Voici le quatrième volet d'une nouvelle série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites).
Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement... (je rappelle que, contrairement à ce qu'affirment certains scientifiques, l'écriture n'est pas absolument nécessaire pour que certains faits soient transmis à travers les générations : les mythes et légendes transmises oralement, par dessins et signes en sont des exemples évidents, sans compter la probabilité de l'existence d'une mémoire ancestrale (via l'ADN ?) quand on met en relation (par exemple) la notion de "licorne" en liaison avec la découverte récente d'un animal préhistorique y ressemblant, contemporain de l'homme préhistorique bien avant l'invention de l'écriture...
Ceci est considéré comme étant une représentation du dieu serpent à plumes, on remarque aussi les pattes arrières équipées de 3 doigts. Beaucoup de dessins et de poteries nazcas montrent des animaux ou mêmes des figures anthropomorphes comportant 3 doigts - chose relativement rare d'autre part dans la nature.
Dans ce quatrième volet, nous revenons principalement sur les fameuses lignes de Nazca, au Pérou, dont nous avions commencé un peu à parler à la fin du troisième volet (puisque des dessins de serpents ont aussi été trouvés du côté de Nazca), l'un des plus grands mystères de l'Humanité, mais nous feront aussi mention d'autres lignes et glyphes du même type, qui ont été découverts au Chili mais ceux de Bolivie par exemple, sans compter ceux de la Californie du sud et du Brésil... et du Kazakhstan ou d'Arabie Saoudite feront l'objet d'un cinquième volet)...
Le géoglyphe de l'araignée a été identifié comme étant la constellation d'Orion, d'après son orientation, et les lignes l'entourant comme étant les déplacement des étoiles du Bouclier d'Orion...
Les lignes et géoglyphes de Nasca et de Pampas de Jumana, les affirmations officielles :
" Situés dans la plaine côtière aride du Pérou, à environ 400 km au sud de Lima, les lignes et géoglyphes de Nasca et Pampas de Jumana sont l’une des zones archéologiques les plus impressionnantes au monde et un exemple extraordinaire de l’univers magico-religieux traditionnel et millénaire des anciennes sociétés préhispaniques (YH : C'est bien évidemment une interprétation moderne, dans la mesure où aucun écrit ni témoin (bien sûr) ne peut approuver ou dire le contraire...), établies sur la côte sud du Pérou entre le VIIIe siècle avant J.-C. et le VIIIe siècle après J.-C. (YH : également, aucune datation réelle ne pouvant être faite, ce n'est que par comparaison avec les types d'arts des populations Paracas et Nasca que ces datations ont été estimées, écartant le possible fait, sans réelle justification, que cet art est apparu... après la découverte de ces glyphes, à l'arrivée de ces peuples... dont l'origine n'a jamais été établie non plus !). Ils se trouvent dans les plaines désertiques du bassin du Rio Grande de Nasca ; le site archéologique couvre une superficie de 75 358,47 hectares où, pendant près de 2 000 ans sans interruption les anciens habitants de la région ont dessiné sur le sol aride une grande variété de milliers de silhouettes zoomorphiques et anthropomorphiques à grande échelle et des lignes ou des courbes d’une extraordinaire précision géométrique, transformant ce vaste territoire en un paysage culturel, social et rituel hautement symbolique qui est resté jusqu’à maintenant. Ils représentent des manifestations remarquables d’une religion commune et d’une homogénéité sociale constatée sur une très longue période. (YH : interprétation non scientifique...).
Le géoglyphe du Singe, remarquez qu'il possède 4 doigts à un main et cinq doigts à l'autre (comme plusieurs représentations anthropomorphes sur des poteries), alors qu'il ne possède que 3 orteils aux deux pieds (notez qu'il n'existe aucun primate ou même mammifère ne possédant que trois doigts ou orteil). La queue se terminant en spirale et reliée à une longue ligne reliant un autre glyphe pourrait être un lieu de cérémonies.
C’est le groupe de géoglyphes le plus exceptionnel qui soit au monde et qui est incomparable par son étendue, son ampleur, sa quantité, sa taille, sa diversité et sa tradition ancestrale sans aucun équivalent au monde. La concentration et la juxtaposition des lignes, ainsi que leur continuité culturelle, démontrent que c’était une activité importante qui s’est déroulée sur une longue période, environ un millier d’années. Une étude intensive des géoglyphes et leur comparaison avec d’autres expressions de formes d’art qui leur sont contemporainesincitent à les diviser chronologiquement de la période intermédiaire tardive (500 avant J.-C.–200 après J.-C.) à la période de développement régional (200–500 après J.-C.), en mettant en lumière la phase de Paracas (400-200 avant J.-C.) et la phase de Nasca (200 avant J.-C.–500 après J.-C.). (YH : Comme déjà dit, ces datations (avec utilisation d'ailleurs en ce qui concerne de l'organique, de calibrations mauvaises du carbone 14, et datant d'avant les nouvelles calibrations) ne sont interprétées que d'après des comparaisons d'arts (céramiques, tissus, etc) reproduisant certains glyphes... ce qui ne prouve absolument pas les origines des premiers glyphes, attribués aux Paracas donc par défaut, mais dont l'art a pu juste être inspiré par leur découverte à leur arrivée sur les lieux...). Il y a deux catégories de glyphes : le premier groupe est figuratif et représente de façon schématique une grande variété de formes naturelles ; beaucoup sont des animaux, des oiseaux, des insectes et d’autres créatures vivantes, des fleurs, des plantes et des arbres, des silhouettes déformées ou des représentations fantastiques (YH : ou considérées comme telles par les archéologues...), et des objets de la vie quotidienne. On trouve très peu de formes anthropomorphiques. Le second groupe comprend des lignes qui sont en général droites et sillonnent certaines parties de la pampa dans toutes les directions. Certaines font plusieurs kilomètres de long et forment les contours de nombreuses figures géométriques diverses et variées : triangles, spirales, rectangles, courbes, etc. D’autres lignes rayonnent à partir d’un promontoire central ou l’encerclent. Puis un autre groupe est composé de « pistes » qui semblent avoir été destinées à guider un grand nombre de peuples ".
Ce géoglyphe de Nazca ressemble beaucoup à un petit dinosaure connu comme un raptor... il avait en effet des petits bras au niveau de la poitrine et possédait 3 doigts et griffes aux pattes avant et arrières... certains pensent qu'il s'agit plutôt d'un oiseau... le condor possédant en effet 3 doigts à ses deux pattes (les deux autres étant cachés, comme plusieurs oiseaux, dans les replis de la peau à l'arrière)
Ce document, qui sert de référence scientifique à beaucoup d'auteurs, chercheurs et archéologues, prouve que toutes les datations ont été effectuées à l'aide de diverses poteries trouvées sur les lieux (et à l'aide du carbone 14 non calibré comme c'est mentionné !)... il y est d'ailleurs mentionné que ce n'est ni facile, ni évident, car les lignes peuvent bien sûr être plus vieilles ou plus jeunes selon l'époque des rituels pratiqués avec ces poteries... Des fouilles ont également été effectuées, tant en surface qu'en profondeur, sur certaines lignes (voir schémas), " Apparent ages of about 12 000 years ago for 60-80mm below the undisturbed desert surface, and an age of about 5300 years ago for the uppermost desert surface below a stone line, clearly indicate that the upper desert surfaces contain grains that were either derived from partially zeroed rock fragments breaking down at the desert surface and then moving downward, or the slow reworking of fully-zeroed grains downward into the surface. Traduction : " Des âges apparents d'environ 12 000 ans pour les 60-80 mm en-dessous de la surface non perturbée du désert, et un âge d'environ 5300 ans pour la surface supérieure du désert situé sous une pierre, indiquent clairement que les surfaces supérieures du désert contiennent des grains qui ont soit dérivés à partir de fragments de roche partiellement érodés, se décomposant à la surface du désert, puis se déplaçant vers le bas, ou par un lent retraitement des grains complètement érodés déplacés sous la surface ".Mais les archéologues préfèrent les datations des poteries du même document car elles se rapportent au moins à des cultures connues (Paracas et Nazca)... Mais il y a aussi le problème qu'il existe des glyphes séparés de ceux de Nazca (Sacramento et Palpa) et que les datations des poteries sont différentes... Mais il en ressort donc, du côté des poteries, que les lignes ont été utilisées (pas fabriquées !) entre 800 Avant JC et jusqu'à la période Inca (1000-1476 Après JC)... et en partant des types de poteries et dessins trouvés dessus (dont des représentations des glyphes), il a été convenu queles lignes et dessins avaient été établis entre -100 et + 650, avec une majorité faite entre +400 et +650... Notons que des datations de fragments de bois (de piquets servant à tracer certaines lignes ?) découverts sur les lieux impliquent à peu près les mêmes datations...
" La terrasse alluviale du pléistocène, actuellement avec une activité de l’eau sporadique (seulement pendant le phénomène El Niño/Oscillation australe-ENSO) et le faible taux de précipitations (taux le plus faible du monde) déterminent les caractéristiques du climat de désert et d’extrême aridité (YH : qu'on retrouve dans le désert voisin d'Atacama au Chili) qui ont favorisé la conservation des lignes et des géoglyphes de Nasca et Pampas de Jumana. De même, l’activité humaine dommageable n’a eu aucun effet néfaste sur le bien, de sorte que les géoglyphes et le paysage culturel sont restés intacts durant près de deux millénaires, depuis leur création au VIIIe siècle avant J.-C. jusqu’à nos jours. Les travaux de nettoyage et de conservation réalisés n’ont pas affecté l’intégrité du bien et en ont favorisé la conservation. "
Le géoglyphe assez mystérieux de l'Arbre, à côté du mirador bordant la route Panaméricaine...
" La construction de l’autoroute panaméricaine sud qui traverse directement le bien, a abimé par endroits certaines lignes et silhouettes. Mais, dans l’ensemble, elles sont en bon état.
L’authenticité des Lignes et géoglyphes de Nasca et Pampas de Jumana est indiscutable. Leur méthode de formation qui consistait à enlever les couches supérieures de graviers assombries par les intempéries afin de mettre à la surface des couches rocheuses plus claires est telle que leur authenticité est assurée. La création, la conception, la morphologie, la taille et la variété des géoglyphes et des lignes correspondent aux conceptions originales produites durant l’évolution historique de la région et sont demeurées inchangées. L’idéologie, le symbolisme et le caractère sacré et rituel des géoglyphes et du paysage sont clairement représentés et leur signification reste intacte aujourd’hui encore. (YH : ? Cette affirmation est assez étonnante car les archéologues n'ont jamais dit qu'ils avaient trouvé et compris la signification réelle de ces géoglyphes... Il s'agit donc d'une interprétation douteuse et "orientée", "rassurante" quant à notre propre interprétation de notre civilisation moderne... En fait, les Paracas ont peut-être découvert les premiers glyphes, créés par les anciens chasseurs-cueilleurs probablement, présents depuis 20000 ans environ d'après les traces trouvées (y compris dans le désert d'Atacama au Chili), et en ont tiré une partie de leur art, avant de continuer cette pratique, qui a ensuite été reprise par les Nascans (qui sont en fait des Paracas qui ont conquis de nouveaux espaces), qui ont également adapté cet art au leur, comme cela est mentionné... et il est probable que les Huaris et les Incas aient procédé donc de même encore plus tard, pour les entretenir aussi...).
Contrairement à beaucoup d'autres, le géoglyphe du Cosmonaute n'a pas été créé à plat mais sur le flan d'une colline de forme pyramidale, ce qui contredit pour certains l'utilisation pour celui-ci des classiques poteaux de bois et des cordes utilisés par les anciens pour tracer des lignes, ainsi que le traçage des géoglyphes en s'aidant des sommets des quelques collines de la région. D'une facture plus grossière et ancienne, il est possible que, comme quelques autres, cette figure ait été faite par les Paracas et non par les Nazca...
La concentration et le chevauchement des lignes et des silhouettes témoignent clairement d’une longue et intense activité sur le territoire, reflet de la tradition magico-religieuse millénaire de cette activité dans les sociétés préhispaniques et de la continuité historique dans le bassin fluvial du Rio Grande de Nasca. Le bien montre également différents stades de l’évolution sociale. Plusieurs recherches et sources historiques confirment l’originalité du bien et son paysage alentour original qui a toujours été préservé et gardé intact. " (YH : Ce texte est un extrait de la présentation officielle de l'UNESCO (qui parle de -800 à + 500 pour leur conception)... Et oui, ceci confirme l'entretien probable effectué par les Incas, qui en ont d'ailleurs peut-être ajoutés quelques-uns vers 1470 d'après certains archéologues et poteries trouvées... les interprétations sont donc variables et adaptables selon la science moderne et les divers archéologues... ^^).
En fait, en étudiant l'histoire des découvertes archéologiques de la région, on s'aperçoit que la séparation entre les civilisations Paracas et Nasca est assez artificielle (on ignore d'ailleurs le véritable nom de ce ou ces peuples, leur origine et même les réelles raisons de leur disparition !). C'est l'archéologue et collectionneur allemand Max Uhle qui, parmi les premiers, s'intéresse aux très belles poteries découvertes par les huaqueros de la région, sans en connaître la provenance, entre 1880 et 1901, date à laquelle il repairera enfin les lieux et sera le premier à en excaver des cimetières de l'Hacienda Ocucaje, dans la vallée de Ica.
Le géoglyphe de la Sirène ou de la Baleine selon les auteurs ! Il y a plusieurs interprétations au sujet de ce grand dessin : une baleine ou cachalot (ayant un peu trop d'ailerons) éjecterait de l'eau par son évent, ou il s'agirait d'une sirène, mi-poisson, mi-humain. Une étude et des zooms laisse envisager la possibilité qu'un être ayant une grosse tête et des gros yeux, sans oreilles ni menton (ça peut rappeler une sorte d'alien pour certains, ou des pétroglyphes trouvés plus au sud du Pérou !) ait d'abord été dessiné (on peut même distinguer des jambes en bas), puis a été en partie recouvert par le dessin d'un poisson... Seule une étude sur place pourrait révéler la nature réelle de ce dessin assez étonnant, qui contredit d'ailleurs un peu les autres, qui ne sont faits que d'une seule ligne qui ne se recoupe jamais... (Photo Servicio Aerofotografico Nacional del Peru)
La découverte des lignes et géoglyphes de Nasca est mentionnée de diverses façons selon les auteurs : Selon certains écrits, des conquistadores espagnols du 16ème siècle parleraient déjà de formes étranges tracées sur le sol. En effet, la première mention écrite connue des géoglyphes se trouve dans le livre Chronique de Pérou du conquistador Pedro Cieza de León en 1553, mais ce dernier en parle comme des traces de pistes. D'après plusieurs publications, ce serait en 1924, lors du premier vol aérien commercial survolant la région de Nazca qu'on aurait parlé des lignes pour la première fois dans les temps modernes. D'après les recherches de publications, il se pourrait bien que ce soit l'éthnologue américain Alfred Louis Kroeber, lors de son expédition de 1926, qui fut le premier à prendre les lignes de Nazca en photo et à en parler, puisque le livre The archaeology and pottery of Nazca, Peru : Alfred L. Kroeber's 1926 expedition / Alfred L. Kroeber and Donald Collier qui lui est consacré en parle au chapitre 3 et montre des photos des lignes de 1926. On sait aussi qu'en 1927, l'archéologue péruvien Toribio Mejia Xesspe, (le disciple du célèbre archéologue doctor Julio C. Tello avec lequel il découvrit la civilisation de Paracas), qui explorait alors la vallée de la « Rivière Nazca », confirme par écrit leur existence, en grimpant en haut d'une haute colline, ou l'un des tumuli bordant plusieurs géoglyphes. Il est en tout cas le premier à parler des lignes de Nasca comme des «caminos ceremoniales». En 1929, l'ingénieur écossais Duncan Masson, ayant remarqué à plusieurs kilomètres des premières découvertes d'étranges sillons dans le sol, loue un avion et découvre encore d'autres géoglyphes et lignes...
Voici une céramique classique de Nazca, visible au Musée national d'archéologie de Lima. Une poterie montrant manifestement des serpents en grand nombre... mais regardez aussi la petite poterie juste à gauche. Vous y découvrez des êtres étranges équipés de trois jambes ou trois orteils longs et pointus... mais aussi de mains aux trois doigts... photo by theboywiththethorninhissi de
Dès 1939, le professeur anthropologue américain Paul Kosok commence à étudier les lignes en les survolant d'avion, alors qu'il s'intéressait aux réseaux d'aqueducs anciens également visibles dans la région. Il suppose d'ailleurs que ces dessins et lignes sont liés à ces réseaux d'irrigation très sophistiqués attribués aux Nazcans mais change d'avis le 22 juin 1941, quand il admire un coucher de soleil pile dans l'alignement d'une ligne : c'est le solstice d'hiver au sud du Pérou et il déterminera que les lignes avaient une vocation astronomique en liaison probable avec l'agriculture locale.
En 1945, la mathématicienne Maria Reiche s'installe au Pérou, qu'elle ne quittera jamais plus. Elle reprend à son compte la dernière théorie de Paul Kosok (ils écriront d'ailleurs un livre ensemble) et cherche à prouver que les géoglyphes et lignes ont été créées à des fins astronomiques, comme une gigantesque carte des étoiles. Elle passera sa vie à étudier et protéger, restaurer les géoglyphes (elle en sera remerciée d'ailleurs par le gouvernement péruvien), jusqu'à sa mort en 1998. Sa dernière assistante continue d'ailleurs toujours ces travaux à l'heure actuelle. Bien que Reiche admit ne jamais avoir tiré une conclusion définitive, elle penchait fortement vers la théorie d'un calendrier astronomique. Elle pensait comme Kosok que les habitants de Nazca employaient les lignes et les figures pour mesurer les points clés de l'année solaire en vue d'une planification agricole. Lors de ses recherches, elle va révéler de nouveaux dessins et tenter d'établir un modèle de mesure. La symétrie des tracés et les proportions entre les divers éléments démontrent que les auteurs devaient posséder une forme de pensée abstraite et une méthode géométrique. Pour la confection des courbes, Mme Reiche suggéra que les auteurs recouraient à de longues cordes fixées à un piquet afin de dessiner au moyen d'une succession d'arcs circulaires de différents rayons. À la recherche de l'unité de mesure, elle remarqua la répétition de la longueur de 26 mètres. Sa suggestion est alors de suggérer 1,30 mètre comme unité de base. Cela correspond à la largeur de diverses lignes et rayons et à la mesure d'écartement des bras d'un homme, de la pointe du majeur à l'autre. Pour les plus petits tracés, l’hypothèse qu'elle a retenu est de prendre le quart de l'unité, soit 32,5 centimètres. Recensant ses découvertes et prospections, Mme Reiche publie un premier livre en 1949, Le Mystère des plaines. Ascension du soleil, solstice ou localisation d'étoiles, les lignes pouvaient être utilisées comme une sorte de calendrier qui ne se limiterait pas à reproduire les circonstances célestes, mais posséderaient un usage pratique et quotidien (festivités, récoltes). "Ces dessins géométriques donnent l'impression d'être une écriture symbolique, dans laquelle les mêmes paroles seraient écrites des fois avec des lettres géantes, et d'autres avec des lettres minuscules", affirmait Maria Reich. Selon elle, le contenu de cette écriture symbolique doit être associée au mouvement des astres. "Les êtres qui y ont vécu, il y a bien longtemps, ont laissé un document unique qui, je crois, représente un chapitre essentiel de l'évolution de l'esprit humain. Et il n'existe rien de semblable ailleurs dans le monde". Mais leur théorie est fortement remise en question par plusieurs autres chercheurs... et c'était aussi avant que des preuves établissent avec certitude que, en fait, les géoglyphes et lignes avaient été crées à au moins deux époques différentes et par sinon deux cultures différentes, au moins une culture ayant considérablement évoluée au fil du temps (Paracas devenant Nazcans) : plusieurs explications possibles donc ! De plus, d'autres découvertes assez proches dans le monde tempèrent un peu ses propos disant qu'il n'existe rien de semblable ailleurs dans le monde...
Bien qu'incomplet et n'étant jamais achevé, les travaux de Maria Reich restent la plus vaste étude des lignes : le principe est simple, l'instrument de visée est orienté entre un point et la position du lever ou du coucher d'un astre à une date donnée. L'enchevêtrement des lignes s'expliquerait donc du fait que chacune d'entre elle correspond à un point de l'horizon pour lequel on voulait déterminer la signification astronomique ainsi que sa date. Des dates précises ont ainsi été mise en évidence sur la plaine de Nasca comme le lever et le coucher du soleil lors des solstices (22 mars et 22 décembre) ainsi que lors des équinoxes (22 mars et 22 septembre). Ces dates semblent donc fixer un calendrier sur lequel apparaissent des périodes intermédiaires comme la date du 6 mai marquant le début de la récolte dans cette région des andes. La théorie de Maria Reiche explique également l'importante quantité de lignes du fait que les mesures et visées ont du être corrigées au fur et a mesure du fait de la précession des équinoxes. Il s'agit du mouvement des pôles, se déplaçant de manière circulaire suivant un cycle de 26.000 ans. Cette variation de la direction de l'axe terrestre entraîne alors le déplacement des pôles. Il en résulte une certaine "dérive" des étoiles fixes dans le ciel. Ceci est très important puisqu'il y a alors nécessité d'effectuer des corrections sur les visées astronomiques ce qui se traduit par une mise a jour de la carte... Dans un écrit plus détaillé, Maria Reiche cita, à titre d'exemple, l'écart azimutal de 68° 15' à 70° 10', expliquant que les Pléiades et le Scorpion se dressaient dans cette direction en 500-700 av. J.C. au-dessus de la latitude de Nazca. Dans cet intervalle de 68° à 70°, Reiche étaya ses conclusions en citant les mesures de plusieurs lignes ; en ce compris le côté d'un triangle, quatre lignes éparpillées et seize segments en zigzag d'une seule et même figure. Maria Reich affirmait aussi que les Nazcas procédaient, au préalable, à la construction de maquettes leur permettant, ainsi, de reproduire les figures à des échelles incroyablement plus grandes que les maquettes d'origines. Seules des traces de ces maquettes semblent avoir été découvertes par l'archéologue allemande...
En 1968, une étude menée par la Société Géographique Nationale a déterminé que certaines lignes de Nazca étaient dirigées vers des positions du soleil, de la lune et d'étoiles dans le ciel il y a deux mille ans, cela ne pouvant être dû à la seule chance (Loren McIntyre, mystère des anciennes lignes de Nazca, National Geographic (mai 1975), pp. 716-728).
En 1968 également, l'astronome Gerald Hawkins apporta sa pierre à l'édifice. En 1963 déjà, Hawkins avait fait sensation dans les milieux érudits lorsqu'il avait publié dans la revue britannique Nature une étude intitulée Soleil sur Stonehenge. Il mit sa théorie à l'épreuve en traçant des lignes entre des paires de pierres, de trous et de pieux ; il traita ensuite ces données par ordinateur. Dans un premier temps, un grand nombre de scientifiques mirent en doute ses conclusions favorables à la corrélation qui existerait entre le célèbre site construit il y a 5 000 ans de cela sur la plaine de Salisbury et l'observation des étoiles. Sa théorie finit tout de même par atteindre un certain degré d'acceptation dans les milieux scientifiques et à présent peu de spécialistes doutent encore des connaissances des bâtisseurs de Stonehenge concernant les principaux cycles du Soleil et de la Lune. Hawkins adopta la même approche pour le cas de Nazca et avec l'aide de cartographes de l'Institut péruvien de Géophysique pour l'hémisphère sud donc, il traça d'abord une carte d'une haute précision grâce à des clichés aériens. Après avoir mesuré les orientations de toutes les lignes, il soumit ces données à un programme informatique similaire à celui utilisé pour Stonehenge et compara les différents alignements aux mouvements du Soleil, de la Lune et des étoiles à l'horizon. Mais des 186 alignements potentiels choisis par Hawkins, seul un nombre très limité correspondait aux angles du Soleil et de la Lune, avec une marge maximale d'un degré de chaque côté. Le reste s'en allait à la rose des vents, bien que quelques-unes pointaient vers un amas hétéroclite de corps célestes, parmi lesquels certaines étoiles peu lumineuses... Hawkins restant convaincu que la théorie astronomique ne pouvait être acceptée que si les lignes correspondaient à un modèle précis de mouvements célestes, il conclut que les méthodes utilisées pour Stonehenge ne s'appliquaient pas au cas de Nazca. Des examens informatiques ultérieurs confirmèrent cette idée et Hawkins sonna le glas de la théorie astronomique. Après ses investigations, l'opinion la plus répandue parmi les spécialistes était que quelques lignes seulement auraient eu un rôle dans l'observation astronomique.
En 1990, Anthony Aveni admettait aussi que moins de 30% des lignes étaient alignées sur des constellations ou lever/coucher du soleil et lune, mais que cela n'expliquait donc pas les autres, (De l'ordre dans les lignes de Nazca ?, 1990), tandis qu'en 1980, Georg Petersen précisait que la théorie de Reiche n'avait pas expliqué les différentes longueurs et largeurs des lignes. Plus récemment, Johan Reinhard a noté que les montagnes environnantes ont fourni un mécanisme prêt à l'emploi et beaucoup plus pertinent pour les Nazcas à utiliser comme calendrier solaire (comme les Incas l'ont fait ailleurs) ; les lignes leur auraient ainsi été tout à fait superflues. Notons que Mme Reich pensait également que les géoglyphes représentant des animaux étaient probablement des représentations de constellations (remplaçant donc nos propres constellations et dessins anciens du ciel, notre zodiaque).
Une théorie intéressante mais difficile à prouver a été publiée par l'historien suisse des arts Henri Stierlin en 1983 : l'idée que les tracés seraient des aires de tissage géantes utilisées pour la fabrication de fils sans fin dont on tissait des habits funéraires. Ces lignes en zigzag ont été réalisées avec la même technique que le tissage des fils de trame et de chaîne des tissus mortuaires retrouvés dans les tombes de Nazca. Ces tissus ont en effet la particularité d'être tissés de fils d'un seul tenant. Or pour préparer de manière artisanale de tels fils, il faut une ligne droite du double de la longueur pour permettre le tordage puis le repliage du fil sur lui-même. Ces lignes de travail se seraient superposées de manière anarchique au fil des siècles ou selon des rituels. Cependant, cette théorie explique uniquement l'origine des lignes en zigzag. Une interprétation complémentaire fait des figures zoomorphes des sortes de totem censés protéger les morts ou des pistes associées aux rituels de parcours des tisserands pour obtenir la bénédiction des dieux pour le travail à fournir... (Henri Stierlin, Nazca, la clé du mystère, Albin Michel, 1983)
En 1987 et 1988, l'anthropologue Johan Reinhard parle de ses théories liées à l'eau dans ses livres The Nazca Lines: A New Perspective on their Origin and Meaning. Editorial Los Pinos, Lima (1988, 4th ed.) et Las Líneas de Nazca: Un Nuevo Enfoque sobre su Origen y Significado, Editorial Los Pinos, Lima (1987) : il considère que les principaux tracés mènent à des sites sacrés (sources d'eau, montagnes) où les divinités étaient invoquées pour protéger les hommes et leur bétail, pour leur apporter de l'eau, rare et importante dans cette région sèche.Plus récemment en 2004, l'archéologue allemand Markus Reindel, codirecteur du projet Nazca-Palpa Project mené depuis 1996 par une équipe internationale, la fouille de plusieurs tumuli situés à l'extrémité de géoglyphes met en évidence des plateformes maçonnées interprétées comme des autels à offrandes (probablement rattachées à un culte lié à l'eau et à la fertilité comme le suggèrent la présence de coquilles de Spondyle), les géoglyphes représentant dans ce contexte des espaces cultuels reliant les autels, des chemins parcourus lors de processions rituelles : cette théorie fait la jonction entre celles de Johan Reinhard, les théories liées au chamanisme et aux rituels-processions classiques et celle de David Johnson qui, en 1996, propose que les Nazcas avaient fortement développé l’irrigation pour pallier le manque d’eau chronique dans cette région en construisant des puits spiralés (pocios) profonds de plusieurs mètres, reliés par un réseau d’aqueducs souterrains. Ils étaient très faciles d'accès et les habitants actuels s'en servent encore. Les figures et lignes serviraient de repères pour retrouver les résurgences et sources alimentant ce réseau parfaitement visible et encore utilisé et entretenu de nos jours. Mais ces aqueducs ne peuvent pas non plus expliquer toutes les lignes... « La question, dit l'hydrologue Stephen Mabee, est de savoir si le lien est significatif ou si c'est du pur hasard. Nous ne disons pas que toutes les lignes de Nazca ont un lien avec l'eau. Nous croyons simplement qu'elles étaient utilisées pour différents usages ». (Markus Reindel, Johny Isla Cuadrado,Karsten Lambers, « Archäologisches Projekt “Paracas in Palpa”, Peru. Ausgrabungen und Forschungen », in SLSA-Jahresbericht 2004, 2005, p. 25–44)
D'ailleurs, à ce jour, aucune théorie scientifique n'a encore pu expliquer l'ensemble des géoglyphes et lignes de Nazca et de Pampa... encore moins ceux visibles du côté de la presqu'ile de Paracas ou au Chili et Bolivie... et c'est la raison pur laquelle d'autres théories sont venues tenter de "boucher le trou" laissé par la science "cartésienne" qui, il faut bien le reconnaître, annonce très souvent des découvertes majeures... qu'elle renie par la suite pour d'autres découvertes, sautant ainsi d'explications en explications sans trouver une certitude pourtant chère au genre humain...
Des théories multiples... : L'archéologue H. Horkheimer, publie en 1947 une étude assez poussée considérant les trapèzes comme des lieux de rassemblement pour les réunions sacrées du culte des morts et que les danses sacrées qui étaient pratiquées pourraient être également liées à l'adoration des morts. (Hans Horkheimer, Las plazoletas, rayas y figuras prehispanicas de las pampas del rio Grande, Trujillo, 1947. WAISBARD (1977 : 297-298-342.)
George Hunt Williamson consacrait à Nazca un chapitre intitulé Balises pour les dieux dans son livre une route dans le ciel publié en 1959. Il est le premier, avant Erich von Däniken (qui reprend l'idée en 1968 dans son livre Chariots des Dieux) à dire queles lignes sont comme des pistes d'atterrissage pour les visiteurs de l'espace... cette théorie des pistes d'atterrissage pour engins extra-terrestres fit évidemment beaucoup de bruit, mais le fait que les lignes (certaines de quelques mètres et d'autres de 100 m de large), faites de sable vu que les pierres avaient été enlevées, n'offraient aucune solidité pour un atterrissage quelconque d'engins (certes "conventionnels" !), et aussi le manque de cohérence d'un tel "aéroport" ne convainquit réellement personne...
Dans le début des années 1970, Tony Morrison, un réalisateur anglais, découvre les travaux de Alfred Métraux qui en 1934 déjà avait décrit les chemins tracés par les Indiens chipayas de Bolivie qui avaient bâti plusieurs petits lieux de culte éparpillés sur de longs axes à des distances allant parfois jusqu'à quinze kilomètres d'un village. Métraux fut principalement impressionné par les lignes droites ou chemins traversant la végétation et convergeant, comme les rayons d'une roue, vers des lieux de culte retirés. Morrison mena une expédition en Bolivie où il fut surpris de voir des lignes s'étirer sur plus de trente kilomètres aux abords des versants de Sajama, une des plus hautes montagnes de Bolivie. Il finit par atteindre le village de Sajama, culminant à 4 250 mètres. Là aussi, il trouva des chemins rectilignes qui pointaient à tous vents, souvent reliant des temples à de petits villages. Certes, ces lignes étaient fort différentes de celles de Nazca dans leur conception, il n'en reste pas moins que le travail de Morrison a attiré l'attention sur l'éventualité de l'aspect cérémoniel plutôt qu'astronomique des lignes de Nazca. (Tony Morrison, Des chemins vers les dieux).
Après avoir survolé les géoglyphes en 1975, l'Américain Jim Woodman, fondateur d'Air Florida et l'aérostier anglais Julian Nott découvrent des dessins étranges sur des poteries nascas (beaucoup n'ont en fait reçu aucune explication), représentant pour eux une nacelle reposant sur une forme ronde et transportant des passagers bien visibles sur la poterie, une sorte de montgolfière donc. Le hasard fait que dans la même période, un morceau de tissu, vieux d'au moins 1500 ans, est découvert et que sa parfaite conservation, grâce au climat très sec du plateau péruvien, leur donne une idée. Ils firent recréer ce morceau de tissu en quantité suffisante pour constituer l'enveloppe d'une mongolfière, et firent construire une nacelle en roseau pour des passagers.
En novembre 1975, la montgolfière était terminée et prête à décoller. Elle fut remplit de l'air chaud fumant d'un feu de bois (beaucoup de restes d'anciens foyers aux abords des géoglyphes ont été découverts d'ailleurs) et Woodman et Nott purent monter à califourchon sur la nacelle en roseau. L'engin s'éleva rapidement en l'air jusqu'à une hauteur de 100 mètres environ mais le vol s'acheva cinq kilomètres plus loin et après 20 minutes, après un dégonflement de l'enveloppe et une chute qui aurait pu tuer les passagers. Mais la demonstration était faite : avec les connaissances avancées des nascans en tissus et couture, la possibilité de l'utilisation de ballons gonflables pour diriger certains géoglyphes invisibles des collines environnantes, de haut. De nombreuses photos de ces géoglyphes furent d'ailleurs prises...
Références : John et Anne Spencer, First Information Group, 1997 + http://nott.com/nazca/
Les études récentes qui semblent les plus abouties, même si elles n'expliquent pas tout non plus, sont celles faites par Anthony Aveni avec sa publication importante de 1990, puis ses travaux avec Garry Urton, le tout ayant à trait avec la gestion de l'eau, probablement par les Nascans. Ces études commencent par reprendre les travaux de Maria Reich et des cartes où l'allemande présentait des lignes qui semblaient converger vers ce qu'elle appelait des « centres d'irradiations en étoiles » ou « réseaux ». Ils commencent par se pencher d'abord sur les formes géométriques assez inexplicables résultant de l'entrelacs de certaines lignes. Le rapport de Anthony Aveni dénombre un total de 227 formes de ce genrequi couvrent une plus grande surface de la pampa que l'ensemble des lignes droites, des représentations d'animaux et de plantes. Ces figures géométriques sont des triangles et des rectangles, bien que le terme générique souvent utilisé pour les désigner soit « trapèze ». Les formes sont immenses et vingt-quatre d'entre elles couvrent des étendues dépassant 45 000 kilomètres carrés ! Soixante-deux pour cent de toutes les formes géométriques examinées sont des quadrilatères, vingt-sept pour cent sont des triangles ; neuf pour cent seulement sont des rectangles. Les experts s'expliquent difficilement l'objectif de ces formes, mais ils laissent entendre que les concepteurs ont eu l'intention d'établir des repères locaux par rapport aux cours d'eau...
L'objectif des dessins d'animaux et de plantes est probablement encore plus compliqué à déchiffrer. Une trentaine d'exemples de ces motifs biomorphes sont presque tous localisés sur une étendue relativement restreinte de la pampa. Peut-être, avaient-ils également pour objectif d'être parcourus et non d'être vus des hauteurs. Alors que certains ont suggéré que les dessins d'animaux et les formes géométriques étaient connexes, Aveni lui est enclin à croire qu'il s'agit là d'activités entreprises par des sociétés bien distinctes à des époques différentes. À cet égard, il est utile d'observer qu'en dépit du fait que les espèces d'animaux esquissées sur la pampa se retrouvent aussi représentées sur les céramiques typiques de Nazca, datant, comme nous l'avons vu ci-dessus, d'environ 200 av. J.-C. à 600 ap. J.-C., les tessons retrouvés près des zooglyphes appartiennent pour la plupart à une période ultérieure...
En arpentant la pampa et en prenant des mesures minutieuses, Aveni arriva à une nouvelle conclusion d'une importance capitale. Beaucoup de clichés ont clairement permis d'identifier des modèles interconnectés de lignes. C'est en utilisant un agrandissement d'une de ces cartes et en y effaçant tous les éléments autres que les lignes droites que Anthony Aveni et Garry Urto étudièrent une bande de 50 km² du désert longeant la rive sud de la vallée de l'Ingenio (c’est-à-dire, l’extrémité nord de la région tapissée de chapelets de pierres) et identifièrent quatre foyers spécifiques desquels émanaient ou convergeaient, en étoiles, quatre-vingt-huit lignes. Toutes les lignes, sans exception, étaient reliées à un de ces foyers. Consécutivement à cela, ils parcoururent certaines lignes de la même zone qui étaient dirigées vers d'autres foyers irradiants de l'autre côté de la pampa.
Les études antérieures basées sur la recherche au sol sont rares et offrent peu d'informations détaillées. Aveni et Urton, en revanche, passèrent de longues heures à parcourir les lignes, souvent jusqu'à leur extrémité. Lorsqu'ils eurent fini d'analyser les quatre modèles de rayonnements déjà explorés, ils examinèrent la zone sud qui longe la vallée de Nazca et découvrirent cinq autres centres rayonnants. Ils réalisèrent rapidement que ces centres avaient certaines caractéristiques communes : ils étaient tous constitués d'un groupe de collines naturelles ou de tumuli et la plupart étaient localisés dans la zone de la pampa où la dernière colline, qui forme le pied des Andes, est située. Ces collines étaient presque toutes situées le long du bord surélevé de la pampa, celle-ci est entourée par les principaux cours d'eau et leurs affluents ; en effet, peu de foyers ont été retrouvés au centre de la pampa. Dans l'ensemble, sept cent soixante-deux lignes, qui rayonnent de soixante-deux centres, ont été répertoriées. Deux cent vingt-quatre de ces lignes ont été qualifiées de larges et cinq cent trente-huit d'étroites. La longueur moyenne d'une ligne à partir de son centre d'irradiation est de treize kilomètres. La plus longue dépasse dix-neuf kilomètres. Seule une ligne n'était visiblement pas rattachée à un des soixante-deux foyers.
Aveni affirme avec insistance que les Nazcas parcouraient les lignes, ce qui aurait fait du peuple de la pampa un peuple de marcheurs insatiables, s'il sollicitait 762 lignes pour un simple pèlerinage ; il n'en est pas moins vrai que Cahuachi était sans aucun doute un lieu de pèlerinage essentiel à en juger par ses vestiges matériels.
Les lignes auraient-elles un lien avec la quête de l'eau ? Cela semblerait logique, étant donné que Aveni et d'autres spécialistes soulignent que l'eau constitue la ressource la plus prisée de la société nazca. Deux affluents du Rio Grande, l'Ingenio et le Nazca bordent la pampa, les rigoles qui la traversent servent à l'adduction d'eau des hautes Andes vers cette bande étroite située entre les Andes et l'océan Pacifique où il ne pleut quasiment jamais ; c'est un procédé au cours duquel le précieux liquide dévale les Andes d'une altitude de 3 000 mètres jusqu'au niveau de la mer. En approfondissant l'étude, plusieurs lignes semblaient avoir été tracées le long des deux cours d'eau et de leurs affluents qui s'écoulent des montagnes jusqu'à la pampa. Un certain nombre de lignes convergeaient vers des centres qui semblaient avoir été délibérément situés là parce que les affluents, qui relient la pampa principale aux vallées irriguées, y étaient à portée de vue. Pour des raisons qui ne sont pas tout à fait claires, ces centres sont exclusivement liés au Nazca, même ceux qui sont situés près de l'Ingenio au nord. À dire vrai, il y a une forte concentration de centres sur la rive nord du Nazca, directement en vis-à-vis de Cahuachi.
Vue aérienne de l'aqueduc de Cantalloc, daté de l'époque nasca à 435 km au sud de Lima. AFP PHOTO / MARTIN BERNETTI
Il est quelque peu paradoxal qu'à partir des centres aux abords du Cerro Blanco (2 078 mètres) aucune ligne ne soit orientée à moins de cinq degrés de ce pic, alors que des recherches ethnographiques sur la région laissent entendre que le Cerro Blanco, visible de presque partout sur la pampa, était essentiel dans les rites locaux qui avaient trait à l'invocation de la pluie et était adoré car il répandait l'eau. Toutefois, Aveni qui étudia en détail d'autres possibilités, y compris les explications fondées sur l'astronomie, partage l’idée que le facteur dominant qui corrobore ses données sur les centres irradiants est l'eau, si vitale pour la région, bien que la preuve n’en soit pas encore faite à l’heure actuelle. La localisation des soixante-deux centres rayonnants le long des cours d'eau et très proche des affluents est trop cohérente pour n'être qu'une coïncidence...
Les études sur l'évolution du climat de la région ne sont pas complètes ni définitives, mais elles expliquent aussi la méthode de fabrication des géoglyphes et lignes, à défaut de leur datation. D'après le géomorphologue Bernhard Eitel, le climat était tempéré en 8 000 av. J.-C., puisqu'il a découvert du lœss, roche sédimentaire produite par l'érosion éolienne qui ne se forme que par la décomposition des végétaux. Il a aussi trouvé à la base du lœss des coquilles d'escargots, qui ne vivent qu'en milieu humide ; ce qui confirme la végétation florifère de l'époque. Ensuite, une période de sécheresse est arrivée graduellement avec une période critique entre -100 av. J.-C. et 400 ap. J.-C., qui semble être le début de la disparition des Nazcas (environ 700/800 ap. J.-C.). Ces dates correspondent aussi à l'arrivée d'une autre ethnie : les Huaris, qui ont envahi le territoire des Nazcas (et dont on a également trouvés nombre de poteries au niveau des lignes, tout comme des poteries incas d'ailleurs, qui assimileront les Huaris à leur tour).
En 1971,1975 et 1989, le géomorphologiste français Jean-Pierre Bergoeing de l'Université du Costa Rica, fait des études des déserts péruviens et chiliens. " La sécheresse qui sévit sur ce secteur littoral est due en grande partie au courant de Humbolt qui, d'une largeur de plus de 200 kilomètres, refroidit les masses d'air venues de l'océan Pacifique. De ce fait, se crée une inversion thermique qui conditionne une ambiance d'extrême aridité sur le littoral. Il pleut une fois par décennie; alors, pendant quelques jours, les graminées du désert fleurissent, créant un étonnant spectacle. Les conditions climatiques de cette région ont dû être fort différentes au cours du Quaternaire: quatre glaciations sont présentes dans les vallées andines du Chili. Sans aller aussi loin, déjà au Quaternaire supérieur, voire à l'Holocène, les conditions climatiques devaient être moins extrêmes qu'aujourd'hui, avec une végétation inconnue de nos jours. En faveur de cette hypothèse est une certaine végétation tropicale qui subsiste dans le nord et le centre du Chili. Dans le Chili central on cultive les anonnes, avocats et papayers. Plus au nord, près de la ville de La Serena (29° S), la forêt-reliquat de Fray Jorge renferme des espèces uniques, complètement inconnues ailleurs. Dans la Pampa del Tamarugal, en contact avec le piémont andin, des oasis telles Pica et Matilla doivent leur salut aux cultures fruitières ancestrales de goyaves et mangues, pratiquées par les autochtones. Cette vaste région désertique recèle d'amples étendues aréiques autrefois occupées par des étendues d'eau douce où la vie foisonnait. Ces lacs, peu à peu, se sont réduits et, par condensation des sels minéraux, sont devenus saumâtres avant de disparaître complètement. Au débouché des quebradas (ravins andins) dans la Pampa, celles-ci ont conservé des niveaux paléo-lacustres qui soulignent le fait (Bergoeing, 1975), ainsi que certains lits fluviaux, actuellement inactifs, mais qui sont là pour témoigner de l'écoulement de ces anciens lacs vers le littoral, où, finalement, ils finirent par construire de petits cônes de déjection deltaïques -actuellement surélevés de 20 m par une forte tectonique positive.
Les recherches archéologiques, depuis 1974, ont montré que la région du Tamarugal, ainsi que le secteur de la Puna de Atacama, étaient habités depuis des temps préhistoriques (20 000 ans), par des chasseurs établis près des grands lacs, aujourd'hui des «salares» (Bergoeing, 1971). C'est là qu'ils trouvaient leur nourriture. Les nombreuses pointes de flèches taillées ou polies, trouvées autour de ces chotts, attestent de ce passé. La maison du père jésuite Le Peige de Bar, devenue «musée» de San Pedro de Atacama, contient le produit de ses nombreuses fouilles dans le secteur de la Puna de Atacama, notamment une importante collection de pointes de flèches.
Les pistas (routes) de Nazca se retrouvent aussi dans le désert Tamarugal chilien mais de façon beaucoup plus sporadique; cependant, il faut citer un dessin remarquable, le Curaca (sorcier) du Ceno Unita, près du débouché de la Quebrada de Tarapacá." On note au passage que Mr Bergoeing cite des pétroglyphes semblables à ceux visibles sur les Pierres d'Ica, dessinés sur des pierres semblables, visibles au Musée régional d'Iquique au Chili en 1989 (une photo montrée)...
On sait que ceux qui ont créé ces dessins et lignes ont employé la même méthode, même s'il ne s'agit pas obligatoirement du même peuple : ils réalisaient leurs dessins probablement en déblayant et grattant les pierres assombries par l'oxyde de fer, brûlées par le soleil, et en les empilant de chaque côté des lignes pour faire apparaître par contraste la terre plus claire riche en gypse en dessous, ce qui explique que le promeneur distingue des sillons bordés de pierres.
Depuis, l'établissement de ce climat sec a aidé à la conversation de ces lignes. Le plateau est l'une des régions les plus sèches du monde (trente millimètres de pluie par an). Le sol sans végétation réchauffe fortement l'air, ce qui crée un coussin d'air qui, à son tour, protège les géoglyphes du vent, car il y a souvent du vent dans la région (et même des tempêtes de sable parfois), sauf lors de la saison des brumes. Le gypse contenu dans le sol, associé à la faible humidité matinale « colle » le sable et la poussière. Il est à noter que Maria Reich et certaines lois péruvienne l'accompagnant, on aidé à enlever la poussière et sable envahissant régulièrement les tracés, mais qu'il se produit de temps en temps de fortes tempêtes de vent soulevant les sables, et que certains tracés, inconnus, sont encore découverts (notamment en 2014 où plusieurs nouveaux tracés ont été découverts par le déplacement des sables...voir ci-dessous).
Il y a aussi éventuellement un lien, une correspondance particulière au niveau des Amériques, avec de nombreuses légendes des différentes civilisations amérindiennes, y compris celle des Hopis, peuplade indienne nomade qui est arrivée et s'est installée tardivement en Arizona (en provenance de Nazca ?), qui mentionne également le peuple-fourmi en lien avec leur propre Dieu-Serpent... et dont j'ai parlé récemment, curieusement situé dans le désert au sud du Pérou, le désert des Nazcas, justement ! (il y a d'ailleurs un lien étonnant avec les reliques découverte par des pilleurs de tombes (novembre 2015) et récemment montrées par la télévision péruvienne, puis par l'Institut Inkari Cuzco, et l'un des glyphes attribués aux nazcas ou aux Paracas (datés donc de 2000 ans au minimum, voir plus anciens) : le glyphe nommé "les mains"... qui nous montre des mains équipées... de 3 doigts, comme ces reliques étranges !!) :
Ce glyphe célèbre du désert de Nazca nous montre un être ayant une grosse tête ovale (très proche de celle du géoglyphe de la Sirène ou Baleine), et muni de mains à 3 doigts également... un attribut surprenant qui semble avoir marqué ceux qui ont fait ces dessins énormes visibles du ciel (et de quelques miradors et collines)... cliquer pour agrandir (https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9oglyphes_de_Nazca)
A Nazca, l'un des glyphes les plus connus est celui nommé " Le Serpent à plumes ", dont vous trouvez la photo ci-dessous (Un Dieu-Serpent (Quetzalcoatl ou un autre ?) muni d'ailleurs de pattes à 3 doigts ! :
C'était à priori le seul glyphe montrant un serpent à Nazca, mais, en 2014, une forte tempête de sable dégage de grandes portions de sables et, parmi les nouveaux glyphes découverts (dont ce qui ressemble à un chameau !) à cette occasion est apparu un Serpent, dont voici une photo prise d'avion ! :
Les nouvelles lignes ont été révélées après des vents et des tempêtes de sable dans la région, et les chercheurs croient que ce géoglyphe représente un camélidé (à gauche) au-dessus d'un oiseau non identifié (à droite). Notons que le lama des Andes est un camélidé... mais qu'il ne possède pas de bosses comme le chameau...
En 2015 (publié en 2016), une équipe d'archéologues japonais et péruviens, menée par le chercheur Mazato Sakai, découvre un étrange nouveau géoglyphe. "Le motif figuratif a été découvert près du ravin Majuelos, à environ 12 kilomètres de l'endroit où se trouvent les lignes ou géoglyphes de Nazca", a indiqué l'archéologue Johny Isla, responsable du patrimoine de cette civilisation au sein du ministère de la Culture. "Ils ont identifié un motif figuratif qui n'est pas très visible. On ne sait pas si ce sont des figures zoomorphes ou anthropomorphes car elles sont relativement érodées", a indiqué Johny Isla. Peu visibles à l’œil nu en raison de leur gigantisme, et surtout de l’érosion qui les efface en partie, ces motifs géants ont été relevés à l’aide d’un laser scanner 3D.
Le dessin, qui s'étire sur environ 30 mètres, représenterait "un animal imaginaire avec une longue langue", selon Masato Sakai, qui estime son ancienneté "entre 2000 et 2500 ans". En juillet 2015, la même équipe japonaise avait découvert 24 géoglyphes, a rappelé Johny Isla. Longs de 5 à 20 mètres, il s’agirait de représentations de lamas réalisées entre 400 et 200 avant notre ère. Cette dernière découverte remonterait à fin 2015. (YH : les "animaux imaginaires" des archéologues sont très peu vraisemblables en fait pour la culture Nasca dont les représentations animales (qui seraient leurs dieux d'après certains archéologues, par défaut) sont très nombreuses et souvent stylisées, non imaginaires mais artistiques. Un animal avec une longue langue fait plutôt penser au serpent ou au lézard...).
Dans le voisinage de ce géoglyphe, un autre avait été découvert en 2011. Il représentait deux personnages anthropomorphes et a été interprété comme une "scène de décapitation". Il a été créé avec la même technique que le géoglyphe qui vient d'être découvert. Étant donné que ces deux géoglyphes sont situés sur des pentes, comme le "cosmonaute", le "trident" de Paracas ou le "géant d'Atacama" au Chili, ils pouvaient facilement être vu depuis le sol. Entre ces deux dessins, un ancien chemin menant au centre cérémoniel de Cahuachi a été retrouvé. Les scientifiques supposent donc que ces géoglyphes ont un lien avec le pèlerinage vers Cahuachi.
Nouveaux géoglyphes en forme de lamas
Notons que plus au nord de Nazca, du côté de la péninsule de Paracas, se trouve également plusieurs géoglyphes, dont le célèbre "Trident" ou "chandelier", qui pointe d'ailleurs en ligne droite vers les lignes de Nazca puis le lac Titicaca...
YH : Au vu des cultures Paracas et Nasca, on peut parler d'une civilisation ayant évolué sur environ 2000 ans, apparue vers la péninsule de Paracas (arrivée par mer, comme les polynésiens en Californie ?) et s'étalant en fil du temps (et en devenant "Nascans" imaginés par les archéologues) jusqu'au nord du Chili. Les pratiques culturelles comprennent un grand savoir du tissage (les tissus des Paracas, colorés et riches sont célèbres), des pratiques chirurgicales et médicales avancées (trépanations, élongations de crânes et momifications), des pratiques scientifiques (astronomie/astrologie, géométrie - les lignes et géoglyphes, hydraulique - aqueducs sous-terrains, architecture - pyramides et temples, agriculture, métallurgie, puis travail de céramiques peintes élaborées), à des époques assez reculées. La science officielle leur attribue des dieux "animaliers" à cause des poteries et des glyphes, mais aucune certitude à ce sujet. Les pratiques des momifications et ensevelissements contredisent des dieux en forme d'animaux selon des ethnologues. Une certaine constance "mathématique" apparaît sur plusieurs dessins et géoglyphes : les trois doigts ou l'absence de pouces chez les figures anthropomorphes sont troublantes (visibles sur plusieurs géoglyphes mais aussi des poteries et des vieux pétroglyphes dans le désert chilien notamment). La découverte de certaines reliques et momies dans cette région fin 2015 serait-elle la preuve (à vérifier encore) que de tels "dieux" aient réellement existé ? Ces "dieux", venus du ciel ou héritiers d'une ancienne race ("dinosauriens" ou "reptiliens" bien terriens mais cachés et ayant évolué des millions d'années ?) auraient-ils manipulé les humains de la région, au point qu'ils déforment leurs crânes pour leur ressembler, au point de participer à des modifications ou hybridations génétiques possiblement découvertes dans ces reliques ? Et ces êtres se sont-ils contentés de cette région, en fait, ou de toute la planète à un moment donné ?... La perception à la fois négative et positive du "Serpent" (que l'on assimile dans certaines religions au démon mais que l'on retrouve aussi dans le caducée des médecins !) est-elle un héritage de cette race "reptilienne" ou "dinosaurienne" ?... Est-ce un hasard si l'on retrouve tout au long de l'Histoire humaine non seulement cette perception occulte, mais aussi des traces physiques certaines, de l'élongation des crânes partout dans le monde aux statuettes les représentant (Cultures Vinça, Sumériennes, etc...) et même jusqu'aux âges modernes avec les "petits et grands gris" décrits lors de rencontres étranges... ? En fait, ces géoglyphes et lignes auraient-elles été une "commande" de ces êtres, afin que, vu de leurs engins parcourant le monde, certains endroits soient facilement reconnus, comme une grande carte montrant ce qui se trouve dans telle région ? Puis les nascans, huari et incas suivant en auraient ajoutés, ignorant les raisons de cette "carte" visible du ciel, mais pour faire revenir ces dieux dans leurs engins lumineux ? Est-ce un hasard si des découvertes archéologiques dans ce sens aient été faites ces dernières années en divers endroits du monde, mais plus particulièrement récemment au Mexique et au Pérou ? Nous allons bien voir jusqu'où les choses vont aller avec et grâce aux analyses ADN et C14 qui vont bientôt avoir lieu, avec l'aide d'un grand nombre de personnes qu'il sera difficile d'occulter ou de faire disparaître...
L'exemple d'une poterie Nasca montrant "un monstre" avec des écailles avec un être humain... comme certains dinosaures (raptors par exemple), ce "monstre" possède trois doigts aux pattes... mais c'est aussi le cas du condor par exemple... mais cette poterie rejoint aussi certaines pierres d'Ica (jugées fausses) par certains côtés... un lien avec les "dieux" des nascans ?
Voici le septième volet (et dernier pour l'instant) d'une série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites). Il ne s'agit que des anciens et très anciens géoglyphes présents autour du monde, les géoglyphes modernes et artistiques (en Australie par exemple) ne sont pas traités...
Voici le cinquième volet d'une nouvelle série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites).
Voici le troisième volet d'une nouvelle série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites). Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement... (je rappelle que, contrairement à ce qu'affirment certains scientifiques, l'écriture n'est pas absolument nécessaire pour que certains faits soient transmis à travers les générations : les mythes et légendes transmises oralement, par dessins et signes en sont des exemples évidents, sans compter la probabilité de l'existence d'une mémoire ancestrale (via l'ADN ?) quand on met en relation (par exemple) la notion de "licorne" en liaison avec la découverte récente d'un animal préhistorique y ressemblant, contemporain de l'homme préhistorique bien avant l'invention de l'écriture...
Voici le premier volet d'une nouvelle série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines (à priori !) qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites). Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement...Je commencerai cette étude, compilation et comparaison non pas par les célèbres lignes et dessins de Nazca (qui ne sont pas uniques de cette civilisation de Nazca car d'autres ont été trouvés bien plus à l'intérieur du continent d'Amérique du Sud (Bolivie et Colombie aussi), mais par des structures visibles en Europe, principalement en Angleterre et en France. Ce qui fait dire à certains chercheurs qu'une origine celte, pour ces gigantesques modifications topographiques locales, est assez probable... hypothèse évidemment contestable quand on sait qu'une "civilisation néandertalienne" (dont on a découvert récemment les premières constructions artificielles par exemple, mais probablement aussi de Cro-Magnon ensuite !) a bel et bien existé dans toutes les localités citées...
Je continue en quelque sorte mon petit tour des Contes et Légendes d'Auvergne, Bourbonnais et Limousin, commencé avec cette série d'articles donc vous trouverez les liens tout en bas...
Cette histoire étrange se déroule au château de Veauce, qui se trouve à la limite de trois territoires du Centre de la France. Il a probablement été érigé en 808, à l'époque où Charlemagne délimitait les extrêmes du territoire d'Aquitaine, et pour le fils de ce dernier, Louis le Débonnaire. Ce chateau fort surveille en effet de son surplomb l'Auvergne à Ebreuil, le Berry avec Naves et la campagne bourbonienne. Le piton rocheux sur lequel il est implanté en fait un point stratégique facile à défendre à l'époque, avec sa domination du sud-est du Massif de la Bosse de tout l'ouest de la vallée de la Veauce.
Les premiers siècles du Fief sont perdus pour l'Histoire, tout ce que l'on sait, c'est que le Sire de Veauce possédait alors un vaste territoire sur lequel il rendait justice et prenait taxe. On sait également qu'en 1080, Aimon de Veauce fait don de l'église de St Loup de Veauce aux moines de l'abbaye bénédictine de St Léger d'Ebreuil. C'est une contrée du Bourbonnais qui a toujours été très peu peuplée. En 1990, Veauce ne comptait que trente-deux habitants...
Eglise de Veauce
Le fief veaucien, connu au 11e siècle sous le nom de Velcia, dépend quelque temps de la couronne royale, jusqu'à ce que, en 1317, Philippe V le cède à son cousin Louis de Clermont, sire de Bourbon. En 1400, le roi Louis II de Bourbon en fait une baronie en faveur de Robert Dauphin, chevalier, seigneur de Royne et de Veauce.Après la mort de Charles de Bourbon, Connétable de France, en 1527, le château de Veauce releva directement de la Couronne à nouveau.
En 1559,Guy de Daillon, seigneur et baron de Veauce, comte de Lude (en Anjou), chevalier des Ordres du roi, gouverneur du Poitou et général d'Anjou épouse Jacqueline de La Fayette, dame de Pont-Gibaud. A peine quelques mois plus tard, une jeune fille de 18 ans, prénommée Lucie, se présente au château. Lucie, issue d'une famille noble mais totalement désargentée est fort belle et le sait. C'est le seigneur des lieux, Guy de Daillon, qui l'accueille et il n'est apparemment pas insensible à la beauté, au charme, à l'innocence et à la grâce de la demoiselle, puisqu'il l'embauche immédiatement comme servante.
Il semble que le châtelain ait même succombé à ces charmes puisque l'histoire raconte qu'au retour de la chasse, il offrait ses plus beaux trophées à Lucie, qui était devenue sa maîtresse...
Evidemment, l'épouse légitime et délaissée se rendit compte de ce qu'il se passait et bien qu'il s'agissait d'un affront a son âge, à sa beauté que de mettre ainsi en évidence la jeunesse d'une fille jolie, peut-être, mais pauvre, elle ne pouvait en cette époque agir contre son seigneur directement. Elle prit donc son mal en patience et, jalouse, jura de se venger dès que l'occasion se présenterait... et elle savait que tôt ou tard, elle se présenterait car en ces temps-là, et pour justifier leurs privilèges, les seigneurs, chevaliers et autres nobles passaient une grande partie de leur existence à revêtir leur armure et à guerroyer à tout venant pour le compte de leur roi ou pour leur propre compte. Durant ces longues absences, c'était l'épouse légitime qui prenait le commandement et donc la responsabilité « de la maison », c'est-à-dire du château...
Souvent, ces femmes douces et soumises étaient transformées par leur nouvelle responsabilité, devenant de vrais mégères tyranniques pour tous ceux qui étaient à leur service...
Cela ne loupa pas car quelques mois plus tard à peine, Guy de Daillon dut revêtir son armure, enfourcher son destrier et partir en guerre. L'épouse devint le maître pour un temps assez long. La troupe de son mari venait à peine de disparaître au détour de la forêt que sa jalousie put enfin s'exprimer au grand jour, au désespoir de la pauvre Lucie...
Elle n'hésita pas car en ces temps-là, les barons de Veauce comme leurs congénères, avaient droit de basse, moyenne et haute justice sur leur peuple. La condamnation pouvait aller de quelques coups de bâton à la mort, sans formalité et en toute impunité. De plus, tout était prévu au château de Veauce : la prison était installée dans la tour dite Mal-Coiffée (nommée ainsi après que Richelieu la fit à moitié détruire sous Louis 13, bien plus tard), au saillant sud-est de la forteresse. Elle donne dans la cour d'honneur à l'arrière du corps du logis d'habitation du châtelain. Elle fut érigée en 1385 par Catherine de Veauce, veuve de Louis de Veauce, qui se ruina et mourut en guerroyant pour délivrer le roi Jean le Bon, prisonnier des Anglais.
La Tour Mal-Coiffée
La prison en elle-même comprenait trois geôles superposées. Dans la partie haute, on enfermait les prisonniers condamnés à des peines légères et que l'on faisait travailler dur. Au rez-de-chaussée, on enfermait les condamnés devant subir plusieurs années d'emprisonnement. Dans le sous-sol, on trouvait une troisième prison et de celle-ci, on n'avait pratiquement aucune chance d'en sortir un jour. Les condamnés étaient descendus dans ce cul de basse-fosse humide par une corde. La nourriture leur parvenait de la même façon, de façon très limitée...
La pauvre Lucie fut enfermée sur ordre de la baronne dans la geôle du premier étage, qu'elle avait fait totalement vider préalablement de ses prisonniers. Elle était isolée, car, selon le bon vouloir de sa tortionnaire, elle devait être solitaire et n'avoir d'autre visite que la sienne. Ainsi, cette femme en proie à une jalousie féroce et à la limite du sadisme, venait visiter sa prisonnière, la narguait et l'insultait copieusement.
La prison, bien sûr, n'était pas très isolée ni chauffée, et le froid de la nuit était succédé le jour par les vents ou l'humidité printaniers ou la chaleur sèche estivale. On lui donnait comme nourriture juste de quoi ne pas mourir et pareil pour l'eau. De plus, Lucie était rongée par la terreur et les menaces incessantes de sa moqueuse tortionnaire, qui la faisait souffrir tant physiquement que moralement...
Soumise à un tel traitement, la belle jeune fille ne fut rapidement plus que l'ombre d'elle-même et mourut dans les affres de la peur, de la faim et du désespoir au bout de quelques mois. D'après la légende, cela arriva par une nuit d'automne, alors que la pleine lune jouait à cache-cache avec de lourds et noirs nuages courant dans le ciel. Ce soir-là, les habitants du village virent, assure-t-on, une merveilleuse apparition rayonnante assise sur les créneaux de la tour Mal-Coiffée.
Ce fut la première apparition de la Dame Blanche de Veauce, mais pas la dernière, car sa charmante silhouette fantôme continue à hanter le château vers minuit, et plus particulièrement la salle des gardes de la tour de l'Horloge et le chemin de ronde, qui va de la tour de l'Horloge à la prison de la tour Mal-Coiffée.
L'histoire se termine là car personne n'a connu la réaction du Seigneur à son retour de guerre, ni ce que fit la baronne du cadavre de Lucie... on pensa dans le village que la baronne jeta en cette année 1560 le corps de la malheureuse dans les oubliettes de la Tour...
Au fil des ans, des rumeurs ont parlé de ce fantôme. Certains ont assuré avoir aperçu cette blanche silhouette qui rappelle que, voici plus de quatre siècles se déroula, en ces lieux plutôt sinistres qu'est la Tout-prison Mal-Coiffée, un drame de la passion, de la jalousie et de la haine. Une jeune petite effrontée opportuniste avait chèrement payé sa croyance en l'amour miracle...
Que dit l'Histoire au sujet de ce fantôme ? le baron Amable de Blich racontait, dans une lettre écrite au 17e siècle, avoir vue et entendue sangloter une silhouette lumineuse féminine. Le curé de la paroisse avait noté au 19e siècle qu'un valet d'écurie nommé Denis Vincent avait vu sa torche éteinte et il avait, dans le même temps, senti une force inconnue le flanquer contre un mur, avant d'observer le passage d'une silhouette lumineuse de femme.
En 1963, un psychiatre venu de Francfort était accompagné de son chien, dans la nuit, sur le chemin de ronde, peut-être pour se donner du courage. Il avait pour nom docteur Rudolph Schmidt. Son chien se mit à hurler à la mort et, sur le mur, il discerna une forme lumineuse. Il actionna un appareil photo. Il n'y eut rien sur la pellicule pourtant ultrasensible.
En 1967, un radiesthésiste écossais de Glasgow, nommé John MacCain, contait qu'il avait observé un étrange phénomène entre minuit et 1 heure du matin. Il avait apporté avec lui des souris hypersensibles. Soudain, elles manifestaient un affolement incompréhensible.
Plus tard, un habitant du Chili, attiré par les TV et les comptes rendus des journaux, débarqua à Veauce. Il prétendit avoir entendu des bruits qu'il qualifia de « toutes sortes de gémissements ». Un spécialiste des phénomènes électromagnétiques vint depuis Los Angeles. C'était en décembre 1971. Sur ses appareils, il enregistra, assura-t-il, le passage d'ondes non identifiées.
Plusieurs familles illustres se sont succédé de 1700 à 1970 dans le château : Chauvigny de Blot, Le Loup, Du Buysson, les Cadier de Veauce (une des plus anciennes familles du Bourbonnais, qui conservera le domaine jusqu'en 1970).
Alors un certain Éphraïm Tagori de la Tour, qui se donnera lui-même le titre de baron de Veauce, acheta le domaine en 1970, s'y installa, mais n'avait pas la fortune nécessaire pour entretenir les bâtiments et en aménager l'intérieur. Tagori de la Tour, né à Jérusalem, en Palestine, fit des études d'ingénieur et acquit un diplôme d'ingénieur de l'armement. Par la suite, il devint plutôt mercenaire-aventurier car on le retrouva général chez les Russes, participant à la bataille de Stalingrad puis officier dans l'armée anglaise. Juif, il participa aux côtés de Moshe Dayan à la guerre des Six-Jours. Comment se retrouva-t-il à Veauce et réussit-il a acheter le château à l'ancienne famille bourbonnaise ? C'est resté un mystère. Pour les habitants de cette petite bourgade, c'était un personnage hors du commun, surtout qu'avec son franc-parlé, il en rajoutait.
Dans les années 1980, le château de Veauce connut l'animation et la célébrité à cause ou grâce à Lucie. Le baron Tagori de la Tour avait alerté les médias et ceux-ci, friands de telles histoires, débarquèrent à Veauce. Tour à tour vinrent Antenne 2, TF1, FR3 et une multitude de journalistes parisiens et de province.
À cette période, s'efforçant de trouver de l'argent pour entretenir et assurer son statut, le baron organisait à la belle saison des visites du château et, dans les locaux, des expositions de peintures. Et le fantôme était au centre de la plupart des conversations. A tel point qu'à un moment donné, une fois par semaine, on allait sur le coup de 23 h 30 dans la tour Mal-Coiffée à la recherche de l'apparition de Lucie.
Un jour, un journaliste parisien, Jean-Yves Casgha, animateur sur France Inter de l'émission « Boulevard de l'étrange », et collaborant aussi à l'émission d'Anne Hoang sur TF1 intitulée « Contre-enquête » voulut en avoir le cœur net et tenter de démystifier l'histoire.
Il arriva au château avec deux équipes de reportage en août 1984. Dans la nuit du 8 au 9 août 1984, les techniciens placèrent douze micros tout au long du parcours suivi (à priori) par le fantôme. On y ajouta une caméra installée dans l'ancienne salle de garde. Dans l'obscurité la plus complète, chacun, à l'heure dite, se posta aux aguets, retenant son souffle.
L'attente ne fut pas très longue. Peu avant minuit, les témoins virent apparaître un point lumineux sur un mur du chemin de ronde. Cette lueur se mit à disparaître et à apparaître, jamais au même endroit, un peu plus loin, diminuant ou grandissant selon son déplacement. La lumière semblait sortir, jaillir de nulle part. Autrement dit, cette lumière n'avait pas de source, ni de rayonnement. Elle semblait sortir de nulle part et ne rien éclairer autour d'elle. Au bout de vingt-cinq minutes, ce mystérieux phénomène s'est brusquement interrompu, la lumière s'est éteinte définitivement.
Les deux caméras avaient fonctionné. Le film n'enregistra rien, peut-être parce que le film n'était pas assez sensible à une aussi faible lumière. Quant aux appareils de photos, seules quatre pellicules furent très vaguement impressionnées - ce qui est déjà ça. Le développement et le tirage allaient cependant révéler une légère silhouette. Était-ce celle de Lucie ? On ne peut que le supposer. Les journalistes et techniciens, impressionnés, affirmèrent qu'ils détenaient l'une des premières preuves physiques qu'un phénomène fantomatique existait bien, que des milliers de témoignages de part le monde et depuis des siècles étaient enfin validés par un appareillage fiable...
La photo expertisée sans trucage du phénomène lumineux
Témoignage du journaliste :
" À la base, je souhaitais dresser le portrait du baron. Cependant, à la faveur de la première soirée tandis que je dînais avec mes collaborateurs, j'ai proposé d'annuler la chambre d'hôtel pour passer la nuit au château.
À l'issue du repas, dès la fin de notre discussion, les ingénieurs du son procèdent à l'installation de leur matériel. Ceux-ci disposent çà et là toute une série de microphones afin d'enregistrer d'éventuels bruits étranges…
Les ingénieurs sont accompagnés par deux personnes qui vont jouer un rôle de choix au cours de la nuit. Il s'agit d'un médium prétendument capable de communiquer avec les défunts et de sa petite-fille.
Dans un silence de mort, les douze coups de minuits retentissent dans la pénombre de la grande salle que l'on appelle la salle « des pendus », car c'est ici qu'en 1789, les révolutionnaires locaux ont pendu les propriétaires des lieux... Tout le monde est dans l'expectative…
Tout d'un coup, une forme pâle apparaît près de la fenêtre. Sa taille est celle d'une chouette. Cette silhouette est tout d'abord visible par intermittence puis plus longuement durant un quart d'heure.
La surprise est totale, les seuls bruits proviennent des techniciens qui chuchotent. Une journaliste présente sur les lieux perd son sang-froid et s'exclame: « Mais c'est impossible ! ». Suite à cela, dans un silence de mort, la forme pâle se dirige en direction du chemin des rondes puis disparait.
Les techniciens ont juste le temps de prendre quelques photographies. Après examen, une silhouette blanche et vaporeuse est visible sur l'une de ces photos.
Exactement au même moment, un son perçant et suraigu semble provenir d'une autre pièce. L'ingénieur du son en charge d'effectuer la synchronisation des micros l'entend très clairement dans son casque, peu avant que le micro ne s'éteigne définitivement !
Apeuré, il se joint alors à l'équipe, mais aucun d'entre eux n'a entendu ce bruit étrange. "
Mais évidemment, des sceptiques et des gens très conservateurs et effrayés par une telle possibilité firent selon leurs propres croyances : réussir à imiter et truquer un phénomène (naturel ou non) suffit à démontrer le fait qu'il s'agit d'une invention, création humaine et non un phénomène physique inconnu ou surnaturel... c'est un raisonnement évidemment faux et stupide en soit, mais ça marche aussi pour les crédules qu'il faut rassurer... l'argument principal fut que la nuit du 8 au 9 août 1984 était aussi une nuit de presque pleine Lune, la phase lunaire étant croissante au dernier quartier, et que c'était "probablement" un reflet lunaire à travers les meurtrières du chemin de ronde qui était la cause de cette lumière fantomatique... voilà une affirmation facile (sans vérifier la position lunaire ni l'heure du lever de la Lune, ni sa position éventuelle dans le ciel) qui suffit bien souvent aux sceptiques et zététiciens de tous poils (qui se font d'ailleurs pour certains de l'argent avec ces affirmations faciles !) pour repousser un tel phénomène ou un autre... et rassurer les crédules et en retardant ainsi parfois l'étude sérieux de certains phénomènes peu connus ou restant à découvrir, et ceci sans plus de matières scientifiques que les parapsycologues qu'ils mettent en doute, car ils utilisent en fait les mêmes méthodes...
Quant au baron, un homme peu impressionnable si l'on en juge par sa vie tourmentée de mercenaire, il vivait avec sa charmante femme, Denise, de quelque trente ans sa cadette, dans la partie opposée à la Tour. Ils étaient éloignés du chemin de ronde et de la Tour, parcours habituel du fantôme. II avait, selon ses dires, observé le phénomène au moins une centaine de fois. À chaque fois, il a essayé d'entrer en communication avec l'être qu'on suppose se manifester ainsi. Il a reconnu que, seul, dans le noir, dans ce château inhabité la nuit, il eut des frayeurs et, parfois, n'en menait pas large. Il y a tellement de bruits invraisemblables la nuit, venant de tous côtés, dans ces très vieilles demeures, que l'on peine à les identifier.
« J'ai, ajoutera-t-il, posé de loin des questions fort simples comme : Qui êtes-vous ? Que nous voulez-vous ? Une seule fois, j'ai cru, en 1972, entendre un long cri rauque paraissant venir de nulle part et qui m'a donné la chair de poule. J'ai pris mes jambes à mon cou. Jamais plus je n'ai tenté une semblable expérience et, de nuit, je n'ai plus remis les pieds sur le chemin de ronde. »
D'autres sont venus pour tenter de percer ce mystère, mais la curiosité s'estompa dans les années 1990, parce que le baron avait moins d'activité vu son grand âge. Ainsi, on parla beaucoup moins du fantôme.
Pour tous, c'était Lucie, même si les véritables historiens ne se hasardent pas sur son identité. Pour tous, c'est l'âme en peine de cette pauvre Lucie qui est supposée revenir hanter le château. Des gens du pays comme V. Richard, un chroniqueur local, vous racontent cette légende, et Lucie, ils l'ont baptisée la Dame blanche. Personne ne douta que ce fut son spectre que l'on pouvait supposer être sur la pellicule.
Pour beaucoup, ils ont précisé que cette « ombre lumineuse » laisse supposer des traits d'un visage qui, pour ceux de 1985, aurait eu une ressemblance avec celui de Fabiola, du célèbre tableau de Henner. Il semblerait aussi que sa longue silhouette, diaphane comme un halo de brume blanche, est protégée par une cape-pèlerine d'un brun foncé. Au 1er étage du château se trouve la Galerie des peintures et, parmi elles, "les mystères du Château de Veauce", toile de Marcel Hasquin, qui a pour thème la légende de Lucie...
"les mystères du Château de Veauce", toile de Marcel Hasquin
Le baron est mort en 1998. Son épouse et leur fille demeurent à Versailles. Le baron s'y était ruiné, vendant tout son troupeau de bovins, pour remettre en état la tour et les toitures... Madame Elisabeth Mincer, propriétaire britannique actuelle, l'a acquis en 2002... elle affirme n'avoir jamais vu le fantôme, mais que plusieurs de ses invités l'ont effectivement apercus selon leurs dires...
Reportage au château de Veauce (Allier), hanté par le fantôme de Lucie, dont le parapsychologue, M Réant, montre la photo expertisée, décrit les apparitions et raconte l'assassinat. Interview du châtelain Ephraim Tagori de la Tour "il a l'impression de connaître Lucie depuis toujours". Une voisine de 85 ans et le cafetier et maire du village, Henri GUILLOT, expliquent les raisons de leur scepticisme. Arrivée d'une équipe de scientifiques, installation d'appareils de mesure, et interview de Rémy CHAUVIN sur les expériences de physique qu'ils vont effectuer durant la nuit.
Émission Midi 2 du 13-08-1985 Producteur ou co-producteur Antenne 2 Journaliste Patrick Hesters
L'émission Mystères sur le Château de Veauce et le fantôme de Lucie
Sources :INA, "Les Mystères de l'Allier" de Jean Débordes, Documystere.com, lamontagne.fr, TF1