Pérou

Poupee momie nazca mario krawix0

Les Momies de Nazca, début de la vérité 2 ?

Par Le 09/11/2022

Les Momies de Nazca, début de la vérité ?

Partie 2

 

Poupee momie nazca mario krawix0photo : Krawix

 

Suite de la Partie 1 : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-momies-de-nazca-debut-de-la-verite.html

et de la partie 1.5 : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-momies-de-nazca-debut-de-la-verite-1-5.html

 

Comme ceux qui me suivent depuis des années le savent, j'ai été le tout premier en France à parler de cette affaire pour le moins... ténébreuse, avec un premier article paru le 06-10-2016, parlant à l'époque d'un certain "Krawix" qui se révèlera plus tard se nommer Paùl Roncero, un Péruvien qui montre à la télévision péruvienne plusieurs artefacts et momies étranges (un tout petit "corps" momifié d'une 15aine de centimètres avec un crane étrange, un crâne plus grand avec une même apparence étrange et une grande main à 3 doigts ensuite). S'en suivra en décembre 2016 une interview de l'historien et archéologue local français vivant au Pérou, Thierry Jamin, qui a été contacté par le même Krawix, qui était accompagné par un journaliste. Quelques mois plus tard, l'affaire sera reprise par BTLV (BobvousditTouteLaVérité) dans ses émissions WebTV et la chaine WebTV et site Nurea.

Cette première interview de Mr Jamin évoquera bien sûr les origines de ces artefacts, un huaquero (un pilleur de tombes) nommé "Mario" qui affirme avoir déjà trouvé une "main géante à trois doigts" dès 2005 et conte une histoire assez rocambolesque sur ses récentes découvertes (remontant tout de même à priori à 2015) dans un désert non identifié et une sorte de grotte/temple enterré, et des momies plus grandes font leur apparition, faisant de 20 cm à 100 cm environ et comportant toutes des crânes étranges et trois doigts, trois orteils, des vertèbres en nombre (différents selon les momies !), etc. Je supposais dans cette interview la possibilité de poupées (plusieurs civilisations des Amériques en ont fabriqué) et, de toute façon, j'allais dans le sens de Mr Jamin (y compris sur ses histoires d'OVNI dans la jungle ou autres) afin d'en savoir plus. Notez que j'avais déjà parlé de Mr Jamin car je suivais (par écrit) ses diverses recherches et expéditions qu'il effectuait au Pérou (y compris avec le découvreur d'une petite cité péruvienne en Amazonie), à la recherche de la légendaire Païtiti ou de la présence Inca en Amazonie depuis la fin des années 1990. Par la suite, "Mario" montrera ou parlera d'autres grandes momies de taille humaine, dont une "princesse" vendue très rapidement, jusqu'à "Maria" (un paléontologue français affirmant par la suite qu'il y avait de nettes traces de 5 doigts et orteils à l'origine sur les scans faits) et "WaWita" (un bébé qui sera écarté assez vite, au grand dam de Mr Maussan, dont les experts "ne voyaient rien de tel à l'origine" - voir ses conférences et wevtv, pour également des traces de coupures de doigts et orteils, à une date inconnue). La question demeure surtout sur les multiples momies de 50 à 100 cm, qui ne sont pas toutes vraiment semblables en nombres de côtes et en détails internes. Ceci ne va pas dans le sens de toute évidence d'une "espèce inconnue", évoquée parfois, tant au niveau "terestre" qu'extra-terrestre.

Crane poupee momie nasca mario krawix

Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir

 

Encore par la suite, j'apprenais que ni Krawix, ni Mr Jamin n'avaient été les premiers détenteurs de momies de ce type, puisque un groupe sectaire nommé « Gardiens de Atok Marka » ont montré des photos de momies et artefacts identiques et affirment en posséder près de 2000 depuis 2014-2015... la source étant probablement la même, ou ce groupe serait l'instigateur d'une vaste escroquerie à l'origine ? Relayée ou suplantée par l'autre secte reliée plus ou moins dans cette affaire, " Alfa y Omega " ?

Mais ce qui me poussera à continuer à m'intéresser à cette affaire est bien une concordance étonnante entre une possibilité ancienne émise par un réel paléontologue, Dale Russel, découvreur d'un petit dinosaure du type vélociraptor, le Troodon dans les années 1960 et qui émettra dans les années 1980 une idée sur une évolution de ce petit dinosaure au "gros" cerveau considéré comme le plus intelligent... une évolution en humanoïde-dino qui ressemble à s'y méprendre à nos momies aux trois doigts (beaucoup de dinosaures ayant trois doigts aux pattes), que j'ai aussi d'ailleurs utilisé dans l'une de mes fictions de 2013 (je suis aussi auteur de romans et nouvelles de Science-Fiction-Anticipation-Prospectives Fictions) :

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur-5835.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/ecrits/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur.html  - les rapports complets à ce jour

Vous pouvez découvrir un gros dossier concernant l'Historique de cette affaire dès ses débuts et mes recherches diverses de comparaisons et autres - que j'ai arrêté en fin 2018, considérant, à juste titre, qu'il n'y aurait rien de concret sur cette histoire tant qu'elle restera aux mains d'amateurs ou d'une université péruvienne sans aucun moyens financiers et sous influences... jusqu'à aujourd'hui, où une vraie scientifique européenne ait pu commencer à examiner dans un laboratoire européen certains échantillons dont la provenance d'origine est identique à tous les autres, c'est à dire Mario., via Krawix999 :

https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/pages/reliques-etranges-du-perou-momies-de-nazca.html

 

Poupee momie nazca mario krawix1Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir

 

Nous entrons donc dans le vif du sujet de cet article : les analyses de plusieurs échantillons de ce que j'ai appelé personnellement au début "Reliques du Pérou", notamment des échantillons de peau et de l'intérieur d'un crane et aussi d'une possible vertèbre d'un petit corps identique à ceux déjà vus chez Alien Project, faites par une biologiste reconnue qui est citée pour sa participation à plusieurs études. Je mets tout de suite ses références pour éliminer toute discussion :

https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Francoise-Hubrecht-15701508

Et voici ci-dessous (et un peu ci-dessus) des photos des "momies" ou reliques ou artefacts-objets selon (une poupée fabriquée par exemple ne peut pas être une "momie" au sens propre du terme - les Chinchorros par exemple ont créé certaines des plus anciennes momies au monde, mais aussi quelques poupées...) analysées, ainsi que les photos d'analyses et les commentaires de la scientifique :

Poupee momie nazca mario krawix0

Les Momies de Nazca, début de la vérité ? 1-5

Par Le 16/10/2022

Les Momies de Nazca, début de la vérité ?

Partie 1.5

 

Poupee momie nazca mario krawix0photo : Krawix

 

Comme ceux qui me suivent depuis des années le savent, j'ai été le tout premier en France à parler de cette affaire pour le moins... ténébreuse, avec un premier article paru le 06-10-2016, parlant à l'époque d'un certain "Krawix" qui se révèlera plus tard se nommer Paùl Roncero, un Péruvien qui montre à la télévision péruvienne plusieurs artefacts étranges (un tout petit "corps" momifié d'une 15aine de centimètres avec un crane étrange, un crâne plus grand avec une même apparence étrange et une grande main à 3 doigts ensuite). S'en suivra en décembre 2016 une interview de l'historien et archéologue local français vivant au Pérou, Thierry Jamin, qui a été contacté par le même Krawix, qui était accompagné par un journaliste. Quelques mois plus tard, l'affaire sera reprise par BTLV (BobvousditTouteLaVérité) dans ses émissions WebTV et la chaine WebTV et site Nurea.

Suite de la Partie 1 en attendant la partie 2 : 

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/les-momies-de-nazca-debut-de-la-verite.html

Crane poupee momie nasca mario krawix

Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir

 

Vous pouvez découvrir un gros dossier concernant l'Historique de cette affaire dès ses débuts (et conforme à l'historique de Alien Project - bien qu'il ne parle pas des Enfants de Anok par exemple - et mes recherches diverses de comparaisons et autres - que j'ai arrêté en fin 2018, considérant, à juste titre, qu'il n'y aurait rien de concret sur cette histoire tant qu'elle restera aux mains d'amateurs ou d'une université péruvienne sans aucun moyens financiers et sous influences... jusqu'à aujourd'hui, où une vraie scientifique européenne ait pu commencer à examiner dans un laboratoire européen certains échantillons dont la provenance d'origine est identique à tous les autres, c'est à dire Mario., via Krawix999, de façon indépendante par rapport à Alien Project ou Mr Maussan :

https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/pages/reliques-etranges-du-perou-momies-de-nazca.html

 

Poupee momie nazca mario krawix1Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir

 

Nous entrons donc dans le vif du sujet de cet article : des commentaires de la scientifique Françoise Hubrecht, biologiste reconnue, qui a procédé aux analyses de plusieurs échantillons de ce que j'ai appelé personnellement au début "Reliques du Pérou", notamment des échantillons de peau et de l'intérieur d'un crane et aussi d'une possible vertèbre d'un petit corps identique à ceux déjà vus chez Alien Project. Je mets tout de suite ses références pour éliminer toute discussion :

https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Francoise-Hubrecht-15701508

Des commentaires scientifiques pour aider bien sûr aux recherches sur ces momies et/ou objets et aller dans la direction de la vérité, au sujet des analyses de Mr Olivier Sire, enseignant-chercheur en biophysique à l’université Bretagne Sud et également expert auprès de la cour d’appel de Rennes. Ces analyses, faites en juillet 2019 à l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (UMR CNRS 6027) à Vannes (France) ont été faites sur des échantillons présentés dans son rapport téléchargeable sur le site de Alien Project dans sa chronologie ou au niveau des résultatshttps://www.the-alien-project.com/wp-content/uploads/2019/09/RapportNAZCA-Olivier-Sire-FR1.pdf

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Les Momies de Nazca, début de la vérité ?

Par Le 08/10/2022

Les Momies de Nazca, début de la vérité ?

Partie 1

 

Poupee momie nazca mario krawix0photo : Krawix

 

Comme ceux qui me suivent depuis des années le savent, j'ai été le tout premier en France à parler de cette affaire pour le moins... ténébreuse, avec un premier article paru le 06-10-2016, parlant à l'époque d'un certain "Krawix" qui se révèlera plus tard se nommer Paùl Roncero, un Péruvien qui montre à la télévision péruvienne plusieurs artefacts étranges (un tout petit "corps" momifié d'une 15aine de centimètres avec un crane étrange, un crâne plus grand avec une même apparence étrange et une grande main à 3 doigts ensuite). S'en suivra en décembre 2016 une interview de l'historien et archéologue local français vivant au Pérou, Thierry Jamin, qui a été contacté par le même Krawix, qui était accompagné par un journaliste. Quelques mois plus tard, l'affaire sera reprise par BTLV (BobvousditTouteLaVérité) dans ses émissions WebTV et la chaine WebTV et site Nurea.

Cette première interview de Mr Jamin évoquera bien sûr les origines de ces artefacts, un huaquero (un pilleur de tombes) nommé "Mario" qui affirme avoir déjà trouvé une "main géante à trois doigts" dès 2005 et conte une histoire assez rocambolesque sur ses récentes découvertes (remontant tout de même à priori à 2015) dans un désert non identifié et une sorte de grotte/temple enterré, et des momies plus grandes font leur apparition, faisant de 20 cm à 100 cm environ et comportant toutes des crânes étranges et trois doigts, trois orteils, des vertèbres en nombre, etc. Je supposais dans cette interview la possibilité de poupées (plusieurs civilisations des Amériques en ont fabriqué) et, de toute façon, j'allais dans le sens de Mr Jamin (y compris sur ses histoires d'OVNI dans la jungle ou autres) afin d'en savoir plus. Notez que j'avais déjà parlé de Mr Jamin car je suivais (par écrit) ses diverses recherches et expéditions qu'il effectuait au Pérou (y compris avec le découvreur d'une petite cité péruvienne en Amazonie), à la recherche de la légendaire Païtiti ou de la présence Inca en Amazonie depuis la fin des années 1990.

 

Crane poupee momie nasca mario krawix

Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir

 

Encore par la suite, j'apprenais que ni Krawix, ni Mr Jamin n'avaient été les premiers détenteurs de momies de ce type, puisque un groupe sectaire nommé « Gardiens de Atok Marka » ont montré des photos de momies et artefacts identiques et affirment en posséder près de 2000 depuis 2014-2015... la source étant probablement la même, ou ce groupe serait l'instigateur d'une vaste escroquerie à l'origine ?

Mais ce qui me poussera à continuer à m'intéresser à cette affaire est bien une concordance étonnante entre une possibilité ancienne émise par un réel paléontologue, Dale Russel, découvreur d'un petit dinosaure du type vélociraptor, le Troodon dans les années 1960 et qui émettra dans les années 1980 une idée sur une évolution de ce petit dinosaure au "gros" cerveau considéré comme le plus intelligent... une évolution en humanoïde-dino qui ressemble à s'y méprendre à nos momies aux trois doigts (beaucoup de dinosaures ayant trois doigts aux pattes), que j'ai aussi d'ailleurs utilisé dans l'une de mes fictions de 2013 (je suis aussi auteur de romans et nouvelles de Science-Fiction-Anticipation-Prospectives Fictions) :

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur-5835.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/ecrits/les-rapports-de-naar-loor-l-observateur.html  - les rapports complets à ce jour

Vous pouvez découvrir un gros dossier concernant l'Historique de cette affaire dès ses débuts et mes recherches diverses de comparaisons et autres - que j'ai arrêté en fin 2018, considérant, à juste titre, qu'il n'y aurait rien de concret sur cette histoire tant qu'elle restera aux mains d'amateurs ou d'une université péruvienne sans aucun moyens financiers et sous influences... jusqu'à aujourd'hui, où une vraie scientifique européenne ait pu commencer à examiner dans un laboratoire européen certains échantillons dont la provenance d'origine est identique à tous les autres, c'est à dire Mario., via Krawix999 :

https://www.sciences-faits-histoires.com/pages/pages/reliques-etranges-du-perou-momies-de-nazca.html

 

Poupee momie nazca mario krawix1Photo : Krawix - vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir

 

Nous entrons donc dans le vif du sujet de cet article : les analyses de plusieurs échantillons de ce que j'ai appelé personnellement au début "Reliques du Pérou", notamment des échantillons de peau et de l'intérieur d'un crane et aussi d'une possible vertèbre d'un petit corps identique à ceux déjà vus chez Alien Project, faites par une biologiste reconnue qui est citée pour sa participation à plusieurs études. Je mets tout de suite ses références pour éliminer toute discussion :

https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Francoise-Hubrecht-15701508

Et voici ci-dessous (et un peu ci-dessus) des photos des "momies" ou reliques ou artefacts-objets selon (une poupée fabriquée par exemple ne peut pas être une "momie" au sens propre du terme - les Chinchorros par exemple ont créé certaines des plus anciennes momies au monde, mais aussi quelques poupées...) analysées, ainsi que les photos d'analyses et les commentaires de la scientifique :

Machu 1911h

Pérou: Machu Picchu plus ancien, chrono de l'Inca erronée

Par Le 11/08/2021

Pérou: Machu Picchu plus ancien, chronologie de l'Inca erronée

 

Machu 1911h

Machu-Picchu, 1911, Bingham devant un rocher recouvert de pétroglyphes

 

Historiquement parlant, l'essentiel de nos connaissances sur la civilisation inca nous parvient des écrits souvent contradictoires et orientés des conquistadors espagnols, en l'absence d'une écriture identifiée de la part de cette culture. En fait, il y avait bien un système, le quipu, qui est toujours l'objet d'études et d'attente d'autres découvertes, car il existe toujours un doute sur ses utilisations.

" En effet, si l'on en croit des hypothèses récentes, le quipu n'aurait pas été seulement un moyen de numération mais également un instrument d'écriture qui aurait permis de consigner les événements de l'empire. Au lieu d'employer des signes graphiques, les Incas se seraient servis d'un système binaire tridimensionnel que l'on peut rapprocher du langage des ordinateurs. Grâce à sept nœuds et 24 couleurs, ils auraient eu à leur disposition 1500 unités différentes d'informations ce qui est du même ordre de grandeur que le nombre de signes de l'écriture cunéiforme sumérienne et beaucoup plus que les quelques 800 hiéroglyphes égyptiennes. Malheureusement, jusqu'à présent aucun des quipu trouvé n'a encore permis de vérifier cette hypothèse. Il est vrai que les conquistadors ont détruit la plupart des témoignages de la civilisation inca, qu'ils jugeaient démoniaques, et cette pénurie de matériel ne facilite pas la tâche des chercheurs. La découverte d'une pierre de Rosette sud-américaine, à savoir un groupe de quipu accompagné de textes rédigés en espagnol, seraient évidemment d'un grand secours.

Guamàn Poma de Ayala, un chroniqueur indigène du 17 ème siècle, mentionne trois personnages distincts: l'administrateur provincial, le comptable-trésorier et le secrétaire de l'Inca. Sa relation suggère que les quipu de ces différents dignitaires n'étaient pas similaires. Celui du secrétaire de l'Inca aurait été teint et ceux des fonctionnaires subalternes auraient été de couleurs naturelles.  Ces dernières auraient été associées aux fonctions en relation directe avec la vie quotidienne. Au contraire, les couleurs plus vives, provenant des teintures, auraient été le symbole du caractère sacré, quasi divin, de l'Inca. "

Sources du texte ci-dessus: Le Musée chilien d'Art précolombien de Santiago 

Les Incas ne furent pas les seuls à utiliser un système de numération basé sur l'emploi des noeuds d'une cordelette. On retrouve cet usage chez plusieurs peuples: Polynésiens d'Hawaii, Indiens d'Amérique du Nord, peuplades d'Afrique et d'Extrême-Orient. Des cordelettes liées ensembles sont encore utilisées dans certains rites polynésiens et malaysiens. Les Indiens d'Amérique croyaient que des figures de cordes avaient été inventées par des hommes-araignées mythiques. De nombreuses peuplades primitives pratiquèrent des rites basés sur des cordes entremêlées; ces rites sont encore en vigueur chez certains aborigènes d'Australie. Dans les îles Ryukyu, les travailleurs d'Okinawa enregistraient, au moyen des nœuds d'une cordelette, les jours de travail et la paye correspondante. De la même manière, dans la ville de Shuri, les usuriers consignaient le montant de leurs prêts. Le classique nœud au mouchoir, qui rafraîchit notre mémoire, n'est au fond que la survivance d'une méthode d'enregistrement des données qui connut dans les siècles passés une diffusion quasi universelle. On la retrouve dans les grains des rosaires, tant chrétiens que musulmans, où est noté le nombre d'invocations ou de prières à réciter. Ceux des moines tibétains, avec 108 grains de couleurs diverses, quoique beaucoup plus complexes, remplissent le même rôle. Chacune des couleurs se rapporte à la divinité à laquelle s'adresse la prière: jaune pour le Bouddha, blanc pour les Bodhisattva, rouge pour le maître qui convertit le Tibet au bouddhisme... Dans quelques régions africaines, les femmes enregistrent encore aujourd'hui la durée de leur grossesse sur une cordelette, avec une série de nœuds, de telle manière que, en dénouant un nœud à chaque pleine lune, elles peuvent prédire avec exactitude le moment de leur accouchement. Toujours en Afrique, l'homme qui part en voyage laisse à son épouse une cordelette avec autant de noeuds que de jours d'absence. De la sorte, la femme, en défaisant un noeud chaque jour, connaît la date à laquelle son mari sera de retour. Le même système, comme le rapporte Hérodote, fut employé par le roi de Perse Darius Ier lorsque, au cours d'une opération militaire, il laissa une corde de 60 noeuds aux soldats de garde à un pont de grande importance stratégique. Ces soldats reçurent l'ordre de défaire un noeud chaque jour et d'abandonner la position lorsque tous les noeuds auraient été défaits, que le roi soit ou non revenu. En Europe le plus curieux système de numération à noeuds fut celui employé, jusqu'au début du 20ème siècle, par des meuniers allemands. Ceux-ci, pour indiquer la quantité et le type de farine contenue dans un sac, réalisaient une série de noeuds à la ficelle qui fermait le sac. Enfin, l'usage des quipu n'est pas sans rappeler celui des "bâtons de messagers" qui furent utilisés en Chine, en Australie aussi bien qu'en Europe, sans parler des énigmatiques rongorongo de l'Île de Pâques.

 

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Le Quipu découvert à Caral-Supe

 

Le système de numération à noeuds le plus original et le plus élaboré n'en reste pas moins celui des Incas. Son importance historique fut énorme puisqu'il constitua la seule forme d'écriture des fonctionnaires de l'empire. Il servait à la fois au recensement des populations comme à l'inventaire des biens stockés dans les magasins et au relevé des ressources des provinces. Les "gardiens des noeuds", appelés camayocs, de chaque province de l'empire, tenaient à jour les cordelettes du quipu qui était ensuite envoyé au gouvernement central à Cuzco. Les quipu centralisés, qui constituaient les archives nationales de l'empire, étaient conservés avec le plus grand soin. Ce système compliqué supposait des connaissances que bien peu de gens possédaient. Aussi les personnes qui savaient "lire" et "écrire" les informations d'un quipu jouissaient-elles d'un grand prestige. La couleur des cordelettes indiquait la nature de l'objet enregistré et une série de noeuds en précisait la quantité selon un système de numérotation décimale où, suivant sa position, un noeud pouvait prendre différentes valeurs. Le zéro était noté par une position vide. Les unités étaient représentées par un noeud simple ou double. Les chiffres de 2 à 9 étaient représentés par des noeuds complexes dont la valeur dépendait du nombre de tours. A la corde principale était attaché un système arborescent de cordelettes colorées qui permettaient de tenir une comptabilité très élaborée. Les unités inférieures étaient toujours les plus éloignées de la cordelette maître et les unités supérieures toujours les plus proches de cette dernière. Sur la cordelette maître des noeuds totalisaient les comptes des cordelettes subordonnées.  

Voici quelques autres éléments qui complètent les informations ci-dessus. Des tribus quechua fondèrent, à partir de Cuzco, un vaste empire. L'Inca, descendant du dieu solaire, y exerçait un pouvoir absolu sur ses sujets. Atahualpa, le dernier souverain, avait coutume de dire qu'aucun oiseau ne volait, aucune feuille ne bougeait dans son empire hors de sa volonté. L'immense empire inca était centralisé et son gouvernement supposait l'existence de moyens de recensement pour recueillir les informations économiques, démographiques et militaires nécessaires à son administration ainsi que des moyens d'archivage destinés à garder trace des événements importants. 

Le quipu (noeud en quechua) répondait à ces exigences. Il constituait à la fois un système comptable et un système d'écriture qui permettait non seulement le comptage de toute chose mais également la narration des chroniques passées. Il était constitué d'une cordelette principale d'une trentaine de centimètres, voire plus longue, à laquelle étaient attachées des ficelles multicolores. De ces dernières partaient d'autres brins noués à des distances variables. Le nombre de noeuds et la combinaison des couleurs étaient interprétés par des initiés. Si l'on sait que la cordelette principale se lisait de droite à gauche, en suivant chaque ficelle qui en partait, le déchiffrage des quipu ne repose aujourd'hui que sur des hypothèses d'autant plus hasardeuses que ces quipu sont souvent incomplets. Tout au plus peut-on imaginer que la position et le nombre des noeuds fournissaient des informations quantitatives alors que les couleurs représentaient la nature des objets. Ce système permettait de tenir des comptes très précis des denrées, des armes, des impôts et même de recenser les sommes imposées aux peuples vaincus. Les événements historiques importants y étaient consignés. Sur la cordelette principale, un fil noir précisait par exemple les années écoulées et dotait le lecteur de renseignements événementiels. Un fil rouge, noué à la cordelette principale, représentait le règne d'un empereur; trois noeuds indiquaient la survenance d'événements importants au cours de la troisième année du règne. C'est par un quipu qu'Atahualpa fut prévenu de l'arrivée des Espagnols en 1532: les nombres d'hommes et d'armes y figuraient. Certains procédés scéniques et le souvenir des textes joués dans les théâtres incas nous sont parvenus par le truchement de ces cordelettes.

Le déchiffrement des quipu était imparti aux quipumayocs ou camayocs ("gardiens des nœuds"). Ces derniers jouissaient d'un statut privilégié: ils n'étaient pas assujettis à l'impôt. Il en existait plusieurs par village, chacun étant chargé d'une fonction particulière. L'apprentissage du quipu s'imposait aux jeunes nobles. La conquête espagnole, suivie de la mise à mort d'Atahualpa, en 1533, détruisit la civilisation inca et fit disparaître un grand nombre de quipu. Mais ceux-ci seraient encore employés dans quelques régions montagneuses de l'Équateur, du Pérou et de la Bolivie.

Notons que la civilisation inca est elle-même probablement héritière de l'une des plus anciennes cultures de l'Amérique Latine, la culture de Caral, puisqu'il a été découvert dans la plus ancienne cité des amériques à ce jour (Caral-Supe) non seulement le plus ancien quipu des amériques, mais aussi la plus ancienne représentation du dieu-bâton, que l'on retrouve d'ailleurs aussi chez toutes les cultures suivantes du Pérou (Chavin par exemple), jusqu'aux incas. On peut aussi noter que l'origine du quipu se situe en Asie et que ce dernier était donc déjà inventé bien avant les migrations asiatiques et australiennes vers les amériques, puisqu'on le retrouve à Caral dès 3000 ans avant JC...

 

Les archéologues ont utilisé une datation au radiocarbone avancée sur le site historique inca de Machu Picchu, révélant que le site a été fondé plus tôt qu'on ne le pensait auparavant.

Le professeur Richard Burger de l'Université de Yale a déclaré : " Le Machu Picchu est l'un des sites archéologiques les plus célèbres au monde, mais jusqu'à présent, les estimations de son antiquité et de la durée de son occupation étaient basées sur des récits historiques contradictoires écrits par des Espagnols dans la période qui a suivi la conquête espagnole."

Pour répondre à certaines de ces contradictions, une équipe multi-institutionnelle a mené une spectrométrie de masse par accélérateur (AMS) pour dater 26 sépultures découvertes dans les trois cimetières du Machu Picchu. La quantité de sépultures a été choisie pour refléter l'étendue de l'histoire professionnelle du site.

 

Perou machu picchu fig1

Figure 1 : Situation du site (DOI: https://doi.org/10.15184/aqy.2021.99)

 

La datation AMS est une forme avancée de datation au radiocarbone qui permet de dater des squelettes avec seulement de petites quantités de matière organique, élargissant ainsi le pool de restes pouvant être examinés.

 

Lire la suite ci-dessous:

Perou 3200anslalibertad

Pérou : découverte d'une fresque de 3200 ans du dieu araignée

Par Le 01/04/2021

Pérou : découverte d'une fresque de 3200 ans du dieu araignée

 

Perou 3200anslalibertad

 

" On pense que la peinture murale découverte l'année dernière représente un dieu araignée zoomorphe brandissant un couteau associé à la pluie et à la fertilité "

Les archéologues du nord du Pérou ont identifié une peinture murale vieille de 3200 ans peinte sur le côté d'un ancien temple en adobe qui représenterait un dieu araignée zoomorphe, brandissant un couteau, associé à la pluie et à la fertilité.

La peinture murale - appliquée en peinture ocre, jaune, grise et blanche sur le mur de la structure en briques de boue de 15 mx 5 m dans la province de Virú de la région de La Libertad au Pérou - a été découverte l'année dernière après qu'une grande partie du site ait été détruite par certains paysans pour étendre leurs plantations d'avocat et de canne à sucre...

Les experts pensent que le sanctuaire a été construit par la culture précolombienne Cupisnique, qui s'est développée le long de la côte nord du Pérou il y a plus de 3000 ans. Sur la culture Cupisnique, dont les spécialistes pensent que c'était une déclinaison de la culture de Chavin au niveau des côtes maritimes, dont j'ai parlé dans plusieurs articles (voir tout en bas de cet article) : https://www.peru-excepcion.com/guide-voyage/cultures-precolombiennes/culture-cupinisque

 

Perou 3200ansa

Le contraste photographique a été forcé pour mieux montrer les couleurs et détails. YH : L'interprétation d'un dieu araignée n'est pas si évidente que ça, la fresque n'étant pas complète, on pourrait tout aussi bien y voir un humain assis de dos, son bras gauche plié le soutenant et tenant une tête coupée dans un panier avec sa main droite. Cliquer pour agrandir.

 

L'archéologue Régulo Franco Jordán a déclaré que l'emplacement stratégique du sanctuaire près de la rivière avait conduit les chercheurs à croire qu'il s'agissait d'un temple dédié aux divinités de l'eau.

« Ce que nous avons ici, c'est un sanctuaire qui aurait été un centre cérémoniel il y a des milliers d'années », a-t-il déclaré au journal La República du Pérou.

 

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" C'est une construction en plusieurs phases. Celle des peintures murales serait la deuxième (qui a ensuite été intentionnellement couverte par la troisième). Le mur peint se courbe vers la droite et «se glisse» sous le remplissage de la scène la plus récente. Peut-être que les archéologues trouveront des peintures intactes " Cliquer pour agrandir.

 

Lire la suite ci-dessous et voir d'autres photos :

Caral supe

Pérou : Caral, 5000 ans et astronomie paysagère

Par Le 30/03/2021

Pérou : Caral, 5000 ans et astronomie paysagère

 

Caral perou 02

 

Je ne sais pas si l'expression de "astronomie paysagère" existe ou si je l'invente ici, mais elle me semble la plus adéquate pour résumer la situation décrite par les scientifiques en conclusion de leur étude sur le façonnage de la plus ancienne ville des Amériques à ce jour, Caral. Caral, dont j'ai déjà parlé plusieurs fois tant son avancée par rapport aux autres cultures connues à la même époque (environ 3 000 ans Avant J.C) dans les Amériques surprend:

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/la-civilisation-de-caral.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/perou-caral-supe-bandurria-sechin-kotosh-chavin-1.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/perou-caral-supe-bandurria-sechin-kotosh-chavin-2.html

 

Astronomie et paysage dans la ville de Caral, la plus ancienne ville des Amériques

 

 

Caral supe

L'un des principaux bâtiments pyramidaux de la place centrale de Caral, dont le grand axe est orienté parallèlement à la rivière Supe, et vers la grande lunastice sud. Crédit: A. César González-García (Incipit-CSIC).

 

Une équipe de chercheurs, dirigée par l'Instituto de Ciencias del Patrimonio (Incipit-CSIC) et l'Instituto de Astrofísica de Canarias (IAC), en collaboration avec l'équipe de la Zone Arqueologique de Caral (Pérou) dirigée par le Dr Ruth Shady Solís, a établi la relation entre la position des monuments de la Culture Supe (Pérou), leurs orientations et certaines caractéristiques astronomiques et topographiques, ce qui ouvre la voie à l'analyse de la façon dont les habitants de cette vallée ont conçu l'espace et le temps il y a 5000 ans. Les résultats de l'étude viennent d'être publiés dans la revue Latin American Antiquity.

La vallée de la rivière Supe au Pérou contient la première preuve de la construction d'une ville dans les Amériques. Au cours des dernières décennies dans cette vallée et sur la côte voisine, de nombreux sites cérémoniels ont été découverts, avec des bâtiments pyramidaux élaborés et de grands espaces ouverts circulaires datant de 3000 avant JC. La société qui a construit ces bâtiments était basée sur l'agriculture par irrigation, notamment de le coton et la citrouille, et sur la pêche car la côte donne accès à l'une des pêcheries les plus riches du monde.

Vers la fin de 2016, une campagne de travaux de terrain a été menée dans la vallée de Supe, prenant des mesures des positions et orientations des bâtiments les plus importants de cette civilisation très ancienne sur les dix sites les plus importants de la vallée. « Les résultats des recherches sur la position et l'orientation des bâtiments principaux montrent que la présence de la rivière Supe est la principale influence déterminante sur l'orientation des bâtiments car bien qu'ils ne soient pas situés directement au bord de la rivière, ils sont systématiquement parallèles à cela dans un phénomène curieux, convergent avec ce qui se passait en même temps à des milliers de kilomètres dans la Vallée du Nil », explique Juan Antonio Belmonte, un chercheur de l'IAC expert en astronomie culturelle et co-auteur de l'article.

Cependant, l'analyse a révélé que la situation dans la vallée était également déterminée par des relations astronomiques très suggestives et novatrices.

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