau a été détectée près du pôle nord), la seule certitude qu'on les scientifiques à l'heure actuelle est qu'il ne peut y avoir de la glace stable sur la mini planète à cause du rayonnement solaire encore fort à cette orbite. Ces dernières nouvelles proviennent de la conférence de l'union européenne des Géosciences qui s'est tenue dans la capitale autrichienne Vienne le 13 avril, mais d'autres séries de photos sont prévues sous peu...
MAJ 16-05-2015 : Des passages rapprochés autour de la mini planète et de nouvelles photos n'ont pas éclairci le mystère de ces luminosités sur certains points de l'astre, au contraire.
Les taches lumineuses mystérieuses sur la planète naine Ceres ont une meilleure résolution sur une nouvelle série d'images prises par le vaisseau spatial Dawn les 3 et 4 mai 2015. Les images ont été prises à une distance de 8.400 milles (13.600 kilomètres).
Sur ces vues plus proches, les taches les plus lumineuses dans un cratère de l'hémisphère nord paraissent se composer de beaucoup de plus petites taches, un peu comme une mosaïque lumineuse dont on distingue de plus en plus les détails en se rapprochant. Cependant, leur nature précise demeure inconnue.
Sur cette photo, on peut voir l'un des principaux endroits où apparaissent ces points lumineux étranges (qui apparaissent même sans un éclairage direct à gauche de la planète naine, demeurent constants jusqu'à leur disparition à droite...). On peut également voir sur cette photo une très grande faille qui semble barrer une grande partie de la planète, partant du sud-est de la planète et remontant jusqu'au nord de ces taches lumineuses.
Les « scientifiques suivant Dawn peuvent maintenant conclure que l'éclat intense de ces taches est dû à la réflexion de la lumière du soleil sur un matériau fortement réfléchissant sur la surface, probablement de la glace, » a dit Christopher Russell, investigateur principal pour la mission Dawn de l'Université de Californie, Los Angeles.
On voit mieux ici les différents points lumineux et aussi la faille en question.
Ces images offrent aux scientifiques de nouvelles analyses sur les formes et les tailles des cratères, et sur une foule d'autres caractéristiques géologiques intrigantes sur la surface. La résolution de l'image est de 0,8 milles (1,3 kilomètres) par pixel.
Très étonnant non ? Ces tâches semblent presque géométriques, droites par endroits.
Ce qui peut surprendre les chercheurs, c'est que ces points lumineux semblent assez constants pour certains, quel que soit la rotation de la planète et donc leur exposition par rapport au Soleil. On peut aussi s'interroger sur les raisons pour lesquelles certains endroits semblent privilégiés dans certains cratères par rapport à d'autres. Est-ce dû au sous-sol local ou a de la matière ejectée lors des impacts ayant créé ces cratères, ou encore à des conditions atmosphériques et altitudes locales ?
Cliquez pour voir l'image en grand et admirez le paysage. On dirait que ces tâches lumineuses éclairent tout le paysage, non ? De la glace peut-elle donner cet effet à une telle distance ? S'agirait-il plutôt d'un minéral, d'un métal ou d'un cristal, voir du diamant ? Les dimensions sont de l'ordre de plusieurs centaines de mètres en tout cas... En saura-t-on plus lors des prochaines images prises de beaucoup plus près ? Les analyses à distance seront-elles suffisantes pour éclairer plus ce mystère que celui-ci n'éclaire son entourage ?
Dawn a maintenant terminé sa première orbite de cartographie, sur laquelle elle a accompli un cercle complet autour de Cérès en 15 jours, tout en faisant une foule de nouvelles observations avec ses instruments scientifiques. Le 9 mai, le vaisseau spatial a actionné son moteur à ions pour commencer une descente longue d'un mois vers sa deuxième orbite de cartographie, qu'elle commencera le 6 juin. Dans cette phase prochaine, Dawn fera le tour de Ceres environ tous les trois jours à une altitude de 2.700 milles (4.400 kilomètres) : trois fois plus étroite que l'orbite précédente. Pendant cette phase, désignée sous le nom de "l'orbite de l'enquête de Dawn", le vaisseau spatial étudiera largement la surface pour commencer à démêler l'histoire géologique de Ceres et pour évaluer si la planète naine est en activité (géologique). Le vaisseau spatial fera deux pauses au cours de sa descente en spirales pour prendre des images de Ceres dans cette nouvelle orbite.
La mission de Dawn est contrôlée par JPL pour la direction de la mission de la Science de la NASA à Washington. Dawn est un projet du programme de la découverte de la direction, contrôlé par Marshall Space Flight Center de la NASA à Huntsville, Alabama. L'UCLA est responsable de la science globale de la mission de Dawn. Orbital ATK Inc., à Dulles, Virginie, a conçu et a construit le vaisseau spatial. Le centre aérospatial allemand, Max Planck Institute pour la recherche du système solaire, l'agence spatiale italienne et l'institut astrophysique national italien sont des partenaires internationaux dans l'équipe de la mission.
Bon, les américains se moquent largement des "nouvelles belles images de la NASA" qui ressemblent aux anciennes... mais il y a aussi quelques zoom intéressants dans le montage...
Un zoom de la même photo. Vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir mais il y a une certaine pixelisation qui était moins visible avec des photos prises de plus loin, ce qui est surprenant. Mais ces images sont décodées et retravaillées par la NASA d'après les spécialistes, ce qui est logique après un si long voyage dans l'espace... il semble que l'on distingue des structures rondes au niveau des taches lumineuses, ce qui pourrait indiquer des structures volcaniques (de glace ou de laves).
MAJ 21-06-2015 : Un nouvel article et des nouvelles photos ont été publiés sur le site de la NASA consacré à la mission Dawn, le 10 juin 2015. En voici un extrait et les photos.
http://dawn.jpl.nasa.gov/
" De nouvelles images de la planète naine Cérès, prise par la sonde Dawn de la NASA, montrent la surface de cratères de ce monde mystérieux avec des détails plus nets que jamais. Ce sont parmi les premiers clichés de la deuxième orbite pour la cartographie de Dawn, qui est à 2,700 miles (4.400 km) au-dessus de Ceres.
La région avec les taches brillantes est dans un cratère d'environ 55 miles (90 km) au milieu. Les taches se composent de nombreux points lumineux individuels de tailles différentes, avec un noyau central. Jusqu'à présent, les scientifiques n'ont trouvé aucune explication évidente à leurs emplacements observés ou sur les niveaux de luminosité.
" Les points lumineux de cette configuration font que Ceres est unique à partir de tout ce que nous avons vu auparavant dans le système solaire. L'équipe scientifique travaille à comprendre leur source. La réflexion de la glace est le principal candidat dans mon esprit, mais l'équipe continue à considérer des possibilités suppléantes, comme le sel. Avec la vue plus proche des nouvelles orbites et l'affichage de plusieurs angles, nous seront bientôt plus en mesure de déterminer la nature de ce phénomène énigmatique ", a déclaré Chris Russell, chercheur principal de la mission Dawn basé à l'Université de Californie , Los Angeles.
De nombreuses autres structures de Cérès intriguent les scientifiques car elles différencient ce monde d'avec les autres, y compris la protoplanète Vesta, qu'a visité Dawn pendant 14 mois en 2011 et 2012. Les cratères abondent sur les deux corps, mais Cérès semble avoir eu plus d'activité sur sa surface, avec des preuves de flux (du liquide ou du fluide - laves ou autres), de glissements de terrain et de structures effondrées.
http://dawn.jpl.nasa.gov/
En outre, de nouvelles images du visible et de la cartographie en spectromètre infrarouge de Dawn (VIR) montrent une partie des cratères de l'hémisphère nord de Cérès, prises le 16 mai, y compris une vue en vraie couleur et une image de la température. L'image de la température est obtenue à partir de données dans le domaine de la lumière infrarouge. Cet instrument est également important dans la détermination de la nature des points lumineux.
Arrivé dans son orbite actuelle, le 3 Juin, Dawn va observer la planète naine à 2,700 miles (4.400 km) au-dessus de sa surface jusqu'au 28 Juin. Dans des orbites d'environ trois jours chacune, le vaisseau spatial va effectuer des observations intensives de Cérès. Il se déplacera ensuite vers sa prochaine orbite à l'altitude de 900 miles (1450 km), y arrivant au début Août 2015.
Et sinon, du côté des sites internet, les spéculations vont bon train depuis la demande d'aide de la part de la NASA sur l'identification de ces points lumineux, avec les aliens et une base souterraine sous ces points lumineux bien sûr... :
Un zoom sur l'une des photos du 28 mai 2015. On dirait en effet des buildings ou des constructions, mais la perspectives et la pixelisation peuvent être très trompeurs car 4.400 km de distance, c'est encore énorme... quant à l'ombre de "l'ovni gigantesque", c'est évidemment très discutable !
Beaucoup de spéculations mais l'exploration spatiale, c'est aussi ça...
Une pyramide géante repérée sur la planète naine Cérès
La planète Cérès, dans la ceinture d'astéroïde, et sa pyramide (au centre), photographiée par la sonde Dawn, en juin 2015. (NASA / JPL-CALTECH / UCLA / MPS / DLR / IDA)
" Cérès ne cesse de surprendre la Nasa. D'abord, il y a eu d'étranges taches lumineuses, sur sa surface. Et une pyramide apparaît maintenant dans l'objectif de la sonde Dawn, qui orbite autour de la planète naine. Avec environ 5 kilomètres d'altitude environ, elle a presque les dimensions du Mont-Blanc, mais sur une sphère dont le diamètre n'excède pas 950 km. "Plus on s'approche de Cérès, plus elle nous intrigue", écrit la Nasa, lundi 22 juin.
Une pyramide de près de 5 km de haut, sur la planète naine Cérès. (NASA / JPL-CALTECH / UCLA / MPS / DLR / IDA)
La Nasa décrit cette pyramide comme une "montagne aux pentes abruptes qui forme une excroissance dans une zone plutôt lisse de la surface de la planète naine". Les images ont été prises le 6 juin dernier à 44 000 kilomètres de distance. La Nasa n'a aucune certitude quant à la formation de cette étrange proéminence. Selon les spécialistes, la pyramide pourrait être liée à une ancienne activité volcanique. Les scientifiques ont pu observer des traces de coulées de lave, des glissements de terrain et des structures naturelles effondrées, à la surface de la planète naine. "
MAJ du 12-09-2015: Survol rapproché des taches lumineuses : le mystère s'épaissit !
This image, made using images taken by NASA's Dawn spacecraft, shows Occator crater on Ceres, home to a collection of intriguing bright spots. Image credit: NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Les taches les plus lumineuses de la planète naine Cérès brillent de mystère dans de nouvelles images offertes par la sonde Dawn de la NASA. Ces points de vue encore plus proches encore du cratère Occator, avec une résolution de 450 pieds (140 mètres) par pixel, donnent aux scientifiques une perspective plus approfondie sur ces caractéristiques très inhabituelles.
La nouvelle vue de près du cratère Occator révèle des formes mieux définies de la plus brillante de ces formations étranges, la tache centrale disposée sur le plancher du cratère. Parce que ces taches sont donc beaucoup plus lumineuses que le reste de la surface de Cérès, l'équipe de Dawn a combiné deux images différentes en une seule vue composite - un exposé correct pour les points lumineux, et un autre pour la surface environnante. Il s'agit donc effectivement d'un montage avec des filtres, car la luminosité empêche une bonne vision de ces "choses".
Les scientifiques ont également produit des animations qui fournissent une sorte de visite virtuelle autour du cratère, y compris une carte topographique colorée.
Les scientifiques de la NASA notent que le bord du cratère Occator est presque à la verticale à certains endroits, où il monte en flèche sur 1 mile (près de 2 km !).
Les images de l'orbite actuelle de Dawn, prises à une altitude de 915 miles (1.470 kilomètres), ont environ trois fois une meilleure résolution que les images que le vaisseau spatial robotisé a livré de son orbite précédente en Juin, et près de 10 fois mieux que lors de la première orbite de l'engin spatial autour de Cérès en Avril et Mai 2015...
" Dawn a transformé ce qui était encore tout récemment quelques points lumineux en un paysage complexe et beau, brillant," a déclaré Marc Rayman, ingénieur et chef de mission basé au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, à Pasadena, en Californie. " Bientôt, l'analyse scientifique va révéler la nature géologique et chimique de ce paysage extraterrestre mystérieux et fascinant. "
Le vaisseau spatial a déjà terminé deux cycles de 11 jours pour la cartographie de la surface de Cérès, de son altitude actuelle, et a commencé la troisième le 9 septembre. Dawn cartographiera toutes Cérès six fois au cours des deux prochains mois. Chaque cycle se compose de 14 orbites. Grâce à l'imagerie de Cérès utilisée à un angle légèrement différent dans chaque cycle de la cartographie, les scientifiques de Dawn pourront assembler des vues stéréo et construire des cartes 3-D.
Mais la nature même de ces tâches lumineuses demeurent totalement inconnues... ce que la plupart des scientifiques pensaient être de la glace s'avèrent être d'un albédo différent de la glace. La luminosité ne correspond pas, mais il a aussi par contre été détecté une sorte de vapeur ou brume au-dessus de ces régions... Les scientifiques optent maintenant en majorité pour du sel, mais la composition chimique de ces dépôts pourrait très bien réserver une surprise aux scientifiques. Il est assez probable que ces dépôts brillants soient le résultat de l'impact énorme ayant créé ce cratère, via la chaleur dégagée et la désintégration de matières, ou même des morceaux de la météorite ou comète ayant percuté le petit astre, auquel cas la matière pourrait être très exotique, voir interagir avec la matière locale...
On peut noter aussi, en regardant les nombreuses photos et agrandissement de la surface de la petite planète, qu'il y a eu indubitablement du liquide ou "quelque chose" qui a coulé le long de plusieurs pentes. Il y a des traces de longues coulées en tout cas sur plusieurs images, des restes de lits de rivières ou torrents asséchés maintenant...
Des zooms sur ce cratère et ces dépôts brillants révèlent également un paysage très étrange à cet endroit... on devine des structures droites, carrées, un dôme très net au centre ! Restons prudent, cela pourrait très bien ressembler également, mais en dimensions gigantesques, à des structures de cristaux par exemple (le sel en étant un), identiques à celles que nous observons au microscope... mais ici de dimensions... astronomiques... :
On pourrait presque se croire dans une scène d'un film de science-fiction montrant... une ville extra-terrestre vue de haut ! Les effets visuels montrant des arrondis par endroit contrastant avec des lignes à angles droits, des carrés, rectangles, triangles et pyramides, des tracés de routes ou rues mêmes sur le fond gris sont ahurissants et perturbent la vision, laissant le cerveau imaginer bien des possibilités ! et pourtant, la résolution est très bonne et il ne s'agit plus ici de pixelisation de l'image (une résolution de 450 pieds (140 mètres seulement) par pixel)...
MAJ 02-10-2015: Trois salves de sursauts de particules énergétiques détectées par les instruments de Dawn !
Une nouvelle publication de la NASA nous propose une mise à jour de la carte de la mini-planète, qui comprend plus d'une douzaine de noms officiellement agréés pour leurs caractéristiques. Les noms, tous éponyme de "spiritueux agricoles, de divinités et de festivals de cultures à travers le monde» comprennent une montagne près du pôle nord de Ceres, possédant un diamètre de 12 miles (20km), qui a été surnommé Ysolo Mons, " pour un festival albanais que marque le premier jour de la récolte des aubergines ". Une liste complète des noms et des fonctionnalités est disponible ici, et comprend un cratère surnommé Vinotonus, d'après le dieu celtique britannique de la vigne, et un autre nommé Jaja, d'après la récolte de la déesse abkhaze.
D'autres nouvelles cartes de Cérès nous montrent des images topographiques du cratère Occator (oh-KAH-tor) (ci-dessous), large de 90 kilomètres, c'est l'endroit où se trouvent les plus gros points lumineux mystérieux de Cérès, ainsi que ce que la NASA estime maintenant être une montagne en forme de pyramide de quatre-miles de hauteur (5 kilomètres, en-dessous).
La publication de la NASA constate que " une observation surprenante est venue du spectromètre à rayons gamma et à neutrons de Dawn."
L'instrument a détecté trois salves énergétiques d'électrons qui pourraient éventuellement résulter de l'interaction entre Cérès et le rayonnement du soleil.L'observation n'est pas encore entièrement comprise, mais cela peut être important pour la formation d'une image complète de Cérès. " Ceci est une observation très inattendue pour laquelle nous sommes en train de tester des hypothèses, Cérès continue de nous étonner et de nous intriguer à chaque fois que nous examinons la multitude d’images, de spectres et maintenant ces salves de particules énergétiques ", a expliqué Chris Russell, directeur scientifique de la NASA, qui reconnait l’importance de cette découverte.
En Décembre, Dawn descendra à son orbite la plus basse et la dernière, à l'altitude relativement minuscule de 230 miles (375km).
MAJ 20-03-2016 : Des panaches de vapeur d’eau avaient été mis en évidence par le télescope spatial Herschel dès 2012, confirmés en 2014. Il avait été dit à l'époque que les émissions étaient très ténues, ne provenaient que de deux endroits de la surface de la petite planète et, surtout, ne semblaient intervenir que lorsque l'orbite non circulaire de Cérès la rapprochait du Soleil. Une comparaison avec les émissions de la queue d'une comète en approche avait même été faite. Les astronomes ont pu déterminer que l'eau était alors éjectée par deux sources bien localisées, à la manière de deux geysers géants. En utilisant un modèle de jets cométaires développé au LESIA, ils ont même pu montrer qu'une partie de cette vapeur d'eau retombait sur Cérès...
Une étude commencée à l'été 2015 vient d'être publiée par Paolo Molaro, chercheur à l’Istituto Nazionale di Astrofisica, Inaf, de l’observatoire astronomique de Trieste, qui a eu l'idée d'utiliser depuis la Terre le spectrographe Harps installé sur le télescope de 3.6 mètres de l’observatoire de La Silla, au Chili.
L’auteur principal de cette étude, publiée dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, explique qu’ « au fil de la rotation de Cérès, les taches s’approchent de la Terre puis s’éloignent de nouveau, ce qui se traduit par des modifications dans le spectre de lumière solaire réfléchie arrivant sur Terre ».
Puisque les calculs avaient indiqué au préalable que les déplacements des mystérieuses taches lumineuses pourraient être mesurables sur le spectre Cérès, par effet Doppler, l’équipe entreprit donc de les scruter au cours des rotations de près de 9 heures de la mini-planète. Et la confirmation est venue au niveau du cratère Occator, où se trouvent les taches les plus visibles de toutes : des panaches ont été vus en train de se développer sur la face éclairée par le Soleil. La lumière qu’ils réfléchissent décroît ensuite assez vite, ce qui suggère une évaporation rapide de ces matériaux volatiles. Des changements ont été observés aussi d’une nuit à l’autre, de part et d’autre du globe.
" This image from NASA's Dawn spacecraft shows the western rim of Occator Crater. The outside of the crater's sharp, fresh rim is covered by an ejecta layer with a low crater density. Inside and outside the crater are small fractures trending toward northwest. Several small, bright patches of material can be seen along the rim. The image is centered at approximately 19.4 degrees north latitude, 238.8 degrees east longitude. Dawn captured the scene on Jan. 2, 2016, from its low-altitude mapping orbit (LAMO), at an altitude of 231 miles (371 kilometers) above Ceres. The image resolution is 112 feet (34 meters) per pixel. " - " Cette image de la sonde Dawn de la NASA montre le bord ouest de l'Occator Crater (celui qui contient les taches lumineuses les plus spectaculaires). L'extérieur du bord pointu, en pente douce du cratère, est recouvert par une couche d'éjectas ayant une densité faible. A l'intérieur et à l'extérieur du cratère existent de petites fractures montrant une direction vers le nord-ouest. Plusieurs petites taches lumineuses de matériel peuvent être vues le long de la pente. L'image est centrée à environ 19,4 degrés de latitude nord, 238,8 degrés de longitude est. Dawn a capturé la scène le 2 janvier 2016, à partir de sa basse altitude en orbite de cartographie (LAMO), à une altitude de 231 miles (371 kilomètres) au-dessus Cérès. La résolution de l'image est de 112 pieds (34 mètres) par pixel. "
On note que, même si les scientifiques pensent que les taches lumineuses sont en fait une forme de sel, des dépôts de sulfate de magnésium hydratés, à cause de la réflectivité des matériaux, leur origine demeure pour l’instant un mystère. Et également leur couleur très blanche qui dénoncerait un renouvellement continuel de ce matériau qui a, en principe, tendance à brunir rapidement sous l'effet des radiations et rayons cosmiques, surtout dans une atmosphère inexistente ou très ténue comme c'est ici le cas. La détection de panaches de vapeur d'eau aurait donc plutôt tendance à valider la possibilité de cryovolcanisme et donc de poches de glace d'eau mises à jour par des chutes de météorites/astéroïdes sur la surface, encore récemment. Alors que plusieurs grands cratères ont été dernièrement photographiés par la sonde Dawn et publiés sur les sites de la NASA, il semble que les photographies concernant ces taches lumineuses aient été "mises de côté" par l'Agence, dans l'attente de la conférence de presse où elles seront peut-être dévoilées (avec une explication logique ?) du 22 mars 2016...
Une autre curiosité non résolue est cette fameuse grande montagne " de cristal " de 4 à 5000 mètres de hauteur dont nous avons parlé plus haut et qui a été un peu éclipsée par les scientifiques, qui n'arrivent pas a expliquer pour l'instant sa configuration, le modèle de sa création sur cette petite planète qui, décidément, est loin d'être, géologiquement, l'astre mort imaginé jusqu'à présent. Voici quelques photos de cette étonnante montagne et du grand trou qui la borde, avec la prise de ce qui ressemble à d'immenses chutes de matières provenant de la montagne jusque dans le profond trou... :
Lorsque Dawn a encerclé Cérès à des altitudes plus basses, la forme de cette montagne mystérieuse a commencé à apparaître dans son viseur. De loin, Ahuna Mons avait l'air d'être en forme de pyramide, mais en le regardant de plus près, il est décrit commeun dôme avec de lisses parois abruptes.
Les dernières images de Dawn de Ahuna Mons, prises 120 fois plus près que en Février 2015, révèlent que cette montagne a beaucoup de matériaux brillants sur certaines de ses pentes, et moins sur d'autres. De son côté le plus raide, il est à environ 3 miles (5 kilomètres) de haut. La montagne a une hauteur totale moyenne de 2,5 miles (4 kilomètres). Il monte plus haut que le mont Rainier de Washington et que Mount Whitney en Californie.
Les scientifiques commencent à identifier d'autres caractéristiques sur Cérès qui pourraient être de nature similaire à Ahuna Mons, mais aucun n'est aussi grand et bien défini que cette montagne. (YH : d'autres "dômes" plus petits ? étonnant !).
" Personne ne s'attendait à une montagne sur Cérès, en particulier une comme Ahuna Mons ", a déclaré Chris Russell, chercheur principal sur Dawn à l'Université de Californie, Los Angeles. " Nous ne disposons pas encore d'un modèle satisfaisant pour expliquer comment elle s'est formée."
Une image magnifique prise très récemment par la sonde, à son altitude la plus basse... on a l'impression de voir du sable humide et mou par endroit, avec des empreintes allongées. Vers le haut à droite, un petit impact rond semble avoir creusé un tunnel dans la paroi, avec un impact rond visible autour, avec le tout un peu en forme de bâton de ski. Vers le bas, on semble même distinguer des coulées d'une substances blanche semi-liquide suivre nettement une pente... la mini-planète serait-elle une sorte de gigantesque éponge imbibée d'eau ou d'une matière proche ?
MAJ du 23-03-2016 : premières traductions et images de la conférence de la NASA :
l'Occator Crater
l'Occator Crater : la matière lumineuse en couleur et avec zoom : il y a aussi un dôme au milieu... les scientifiques essaient d'imaginer une réaction chimique en profondeur due aux rayons cosmiques et qui provoquerait une sorte "d'éruption" de matières chimiques en surface, une sorte de "sel" ou de mélange chimique...
La photo présentée par la NASA lors de la conférence : il s'agit de la plus grande et haute montagne de Cérès avec 5 km de hauteur environ et 20 km de longueur.
La même image sous un autre profil... étrange dôme-pyramide, avec des falaises à pic et brillantes, une partie peut-être "cristaline" ou semi-transparente et une partie (et sommet) bardée de structures à angles droits.
En tout cas une structure géologique très particulière et on y verrait presque une mine très aménagée déjà, avec des cheminées d'évacuation, des grues et des batiments, des passages et portes... avant même l'arrivée de l'Homme... mais attention, les perspectives peuvent bien sûr être trompeuses.
La même photo agrandie (cliquez dessus). Le processus de formation de cette montagne " brillante " de "sel" en forme de dôme pourrait être identique que les dépôts et autres dômes de matières brillantes visibles dans plusieurs cratères, dont l'Occator Crater ...
La conférence entière (en VO) avec les photos et schémas
En ce qui concerne la détections de signaux et de décharges d'électrons provenant de la planète, une explication peu convaincante qui demande de plus amples vérifications... des rayons cosmiques pénétreraient le sol de Cérès et viendraient percuter la couche de regolithe de la mini-planète et certains matériaux (le Thorium (Th) - élément radioactif de la famille du plutonium ou uranium, et le potassium (K) ou kalium, ces deux éléments, sous forme métallique ou sels, ont une couleur blanche - notons que l'Inde estime que le Thorium (et des mines associées) devrait être l'élément actif du futur de l'énergie nucléaire terrienne...) et le contenus dans cette couche réagiraient par l'émission d'ondes électroniques, mais aussi des remontées de matières blanches par endroits...
Notons également que les scientifiques ont détecté de grandes quantité d'hydrogène, probablement beaucoup de glace d'eau donc, tout autour du Pôle Nord de la petite planète, a à peine 1 mètre de la surface... d'autres analyses viendront confirmer cette découverte importante (cette glace d'eau pouvant dater de 4 milliards d'année)...
MAJ 20-03-2017 :Presqu'un an après la dernière Mise A Jour, nous voici de retour sur la mini-planète de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Un retour pour faire le point sur certaines confirmations de découvertes faites par la sonde Dawn, qui tourne déjà depuis 2 ans autour de Cérès, mais aussi pour parler d'une toute récente étonnante découverte : la découverte de molécules organiques sur le sol, synonymes de possibles bactéries vivantes ou tout au moins de certaines "briques" de la vie...
Une grande présence d'hydrogène a donc été confirmée en décembre 2016 (avec un articlesur le site de nasa.gov rédigé par Elisabeth Landau du Jet Propulsion Laboratory, le 16/12/2016) avec des études montrant deux lignes distinctes de preuves de présence de glace à ou près de la surface de la planète naine.
" Ces études soutiennent l'idée que la glace s'est séparée de la roche au début de l'histoire de Cérès, formant une couche dans la croûte riche en glace, et que cette glace est restée près de la surface durant l'histoire du système solaire ", a déclaré Carol Raymond, chercheur principal adjoint de la mission Dawn basé au Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie. " En trouvant des astres qui étaient riches en eau dans le passé lointain, nous pouvons découvrir des indices quant à l'endroit où la vie a pu exister dans le système solaire primitif ".
La surface supérieure de Cérès est riche en hydrogène, avec des concentrations plus élevées aux latitudes moyennes, compatibles avec de larges étendues de glace d'eau, selon une nouvelle étude parue dans la revue Science.
La sonde Dawn a déterminé la teneur en hydrogène dans la couche supérieure, moins d'un mètre, de la surface de Cérès. Le bleu indique où la teneur en hydrogène est la plus élevée, près des pôles, le rouge indique la moins élevée aux latitudes plus basses.
Crédits : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA/PSI.
" Sur Ceres, la glace est non seulement localisée à quelques cratères. elle est partout, et plus près de la surface aux latitudes plus élevées ", a déclaré Thomas Prettyman, chercheur principal de GRaND, ( Gamma Ray and Neutron Détector), de Dawn, basé à l'Institut des sciences planétaires, Tucson, Arizona.
Les chercheurs ont trouvé que plutôt qu'une couche de glace solide, ce pourrait être un mélange poreux de matériaux rocheux dans lequel la glace remplit les pores. Les données de GRaND montrent que le mélange contient environ 10 % de glace. " Ces résultats confirment les prédictions faites il y a trois décennies que la glace peut survivre pendant des milliards d'années juste sous la surface de Cérès ", a déclaré Prettyman. " Les éléments de preuve renforcent la possibilité de présence de glace d'eau près de la surface sur les autres principaux astéroïdes de la ceinture ".
Une deuxième étude, menée par Thomas Platz de l'institut Max Planck pour la recherche sur le système solaire à Gottingen en Allemagne, et publiée dans la revue Nature Astronomie, est axée sur les cratères de l'hémisphère nord de Cérès qui sont constamment dans l'ombre. Les scientifiques ont examiné de près des centaines de ces cratères sombres et froids, appelés "pièges à froid" - à moins de moins 260 degrés Fahrenheit (-110 Kelvin). Ils sont tellement froids que très peu de glace se transforme en vapeur au cours d'un milliard d'années. Les chercheurs ont trouvé des dépôts de matière brillante dans 10 de ces cratères. Dans un cratère qui est partiellement éclairée par le soleil, le spectromètre de cartographie à infrarouges de Dawn a confirmé la présence de glace. " Nous sommes intéressés par la façon dont cette glace est arrivée là et comment elle a réussi à durer si longtemps ", a déclaré le co-auteur Norbert Schorghofer de l'Université de Hawaii. " Elle aurait pu venir de zones riches en glace de la croûte Cérès, ou elle aurait pu provenir de l'espace ".
Quelle que soit leur origine, les molécules d'eau sur Cérès ont la capacité de sauter dans des régions plus chaudes aux pôles. Une atmosphère d'eau ténue a été suggérée par des recherches antérieures, y compris les observations de vapeur d'eau sur Cérès de l'Observatoire spatial Herschel, en 2012-13. Les molécules d'eau qui quittent la surface retomberaient sur Cérès, et pourraient atterrir dans des pièges à froid. Avec chaque étape il y a une chance que la molécule soit perdue dans l'espace, mais une fraction d'entre elles se retrouvent dans les pièges à froid, où elles s'accumulent.
Attention, il s'agit d'une simulation faite par la NASA et non de réelles images, c'est bien précisé... même si ça donne une bonne idée à priori de ce qui est visible.
La zone la plus lumineuse de Cérès, le cratère Occator dans l'hémisphère nord, ne brille pas à cause de la glace, mais plutôt en raison de sels très réfléchissants. Une nouvelle vidéo produite par le centre aérospatial allemand, (DLR) à Berlin, simule l'expérience de vol autour de ce cratère et l'exploration de sa topographie. La région centrale brillante d'Occator, qui comprend un dôme avec des fractures, a été récemment nommé Cerealia Facula. La grappe de taches moins réfléchissantes à l'est du centre du cratère est appelé Vinalia facules.
" L'intérieur unique d'Occator peut s'être formé par une combinaison de processus que nous étudions actuellement ", a déclaré Ralf Jaumann, planétologue et co-chercheur de Dawn au DLR. " L'impact qui a créé le cratère aurait pu déclencher la remontée d'un liquide de l'intérieur de Cérès, qui a laissé des sels derrière lui..."
Les dernières données fournies par la sonde Dawn (février 2017) prouvent la présence de molécules organiques sur la planète naine.
" C'est la la première fois que l'on détecte clairement des molécules organiques depuis l'orbite d'un astre situé dans la ceinture principale d'astéroïdes ", se réjouit Maria Cristina De Sanctis, principale auteure d'une étude relatant cette découverte qui est publiée dans la revue Science. Une première que l'on doit au spectrographe VIR de la sonde Dawn qui est en orbite autour de la planète naine Cérès depuis le mois de Mars 2015. Les molécules organiques, de longues chaînes carbonées pas encore identifiées, ont été principalement retrouvées sur une surface de 1000 kilomètres carrés autour du cratère Ernutet, situé dans l'hémisphère nord de Cérès.
Il existe d'autres zones, plus petites, riches en matières organiques à l'ouest et à l'est du cratère Ernutet et des molécules similaires ont également été trouvées dans une très petite zone à l'intérieur du cratère Inamahari, à environ 400 kilomètres d'Ernutet. La détection des ces molécules complète le panorama fourni par les données issues de la sonde Dawn depuis 2015: elles révèlent une planète riche en glace d'eau, en argiles ammoniaquées et en différents sels (sodium et magnésium). Une liste auquel s'ajoute maintenant les molécules organiques qui sont des éléments constitutifs de la vie sur Terre. Bien d'autres critères sont évidemment nécessaires pour que cette dernière puisse éclore mais dans un passé très lointain, Cérès s'est formée au tout début de l'histoire du système solaire et, probablement très loin du Soleil, cet astre a pu avoir des conditions favorables à son développement. D'autant plus que les scientifiques estiment que ces molécules organiques ont été produites sur la planète et non pas "importées" lors d'un impact avec un météorite ou une comète. Ils travaillent maintenant à mieux cerner les conditions géologiques dans lesquelles ces molécules se sont formées. Ils profiteront encore des nouvelles données qu'enregistre chaque jour la sonde Dawn qui fonctionnera jusqu’à épuisement de ses batteries. Etant placée sur une orbite très stable, Dawn devrait rester satellisée autour de la planète naine de nombreuses années même après son arrêt définitif.
Vous pouvez agrandir la photo en cliquant dessus. En dehors de ces grandes failles ou sillons, on peut voir plusieurs formes géométriques (en forme de disques ?) sombres. Il est possible que le jeu de lumière et d'ombres créé des formes imaginaires, mais l'étude approchée et la multiplicité de formes très proches est très étonnante.
Bon, la NASA pense que les molécules de vie ont bien été créées sur la planète il y a longtemps... mais cet endroit montré à cette occasion pourrait bien indiquer le contraire, car tout ceci ressemble assez à la chute d'objets (maintenant à moitié enfoncés dans le sol sableux de la planète) assez semblables... en tout cas, il s'agit ici au minimum d'une géologie très intéressante, avec une multitude de formes géométriques rondes ou rectangulaires selon les endroits... Vous pouvez agrandir toutes les photos en cliquant dessus.
Des gisements contenant des artefacts humains à Valsequillo, au Mexique, ont été datés à environ 250.000 ans avant le présent par la méthode des traces de fission («fission-trace-dating») de la matière volcanique et d'uranium des os d'un bassin de chameau.
Le dilemme posé par ces dates est clairement indiqué dans la citation suivante, tirée des conclusions de l'article soumis.
" La preuve présentée ici indique toujours que le site Hueyatlaco a environ 250.000 ans.
Nous qui avons travaillé sur les aspects géologiques de la région de Valsequillo sommes douloureusement conscients qu'un si grand âge pose un dilemme archéologique.
Si les datations géologiques sont correctes, des outils de pierre sophistiqués ont été utilisés à Valsequillo longtemps avant les outils analogues qui sont cependant censés avoir été développés en Europe et en Asie ".
Ainsi, notre collègue, Cynthia Irwin-Williams, a critiqué les méthodes de datation que nous avons utilisées, et elle veut que nous insistions sur le fait que l'âge de 250.000 ans est pratiquement impossible ".
( Steen -McIntyre, en Virginie, et al ; . " Preuves géologiques d'âge des dépôts à Hueyatlaco site archéologique, Valsequillo, au Mexique, " Quaternary Research, 16:1, 1981)
Commentaire
L'impasse dessus n'est pas sans rappeler l'insistance de Lord Kelvin disant que la terre a seulement environ 100.000 ans sur la base de ses calculs de capacités productrices d'énergie du soleil.
Les géologues pensaient autrement, qu'il nécessitait environ un milliard d'années pour que la nature sculpte la terre telle qu'ils l'ont vue. Kelvin n'a pas été reconnu sur l'énergie nucléaire, et les géologues ont eu le dernier mot !
Depuis la publication de Thomas Kuhn "La Structure des révolutions scientifiques" (1970), un grand nombre de personnes dans le domaine des sciences et ailleurs ont utilisé sa distinction entre les paradigmes de la science normale et les anomalies à la fois dans la science normale et les révolutions scientifiques pour expliquer l'évolution de la science contemporaine.
Tous les appels de Kuhn n'ont pas été tout aussi éclairants.
Il a parfois semblé que ceux qui sont sur les franges de la science établie crient au « détour de paradigme » pour expliquer pourquoi leur travail ne retient pas l'attention alors qu'en fait, c'est le travail lui-même qui est à blâmer. Vraisemblablement, certains éléments de preuves qui entrent en conflits avec les opinions reçues sont ignorées pour une bonne raison, et d'autres sans une bonne raison. Quand une anomalie apparente est rejetée sans raison valable, alors les scientifiques en question se comportent mal.
Mais se sont-ils comportés en " non scientifiques " ?
Dans cette étude, nous examinons en détail un cas particulier d'un ensemble de preuves anormales reçues et visibles. Dans ce cas, le point de vue reçu est une théorie sur les origines de l'homme dans les Amériques, et l'anomalie est un site du Mexique, dont l'âge est apparemment en conflit avec cette théorie reçue.
Sans essayer de décider si la vue reçue est correcte, ou si la preuve anormale est intéressante à considérer (ce qui est, après tout, une affaire de spécialistes - YH : c'est un point de vue), nous suivrons l'histoire de ce qui s'est passé pour les scientifiques impliqués, et tirerons des conclusions sur ce qui peut et ne peut être attendu de la science en tant qu'une véritable institution humaine.
En particulier, nous soutenons que, dans les périodes d'instabilité dans la science («révolution», si vous voulez), il est dans la nature même de la science de traiter la preuve anormale avec hostilité et suspicion, même quand il y a peu de raisons de soupçonner ça.
II . LE POINT DE VUE REÇU
Le point de vue reçu, accepté par une majorité des anthropologues et des archéologues, c'est que l'humanité n'a pas évolué de façon indépendante dans les Amériques, et doit donc y avoir migré d'ailleurs.
Pour diverses raisons génétiques, il semble que tous les Américains autochtones sont plus étroitement liés les uns aux autres que ne le sont d'autres populations, et sont plus étroitement liés aux peuples de l'Asie que ceux des autres régions du monde. La conclusion raisonnable à tirer de cette preuve est que les premiers Américains ont migré de l'Asie, que ce soit à travers le détroit de Béring ou à travers un pont de terre.
La migration à grande échelle par bateau estpeu probable, même si la traversée est étroite à travers un plan d'eau comme le détroit de Béring, donc l'hypothèse du pont terrestre de Bering est la meilleure hypothèse pour une route migratoire.
Cette séquence de déductions implique un nombre limité de possibilités de migration. Une route de terre était entièrement disponible seulement quand il y avait suffisamment de glaciation du niveau de la mer pour qu'elle diminue d'environ cent cinquante pieds (46 mètres), une telle baisse du niveau des mers est nécessaire pour que le pont de terre de Béring (ou, peut-être plus correctement, la masse terrestre maintenant appelée Béringie) puisse apparaître.
D'autre part, si il y avait une telle glaciation, les voies terrestres en Amérique du Nord étaient impraticables, aucune migration ne pourrait avoir lieu (YH : c'est déjà ici une affirmation douteuse : les Lapons, Inuitset autres prouvent le contraire en y vivant en permanence ! - les hommes actuels seraient en effet incapables de migrer, mais les anciens oui, très probablement !). Ces deux contraintes limitent sévèrement le nombre d'opportunités pour la migration à des périodes spécifiques pendant les périodes glaciaires (YH : limites peut-être imaginaires !)
Le meilleur candidat pour une période de la migration est généralement considérée comme une période au cours de la fin du Pléistocène, il y a environ douze mille ans. Bien que des revendications de migrations antérieures sont parfois publiées à force de découvertes archéologiques, l'idée que les humains sont arrivés relativement récemment semble être assez bien établie (YH : et oui, on établi l'idée et la théorie... jusqu'à ce que la réalité rattrape l'idée ^^).
Donc, c'est en toute confiance que ce point de vue a été jugé et que, en 1962, dans un écrit pour Scientific American, William Haag pouvait dire :
" L' occupation de l'homme du Nouveau Monde peut remonter à plusieurs dizaines de milliers d'années, mais personne ne soutient rationnellement qu'il a été ici, même pour seulement 100000 années. "
Il y a un nombre impressionnant de preuves visibles d'une récente migration, et relativement peu de toute présence humaine plus tôt dans les Amériques. Ce qui semblaient être des traces d'occupations antérieures se sont généralement avérées être trompeuses.
David Meltzer (1993) décrit la situation en ces termes :
Au début des années 1950, il y avait déjà des signes d'une présence humaine beaucoup plus tôt en Amérique. Ces traces deviendraient plus larges au fur et à mesure que les années passaient, jusqu'à aujourd'hui où une multitude de sites soi-disant anciens ont fait leur apparition, certains avec des âges réhaussés estimés de 200.000 ans.
Chaque nouveau candidat à une plus haute antiquité apporte avec lui de nouvelles revendications, mais le résultat reste le même. Les sceptiques posent des questions difficiles. Le débat s'ensuit. La demande est acceptée par les uns, rejetée par les autres, tandis que le reste "attend et voit". Jusqu'à présent, au moins, la barrière Clovis reste intacte. Un avant - 11, 500 B.P. de présence humaine en Amérique n'existe pas aujourd'hui. (YH : C'est maintenant faux au 21ème siècle...)
Il y a au moins trois types impressionnants de preuve pour une migration au Pléistocène supérieur (ou un ensemble de migrations) :
preuve de langues amérindiennes
preuve de la dendrochronologie
preuve de l'ADN mitochondrial 1
Tous les trois types de point de preuve mènent à trois vagues de migration, les premiers au Pléistocène supérieur, comme hypothèse. Les plus anciens sites clairement datables sont très loin de ceux des Clovis et de Folsom, et ils sont au plus tôt de 11.500 BP.
Ajoutez à ces éléments de preuve de l'absence de preuves claires de quoi que ce soit plus tôt, et vous avez un argument puissant pour la vision d'une récente migration, ce qui donne de bonnes raisons de se méfier des découvertes qui sont censées être plus âgées. Considérons les types de preuves à leur tour.
Linguistique amérindiennes
Les centaines de milliers de langues qui ont été parlées sur les continents américains forment une variété déconcertante, mais de nombreux linguistes pensent maintenant qu'elles se répartissent en trois familles :
amerind
Na - Dénés
Eskimo - Aléoutes
Les langues amérindiennes montrent le plus de variété, et sont géographiquement les plus répandues, étant parlées des régions du Canada jusqu'à La Terre de Feu. Ces deux faits plaident en faveur de l'ancienneté relative de la langue commune à partir de laquelle ils tirent tous la leur.
Les langues eskimo-aléoutes sont moins nombreuses et plus semblable à une autre. Elles sont également parlées dans une zone plus petite, autour des régions côtières du nord.
Le groupe Na - Déné est intermédiaire dans la variété et l'étendue. Ces langues sont également parlées dans les régions au sud de la plus grande étendue sud des langues eskimo-aléoutes, mais pas si loin au sud que les langues amérindiennes. Par ailleurs, les groupes linguistiques peuvent être organisés afin de voir des similitudes avec des langues de l'Ancien Monde, avec l'Eskimo- Aléoutes êtant plus, et l'amerindien étant moinscomme les langues parlées en Asie.
Cet agencement des langues avec les points à trois vagues distinctes de migration, avec les ancêtres des parleurs de l'amérindien qui arrivent en premier. Toutefois, ce classement relatif nous donne peu sur une manière de datation absolue pour les migrations. 2
La dendrochronologie
Dans le Hrdlicka 1920 est noté un caractère que toutes les dents amérindiennes possèdent, qui est également caractéristique des dents de la population du nord de l'Asie.
Sur la base de cette caractéristique, une particulière forme en pelle - comme la forme des incisives, appelés Sinodontie, il a conclu que les Amérindiens étaient répartis en trois groupes génétiquement distincts : Eskimos , Athabaskans et Sud-Américains.
Christy Turner (1986) fait une analyse statistique des dents américaines pour vérifier cette classification. En regardant les autres, les même caractéristiques héréditaires des dents, et en catalogant les similitudes et les différences entre neuf mille Américains préhistoriques différents, il a également conclu que les Amérindiens sont répartis en trois groupes génétiquement distincts, mais il a identifié les trois groupes plus directement avec les trois groupes linguistiques de Greenberg.
En plus de soutenir le point de vue des trois migrations, la preuve dentaire peut nous donner une chronologie absolue. Les caractéristiques dentaires qui sont identifiées dans l'étude de Turner sont génétiquement déterminées, l'environnement ayant peu ou pas d'impact.
De cette façon, les preuves fournies par les dents, comme celles fournies par les groupes sanguins, peut nous donner une image claire des relations génétiques entre les populations. Les mutations se produisent de façon régulière, nous pouvons également dire il y a combien de temps deux populations ont divergé par le nombre de gènes qu'ils partagent et combien ils diffèrent.
Quand un gène s'exprime dans une partie visible et facilement préservée d'un animal, comme une dent, alors nous pouvons utiliser les variations de cette partie pour dater l'histoire génétique de l'animal.
Dans le cas des humains en Amérique du Nord, nous pouvons dire par des distributions des caractéristiques de Sinodontie que la population nord-américaine s'est séparée de la population nord-asiatique il y a environ douze mille ans - ce qui confirme le point de vue de la migration au Pléistocène tardif.
L'horloge ADNmt
Les similitudes dans les caractéristiques anatomiques brutes, et même dans une certaine mesure dans le code génétique qui les inspire, peut parfois survenir en raison de pressions environnementales similaires, même si les deux populations ne sont pas étroitement liées.
Il y a des parties du code génétique, cependant, qui ne sont pas exprimés du tout, ou ne s'expriment que dans des caractéristiques neutres. Dans ces gènes, le taux normal de mutation n'est pas affecté par les pressions environnementales. En particulier, l'ADN mitochondrial ( ADNmt) n'est pas soumis à des forces de mélange de fertilisation, puisque l'ADNmt de toute créature vient de sa mère uniquement.
Donc, étant donné une estimation raisonnable de la rapidité et de la régularité des mutations qui se produisent dans l'ADN mitochondrial, nous pouvons assez précisément dater lorsque les populations ont divergé. Par cette mesure, les Américains se sont divisés des Asiatiques du Nord il y a quelques 20.000 ans.
C'est plus tôt que ce que les autres méthodes nous ont donné pour une première migration, mais peut être expliquée par l'estimation du taux de mutation.
La réaction aux anomalies
Compte tenu de ce nombre impressionnant de preuves, il semble tout à fait raisonnable de penser qu'une migration au Pléistocène supérieur est établie.
Même si il y a des trouvailles occasionnelles qui semblent être datables à beaucoup plus tôt, il est plus raisonnable de penser qu'il doit y avoir quelque chose de faux avec les dates de ces sites que d'accepter le prix d'un renversement d'une théorie bien fondée.
L'incapacité d'expliquer pourquoi un site semble être antérieur à la fin du Pléistocène n'est pas un obstacle à l'acceptation de la théorie de la migration tardive, surtout si l'alternative est d'accepter une migration plus tôt, tout en étant incapable d'expliquer l'évidence linguistique, dentaires et génétiques.
Meltzer ( . , 1993, p 21 ) caractérise la position de l'archéologue de cette façon :
Ce problème est aggravé par de trop nombreuses fausses alarmes. Des dizaines de sites ont été annoncés comme possédant une grande antiquité. Mais en y regardant de plus près, chacun a réussi à vivre jusqu'à la faillite de son ancienneté. Caveat emptor.
Les archéologues ont la mémoire longue - cela fait partie de notre expertise, après tout - il n'est donc pas surprenant que, dans ces circonstances, toutes les nouvelles demandes pour une grande antiquité dans les Amériques sont accueillies avec un scepticisme bordant le cynisme. La réponse n'est peut-être pas louable, mais elle est compréhensible .
La plupart des archéologues qui donnent cette réponse compréhensible sont nettement moins conciliants que Meltzer. En fait, la réponse de Haag citée plus haut, qui rejette les allégations d'extrême antiquité de la présence humaine dans les Amériques comme irrationnelles, est la norme plutôt que l'exception.
Les plus anciens sites qui ont résisté à un examen minutieux, et dont le témoignage est sans ambiguïté aucune, sont les Clovis et Folsom, tous datables d'après -12.000 AV JC, et donc complètement compatibles avec la dernière migration du Pléistocène. (YH : Mais notons qu'en octobre 2018, des outils du style pré-clovis ont été trouvés au Texas, USA... et ont été datés de -15.500 ans ! Différentes preuves trouvées en Alaska et Canada semblent bien aussi prouver une arrivée bien plus tôt des hommes en Amérique du nord... alors que des datations de -25.000 ans, voir plus, se multiplient au Brésil...)
III. L'anomalie
Parfois, une découverte archéologique semble contester ce point de vue reçu.
Le projet archéologique spécifique qui est au centre de ce travail était situé à Hueyatlaco, Valsequillo, qui est à quelques kilomètres au sud de Puebla, au Mexique. La région était devenue très connue parmi les archéologues en raison des formes animales éteintes variées.
La fouille initiale a débuté en 1962. Au cours de la poursuite du processus de fouille cinq sites ont été découverts et des coupes stratigraphiques séquencées (Irwin-Williams 1967a).
L'excavation finale à Hueyatlaco été conclue en 1973.
Le travail de terrain s'est poursuivi tout au long du processus excavational par les membres de l'équipe, y compris le Dr Cynthia Irwin-Williams et Dr. Virginia Steen-McIntyre. 3
Les Consultants ultérieurs associés au projet étaient Ronald Fryxell, BJ Szabo, et CW Naeser dans la poursuite des efforts visant à résoudre la controverse entourant la datation des preuves accumulées au cours du processus d'excavation à Valsequillo, Mexique ( Malde et Steen-McIntyre, 1981).
Il n'y a pas eu d'irrégularités dans les méthodes de l'équipe, et le site a été surveillé pour éviter toute falsification ou la destruction accidentelle de preuve ( Irwin -Williams 1967a ).
Le chercheur principal de ce projet, Cynthia Irwin-Williams (1978), a caractérisé le site archéologique comme un domaine qui contenait un "site d'abattage" et les activités indicatives du dépeçage et d'activités de camping de l' "Ancien Homme "
Les artefacts découverts ont établi clairement qu'ils sont d'origine non locale, allant d'un rude objet unifacial de percussion pour des lances ( pointes de projectile ) fabriqué par un groupe moins sophistiqué, jusqu'à des bifaces de découpe, des grattoirs et des arêtes de coupe, des outils bien faits d'un caractère avancé.
Dans son article publié en 1978, Irwin-Williams affirme que l'abondance de la faune maintenant disparues dans la région Valsequillo a attiré les premiers chasseurs.
Il y avait des endroits dans la zone appropriée pour le camping et à proximité se trouvent des sites appropriés pour l'abattage des arbres et des sites qui étaient appropriées pour l'abattage des animaux en raison de la proximité des petits ruisseaux.
Irwin-Williams reconnaît que les estimations modernes concernant la présence de l'homme dans cette localité ont une gamme de 11.000 ans à plus de 30.000 ans. La controverse a commencé en 1967, avant que les fouilles aient été réalisées. Malgré les efforts approfondis et la compétence des membres de l'équipe archéologiques à Hueyatlaco, Jose L. Lorenzo, Directeur de la Préhistoire à l'Instituto Nacional de Antropología e Historia, a lancé plusieurs allégations concernant l'intégrité du projet à Hueyatlaco, El Horno, et Tecacaxco ( communément appelé Valsequillo). :
Un groupe de plus de 200 scientifiques a examiné les recherches sur les ovnis en Alabama.
Du 6 au 8 juin 2025, la Coalition scientifique pour les études sur les PAN (SCU) a tenu sa conférence annuelle à Huntsville, une ville surnommée « Rocket City » en raison de ses liens de longue date avec la recherche aérospatiale.
Les Marilynes, c'est un Collectif d'artistes dirigé et créé par Delphine Szczachor depuis 2004. Delphine Szczachor, danseuse et chanteuse, est une artiste reconnue en tant que meneuse de revue et chorégraphe, chanteuse et même compositrice. En fait, elle est multi-tâches et peut aussi s'intéresser à créer des costumes spécifiques pour ses revues très diversifiées ! Les Marilynes, c'est une équipe engagée et entraînée pour garantir toujours des spectacles créatifs de qualités. Les artistes (danseurs, jongleurs, musiciens, acrobates) présents sur scène sont encadrés par des professionnels du spectacle (Delphine, Astrid et Philippe).
Des astronomes identifient le premier « bon » candidat pour la controversée Planète Neuf au plus profond de notre système solaire.
Pour rappel, cette possible planète, d'abord surnommée Planète X (ou 10, avant l'enlèvement de Pluton comme 9ème planète de notre système solaire), est recherchée depuis au moins 9 ans par plusieurs astronomes car ce serait la seule explication possible raisonnable pour expliquer les anomalies orbitales de plusieurs mini-planètes dans la ceinture de Kuiper, aux confins de notre système solaire.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
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Commentaires
1
Scott
Le 10/01/2016
La Nasa n'est sûrement pas pressé de publier les nouvelles photos de ce cratère.
Nous sommes le 10 Janvier et avant même de nous présenter les images (non trafiquées s.v.p), on nous innonde de verdicts ridicules comme étant du sel ... pathétique.
J'opte également pour une colonie minière, d'une matière exotique.
Les images seront révélatrices que nous n'avons jamais été seul, point.
2
ferront
Le 26/09/2015
Bonsoir
La photo rapprochée des taches brillantes prise à 1470 Km est effectivement troublante. Les 2 dernières photos sont guère exploitables, il vaut mieux analyser la photo du 12 /09 ci-dessus. J'ai donc zooméX3 cette photo, pris une bonne loupe (ce qui permet de ne pas écraser les pixels) et scruté attentivement la photo.
On y voit des bâtiments, des places, des rues, mais plus surprenant des sphères un peu partout. Et par endroit cette "brume" qui envahit petit à petit le paysage. Non ce ne sont pas des effets de pixels, mais bien la réalité comme toute photo satellite. Par ailleurs, si on regarde attentivement les bords du cratère on perçoit une poussière qui parait être liée à une exploitation minière qui rogne le cratère sur sa partie droite, ainsi que de la fumée se dégageant de certains bâtiments..
Faut-il envoyer Mme DUFLOT chez les Cérésiens qui n'ont pas l'air de se soucier d'écologie ?
Vivement les photos prises à 370 Km que l'on puisse tirer tout çà au clair.