France Bretagne : l'île d'Aval et la légende d'Avalon
L'île d'Avalon, bien que citée historiquement par Pline l'Ancien, est principalement supposée être une île mythique de la tradition celtique. Située à l'Occident, à une distance et en un lieu indéterminés, elle est aussi nommée l'"Île Fortunée" et semble bien symboliser l'Au-Delà, l'Autre Monde ou pour d'autres la "Féerie", la "Magie". C'est là que sont amenés les héros après leur mort, dans la direction du soleil couchant. Le mot "occident" ne vient-il pas du latin occidere, "se coucher" pour le soleil, ou "succomber", pour une personne. Certains érudits ont aussi pu proposer un jeu de mots entre "avalon" et le verbe "avaler" : aller vers le val, vers le couchant, et en même temps évoquer l'engoulement, l'engloutissement, le fait d'être avalé par la Mort... La "navigation" est longue pour y parvenir, et incertaine pour les vivants, car elle implique un passage (ou un trépas), mais elle peut se faire dans les deux sens : le retour est possible, par exemple pour le roi Arthurqui y attend le moment de revenir réunifier les Celtes, d'après une tradition solidement implantée.
La science considérait majoritairement Arthur et ses légendes comme une invention relativement moderne car la plupart des écrits les mentionnant dataient du haut moyen-âge. En effet, on pensait que c'était dans la Vita Merlini de Geoffroy de Monmouth (vers 1145) qu'on la voyait mentionnée clairement pour la première fois. Mais il est certain maintenant que cette tradition remonte à bien plus loin dans le temps : Pline l'Ancien (entre 23 et 79 après JC), dans son Histoire Naturelle (IV, 95) évoquait déjà Avallus, une mystérieuse île, d'où provenait l'ambre, un produit réputé d'origine surnaturelle. Taliesin(entre 518 et 599 après JC) évoque pour Merlin cette " Île des Pommes" (Insula Pomorum, en latin "île des fruits", mais "Avalon" renvoie à la racine celteaval, "pomme"), où tout est régi par une douce loi. C'est le pays de l'éternelle jeunesse et de l'éternelle santé, où l'on ignore la mort et où les fruits sont toujours mûrs. Morgane, aux multiples pouvoirs, y règne avec ses huit sœurs ; elle y veille tout particulièrement sur Arthur qu'elle y a recueilli, blessé, après la bataille de Camlann pendant laquelle il tue son fils Morded.
YH : Notons tout de suite que l'ambre est le produit fossilisé de la résine de résineux. Et l'île d'Aval en est remplie, ainsi que de pommes de pins logiquement...
Taliesin est un personnage important de la mythologie celtique et de la littérature galloise, il est à la fois un poète historique du 6ème siècle et un barde mythique de la littérature galloise. Il n’est pas facile de les différencier d’autant que le barde est parfois assimilé à Myrddin. Son nom est aussi associé au Livre de Taliesin, un recueil de poèmes manuscrits du xe siècle mais dont la composition serait contemporaine du barde historique. La légende en fait le « Chef des Bardes de Bretagne » et compagnon d'Arthur.
YH : Notons que les découvertes récentes font de l'ambre un produit très commercialisé à l'âge du bronze, donnant même des "Princes de l'Ambre" très riches implantés au niveau de la Mer du Nord et de la Baltique, de l'actuelle Angleterre, la Scandinavie et les régions néerlandaises et allemandes du nord.
Cette image du paradis celtique peut être identifiée à l'Emain Ablach de la tradition irlandaise, et on lui a donné par la suite bien des noms : Terre des Jeunes, Île Lointaine, Île de Verre, Terre de Promission des Saints, Palais de Cristal au-delà de la mer, Île Perdue. Avec la christianisation, elle devient cette île merveilleuse vers laquelle s'embarque Saint Brendan et qui devient "l'île de Saint Brendan" qui apparaît sur les cartes maritimes en divers endroits dès le 13ème siècle... En parallèle, les mêmes cartes maritimes du 13ème siècle mentionnent également les îles légendaires (ou fantômes) de Brasil (ou Hy-Brasil) et de Antilia (rattachée elle à la légende de l'Atlantide de Platon). Dans la mythologie irlandaise, une île dénommée Hi-BrasilHy-Breasal, Hy-Brazil, Hy-Breasil ou Brazir est évoquée et localisée au large de l'Irlande ou dans les parages de l'archipel des Açores. Cette île aurait été habitée par des moines irlandais. J'ai mentionné ces îles dans cet article : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/l-ile-de-brasil-engloutie-decouverte.html
Et, avec la Renaissance, on la retrouve sur une des premières cartes de l'Amérique, à Terre-Neuve. Diverses sites insulaires situés à l'ouest perpétuent ce nom, au large de Los Angeles par exemple (!), ou l'îlot d'Aval en Pleumeur-Bodou (22, France).
On a aussi voulu la localiser à Glastonbury, en Angleterre, qui aurait autrefois été environnée de marécages, et où le tombeau du roi Arthur est réputé avoir été retrouvé (YH : probablement une arnaque montée par des moines au Moyen-Age à l'aide de tombeaux du monastère local). J'ai mentionné Glastonbury et cette possibilité ici : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-1.html
Question archéologie moderne, à l'inverse de celle du 19ème siècle qui n'en a pas fait une priorité du tout, la mention d'une trentaine de squelettes presque intacts découverts sur l'île d'Aval, dans deux fosses communes, fait tendre l'oreille. Heureusement, certaines archives du passé révèlent des détails intéressants et importants, que je vous partage ci-dessous :
Regardez attentivement la plus haute colline, vous y verrez les restes d'une imposante bâtisse, dont de solides murs l'encerclant. A gauche de cette photo qui date des années 1950, vous voyez les murs du cimetière mérovingien et le menhir en son sein.
L’extrait ci-dessous est tiré des BULLETINS DE LA SOCIÉTÉ D’ANTHROPOLOGIE DE PARIS(Masson Éditeur – Paris) – Bulletins publiés entre 1860 et 1899
SUR LES ANCIENNES SÉPULTURES DE L’ÎLE D’AVAL, PRÈS DE LANNION (CÔTES DU NORD) Par M. René ROBERT
Dans une lettre adressée par M. René Robert, lieutenant de vaisseau, cet explorateur annonce à M. Polak qu’il était de passage à Lannion (Côtes-du-Nord), il y a quelques semaines, ou plutôt près de Lannion, dans un village situé près du bord de mer et séparé par un simple chenal d’une île qu’on appelle l’île d’Aval.
Là, il a appris qu’on venait de fouiller, et qu’on disait avoir trouvé la tombe du roi Arthur. Dans ces sépultures, on trouva divers objets, des dents de cheval, quelques fragments de poteries que n’a pas pu voir M. Robert, et une trentaine de squelettes plus ou moins complets. Ces squelettes n’ont pu être retrouvés qu’en morceaux parce que les individus qui étaient chargés de la fouille avaient rejeté les squelettes, ne s’occupant qu’à chercher un trésor.
Dans le voisinage existe un petit tumulus qui n’a pas encore été ouvert, et qui est fait en pierres de peu de hauteur ; l’un à 80 centimètres, et l’autre 2m50. Il y a là des restes d’anciens monuments celtiques, et enfin, sur la surface du sol tout près de là, le curé du village en question a trouvé une hache polie en serpentine, et une autre arme dont M. Robert a fait un dessin exact. Il y a donc quelque possibilité que ces objets-là proviennent d’une époque très ancienne, de l’époque néolithique.
Le crâne qu’il a envoyé répond jusqu’à un certain point à cette indication : crâne de femme, dolichocéphale, dont la portion frontale est très étroite. Ce crâne a été déformé par le poids des terres, de sorte que le temporal droit se trouve abaissé. Ce crâne répond assez bien à l’idée qu’il provient d’une race néolithique. Les mâchoires inférieures sont au nombre de deux. Il y a bien trois fragments, mais ils ne forment que deux mâchoires. Les dents sont usées, transversalement, jusqu’au canal dentaire, quoique les sujets paraissent encore jeunes. Cette usure précoce s’observait fréquemment à l’époque de la pierre polie, avant qu’on eût connu la mouture. A l’époque où l’on n’avait que des instruments grossiers pour la mouture, le grain ne se réduisait pas en poudre facilement, de sorte qu’il fallait faire agir les dents, et par ce moyen elles s’usaient beaucoup plus vite.
M. Robert regrette de n’avoir pu envoyer qu’un seul crâne. Tous les autres crânes et ossements ont été réclamés par l’autorité ecclésiastique.
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-T46-157
Extraits tirés des ouvrages numérisés de la Bibliothèque Nationale de France
…La correspondance manuscrite comprend une lettre par laquelle Monsieur le Docteur LEDENTEC (de Lannion) annonce l’envoi d’un crâne trouvé dans les fouilles de l’île d’aval :
L'île d'Aval de nos jours
Ci-dessous, un extrait du livre “L’île Grande” d’Ernest LE BARZIC
Le 5 février 1878, au cours d’un défrichement opéré par le « colon » de l’île d’aval, celui-ci mit à jour trente squelettes d’hommes et, semble-t-il, autant de squelettes de chevaux.
Par la suite, certaines personnes (dont l’abbé France, historien de Kerduel) affirmèrent que les squelettes des hommes étaient couchés en cercle autour du menhir, près d’une croix de type très primitif et d’un dessus d’autel, lui aussi fort ancien, croix et dessus d’autel se trouvant dans le sol.
D’autres, dont le docteur Le Dantec, père du philosophe et biologiste, qui se rendit sur place avec son fils, les virent inhumés sur deux rangs. Elles constatèrent la présence du menhir (que chacun connaissait sous le nom de « Tombe du roi Arthur »), celle également de la croix et du dessus d’autel dégagés de la terre.
Le docteur Le Dantec eut l’impression que les corps humains avaient été étendus en deux fosses communes parallèles. Il n’y avait pas de débris d’armes parmi eux. Deux détails frappèrent ce témoin de marque :
• les crânes des hommes étaient dolichocéphales comme le sont généralement ceux des Nordiques d’une part,
• d’autre part, un suintement s’échappait encore du sabot des chevaux.
Au moment de cette découverte, l’on ne disposait pas des moyens actuels pour déterminer avec précision l’époque de l’inhumation collective des cadavres. L’on n’avait point les mêmes classements archéologiques qu’aujourd’hui. L’on doit donc se borner à des approximations. Le drame qui coûta la vie à ces trente hommes et à leurs montures pouvait se situer entre les Vie ou VIIe siècles et les XIIe ou XIVe siècles. C’est bien vague.
L’imagination poétique aidant, l’on n’hésita pas à dire qu’il s’agissait du roi Arthur et de ses preux compagnons. L’on était frappé, et on le demeure, par ce fait que la mémoire populaire ne transmet pas le souvenir d’un combat sur terre, souvenir qui aurait subsisté, même rétréci, déformé, si ce combat avait eu lieu, par exemple, pendant la guerre de Succession de Bretagne *.
Alors que nous cherchions, il y a une vingtaine d’années, à percer ce mystère nous avons recueilli d’un ancien cap-hornier, le capitaine Pincemin, une tradition bien menue, certes, mais qui apparaît apporter la lumière : ces morts de l’île d’Aval seraient les victimes d’un naufrage « du temps du Prince Noir », probablement des chevaliers anglais dont le bateau se serait fracassé sur des rochers proches. Donc un drame du milieu du XVe siècle. Une découverte d’objets – monnaies, débris d’armes - pourrait permettre, un jour, d’être plus affirmatif à ce sujet !
*Ou au Xe siècle, pendant la victorieuse campagne d’Alain Barbetorte contre les Normands. L’antique croix d’Aval rappelle celles de Toull-ar-C’houiled, en Plourivo et d’autres croix commémoratives de la lutte contre les Vikings, celles de Questembert et du Léon. Le nom de « Kroaz an Norman » à Plouzané, semble pourtant être la seule mention qui soit restée des combats du Xe siècle dans cette dernière région. Note d’Ernest Le Barzic
Un indice ? : Un endroit des lieux, dont la plage de Pleumeur-Bodou, porte le nom de Landrellec. Or, « rellec » ou « relecq » (comme dans Relecq-Ker-Huon) signifie « Relique ». Le nom de lieu « Landrellec » est composé de Lann (terre) et « rellec ». Une Terre de Reliques ? Un lieu de bataille ?
L'île d'Aval
Les choses se compliquent quand les recherches sur l'île nous font découvrir que :
En passant le pont de l’île-Grande, l’île boisée apparaît près de la petite Île au Mouton. A marée basse, elle est accessible à pied mais la parcourir est interdit car c’est une propriété privée.
De très anciennes traces humaines y sont découvertes :
Côté est, des outils grossiers en quartz (datant d’environ 600 000 à 300 000 ans avant J.-C.)
Traces de présence de l’Homme de Néanderthal au Paléolithique moyen (entre 300 000 et 45 000 ans avant J.-C.)
Au sud de l’île, outils et éclats de silex taillés (racloirs et denticulés) ; les derniers chasseurs-cueilleurs du Mésolithique (entre 10 000 et 5 000 ans av. J.-C.) y ont laissé des petits outils en silex.
Vers le VIe siècle, des moines s’y installent et édifient, au centre de l’île, une chapelle dédiée à Saint Marc. Cette chapelle avait probablement été construite à l’emplacement d’un lieu de culte antique dédié au Dieu Marc’h, aux oreilles de cheval. Selon la tradition celtique, le Dieu Marc’h conduisait les morts vers l’Ile d’Avalon. Au milieu de l’ancien cimetière monastique (délimité par des murets de pierres sèches) se dressent un menhir et une croix mérovingienne.
1878 – Dépôt, “dans une châsse” des ossements des défunts retrouvés à Aval. La châsse est enterrée dans le cimetière. (Nous ignorons, pour l’instant, ce que sont devenus cette châsse et les ossements.)
Du 19e siècle à 1950 l’île a été habitée par une famille de cultivateurs puis par des carriers (puits, fontaine, crèches, et maison). Il existe encore sur l’estran des traces d’extraction de granit et de sable. On y trouve encore une ancienne allée charretière, utilisée par les goémoniers et les carriers, et des pierres de lest abandonnées par les navires de charge.
île d'Aval
Quelques légendes et histoires survivent au sujet de l'île :
On raconte que c’est bien là que repose le Roi Arthur, sous le mégalithe ! Car Arthur aurait été seigneur de Kerduel et que les chevaliers de la Table ronde auraient, un temps, séjourné au château.
Une pierre découverte à Guéradur serait celle de l’ancien autel de la chapelle disparue. Certains la jugent mystérieuse… La légende dit que cette pierre était auparavant située sur l’île d’Aval et que d’un bond, le cheval d’Arthur serait arrivé à Gweradur et y aurait déposé la pierre.
Le hameau de Crec’h Lagadurien, à 2,5 km de Gweradur, serait une colline servant d’observatoire au Roi Urien de Gorre, époux de la fée Morgane. Le nom du hameau signifie “la colline de l’observatoire d’Urien” : crec’h signifie tertre en breton, et lagad signifie œil, regard, clarté.
Une autre légende intéressante est rattachée à l'îlot Kastell Enez Vran :
Cette pointe rocheuse de l’île-Grande, battue par les flots et particulièrement admirée lors de tempêtes a été considérablement modifiée par l’exploitation du granit. On la désigne aujourd’hui sous le nom “Le Corbeau” ou encore “Le rocher du Corbeau“. Mais les plus anciens savent qu’il s’appelle, en réalité Kastell Enez Vran. “Kastell” signifie “falaise rocheuse, amas rocheux” (ce terme a souvent été traduit à tort par “château” !).
" L’amas rocheux du corbeau serait, dit-on, une réincarnation du roi Arthur ou de son épouse Guenièvre.
On dit également que Morgane ne permettait à Arthur de sortir de l’île d’Aval “ pour visiter ses états que sous la figure d’un corbeau et le peuple croit encore, dans plusieurs localités des deux Bretagnes, qu’un jour il reprendra entièrement sa forme première et reviendra gouverner ”. (Antiquités de la Bretagne, par Monsieur le Chevalier de Fréminville – Côtes-du-Nord, 1837).
Selon la tradition, le château de Kerduel était l’une des résidences du roi Arthur. D’ailleurs, le nom de ce château s’apparente au nom du palais du roi Arthur situé en Grande-Bretagne : Carduel. Selon la légende, par les nuits d’hiver, le roi Arthur hanterait le parc du château de Kerduel sur son cheval blanc.
C'est ici l'occasion de conter brièvement la complexe histoire du Roi Arthur, partagée entre légendes et Histoire.
Le Roi Arthur (Arthur PENDRAGON) est fils d’Uther PENDRAGON (roi des Bretons) et d’ Ygerne (femme du Duc de Cornouailles !). L'histoire nous apprend que c'est grâce à la magie du Mage Merlin, qu'Uther a séduit Ygerne en prenant les traits de son mari...
Certains chercheurs pensent qu’il aurait vécu au VIe siècle et serait originaire du Pays de Galles, ou de l’ouest de l’Angleterre, Glastonbury par exemple, mais l’emplacement exact de sa cour, connue sous le nom de Camelot, reste un mystère.
Une fois né, Merlin prend l’enfant et le confie à un homme sage, preux chevalier, afin qu’il puisse grandir au sein d’une famille et recevoir une éducation digne et rigoureuse.
La Table Ronde créée par Merlin pour Uther Pendragon est donnée en dot à Arthur lorsqu’il épouse la reine Guenièvre (Gwen Arhant) - Le Roi Léodagan de Carmélide avait de très bonnes relations avec le roi Arthur et permit ainsi sa rencontre avec sa fille Guenièvre. Il institue la Confrérie des Chevaliers de la Table Ronde.
Mais la Reine s’éprend de Lancelot et quitte Arthur. Ce dernier est séduit par la suite, à son insu, par sa demi-sœur Morgane ; un garçon, Mordred, naît de ces amours incestueuses. Un jour Mordred tente de prendre possession de Camelot. La bataille est longue et pénible. Durant cette bataille, Mordred trouve la mort et Arthur est sévèrement blessé.
Il se retire à Avalon (île d’Aval), monde souterrain enchanté créé par Merlin. Le roi Arthur est « en dormition » à l’abri d’un mégalithe et reviendra un jour...
Morgane accueille Arthur, après sa bataille contre son fils Mordred. Morgane, fille d’Uther Pendragon et d’Ygraine, est la demi-soeur d’Arthur. Elle est instruite dans l’art magique par Merlin, ce qui lui vaut le surnom de Fée.
Épouse d’Urien, elle montre une personnalité ambiguë, à la fois néfaste (toujours prête à comploter contre les chevaliers de la Table ronde, aidée de son vivant par Mordred) et protectrice de la majesté royale d’Arthur : c’est elle qui lui dévoile l’adultère de Lancelot et Guenièvre en lui montrant la Chapelle aux images, où Lancelot a représenté son amour, et qui envoie à la cour un écu magique destiné à dénoncer la Reine.
À l’issue de la bataille suprême, Morgane recueillera Arthur blessé gravement dans son île d’Avalon (île d’Aval), souvenir de ses lointaines origines marines.
À l’Ile-Grande, le rocher du Corbeau (Kastell Enez Vran de son vrai nom) serait une réincarnation du roi Arthur ou de son épouse Guenièvre. Le corbeau, comme l’ours, le chien et le cheval étant des animaux sacrés pour les Celtes.
En ce qui concerne Merlin, c’est l’ “enfant sans père “, fils d’un démon et d’une nonne, mais qui échappe au diable par le baptême. A sa naissance, Merlin est déjà doté de pouvoirs surprenants, il peut parler, voir le passé, le présent et l’avenir et il sait ” transformer l’apparence des gens “.
Il organise l’avenir de la Bretagne. Il vit dans une forêt auprès d’un scribe à qui il confie le soin de mettre par écrit les événements du royaume et ses prophéties.
Conseiller d’Uther Pendragon, il construit le site de Stonehenge. C’est lui qui permet à Uther de prendre l’apparence du duc de Cornouailles pour coucher avec Ygerne, qui donnera naissance à Arthur. À peine l'épée magique Excalibur a-t-elle désigné le souverain que Merlin vient le guider. Chef de guerre, barde, médecin, prophète, il maîtrise la pluie, le vent, le feu. Il conseillera le roi jusqu’à sa dernière mission, envoyer les chevaliers en quête du Graal, leur aventure ultime.
Il confie l’éducation d’Arthur à un sage sous protection, pour qu’il l’élève. Plus tard, Merlin organise l’avènement d’Arthur au trône, notamment à l'aide de l'épée Excalibur.
Merlin interprète les signes et lit dans les étoiles. Il devine ce qui est caché, et voit l'avenir comme le passé. Ses pouvoirs le conduisent parfois à rire des apparences, d'un rire incompréhensible au commun des mortels. Merlin connaît l'usage de la magie et l’enseigne. Ses élèves magiciennes sont toutes des femmes, dont Morgane et Viviane. Beau et laid, jeune et vieux, sage et fol, Merlin surprend toujours par l'extrême variété des aspects qu'il adopte : vieillard, harpeur aveugle, page élégant, bouvier sauvage, bûcheron. Ou encore cerf au blanc pied, le cerf, qui et qui guide les humains à travers les portes de l'Autre Monde.
Merlin parle le langage des animaux et chevauche même à la tête d'une armée de cerfs. A Brocéliande, on le devine derrière le maître des taureaux furieux. Les forêts restent le lieu entre tous où Merlin se réfugie pour redevenir lui-même après la folie des hommes. Il vit comme animal, se nourrissant des fruits des bois et de l'eau des sources. Il tire de cette osmose avec la nature sa force et son pouvoir prophétique.
Lorsque Merlin livre à Viviane le secret qui va le faire prisonnier il connaît les pensées de la fée des eaux. Il sait depuis longtemps son propre destin : il doit vivre son éternité auprès de sa bien-aimée, au cœur de la forêt de Brocéliande.
Selon la légende, Merlin tomba en effet éperdument amoureux de la fée Viviane (la Dame du Lac) et l’initie à ses enchantements. il lui confie le secret pour se lier un homme à jamais et elle l’emprisonne dans son esplumoir (cage à oiseau).
Merlin construit un château de cristal, en une nuit, pour sa bien-aimée, au fond d’un lac. C’est ce qui vaut à Viviane le nom de Dame du lac. Mais seuls Viviane et ses serviteurs peuvent voir ce château….
On dit qu’aujourd’hui encore Merlin l’enchanteur est enfermé dans la forêt de Brocéliande, au coeur de la Bretagne française actuelle…
Viviane est fille d’un petit seigneur de la forêt de Brocéliande. Elle est née au château de Comper, dans la forêt de Brocéliande. C’est par le hameau de Folle Pensée que l’on peut atteindre, après une bonne marche, la fontaine de Barenton. Ici, pour la première fois, l’Enchanteur Merlin voit la fée Viviane assise au bord de la fontaine et il éprouve le premier choc d’une folle passion. Avant cette rencontre, elle élève son fils Lancelot qu'elle a dérobé à sa mère...
Merlin lui transmet même le secret de l’emprisonnement éternel que lui-même ne savait pas défaire. Désireuse de garder son amant, Viviane use du sortilège sur lui et l’emprisonne dans un arbre que l’on peut encore voir (paraît-il !) dans la forêt de Brocéliande. Ainsi ils vivent pour toujours à Brocéliande, mais invisibles aux humains...
En ce qui concerne la quête du Saint Graal par les Chevaliers de la Table Ronde, elle se révèle très étrangement aux Chevaliers : Le Graal apparaît aux Chevaliers alors qu'ils sont assis autour de la Table ronde. Le Saint Graal est la coupe utilisée par Jésus-Christ et ses douze disciples au cours de la Cène et c’est aussi dans cette coupe que Joseph d’Arimathie reçoit le sang duChrist. Ce dernier est un personnage cité par les Évangiles qui donne son tombeau pour ensevelir Jésus-Christ. En reconnaissance de son geste, le Christ lui remet le Graal où a été recueilli son sang.
Les Chevaliers expérimentent alors des visions merveilleuses ; un grand sentiment de bien être et d’amour les envahit, puis, le Saint Graal disparaît. C’est alors que Sir Gauvin jure qu’il trouvera où se cache le Graal pour sentir à nouveau cette sensation merveilleuse. Le roi Arthur s’oppose à cette quête, arguant qu’elle serait la dernière de bien des chevaliers, ce qui aurait pour effet de priver Camelot de ses meilleurs éléments. La suite de l'histoire lui donnera raison, avec la mort d'un bon nombre de Chevaliers dans cette Quête mythique... puisque c'est Galaad le Pur, fils de Lancelot, qui finira par le découvrir selon la légende.
Notons aussi que sur l'île Grande se trouve une magnifique allée couverte datée d'au moins 4500 ans, accentuant toutes ces légendes celtes :
Dessiné au 19ème siècle tel qu'il était encore à l'époque - Dessin de L.M. Faudacq
Une vieille femme, née en 1800, racontait à la fin du 19ème siècle que des lépreux, dans les temps anciens, avaient habité le dolmen de l'Île Grande. On leur donnait à manger avec une fourche. Selon une autre tradition orale, le dolmen était habité par des "Kornandounezed", des naines, qui aiment les nuits de pleine lune, à danser avec les passants ; si l'on s'exécute de bonne grâce, elles vous remercient très galamment, vous annoncent que vous aurez un garçon et qu'il n'y aura pas besoin, pour sa naissance d'aller chercher une sage-femme (Eudes, O, "Dolmens et mégalithes de Bretagne", série Pygmalion, Watelet éditions, 1981).
Lancelot est le fils du roi Ban de Bénoïc, royaume voisin de la Petite Bretagne. Enlevé par la Dame du Lac, il devient « le fils de la fée », le « beau trouvé ». Ignorant de ses origines, il passe son enfance dans le domaine enchanté du Lac, en forêt de Brocéliande. À son arrivée à la cour, ses armes d’argent lui valent le surnom de blanc chevalier. Lancelot est l’un des derniers héros arthuriens à rallier la Table Ronde. Lit périlleux, pont de l’Épée, tombes pleines de diables, chevaliers par dizaines, géants, dragons, spectres, il est voué aux plus beaux combats, aux plus rares exploits. Nul ne peut rivaliser avec lui à moins de recourir à la magie. La solitude est le prix de son destin hors du commun. Il ne se lie qu’avec Galehaut, fils de la Belle géante, de l’amitié exclusive des guerriers d’exceptions.
Lancelot aime la reine sans détour et sans limites, mais ne peut vivre sa passion au grand jour et n’est que rarement présent à la Table Ronde. Son amour résiste à toutes les épreuves. Guenièvre lui impose les choix les plus cruels : monter dans la charrette d’infamie, se laisser vaincre en tournoi. Morgane le tient captif et le retient à 3 reprises, il ne lui cède pas. Son unique infidélité advient par magie, pour que puisse naître Galaad. Cette trahison involontaire le pousse à la folie et à la fuite dans la forêt. L’amour parfait et coupable à la fois de Lancelot lui interdit de trouver le Graal. C’est pourtant lui qui est choisi pour engendrer Galaad, chaste chevalier, guerrier violent, qui deviendra roi du Graal.
Les récits arthuriens s’accordent pour faire naître Lancelot en Gaule (donc en France) ou en Petite Bretagne. La Petite Bretagne où s’élève la Joyeuse Garde, son unique possession, sera aussi son refuge face à la colère d’Arthur et à la fureur de Gauvain dont il a tué les frères. Il ne cesse pourtant jamais d’être le meilleur soutien de ce roi à qui il ne doit rien, pas même l’épée de son adoubement offerte par Guenièvre. Pendant le siège de la Joyeuse Garde, le roi venu venger ses neveux se trouve enfin à la merci de Lancelot. Malgré les exhortations de ses compagnons, Lancelot lui sauve la vie.
Neveu du roi Arthur, le chevalier Yvain, fils d’Urien, fait partie des compagnons de la Table Ronde. Lorsqu’il entend conter les enchantements de la fontaine de Barenton, et la force de son gardien, le Chevalier Noir, il se précipite vers la forêt de Brocéliande. Il affronte victorieusement du Chevalier Noir et épouse sa veuve, la belle Laudine. Mais, incapable de tenir la promesse faite à son épouse, il perd son amour. Le chagrin le rend fou, il s’enfuit dans la forêt où il retourne à l’état animal.
Les soins d’un ermite et un baume préparé par Morgane le ramènent à la raison. Il entreprend alors de reconquérir Laudine. En Brocéliande, il sauve un lion terrassé par un serpent. Le lion devient son serviteur dévoué, son ami fidèle. Au fil des épreuves, Yvain, le chevalier au lion, apprend la générosité, la fidélité, l’oubli de soi; il affronte aussi le découragement et le désespoir. Au terme de son parcours, apprentissage du métier d'homme et initiation au pouvoir royal, Yvain triomphe de l’obscurité. Son cheminement, accompli entièrement au cœur de Brocéliande, fait de lui l'égal de la Dame de la Fontaine.
Leur mariage renouvelé célèbre l'union des contraires, celle du feu et de l'eau, sans laquelle il n'y a pas d'équilibre dans le monde. Le bouillonnement de Barenton, feu dans l'eau, redit chaque jour l'histoire d'Yvain et de Laudine...
« Monseigneur Yvain » apparaît dans de nombreux romans arthuriens. Il règle les cérémonies et le protocole de la cour. Plein d’élégance et d’amabilité, il accueille les jeunes chevaliers qui viennent se faire adouber par le roi Arthur. C’est lui qui reçoit Lancelot, amené par la Dame du Lac, et qui demande au roi de l’armer chevalier au plus vite. Fidèle à Arthur jusqu’à la fin de la Table Ronde, il est parmi les derniers à mourir de la main de Mordred, aux côtés de son souverain...
Excalibur. L’épée forgée dans les profondeurs du royaume des anciens dieux fut offerte au roi Arthur le temps d’un trop bref âge d’or. L’épée repose entre les mains des fées en attendant le retour d’un héros digne d’elle... Elle aurait été forgée à Avalon...
Certains la voient resplendissante de joyaux et de filigrane d’or, d’autre l’imaginent simple et dépouillée, un parfait éclair d’argent… Caliburn, Caledfwlch, Escalibor ou Excalibur, l’épée du roi Arthur reste l’emblème le plus pur de l’aventure arthurienne. Le plus fulgurant aussi, puisque dans la main du roi, « l’épée brille plus fort que trente torches ». Elle s’inscrit dans la tradition des héros désignés par les divinités pour diriger et défendre les hommes avec l’aide d’armes surnaturelles : Achille, Siegfried, Charlemagne, Roland…
Aussitôt qu’il reçoit Excalibur, Arthur sait qu’il n’en est pas le possesseur de l’épée, seulement le gardien pour le temps de son règne. Il est le seul à la porter, à l’exception de Gauvain, son neveu préféré, presque son double. Et lorsque il est contraint par un sort à mettre en jeu toutes ses possessions, il n’exclut du marché que la Reine, pour la protéger, et Excalibur car, explique-t-il, elle ne lui appartient pas.
"La tombe d'Arthur ne se voit nulle part," mais elle se rencontre partout, est-on tenté d’ajouter. Face aux "tombes d'Arthur" de Grande-Bretagne, dont la plus célèbre est à l'abbaye de Glastonbury, les Bretons ne sont pas en reste. Outre une tombelle à Crozon, la tradition s'attache surtout à l'île d'Aval, au large de Trébeurden, et la tentation est grande de relier Aval à Avalon. Dans Trégor encore, le château de Kerduel renferme une "Chambre d'Arthur". Au large du sillon de Talbert, Morgane avait un château où elle retenait Arthur prisonnier, et d’où il avait le droit de sortir pour survoler la Bretagne sous la forme d’un corbeau. On n'aura garde d'oublier le camp d'Artus dans la forêt de Huelgoat, ni les Montagnes Noires où apparaît l’armée fantôme du roi, et où le cheval d’Arthur a laissé 17 empreintes de son sabot, non plus que le château de Joyeuse Garde près de Landerneau. Et Brocéliande, bien sûr… "
Claudine GLOT, Centre de l'imaginaire Arthurien.
En ce qui concerne les britanniques, il faut aussi noter la découverte récente (2017) de preuves que Tintagel, donnée comme la ville ayant donné naissance à Arthur, existait bien déjà au VIIème siècle, avec ces informations : " Un mélange énigmatique de mots et de symboles gravés du VIIe siècle ont été mis au jour à Tintagel, site des Cornouailles associé à la légende du roi Arthur. "
C'est une dalle d'ardoise de 61cm de large datée du VIIesiècle incisée de mystérieuses écritures mêlant des caractères latins, grecs et des symboles chrétiens, qu'ont exhumée des archéologues britanniques sur le célèbre site de Tintagel, sur la côte nord des Cornouailles (Royaume-Uni). En 1998, l'identification du terme celte " Artognou " sur un de ces blocs, l'avait fait un peu vite rattacher au nom du roi Arthur ! Tintagel est en effet lié au fabuleux héros depuis le XIIe siècle: " Cettepéninsule d'une grande beauté sauvage, battue par les vents autant que par les vagues, s'est trouvée reliée par des récits littéraires dès 1135, au lieu où le roi Arthur aurait été conçu "
Selon le journal The Guardian, qui relaie la trouvaille, la dalle d’ardoise extraite au cours de l’été 2017 – mais dont les archéologues viennent de révéler l’existence - contiendrait « les noms romains et celtiques « Tito » et « Budic », "les mots latins fili (fils ou fils) et viri duo (deux hommes)" ainsi que d'autres signes, que les experts lient à une communauté vivant sur la grande terre, à la périphérie immédiate de la forteresse. « Le château de Tintagel a été érigé sur ce lieu mythologique au XIIIesiècle, par Richard de Cornouailles, le frère d’Henri III, roi d’Angleterre».
Des gisements contenant des artefacts humains à Valsequillo, au Mexique, ont été datés à environ 250.000 ans avant le présent par la méthode des traces de fission («fission-trace-dating») de la matière volcanique et d'uranium des os d'un bassin de chameau.
Le dilemme posé par ces dates est clairement indiqué dans la citation suivante, tirée des conclusions de l'article soumis.
" La preuve présentée ici indique toujours que le site Hueyatlaco a environ 250.000 ans.
Nous qui avons travaillé sur les aspects géologiques de la région de Valsequillo sommes douloureusement conscients qu'un si grand âge pose un dilemme archéologique.
Si les datations géologiques sont correctes, des outils de pierre sophistiqués ont été utilisés à Valsequillo longtemps avant les outils analogues qui sont cependant censés avoir été développés en Europe et en Asie ".
Ainsi, notre collègue, Cynthia Irwin-Williams, a critiqué les méthodes de datation que nous avons utilisées, et elle veut que nous insistions sur le fait que l'âge de 250.000 ans est pratiquement impossible ".
( Steen -McIntyre, en Virginie, et al ; . " Preuves géologiques d'âge des dépôts à Hueyatlaco site archéologique, Valsequillo, au Mexique, " Quaternary Research, 16:1, 1981)
Commentaire
L'impasse dessus n'est pas sans rappeler l'insistance de Lord Kelvin disant que la terre a seulement environ 100.000 ans sur la base de ses calculs de capacités productrices d'énergie du soleil.
Les géologues pensaient autrement, qu'il nécessitait environ un milliard d'années pour que la nature sculpte la terre telle qu'ils l'ont vue. Kelvin n'a pas été reconnu sur l'énergie nucléaire, et les géologues ont eu le dernier mot !
Depuis la publication de Thomas Kuhn "La Structure des révolutions scientifiques" (1970), un grand nombre de personnes dans le domaine des sciences et ailleurs ont utilisé sa distinction entre les paradigmes de la science normale et les anomalies à la fois dans la science normale et les révolutions scientifiques pour expliquer l'évolution de la science contemporaine.
Tous les appels de Kuhn n'ont pas été tout aussi éclairants.
Il a parfois semblé que ceux qui sont sur les franges de la science établie crient au « détour de paradigme » pour expliquer pourquoi leur travail ne retient pas l'attention alors qu'en fait, c'est le travail lui-même qui est à blâmer. Vraisemblablement, certains éléments de preuves qui entrent en conflits avec les opinions reçues sont ignorées pour une bonne raison, et d'autres sans une bonne raison. Quand une anomalie apparente est rejetée sans raison valable, alors les scientifiques en question se comportent mal.
Mais se sont-ils comportés en " non scientifiques " ?
Dans cette étude, nous examinons en détail un cas particulier d'un ensemble de preuves anormales reçues et visibles. Dans ce cas, le point de vue reçu est une théorie sur les origines de l'homme dans les Amériques, et l'anomalie est un site du Mexique, dont l'âge est apparemment en conflit avec cette théorie reçue.
Sans essayer de décider si la vue reçue est correcte, ou si la preuve anormale est intéressante à considérer (ce qui est, après tout, une affaire de spécialistes - YH : c'est un point de vue), nous suivrons l'histoire de ce qui s'est passé pour les scientifiques impliqués, et tirerons des conclusions sur ce qui peut et ne peut être attendu de la science en tant qu'une véritable institution humaine.
En particulier, nous soutenons que, dans les périodes d'instabilité dans la science («révolution», si vous voulez), il est dans la nature même de la science de traiter la preuve anormale avec hostilité et suspicion, même quand il y a peu de raisons de soupçonner ça.
II . LE POINT DE VUE REÇU
Le point de vue reçu, accepté par une majorité des anthropologues et des archéologues, c'est que l'humanité n'a pas évolué de façon indépendante dans les Amériques, et doit donc y avoir migré d'ailleurs.
Pour diverses raisons génétiques, il semble que tous les Américains autochtones sont plus étroitement liés les uns aux autres que ne le sont d'autres populations, et sont plus étroitement liés aux peuples de l'Asie que ceux des autres régions du monde. La conclusion raisonnable à tirer de cette preuve est que les premiers Américains ont migré de l'Asie, que ce soit à travers le détroit de Béring ou à travers un pont de terre.
La migration à grande échelle par bateau estpeu probable, même si la traversée est étroite à travers un plan d'eau comme le détroit de Béring, donc l'hypothèse du pont terrestre de Bering est la meilleure hypothèse pour une route migratoire.
Cette séquence de déductions implique un nombre limité de possibilités de migration. Une route de terre était entièrement disponible seulement quand il y avait suffisamment de glaciation du niveau de la mer pour qu'elle diminue d'environ cent cinquante pieds (46 mètres), une telle baisse du niveau des mers est nécessaire pour que le pont de terre de Béring (ou, peut-être plus correctement, la masse terrestre maintenant appelée Béringie) puisse apparaître.
D'autre part, si il y avait une telle glaciation, les voies terrestres en Amérique du Nord étaient impraticables, aucune migration ne pourrait avoir lieu (YH : c'est déjà ici une affirmation douteuse : les Lapons, Inuitset autres prouvent le contraire en y vivant en permanence ! - les hommes actuels seraient en effet incapables de migrer, mais les anciens oui, très probablement !). Ces deux contraintes limitent sévèrement le nombre d'opportunités pour la migration à des périodes spécifiques pendant les périodes glaciaires (YH : limites peut-être imaginaires !)
Le meilleur candidat pour une période de la migration est généralement considérée comme une période au cours de la fin du Pléistocène, il y a environ douze mille ans. Bien que des revendications de migrations antérieures sont parfois publiées à force de découvertes archéologiques, l'idée que les humains sont arrivés relativement récemment semble être assez bien établie (YH : et oui, on établi l'idée et la théorie... jusqu'à ce que la réalité rattrape l'idée ^^).
Donc, c'est en toute confiance que ce point de vue a été jugé et que, en 1962, dans un écrit pour Scientific American, William Haag pouvait dire :
" L' occupation de l'homme du Nouveau Monde peut remonter à plusieurs dizaines de milliers d'années, mais personne ne soutient rationnellement qu'il a été ici, même pour seulement 100000 années. "
Il y a un nombre impressionnant de preuves visibles d'une récente migration, et relativement peu de toute présence humaine plus tôt dans les Amériques. Ce qui semblaient être des traces d'occupations antérieures se sont généralement avérées être trompeuses.
David Meltzer (1993) décrit la situation en ces termes :
Au début des années 1950, il y avait déjà des signes d'une présence humaine beaucoup plus tôt en Amérique. Ces traces deviendraient plus larges au fur et à mesure que les années passaient, jusqu'à aujourd'hui où une multitude de sites soi-disant anciens ont fait leur apparition, certains avec des âges réhaussés estimés de 200.000 ans.
Chaque nouveau candidat à une plus haute antiquité apporte avec lui de nouvelles revendications, mais le résultat reste le même. Les sceptiques posent des questions difficiles. Le débat s'ensuit. La demande est acceptée par les uns, rejetée par les autres, tandis que le reste "attend et voit". Jusqu'à présent, au moins, la barrière Clovis reste intacte. Un avant - 11, 500 B.P. de présence humaine en Amérique n'existe pas aujourd'hui. (YH : C'est maintenant faux au 21ème siècle...)
Il y a au moins trois types impressionnants de preuve pour une migration au Pléistocène supérieur (ou un ensemble de migrations) :
preuve de langues amérindiennes
preuve de la dendrochronologie
preuve de l'ADN mitochondrial 1
Tous les trois types de point de preuve mènent à trois vagues de migration, les premiers au Pléistocène supérieur, comme hypothèse. Les plus anciens sites clairement datables sont très loin de ceux des Clovis et de Folsom, et ils sont au plus tôt de 11.500 BP.
Ajoutez à ces éléments de preuve de l'absence de preuves claires de quoi que ce soit plus tôt, et vous avez un argument puissant pour la vision d'une récente migration, ce qui donne de bonnes raisons de se méfier des découvertes qui sont censées être plus âgées. Considérons les types de preuves à leur tour.
Linguistique amérindiennes
Les centaines de milliers de langues qui ont été parlées sur les continents américains forment une variété déconcertante, mais de nombreux linguistes pensent maintenant qu'elles se répartissent en trois familles :
amerind
Na - Dénés
Eskimo - Aléoutes
Les langues amérindiennes montrent le plus de variété, et sont géographiquement les plus répandues, étant parlées des régions du Canada jusqu'à La Terre de Feu. Ces deux faits plaident en faveur de l'ancienneté relative de la langue commune à partir de laquelle ils tirent tous la leur.
Les langues eskimo-aléoutes sont moins nombreuses et plus semblable à une autre. Elles sont également parlées dans une zone plus petite, autour des régions côtières du nord.
Le groupe Na - Déné est intermédiaire dans la variété et l'étendue. Ces langues sont également parlées dans les régions au sud de la plus grande étendue sud des langues eskimo-aléoutes, mais pas si loin au sud que les langues amérindiennes. Par ailleurs, les groupes linguistiques peuvent être organisés afin de voir des similitudes avec des langues de l'Ancien Monde, avec l'Eskimo- Aléoutes êtant plus, et l'amerindien étant moinscomme les langues parlées en Asie.
Cet agencement des langues avec les points à trois vagues distinctes de migration, avec les ancêtres des parleurs de l'amérindien qui arrivent en premier. Toutefois, ce classement relatif nous donne peu sur une manière de datation absolue pour les migrations. 2
La dendrochronologie
Dans le Hrdlicka 1920 est noté un caractère que toutes les dents amérindiennes possèdent, qui est également caractéristique des dents de la population du nord de l'Asie.
Sur la base de cette caractéristique, une particulière forme en pelle - comme la forme des incisives, appelés Sinodontie, il a conclu que les Amérindiens étaient répartis en trois groupes génétiquement distincts : Eskimos , Athabaskans et Sud-Américains.
Christy Turner (1986) fait une analyse statistique des dents américaines pour vérifier cette classification. En regardant les autres, les même caractéristiques héréditaires des dents, et en catalogant les similitudes et les différences entre neuf mille Américains préhistoriques différents, il a également conclu que les Amérindiens sont répartis en trois groupes génétiquement distincts, mais il a identifié les trois groupes plus directement avec les trois groupes linguistiques de Greenberg.
En plus de soutenir le point de vue des trois migrations, la preuve dentaire peut nous donner une chronologie absolue. Les caractéristiques dentaires qui sont identifiées dans l'étude de Turner sont génétiquement déterminées, l'environnement ayant peu ou pas d'impact.
De cette façon, les preuves fournies par les dents, comme celles fournies par les groupes sanguins, peut nous donner une image claire des relations génétiques entre les populations. Les mutations se produisent de façon régulière, nous pouvons également dire il y a combien de temps deux populations ont divergé par le nombre de gènes qu'ils partagent et combien ils diffèrent.
Quand un gène s'exprime dans une partie visible et facilement préservée d'un animal, comme une dent, alors nous pouvons utiliser les variations de cette partie pour dater l'histoire génétique de l'animal.
Dans le cas des humains en Amérique du Nord, nous pouvons dire par des distributions des caractéristiques de Sinodontie que la population nord-américaine s'est séparée de la population nord-asiatique il y a environ douze mille ans - ce qui confirme le point de vue de la migration au Pléistocène tardif.
L'horloge ADNmt
Les similitudes dans les caractéristiques anatomiques brutes, et même dans une certaine mesure dans le code génétique qui les inspire, peut parfois survenir en raison de pressions environnementales similaires, même si les deux populations ne sont pas étroitement liées.
Il y a des parties du code génétique, cependant, qui ne sont pas exprimés du tout, ou ne s'expriment que dans des caractéristiques neutres. Dans ces gènes, le taux normal de mutation n'est pas affecté par les pressions environnementales. En particulier, l'ADN mitochondrial ( ADNmt) n'est pas soumis à des forces de mélange de fertilisation, puisque l'ADNmt de toute créature vient de sa mère uniquement.
Donc, étant donné une estimation raisonnable de la rapidité et de la régularité des mutations qui se produisent dans l'ADN mitochondrial, nous pouvons assez précisément dater lorsque les populations ont divergé. Par cette mesure, les Américains se sont divisés des Asiatiques du Nord il y a quelques 20.000 ans.
C'est plus tôt que ce que les autres méthodes nous ont donné pour une première migration, mais peut être expliquée par l'estimation du taux de mutation.
La réaction aux anomalies
Compte tenu de ce nombre impressionnant de preuves, il semble tout à fait raisonnable de penser qu'une migration au Pléistocène supérieur est établie.
Même si il y a des trouvailles occasionnelles qui semblent être datables à beaucoup plus tôt, il est plus raisonnable de penser qu'il doit y avoir quelque chose de faux avec les dates de ces sites que d'accepter le prix d'un renversement d'une théorie bien fondée.
L'incapacité d'expliquer pourquoi un site semble être antérieur à la fin du Pléistocène n'est pas un obstacle à l'acceptation de la théorie de la migration tardive, surtout si l'alternative est d'accepter une migration plus tôt, tout en étant incapable d'expliquer l'évidence linguistique, dentaires et génétiques.
Meltzer ( . , 1993, p 21 ) caractérise la position de l'archéologue de cette façon :
Ce problème est aggravé par de trop nombreuses fausses alarmes. Des dizaines de sites ont été annoncés comme possédant une grande antiquité. Mais en y regardant de plus près, chacun a réussi à vivre jusqu'à la faillite de son ancienneté. Caveat emptor.
Les archéologues ont la mémoire longue - cela fait partie de notre expertise, après tout - il n'est donc pas surprenant que, dans ces circonstances, toutes les nouvelles demandes pour une grande antiquité dans les Amériques sont accueillies avec un scepticisme bordant le cynisme. La réponse n'est peut-être pas louable, mais elle est compréhensible .
La plupart des archéologues qui donnent cette réponse compréhensible sont nettement moins conciliants que Meltzer. En fait, la réponse de Haag citée plus haut, qui rejette les allégations d'extrême antiquité de la présence humaine dans les Amériques comme irrationnelles, est la norme plutôt que l'exception.
Les plus anciens sites qui ont résisté à un examen minutieux, et dont le témoignage est sans ambiguïté aucune, sont les Clovis et Folsom, tous datables d'après -12.000 AV JC, et donc complètement compatibles avec la dernière migration du Pléistocène. (YH : Mais notons qu'en octobre 2018, des outils du style pré-clovis ont été trouvés au Texas, USA... et ont été datés de -15.500 ans ! Différentes preuves trouvées en Alaska et Canada semblent bien aussi prouver une arrivée bien plus tôt des hommes en Amérique du nord... alors que des datations de -25.000 ans, voir plus, se multiplient au Brésil...)
III. L'anomalie
Parfois, une découverte archéologique semble contester ce point de vue reçu.
Le projet archéologique spécifique qui est au centre de ce travail était situé à Hueyatlaco, Valsequillo, qui est à quelques kilomètres au sud de Puebla, au Mexique. La région était devenue très connue parmi les archéologues en raison des formes animales éteintes variées.
La fouille initiale a débuté en 1962. Au cours de la poursuite du processus de fouille cinq sites ont été découverts et des coupes stratigraphiques séquencées (Irwin-Williams 1967a).
L'excavation finale à Hueyatlaco été conclue en 1973.
Le travail de terrain s'est poursuivi tout au long du processus excavational par les membres de l'équipe, y compris le Dr Cynthia Irwin-Williams et Dr. Virginia Steen-McIntyre. 3
Les Consultants ultérieurs associés au projet étaient Ronald Fryxell, BJ Szabo, et CW Naeser dans la poursuite des efforts visant à résoudre la controverse entourant la datation des preuves accumulées au cours du processus d'excavation à Valsequillo, Mexique ( Malde et Steen-McIntyre, 1981).
Il n'y a pas eu d'irrégularités dans les méthodes de l'équipe, et le site a été surveillé pour éviter toute falsification ou la destruction accidentelle de preuve ( Irwin -Williams 1967a ).
Le chercheur principal de ce projet, Cynthia Irwin-Williams (1978), a caractérisé le site archéologique comme un domaine qui contenait un "site d'abattage" et les activités indicatives du dépeçage et d'activités de camping de l' "Ancien Homme "
Les artefacts découverts ont établi clairement qu'ils sont d'origine non locale, allant d'un rude objet unifacial de percussion pour des lances ( pointes de projectile ) fabriqué par un groupe moins sophistiqué, jusqu'à des bifaces de découpe, des grattoirs et des arêtes de coupe, des outils bien faits d'un caractère avancé.
Dans son article publié en 1978, Irwin-Williams affirme que l'abondance de la faune maintenant disparues dans la région Valsequillo a attiré les premiers chasseurs.
Il y avait des endroits dans la zone appropriée pour le camping et à proximité se trouvent des sites appropriés pour l'abattage des arbres et des sites qui étaient appropriées pour l'abattage des animaux en raison de la proximité des petits ruisseaux.
Irwin-Williams reconnaît que les estimations modernes concernant la présence de l'homme dans cette localité ont une gamme de 11.000 ans à plus de 30.000 ans. La controverse a commencé en 1967, avant que les fouilles aient été réalisées. Malgré les efforts approfondis et la compétence des membres de l'équipe archéologiques à Hueyatlaco, Jose L. Lorenzo, Directeur de la Préhistoire à l'Instituto Nacional de Antropología e Historia, a lancé plusieurs allégations concernant l'intégrité du projet à Hueyatlaco, El Horno, et Tecacaxco ( communément appelé Valsequillo). :
Un groupe de plus de 200 scientifiques a examiné les recherches sur les ovnis en Alabama.
Du 6 au 8 juin 2025, la Coalition scientifique pour les études sur les PAN (SCU) a tenu sa conférence annuelle à Huntsville, une ville surnommée « Rocket City » en raison de ses liens de longue date avec la recherche aérospatiale.
Des astronomes identifient le premier « bon » candidat pour la controversée Planète Neuf au plus profond de notre système solaire.
Pour rappel, cette possible planète, d'abord surnommée Planète X (ou 10, avant l'enlèvement de Pluton comme 9ème planète de notre système solaire), est recherchée depuis au moins 9 ans par plusieurs astronomes car ce serait la seule explication possible raisonnable pour expliquer les anomalies orbitales de plusieurs mini-planètes dans la ceinture de Kuiper, aux confins de notre système solaire.
Les Scandinaves du Néolithique utilisaient des bateaux en peau d'animaux pour la chasse et les échanges, le transport à longue distance. Une étude récente menée par le Dr Mikael Fauvelle et publiée dans le Journal of Maritime Archaeology suggère que la culture scandinave antique de la céramique piquée (PWC) aurait pu construire des bateaux en utilisant des peaux d'animaux, en particulier des peaux de phoque, pour naviguer, pêcher, chasser et transporter, échanger sur de vastes distances. La PWC a prospéré entre 3500 et 2300 avant J.-C. dans les régions entourant la mer Baltique et la mer du Nord, y compris certaines parties de la Suède, du Danemark et de la Finlande actuels.
Gigès, le mystérieux inventeur de la monnaie métallique
Pièce de Lydie en Electrum
Les plus anciennes pièces de monnaie métallique, marquant peu à peu le changements définitif (pour le monde entier sauf aux Amériques, où les peuples ont continué leur économie spécifique jusqu'à l'arrivée des envahisseurs et culture dévastatrice) de l'économie de l'Humanité, passant de la dernière économie créée (le troc) aux échanges par monnaie de substitution, toujours pratiqués de nos jours, ont été découvertes en Turquie, dans l'ancien Royaume de Lydie (ou Méonie pour Homère). Les Lydiens (aussi connus comme les Lud par les Egyptiens et Assyriens) était un peuple indo-européen descendant de Lydos, fils d'Attis d'après Homère. Quand on sait qu'Attis est en fait un Dieu très connu, d'origine Phrygienne (qui dominaient les Lydiens au début) et que l'on retrouve sous le nom d'Adonischez les Grecs et Romain ou Tammuzchez les Hindoux, on devine que les origines mêmes de ce peuple sont aménagées. Et ce n'est pas mieux pour leur Roi Gigès, qui a régné (d'après la science officielle mais avec une fourchette temporelle) de entre 708 et 687 avant Jésus-Christ, sa mort étant entre 680 et 648 avant Jésus-Christ...
Crésides d'argent, attribuée à Crésus-5ième siècle av JC
Il était appelé Gugu par les Assyriens, et serait à l'origine des traditions bibliques sur Gog, prince de Magog (c'est-à-dire en assyrien mā(t) Gugu : « pays de Gygès »). En fait, on ne sait pas vraiment comment il est arrivé au pouvoir car les sources sont rares (donc à fiabilité resteinte) et divergent complètement... :
Selon Hérodote (né vers 484 avant notre ère et mort vers 420 - donc 250 ans après environ), Gygès était à l'origine le fils d'un des gardes et le confident du tyran Candaule, (ou Sadyate, ou encore Myrsile), roi très légendaire descendant d'Héraclès (Hercule), qui était un roi vantard qui ne cessait de vanter la beauté de sa femme. Ne supportant pas que Gygès puisse douter des charmes de son épouse, Candaule lui donne l'ordre de tout faire pour la voir nue et constater sa vérité. Après avoir refusé car pensant que c'est indigne, Gygès finit par céder et se cache dans la chambre royale au bon moment pour admirer le déshabillage de la Reine. Mais celle-ci le découvre sans le laisser paraître. Elle a compris que le roi ne peut être que l'auteur de cette indignité et décide de se venger de cet outrage. Elle convoque Gigès le lendemain et lui fait le chantage suivant : soit il assassine Candaule, devient son époux et le nouveau Roi, soit il est exécuté... Gigès n'a pas trop le choix, poignarde le Roi et s'empare du trône de Sardes, capitale de la Lydie...Mais selon Platon (né en 424/423 av. J.-C., mort en 348/347 av. J.-C. - donc 300 ans après environ), Gygès n'était qu'un simple berger lydien à l'origine, qui faisait paître son troupeau lorsqu'un violent orage fit s'affaisser une colline. Il s'y aventura et découvrit un énorme cheval de bronze dans les flancs duquel étaient pratiquées des portes (Cheval qui rappelle un peu le célèbre Cheval de Troie de part sa description !). Après avoir ouvert ces portes, Gygès aperçut à l'intérieur du cheval le squelette d'un géant portant au doigt un anneau d'or. Il se saisi de cet anneau, se le passa au doigt, et, sans dire un mot de son aventure, il alla rejoindre les autres bergers du voisinage. Par hasard, il remarqua que, à chaque fois qu'il tournait sa bague vers l'intérieur, il devenait invisible de tous, tout en gardant la faculté de voir et d'entendre ce qu'il se passait autour de lui. Dès qu'il retournait la bague en sens inverse, il redevenait visible. Après avoir essayé les pouvoirs de son anneau par plusieurs expériences, il se rendit au palais et séduisit la reine. Il complota avec elle la mort du roi, le tua et s'empara du trône...
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Commentaires
1
remi
Le 17/05/2019
Tres bien ecrit j'ai adoré les anecdotes des naines et j'en sais desormais un peu plus sur cette ile d'aval...